AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Les amoureux de Sylvia (78)

Les rares arbres poussaient près des ruisseaux descendants des landes ou des hautes terres. l'air était empli de sons agréables annonçant l'arrivée de l'été proche. des ruisseaux invisibles à l'oeil faisaient entendre leur murmure rapide et cristallin; l'alouette chantait, haut dans l'air d'été; les agneaux bêlaient pour appeler leur mère : toute la nature était pleine de joie et d'espoir.

Chapitre XXVIII. L'épreuve
Commenter  J’apprécie          00
Les lumières et les ombres de la soirée de mai étaient magnifiques. le soleil cramoisi réchauffait l'air froid du nord et lui donnait un semblant de tiédeur agréable. Les sons et les parfums du printemps étaient partout, les agneaux bêlaient pour dire leur douce fatigue avant de se coucher pour dormir au flanc de leur mère ; les linottes gazouillaient dans tous les buissons de genêts qui poussaient sur les murs de pierre; l'alouette lançait son chant vespéral vers le ciel sans nuage, avant de redescendre pour gagner son nid dans les tendres blés verts; tout exprimait une paix féconde, mais le coeur de Philip, lui, n'était pas en paix.

Chapitre XX. L'amour et la perte
Commenter  J’apprécie          00
Alors, la Créature Intérieure redoutée, tapie dans le coeur de chacun d'entre nous se dressa et dit : "C'est aussi bien : une promesse donnée est une entrave à celui qui l'a faite. Mais une promesse qui n'a pas été entendue est une promesse non donnée."

Chapitre XVIII. Remous sur les flots de l'amour
Commenter  J’apprécie          00
Le murmure monotone et puissant du flux et du reflux le berçait et favorisait sa rêverie, et le paysage inondé de soleil donnait à ses fantasmes les couleurs de l'espoir. Il avança donc allègrement pendant le premier quart de lieue environ, sans que son pas rencontrât le moindre obstacle sur le sol dur et uni. (...) L'ai était doux comme au mois de mai ; le ciel au-dessus de sa tête était bleu, mais il virait au gris là où il rejoignait la mer à l'horizon. des volées de mouettes qui planaient au bord des vagues s'élevaient avec lenteur et offraient à Philip la vision de leur plumage lisse et luisant dévoilé par les ailes déployées. Toute la scène était si tranquille, si apaisante, qu'elle dispersait les soucis et les craintes (trop bien fondées en fait) qui assaillaient son coeur depuis les heures sombres de la vieille au soir.

Chapitre XVIII. Remous sur les flots de l'amour
Commenter  J’apprécie          00
C'était une pauvre fille sans famille, que la paroisse avait placée, mais honnête et intelligente. Et puis un jour, un gars venu d'on ne sait où, que personne ne connaissait, est arrivé de Whitehaven, de l'autre côté des collines, pour la tonte des moutons. C'était pas un marin, mais il avait quelque chose à voir avec la mer. Et il a jeté son dévolu sur Nacy Hartley, juste l'histoire de passer le temps. Quand il est parti, il a plus pensé à elle. c'est bien des manières de garçon, çà : quand on les connaît ni d'Eve ni d'Adam et qu'on ne sait pas ce qu'ils ont fait avant, il y a pas moyen de les tenir. Et puis un jour, ils tombent sur une pauvre malheureuse comme Nacy Hartley. c'était une simplette, au fond : elle a cessé de faire son travail proprement, et j'ai entendu ma tante dire qu'il y avait quelque chose qui tournait pas rond chez Nancy quand le lait qu'elle récoltait a commencé à tourner à l'aigre, alors qu'avant, il y avait pas plus maniaque qu'elle pour ses bidons. Et puis, c'est allé de mal en pis : elle restait assise et jouait avec ses doigts du matin au soir. Si on lui demandait ce qui n'allait pas, elle répondait juste : "Il était là hier." Et si on lui demandait de se mettre au travail, c'était la même chanson. Quand on la grondait, durement même, elle se levait, ôtait les cheveux de ses yeux et regardait autour d'elle comme un folle qui cherche à reprendre ses esprits, mais ne les trouvait pas, parce que tout ce qu'elle savait dire, c'était : "Il était là hier."

Chapitre XV. Une question difficile
Commenter  J’apprécie          00
Il prit sur la cheminée une feuille de papier pliée, chaussa ses lunettes de corne et commença sa lecture à voix haute, non sans scruter de temps à autre par-dessus ses lunettes la physionomie des deux jeunes gens pour étudier leurs réactions. La seule chose qu'il avait l'habitude de lire à voix haute chaque jour devant sa servante était un chapitre de la Bible ; et, comme beaucoup, il réservait à cette occupation solennelle un ton particulier, un ton qu'il utilisait inconsciemment pour l'énumération présente de sommes en livres, shilling et pence.

Chapitre XIV. Les associés
Commenter  J’apprécie          00
Cette façon de parler, c'est celle de Satan, même si c'est toi qui as prononcé ces paroles, Philip. Contre Satan, je ne peux rien, mais je peux parler à ceux qui en ont le pouvoir; et on verra qui tire le plus fort.

Chapitre XIII. Perplexités
Commenter  J’apprécie          00
Jonas Barclay nous a dit que les plaisirs de ce monde ressemblaient aux pommes de Sodome : agréable d'aspect, mais amers au goût.

Chapitre XIII. Perplexités
Commenter  J’apprécie          00
L'exaltation solennelle des services religieux avait laissé sa trace sur son visage et son humeur. Dans ses yeux d'ordinaire cernés brillait une flamme de spiritualité, et un peu de rose colorait ses joues pâles.

Chapitre XII. La fête du nouvel an
Commenter  J’apprécie          00
Ce soir, tous les traits distinctifs du paysage étaient perdus dans l'obscurité, contre laquelle les flocons blancs tombaient de plus en plus dru, de plus en plus vite, de plus en plus épais. Soudain, les cloches de l'église de Monksahen se mirent à sonner en l'honneur de la nouvelle année 1796. D'après la direction du vent, on eût dit que leur carillon arrivait droit dans la figure de Philip de toute sa force, de tout son volume. Il descendit la colline le coeur accompagné par leur joyeux tintement -ce bruit si joyeux, son coeur si lourd. Lorsqu'il arriva dans la grand-rue de Monkshaven, il vit les lumières allumées dans les salons, les chambres, les cuisines, pour accueillir la nouvelle année. Elle était arrivée et l'attente était terminée. La réalité commençait.

Chapitre XII. La fête du nouvel an
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (193) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Nord et Sud

    En quelle année le livre a-t-il été publié ?

    1845
    1855
    1865
    1875

    26 questions
    10 lecteurs ont répondu
    Thème : Nord et Sud de Elizabeth GaskellCréer un quiz sur ce livre

    {* *}