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4,17

sur 1684 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Étant férue de polar historique, je me suis jetée sur le Lecteur de cadavre. D'autant que je ne connaissais pas du tout le contexte chinois du XIII eme siècle. Et cerise sur le gâteau, le personnage principal est inspiré de celui qui apparaît aujourd'hui comme le premier médecin légiste de tout les temps. C'est donc avec beaucoup d'entrain que j'ai débuté ma lecture. Alors oui, on rentre rapidement dans l'histoire. Mais la première moitié du livre (300p) est un peu longue. Les personnages ne sont pas attachants, et je ne me suis pas sentie immergée dans la Chine de l'époque mais plutôt dans une monde très misérable peuplé de personnages quelque peu caricaturaux. La deuxième moitié du roman nous entraine dans la partie polar proprement dite. Là aussi, c'est un peu laborieux.

J'ai toutefois passé un agréable moment de lecture. L'auteur possède une belle plume et nous entraîne dans une épopée qui emporte notre curiosité.
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On ne s'ennuie pas mais je n'ai pas accroché . Ci semble vivre plein d'imprévus et s'en sort systématiquement. J'ai abandonné vers la page 250...

L'auteur s'est renseigné. Les moments historiques et principalement le lexique final (très détaillé) sont un vrai plus. le reste m'a moins plu.
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Un roman policier historique instructif et divertissant. Malgré son côté « Rémi sans famille ».

Voilà un pavé espagnol qui plaira aux amateurs de romans policier, aux personnes désireuses d'acquérir des connaissances historiques sur la Chine Impériale du XIIIe siècle, aux lecteurs qui aiment les histoires s'inspirant de personnages réels, aux curieux voulant comprendre la science médico-légale, et enfin aux amoureux de récits romanesques aux multiples rebondissements. Les pages de ce livre se tournent toutes seules, peut-être raterez-vous même votre station si vous êtes en transport en commun (cela m'est arrivé avec ce livre), ou tout simplement vous vous coucherez plus tardivement si vous le lisez le soir. Une lecture plaisante mais qui n'est pas dénuée, pour moi, de bémols qui ont douché mon enthousiasme.

Ce livre d'Antonio Garrido, inspiré d'un personnage réel, relate l'histoire de Ci Song, le premier médecin légiste de tous les temps, ainsi surnommé « le lecteur de cadavres ».
Ce roman nous transporte à l'est de la Chine, au XIIIe siècle. Ci Song, d'origine modeste, voit le destin s'acharner sur lui. Pourtant tout semblait lui réussir. En effet, il a eu la possibilité d'étudier la médecine légale à Lin'An (l'actuelle Hangzhou), alors capitale de l'Empire. Son père officiait en tant que comptable au service du vénérable juge Feng. Celui-ci, dont le rôle se rapproche de celui de nos médecins légistes actuels, a détecté les capacités exceptionnelles de Ci et est devenu son mentor. L'avenir semblait ainsi tout tracer pour le sage Ci Song. Malheureusement, à la mort du grand-père de Ci, son père a dû retourner avec toute sa famille dans son village natal pour respecter une période de deuil de plusieurs années imposée par la tradition. Il va alors subir tout un lot de malheurs : la violence cruelle de son frère, l'arrestation de celui-ci pour meurtre, l'incendie puis la mort de ses parents, la fuite de son village avec sa petite soeur gravement malade, le déshonneur causé par la corruption de son père qu'il apprend plus tard.
Le frère et la petite soeur se retrouvent tous deux dans les quartiers populaires de Lin'an où ils sont dans une situation désespérée de grande misère et tentent de survivre. Il devient fossoyeur et, grâce à son talent, et à ce qu'il a appris quelques années auparavant auprès du juge Feng, il parvient à expliquer aux familles les causes des décès rien qu'en regardant et analysant les cadavres. Accepté à la prestigieuse Académie Ming, où il s'attire les foudres d'un élève jaloux de la haute société, ses échos parviennent jusqu'aux oreilles de l'Empereur qui le convoque pour enquêter sur une série d'assassinats particulièrement étranges. S'il réussit il entrera au sein du Conseil du Châtiment, s'il échoue c'est le mort.

