Le lecteur de cadavres

Plusieurs choses à savoir sur "Le lecteur de cadavre" ; tout d'abord il s'inspire d'une histoire vraie, en tous cas d'un personnage réel, en soi suffisant pour attiser la curiosité. Ensuite, les recherches minutieuses et étayées de l'auteur sur la Chine du moyen-âge lui permettent de dépeindre l'extraordinaire voyage de Ci Song avec un réalisme frappant. Enfin, on peut le considérer comme le premier médecin légiste, auteur du premier traité scientifique de clinique légale dans l'histoire, de quoi donner un peu plus de relief à nos stars des polars et autres policiers scientifiques.
Attention néanmoins, si l'intrigue est particulièrement bien ficelée, elle n'arrive qu'en 2nde partie de l'oeuvre, la 1ère faisant office de prologue installant le personnage et son histoire, pas toujours rose.

Roman intéressant mais je ne l'ai pas trouvé " palpitant " car l'intrigue est un peu alambiquée , il y a quelques longueurs ... l'histoire aurait gagné en étant un peu plus courte .

Un bon livre dans l'ensemble, mais il faut dire que les 250 premières pages auraient pu s'appeler "Les malheurs de Ci". Il faut donc attendre la moitié du livre pour rentrer dans le coeur du sujet.
Mais le style est fluide et l'ensemble se lit bien et puis on découvre la vie en Chine à l'époque ce qui est toujours intéressant. Et quelques rebondissements, nous tiennent en haleine...

en VO , "el lector de cadàveres'. : obra maestro que se devora con asiedad. Una documentación histórica muy rica en détaillés,un libro de aventuras . Es là historia de Ci Song, un personaje Real que vivió en la China d'El siglo XIII. Una trépidante novella

Le lecteur de cadavres ma laissait entrevoir l'histoire passionnante du premier légiste au monde. Cependant, je trouve que l'histoire manque de mordant et de punch. Dommage car pour moi le sujet était idéal.

C'est un peu déçue que je termine ce roman dont j'attendais sans doute beaucoup plus à la lecture des nombreuses critiques enthousiastes et très attirée par ce titre.
J'avoue ne pas avoir été transportée dans la Chine du Moyen-âge, le style, le vocabulaire me paraissaient trop contemporains. Je reproche également un manque de réalisme par rapport aux déboires du héros, je m'explique, tout au long de l'histoire, Ci Song est frappé de mille et un malheurs, il est grièvement brulé, il est violemment battu un chapitre sur deux, ... et de tout cela, il se remet en quelques heures ou quelques jours et ce sans séquelles majeures. Nous sommes au Moyen-âge, époque à laquelle la moindre égratignure pouvait s'avérer mortelle et lui, il ne développe jamais la moindre infection bien qu'il fréquente les lieux les plus miteux possibles.

Mis à part cela, j'ai trouvé ce roman facile à lire et l'intrigue m'a vraiment emballée.

Dépaysant, une intrigue plaisante, des personnages attachants mais beaucoup de redondances dans les dialogues. C'est dommage, cela ne sert pas le livre qui aurait pu faire 50/60 pages de moins et aurait gagné en dynamisme.

Antonio Garrido nous raconte l'histoire de Ci Song, dans la Chine du XIII siécle. Ce personnage, ayant réellement existé, est considéré par tous comme le père de la médecine légale. Il fut le premier à déterminer les causes de la mort de par l'observation des cadavres, d'où son titre.
D'une famille modeste, il va s'élever, par la seule force de son ambition et de son intelligence, et de ses extraordinaires capacités d'observation et d'analyse, jusqu'à intégrer la prestigieuse académie Ming où il compte étudier pour devenir un lecteur de cadavres, ultime étape avant d'obtenir le statut de juge.

« Avant d'avaler une bouchée, il se dirigea vers le petit autel qu'il avait dressé près d'une fenêtre, à la mémoire de son grand-père. Il ouvrit les volets et respira à pleins poumons. Dehors, les premiers rayons de soleil filtraient timidement à travers la brume. le vent fit osciller les chrysanthèmes placés dans le vase des offrandes et raviva les volutes d'encens qui s'élevaient dans la pièce. Cí ferma les yeux pour réciter une prière, mais une seule pensée vint à son esprit : « Génies des cieux, permettez que nous retournions à Lin'an. »

Rien n'est épargné au jeune Ci Song. En plus de son don d'observation et de son intelligence, il cultive une curieuse propension à attirer sur lui tous les malheurs de la terre. A tel point qu'on se demande comment il arrivera entier au bout du roman. Tout au long, il est confronté à diverses embûches, et à peine se sort-il de l'une, une autre tuile lui tombe dessus. Mais il continue d'aller de l'avant, guidé par sa volonté, jus qu'à atteindre la cour, où il va être amené à enquêter sur une série de crimes dans l'entourage immédiat de l'Empereur. Là aussi, il devra jouer serré, allant jusqu'à parier sa propre vie, sûr de son intelligence, et de ses déductions, pour arriver à dénouer l'écheveau emmêlé de ces intrigues de Palais.

