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oh, quelle merveille ! je suis sans voix, littéralement sans voix , béate d'admiration, tout ce que vous voudrez ! j'avais adoré "nord et sud" et "Mary Barton", mais celui là est beaucoup plus drôle, c'est vraiment le "clou du spectacle" pour cette pauvre Elizabeth Gaskell qui est morte peu après ! le livre pèse une tonne, j'ai mal aux bras, mal aux doigts, mais je sais que je vais le finir très vite quand même ! gloire à toi, Elizabeth !
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le quotidien de la timide mais franche Molly Gibson change du tout au tout lorsque son père, médecin de campagne, se remarie avec une femme vaine et à l'esprit étroit. Mais tout n'est pas perdu car Molly découvre en sa belle soeur une jeune fille fascinante et une amie inattendue. Entre les visites chez les aristocrates des environs et les rapports avec la petite gentry locale, Molly fait de son mieux pour agir selon ses valeurs, en amitié comme en amour.

Spoilers légers.

Je n'ai pas senti la moindre lenteur dans ce très long roman. L'intrigue est très ancrée dans le réel, et on a finalement que peu de "romanesque" ; c'est définitivement un des charmes du livre. Les personnages sont parfois envahis par les émotions, parfois raisonnables, toujours conscients de leur place dans la société et des règles sociales qu'ils respectent souvent et enfreignent parfois. Comme dans la plupart des romans d'Elizabeth Gaskell, le temps passé à décrire l'environnement et la société dans laquelle évoluent les personnages permet de tout naturellement faire avancer l'intrigue : on comprend pourquoi certains secrets doivent le rester, pourquoi Molly doit souvent sacrifier ses désirs personnels, pourquoi certains personnages se méprisent ou s'apprécient.

Les personnages, justement, sont excellents, tous très nuancés avec leurs qualités et leurs défauts (la vaine et égoïste belle mère essaie, à sa manière, d'avantager Molly, l'amoureux brutal et manipulateur éprouve une passion sincère et fini par céder à la raison, le père adoré est souvent trop distant, etc...) Les petits ridicules de tout ce beau monde sont évoqués avec une indulgence touchante, et les motivations derrière chaque action sont logiques et cohérentes sans forcément être explicitement exprimées, ce qui ajoute du naturel à l'ensemble.

Je déplore bien sûr la fin un peu abrupte du fait du décès prématuré de l'auteure, mais elle était suffisamment proche du dénouement et à suffisamment bien mené son histoire pour que l'on ait aucun mal à s'imaginer les quelques scènes manquantes.

Dans l'ensemble, un excellent livre que je ne peux que recommander.
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J'ai adoré cette histoire ! La douce Molly Gibson et la vivace Cynthia m'ont fait partagé avec délice leurs déboires sentimentaux et leur vie campagnarde sous fond de guerre et de naturalisme. J'aurais aimé avoir une vraie fin (le livre est resté inachevé) mais en même temps le destin de Molly reste ouvert. Et ce n'est pas plus mal
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C'est une histoire comme je les aime, qui se déroule dans l'Angleterre rurale des années 1820. On y côtoie toutes sortes de gens, de l'aristocrate aux simples habitants de la campagne, en passant par les domestiques et les paysans. C'est ce que j'apprécie dans ces romans: on apprend à connaître les us et coutumes de l'époque, les mentalités de personnes de toutes les classes.

