Le récit d'un matelot abandonné sur une île déserte ne vous rappelle donc rien ? Ben non, vous faites fausse route.. ou presque.
Entre Robinson Crusoe et le mythe du bon sauvage, cet ouvrage est bien plus étonnant sur la forme que sur le fond. Il faut dire que les auteurs connus et reconnus sur ce thème ont mis la barre assez haute, et il faut être à la hauteur... Un récit qui oscille entre récit et roman épistolaire, qui rythme une histoire assez pauvre.
Des descriptions interminables mais lorsque Narcisse (le personnage principal qui incarne un homme civilisé) se confronte aux dits "sauvages" cela devient très intéressant, il faut le dire. Il est vrai que l'écriture à la 3ème personne nous détache, il nous manque des pensées personnelles, de l'action, à la lecture, à la narration et le champs laissé à l'imagination est assez réduit, ou alors très ample puisque le dénouement est inexistant...
Le fond, une réflexion sur la stupidité humaine quant au besoin de faire d'autrui sa marionnette, bouleverser sa vie en véritable calvaire, tout en pensant le contraire ; une pensée intéressante qui profile cette aventure.
La fin est un peu abrupte, et l'ouvrage aurait mérité je crois plus de détails sur la vie de Narcisse, son adaptation, son histoire ou un épilogue explicatif sur plusieurs questions laissées en suspens, comme celle annoncée en quatrième de couverture, Que s'est-il passé pendant ces dix-sept années ?
Comme c'est un premier roman, j'espère en lire un second de cet auteur, pour ne pas rester sur déception.
Lien :
http://reveriesdelecteurs.sk..