Particulièrement romanesque n'est-ce pas ? Ce d'autant plus qu'Antonio Garrido dose subtilement les ingrédients pour que le lecteur ne s'ennuie jamais : tortures, sang, cadavres, tige de jade, cavité du plaisir et pieds bandés, injustice, traitrise, autopsies…Et soulignons que Ci Song a réellement existé. Il a écrit un traité médico-légal en cinq volumes qui a permis de faire de grandes avancées en la matière. En revanche, sa vie est peu connue et l'auteur espagnol nous l'offre de manière totalement romancée.


J'ai beaucoup aimé la description de la vie quotidienne tant dans les villes qu'en pleine campagne, j'ai été passionnée par l'explication des rites, des moeurs, des us et des coutumes de ce peuple chinois médiéval.
Nous sentons que l'auteur a su sérieusement se documenter sur les règles régissant les relations familiales, sociales, sur les traditions, très codifiées, et bien sûr sur les techniques médicales d'investigation criminelle de cette époque. C'est parfois pourtant assez effrayant, mais tous ces aspects m'ont happée. Comprendre comment les plaies et blessures peuvent parler est réellement fascinant. L'intrigue, menée à travers la lecture des corps retrouvés et sauvagement mutilés, est bien menée, sauf le dénouement j'en parlerai plus loin. Je ne suis pas particulièrement amatrice de romans policiers et pourtant là, l'auteur espagnol a su me capter. le tribunal final plaira à tous les amateurs du genre.

« Puis, à la surprise de l'assistance, il donna un coup de couteau dans le ventre de la femme. La sage-femme tenta de l'arrêter, mais Ci continua.
- Vous comprenez maintenant ? – de ses mains ensanglantées, Ci lui montra les intestins apparents.
- Que faudrait-il comprendre ? parvint à répondre Khan.
- Que ce cadavre est celui d'un homme, pas celui d'une femme ».

Au final, mon bémol, le seul mais qui est de taille, vient des multiples rebondissements que vit le pauvre Ci et ce fut trop pour moi tant le sort semble s'acharner sur lui. Les coups du destin, si nombreux, transforment le roman en véritable mélodrame. Avant que Ci ne vienne travailler auprès de l'empereur, il y a 400 pages de rebondissements incessants à donner le tournis.
Cette façon de faire, j'imagine pour amener le lecteur à ressentir beaucoup de compassion pour le personnage (qui apparait au final certes touchant, opiniâtre, mais aussi parfois un peu niais) et pour nous tenir accrocher au livre, apporte des longueurs inutiles et quelques agacements. Si les chapitres consacrés au Palais et à l'enquête s'avèrent très intéressants et les autopsies passionnantes (mais âme sensible s'abstenir tout de même), le dénouement est agaçant. L'auteur espagnol use et abuse de rebondissements à ce moment clé du dénouement. Antonio Garrido veut en effet nous fait languir à coups de révélations puis contre-révélations, et contre-contre-révélations, cela m'a particulièrement fatiguée.
Soulignons enfin des ficelles souvent très grosses pour sortir Ci Song du pétrin comme ce don génétique particulier dont il est affublé, celui de ne ressentir aucune douleur (il s'agit, selon les notes, d'une maladie qui existe, une maladie rare) et aussi de ne contracter aucune maladie (là ce n'est pas crédible).


Un livre avec lequel on ne s'ennuie pas et qui permet de passer des heures agréables, d'apprendre beaucoup sur les conditions de vie à cette époque en Chine et sur les aspects médico-légaux, mais son côté très « Rémi sans famille » dans la Chine du XIIIè siècle peut agacer et lasser. Quant à la plume, certes fluide, elle n'a rien de singulière. Un bilan en demi-teinte.