L'intrigue pourrait ennuyer bien des lecteurs et lectrices, mais pas moi. Je l'ai lu relativement vite (malgré son grand nombre de pages) et sans aucune lassitude. L'histoire est faite de petites intrigues, de petits mystères, de ragots et quelques scandales qui rend la vie campagnarde de cette époque plus intéressante qu'elle en a l'air.
En effet, quoi de mieux que de révéler la nature humaine dans toute sa beauté et ses travers? Elizabeth Gaskell est particulièrement douée à ce jeu-là. A travers des faits de la vie de tous les jours, assez banals quand on y pense, elle parvient à montrer l'étrange palette d'émotions et de réactions que nous pouvons avoir. C'est ce qui m'a empêché de m'ennuyer. La diversité et la profondeur des personnages rendent le récit extrêmement vivants et réalistes. On passe du temps à détailler, scruter la personnalité de chaque personnage, et cela m'a toujours captivé d'étudier à ce point ce que nous sommes. de plus, l'écriture de l'autrice rend les choses très faciles pour nous, lecteurs et lectrices. J'ai eu l'impression de connaître des personnes intimement, comme si j'avais fait connaissance avec eux moi-même directement. de plus, les dialogues et descriptions des personnages ont parfois des pointes d'humour, de dérision qui m'ont fait sourire plus d'une fois. C'est souvent le cas pour la belle-mère de Molly, qui est tournée en ridicule, à mon plus grand plaisir, je dois l'avouer! Ces passages sont des petits plaisirs. Par contre, certains autres sont un peu plus sérieux et on sent une certaine critique, surtout vis-à-vis de la façon de se comporter en société à cette époque. C'est le cas par exemple de la superficialité des apparences qui prend parfois le pas sur l'honnêteté, de la cruauté du qu'en-dira-t-on qui se base sur des jugements simplistes et très rapides, et parfois sur des malentendus. L'autrice raconte aussi la difficulté pour une jeune fille de trouver sa place lors d'un remariage – et finalement cette partie-là reste encore valable aujourd'hui, et l'inconstance des sentiments.

Certains personnages sortent du lot, comme Molly, qui est en quelque sorte le fil rouge du livre, et dont on suit la vie et l'évolution. Son personnage est tellement attachant – même si je peux reconnaître qu'elle est presque la perfection incarnée ce qui peut frustrer à certains moments – qu'il est très facile de suivre l'histoire et s'intéresser à son devenir. Cynthia ressort aussi car elle a une personnalité atypique qui tranche avec celle de Molly. Elle est très secrète sans en avoir l'air, et on ne cesse de se demander si elle a vraiment bon fond ou si ce n'est qu'une façade.

La fin est un peu étrange car il manque un chapitre. L'autrice est en effet décédée avant d'avoir pu écrire le chapitre final, ce qui laisse à chacun(e) la liberté d'imaginer la fin comme il ou elle le souhaite. Personnellement je l'imagine plutôt positive.

C'est un roman qui plaira aux amateurs du genre, aux fans de Jane Austen ou des soeurs Brontë. Une belle écriture, quelques touches plus légères, et une galerie de personnages qui offre une sacrée diversité.
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Ce roman publié en feuilleton d'août 1864 à janvier 1866 n'a pourtant pas la chance d'avoir été totalement achevé puisque son autrice est brutalement décédée en novembre 1865. C'est donc un roman inachevé auquel je me suis attaquée, mais soyez tout de suite rassuré : il ne manque à l'ouvrage que sa toute fin et une postface vient apporter des réponses concernant les projets d'Elizabeth Gaskell pour ce dernier chapitre.

Ce brutal arrêt de la rédaction permet aussi de se rendre compte des petites coquilles liées à l'absence de relecture globale du roman par la romancière. de ce fait, à quelques reprises, on constate des redites voire même parfois des incohérences dans les informations ou la chronologie. Mais cela ne remet bien entendu pas en cause l'intrigue générale du livre.