« Soudain, quelque chose bougea. Cí sursauta et, surpris, rejeta la tête en arrière, mais lorsqu'il s'aperçut qu'il s'agissait d'une petite carpe, il poussa un soupir de soulagement.
« Stupide bestiole. »
Il se leva et piétina le poisson, essayant de se calmer. Alors il aperçut une autre carpe avec un lambeau de chair dans la bouche.
Il voulut reculer, mais glissa et tomba dans l'eau au milieu d'un tourbillon de boue, de saleté et de sang. Malgré lui, il ouvrit les yeux en sentant une souche le frapper au visage. Ce qu'il vit lui paralysa le coeur. Devant lui, un chiffon enfoncé dans la bouche, la tête décapitée d'un homme flottait au milieu des débris végétaux. »

Après un début un peu lent, le temps de mettre en place les personnages et de poser les bases de l'histoire, le roman s'accélère dès que le jeune Ci quitte la ville de Li'Nan, pour prendre son allure de croisière, nous réservant à chaque chapitre un rebondissement, du suspense et des interrogations qui font qu'il nous devient difficile de lâcher ce bouquin.

Bien que la trame principale du roman soit fictive, ainsi que la curieuse capacité du personnage principal d'être insensible à la douleur, nous sommes là devant un thriller d' atmosphère, saupoudré à tout moment de faits, de moments et de personnages historiques, d'une grande rigueur. Les procédures d'autopsie sont extrêmement détaillées, et nous donnent un bon aperçu des balbutiements de la médecine légale, bien loin des prouesses de Kay Scarpetta ou de Temperance Brennan.

«Iris Bleu m'a dit que Feng connaissait d'innombrables façons de mourir. Et il se peut que ce soit vrai. Peut-être existe-t-il vraiment d'infinies façons de mourir. Mais ce dont je suis sûr, c'est qu'il n'y a qu'une façon de vivre.»

Une histoire superbement documentée, contée dans un style impeccable rythmé, et où les descriptions ne viennent pas apourdir le récit, dans la Chine médiévale, dans laquelle les faits historiques authentiques sont judicieusement placés, ce qui donne à ce roman des accents de vérité. Cette Chine que l'auteur s'ingénie à nous rendre réelle, à travers les mille détails de la vie quotidienne, sur la vie des petites gens et des nobles.

On pourra trouver en fin d'ouvrage un très important glossaire, une mine d'informations sur les us et coutumes de la Chine de l'époque, et de très importantes données bibliographiques.

Un agréable voyage dans le temps et l'espace, très distrayant, un très bon moment de lecture.
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Le Lecteur de Cadavres aborde de façon romancée la véritable histoire de Song Ci, le père de la médecine légale, au XIII° siècle en Chine Impériale. Grâce à ses connaissances en médecine, il intégra une nouvelle façon de travailler et de résoudre les crimes dans la magistrature régie par des codes confucianistes assez obscurs.
En partant de cette base historique, Antonio Garrido nous livre un roman extrêmement documenté qui nous plonge directement en Chine Impériale au coeur des us et coutumes de l'époque. Agrémenté d'un lexique qui explique parfaitement chaque détail qui nous est étranger, le livre se révèle une vraie mine d'informations sur la vie et les traditions des chinois sous la dynastie des Song, ainsi que sur la naissance de la médecine légale dans un empire où le confucianisme règne en maître. Il est très intéressant de découvrir comment ce jeune homme doit imposer ses méthodes d'études, lui valant le titre de Lecteur de Cadavres, pour résoudre des crimes et parvenir à un jugement beaucoup plus juste. Si ces procédures sont pour nous les plus fiables, au XIII° siècle Ci faisait presque figure de sorcier.
Autour de ce personnage, l'auteur a souhaité inventer une vie, de sa jeunesse paysanne à son ascension. Si le parti pris est captivant, je regrette cependant la volonté de surenchérir les intrigues et les mésaventures qui, au final, portent atteinte à l'histoire. Trop de malheurs finissent par lasser et j'ai trouvé que le deuxième tiers de ce roman tirait sur la longueur.
Cependant, ce roman reste agréable à découvrir notamment pour son aspect historique. L'auteur revient d'ailleurs sur le travail qu'il a effectué pour construire son histoire et l'on devine la minutie qui se cache derrière chacune de ces pages.
Une belle plongée dans les origines d'une médecine qui est aujourd'hui véritablement incontournable!
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