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J'ai beaucoup aimé la première partie, la découverte de la médecine légale en chine et bien sûr suivre les péripéties de Cí Song ! J'ai cependant trouvé la seconde partie ennuyeuse...
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Pavé assez conséquent puisqu'il compte pas moins de 757 pages (bonus inclus). On ne peut que saluer le travail de recherche qu'a fait l'auteur. J'avoue avoir fait l'impasse sur toutes ces notes d'informations complémentaires.
L'histoire tient la route, tout est forcément crédible vu que l'auteur s'est attaché à coller à la réalité de l'époque, on apprend beaucoup de choses sur la façon de vivre des personnages, les traditions et l'histoire de la nation donc c'est très intéressant, mais le rythme de l'intrigue est assez long. Autre bémol, malgré toutes les calamités que subit CI, je n'ai pas réussi à m'attacher au personnage et j'ai soupçonné assez facilement le "traitre". J'ai, dans ma PAL, un autre livre de l'auteur, que je suis curieuse de découvrir.

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Le destin du jeune Ci Song a bien tourné à la mort de son grand-père. Alors que l'avenir de la famille était plutôt favorable, voici que des événements tragiques mettent sur la route le garçon et sa troisième soeur.
Véritable épopée dans la Chine sous la dynastie Song, le roman emmène le lecteur tantôt dans les bas-fonds de la préfecture, tantôt dans les méandres de la société académique et les instances judiciaires du pays.
La vie de celui qui se bat pour sa survie dépend de sa capacité à déceler les raisons, les circonstances et à dévoiler la main qui a tué des individus mutilés.
Nombreux sont les obstacles au dévoilement la vérité.
Des longueurs dans le récit pourraient faire renoncer à la poursuite de la lecture.
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Dans "le lecteur de cadavres", Antonio Garrido nous offre un bon récit policier dans un cadre tout à fait passionnant: la Chine du XIIIème siècle. J'ai apprécié ma lecture mais je ne peux pas lui mettre une note supérieure à la moyenne.
Malheureusement, le récit souffre de deux problèmes majeurs selon moi; un personnage principal mal écrit et un problème de rythme majeur.
Je m'explique: Notre héros, qui se nomme Cí Song, est un jeune intellectuel d'origine modeste qui se destine à des études universitaires et qui a un don pour l'autopsie. On comprend très vite que sa vie va être intéressante et, en tant que lecteur, j'ai hâte de savoir pourquoi l'Empereur, comme on peut le lire sur la quatrième de couverture, a besoin de lui pour résoudre un crime.
Sauf qu'entre-temps, Cí va subir des centaines de pages (non vraiment, je ne rigole pas) de mésaventures dignes d'une tragédie grecque. En l'occurrence, je n'ai rien contre les héros malchanceux mais j'avoue qu'après la 17ème fois où il se fait rouler dans la farine, la tragédie laisse place à la comédie et on commence vite à s'en lasser. Cí est naïf, crédule, défaitiste, moche (non que ce soit important mais cela ajoute au pathos du personnage), rustre, malpoli et irrationnel. En plus, il ne sent pas la douleur, ce qui offre à l'auteur la chance de lui faire subir à peu près tout et n'importe quoi. Il ne fait que prendre des mauvaises décisions et a un sens de la survie proche de celui de Claude François. En bref, Cí n'hésiterait pas à laisser tomber son sèche-cheveux dans son bain si on lui disait que cela lui permettrait de sauver sa peau.
Passons au second problème du roman: le rythme.
Vous avez hâte de voir Cí travailler main dans la main avec l'Empereur afin de résoudre ce terrible crime sordide que l'on attend tous? Et bien lisez d'abord 319 pages de mésaventures tragi-comiques censées nous introduire le personnage de Cí et son bagage personnel. 319 pages c'est à peu près la taille moyenne d'un roman, sauf qu'ici on attend toujours le début de l'intrigue car, bien que tous ces éléments aient leur importance, nous devons subir les tribulations du héros qui ne semble pas vraiment avoir un but précis. Certes, ça se lit bien et plutôt rapidement, mais je pense qu'on aurait pu aisément enlever 150 pages en tout dans le roman.
Malgré tout cela, la deuxième partie du roman est géniale et franchement passionnante (malgré la malchance perpétuelle du héros). de nombreuses personnes ont cité la recherche extensive de l'auteur sur la Chine ancienne et je ne peux qu'être d'accord avec eux; "le lecteur de cadavres" est un parfait exemple du travail que l'on attend dans un roman historique, et pour cela, chapeau!
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Malgré son jeune âge, Ci, futur lecteur de cadavres , connait bien des malheurs, la mort de son père, l'incendie de sa maison, l'arrestation de son frère pour meurtre.
Désormais seul pour s'occuper de sa petite soeur malade, Ci part sur les routes avec l'espoir d'atteindre Lin'an et d'entrer à l'Académie Ming pour suivre une formation médicale.
Il n'est pourtant pas facile de survivre dans cette Chine du XIIIème siècle pour un garçon un peu trop confiant. Il aura bien des chagrins et des déboires avant d'arriver à la cour impériale pour enquêter sur plusieurs assassinats.
Les jalousies et les coups bas se succèdent et l'on se surprend à avoir peur pour le jeune garçon.
Même si je n'ai pas trouvé beaucoup d'intérêt à l'enquête, je me suis régalée à la description précise de la vie quotidienne tellement difficile pour qui n'a pas la chance d'être né du bon côté.
Un bon moment de lecture tout de même en compagnie de héros attachants.