Comme dans mes précédentes lectures, j'ai été marquée par le regard acéré que la romancière pose sur la société anglaise du début du 19e siècle. Elle n'est guère tendre à l'encontre de ses homologues féminines qui paraissent souvent superficielles et très intéressée. le personnage de Mrs Kirkpatrick qui devient Mrs Gibson en est un parfait exemple : elle paraît délicate et sympathique au tout début, et devient parfaitement hautaine et antipathique une fois mariée au médecin, jalousant sa belle-fille pour certaines relations et ne voulant côtoyer que le meilleur de la société locale, à commencer par les châtelains dont elle se pense proche. Heureusement, dans le lot, il y a Molly et Cynthia, deux jeunes femmes qui ne sont pas parfaites mais auxquelles je me suis attachée, que j'ai eu envie d'aider dans leurs déboires amoureux et sentimentaux.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Elisabeth Gaskell (1810 – 1865) fait partie de la grande cohorte des romancières anglaises du XIXème siècle, auprès de Jane Austen, les trois soeurs Brontë et George Eliot. Femmes et filles (Wives and daughters –par Femmes il faut donc entendre Epouses) se distingue par son charme, sa vivacité et son humour. Dans ce roman, Elisabeth Gaskell met en scène son art de la subversion au travers de différents personnages dont le principal, Molly, la fille d'un médecin de campagne, mais aussi au travers des aristocrates locaux, des notables, des domestiques, des paysans, et bien entendu de sa belle-mère. (« Une fille ne verra jamais sa belle-mère du même oeil qu'un homme voit une seconde épouse »). A noter qu'au moment de sa parution, ce roman fut jugé trop progressiste pour une partie de la bourgeoisie d'Outre-Manche.
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Dernière oeuvre de l'auteur, inachevée à sa mort. le roman paraissait en feuilleton dans une revue. Cela dit, la plus grande partie du livre a été écrit par l'auteur qui a laissé un plan pour le dernier chapitre qu'elle n'a pas eu le temps de rédiger. Et de toute façon, on se doute bien de la fin, même s'il nous manque quelques péripéties finales.

Nous sommes dans une petite ville de l'Angleterre du début du XIXem siècle. le personnage principal, Molly, est la fille du médecin du lieu. Son statut social intermédiaire, lui permet de fréquenter un peu tous les habitants de l'endroit, ce qui permet à l'auteur, de brosser, une fois de plus, un portrait sociologique du microcosme d'une petite ville, avec ses puissants et ses moins fortunés. Et des codes sociaux de l'époque, dont elle est à la fois une très fidèle descriptrice et une critique subtile.

Il y a bien sûr des histoires d'amour et de mariage, le remariage du père de Molly, et ensuite les frémissements de Molly elle-même et de sa demie soeur, Cynthia. Mais je vous laisse les découvrir si vous souhaitez lire le livre, et sinon, et bien tant pis pour vous. Je trouve qu'elles mettent admirablement en évidence un certain nombre d'hypocrisies et de préjugés de l'époque, et de toutes les époques d'ailleurs.

C'est très romanesque et très malicieux, un vrai plaisir de lecture. le roman aurait sans doute gagné à être un peu remis en forme par l'auteur avant une publication en volume, il y a quelques petites incohérences, et je pense qu'il aurait été souhaitable de resserrer un peu la trame. Mais c'est encore une fois, un très grand bonheur, et vraiment une grande réussite, du niveau de Nord et Sud. Dommage que la mort précoce de l'auteur ne lui a pas permis de poursuivre l'écriture d'autres livres, car elle semble être arrivée au sommet de son talent.
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C'était la première fois que je lisais un roman d'Elizabeth Gaskell, je ne savais pas à quoi m'attendre mais je croyais que j'aurais une histoire assez mouvementée alors que le déroulement de Femmes et filles est assez calme, il ne se passe pas grand chose, les femmes et filles se rendent visite entre elles et c'est l'occasion de papoter et de se complimenter. Mais l'ensemble est vraiment bien menée même si les discussions sur les habits et autres m'ont un peu ennuyée. Au début, j'étais assez agacée par le comportement de Mrs Gibson mais finalement, je ne l'ai pas trouvée méchante seulement... très intéressée dans ses paroles pour elle ou sa fille sans avoir l'air d'y paraître. le Dr Gibson a l'air assez autoritaire mais avec beaucoup de bonté et d'humour. Je pourrais continuer longtemps comme ça... le défaut c'est que les personnages ont l'air un peu figés dans leur rôle. J'ai bien ri par moments mais la façon de lancer des rumeurs m'a un peu irritée. Malheureusement, ça devait être le cas à l'époque. Encore une chose à redire, certain(e)s tombent malades mais finalement, on ne sait pas ce qu'ils ou elles ont, ça restait parfois assez flou de ce côté. Bon, mais j'ai quand même passée un bon moment avec ce livre, j'ai souri, ri, été irritée. J'ai bien envie de lire d'autres romans de Gaskell.
Et aussi dommage pour la fin... mais c'est la vie...
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Il m'a enfin été donné de découvrir la plume d'Elizabeth Gaskell avec celui qui fut son dernier roman. Son auteur étant morte de manière brutale en novembre 1865, Femmes et filles demeura inachevé, et cela est d'autant plus frustrant qu'il manque à peine un chapitre pour en clore l'histoire...
Mais que cette frustration n'empêche pas les lecteurs d'ouvrir ce livre, car alors, ils se priveraient d'un bijou.