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Song Ci ou Sung Tzu (1186-1249) est un médecin légiste et expert chinois actif durant la Dynastie Song auteur de l'innovant traité Xi Yuan Ji Lu (Cas collectés d'injustices réparées).

@Antonio Garrido écrit sa biographie romancée dans ce très gros roman historique. Sur le papier ce livre avait tout pour me plaire et, d'un certain côté, je n'ai pas été déçu car le travail de recherches est colossal comme l'attestent les notes de l'auteur en fin d'ouvrage. Les us et coutumes chinoises participent grandement à la réussite du roman et l'avancée scientifique apporté par Song Ci à la médecine légale est impressionnante.
D'un autre côté, @Garrido nous décrit les mésaventures imaginaires de Song Ci pour arriver à son but  : intégrer la prestigieuse Académie Ming, et ainsi faire partie de l'élite de la justice chinoise malgré son origine modeste. Cet aspect du roman m'a un peu moins plu, l'action y est omniprésente et on ne s'ennuie pas un instant mais les rebondissements à la pelle, la plupart trop prévisibles, m'ont parfois un peu lassé. Cela ressemble à Song Ci contre le reste du monde et fait perdre de la crédibilité au roman.

Challenge Multi-défis
Challenge pavé
Challenge Atout-Prix
Pioche dans ma PAL
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Une histoire somme toute classique ; des crimes abominables et mystérieux et un enquêteur plus malin que la moyenne ; si cela ne se passait pas dans la Chine du XIIIe siècle.

Cette société corsetée, extrêmement stricte, où le châtiment corporel est calculé pour chaque acte de la vie quotidienne et d'une violence démesurée, la soumission à la hiérarchie (familiale et sociétale) permanente et abolissant le libre arbitre, le récit donne plus d'une fois l'envie de jeter le bouquin de rage contre un mur.

Ci, ce jeune homme si doué pour lire les causes de la mort sur un corps, subit tellement d'avanies et son récit est une longue litanie d'embûches plus révoltantes les unes que les autres, avec des rebondissements aussi usés que répétitifs, qu'on oublie que le personnage a réellement existé.

C'est d'ailleurs dans les notes de l'auteur à la fin de l'ouvrage (oserai-je avouer qu'elles sont presque plus passionnantes que l'ouvrage lui-même) qu'on découvre qu'il a écrit un traité de médecine légale en 5 volumes.

C'est dans la lecture des corps justement que le roman est le plus intéressant, où nous suivons la réflexion et le cheminement intellectuel de Ci pour découvrir la vérité. Dans les échanges avec ses maîtres, Feng et Ming. le jeune homme est un vrai Sherlock Holmes avant l'heure, ordonné, précis, observateur, talentueux.

Sauf qu'il ne fait pas bon avoir raison à cette époque, car au lieu de se féliciter d'avoir un enquêteur aussi doué et sagace, le conseiller des Châtiments de l'empereur, Khan, passe son temps à le menacer de mort ; ce qui est un peu fatigant à la longue pour le lecteur de corps et le lecteur du livre, le pauvre Ci passe son temps à se faire battre comme plâtre et éviter la faucheuse.

Maintenant que le décor est planté, espérons qu'une prochaine aventure de Ci voit le jour et qu'elle nous épargne un peu les péripéties éculées car le personnage est passionnant.





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