Femmes et filles qui se déroule dans l'Angleterre rurale des années 1820 met en scène une héroïne qui répond au doux nom de Molly. Une jeune personne droite, au caractère entier, fidèle à elle-même et à ceux qu'elle aime. Autour d'elle, gravite un ensemble de personnages tous différents et passionnants, qui participent à la construction de ce portrait de la société de l'époque.

Premier constat, ce roman se mérite et je me suis demandée si j'allais en venir à bout. Il est vrai que le texte est très long et que le format que j'avais entre les mains n'était pas aisément manipulable.
Deuxième constat, la langue est délectable et j'ai alors décidé de prendre tout mon temps pour savourer pleinement ce récit, ce que je ne regrette pas un instant. Je profite d'ailleurs de ce billet pour rendre tout l'hommage qu'elle mérite à Béatrice Vierne, la traductrice, qui a fait un travail formidable. Je n'ai pas lu ce roman dans sa langue originale, mais cette version traduite en français est remarquablement écrite.

Dans Femmes et filles, Elizabeth Gaskell, à travers l'histoire de cette jeune Molly, dépeint une société et ses travers d'une façon qui m'a semblé résolument moderne. On nous y parle d'amour, d'amitié, de constance dans les sentiments, des positions sociales des uns et des autres, de sciences, de littérature, de la maladie... ce roman aborde une multitude de sujets et nous offre une vision drôle et cynique à la fois.

Imaginez un instant que vous prenez le thé dans un salon du château de Cumnor. Les jeunes femmes sont assises bien droites dans leurs fauteuils, leurs tenues impeccables. Démarre alors une conversation où il est question des dernières rumeurs concernant les villages alentours. On y découvre ainsi les secrets les plus intimes de certains habitants. Il y est questions de scandales, de demandes en mariages accordées puis retirées, d'inconstance... Sur fond de révélations surprenantes, on entend le bruissement des robes de taffetas et le tintement des tasses. Vous êtes dans l'Angleterre victorienne.

Inutile de vous dire combien j'ai aimé ce livre, vous vous en doutiez, j'imagine. Un roman remarquable de lucidité sur une époque qui me fascine. L'écriture est admirable, subtile. Un régal, un de ces textes qui faut déguster avec lenteur pour en savourer toute l'essence.

Je compte bien, après cette première lecture, continuer de découvrir l'univers de Mme Gaskell, mais toujours en prenant mon temps.

Une belle, une très belle rencontre.
Lien : http://oceanicus-in-folio.fr..
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Femmes et filles a le problème classique que je trouve aux romans parus originellement sous forme de feuilleton : l'intrigue traîne beaucoup en longueur. Par contre, si je n'avais pas vu dans la postface qu'il était inachevé je ne l'aurais jamais deviné car la fin est satisfaisante.

Il y a quand même des qualités à ce roman, à commencer par la modernité de l'intrigue dans les rapports au sein d'une famille recomposée. J'ai d'ailleurs beaucoup ri avec le personnage de la nouvelle Mrs Gibson, délicieusement détestable et qui passe d'une veuve humble, aimable et accommodante à une seconde épouse assez autoritaire, imbue d'elle-même et qui se plaint constamment.
Les différentes intrigues (notamment amoureuses) sont plaisantes à suivre, tout comme le portrait d'une petite société de la campagne anglaise que dépeint ici Elizabeth Gaskell.
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