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3,73

sur 449 notes
Quatre nouvelles écrites dans un style admirable et qui ont la mort pour dénominateur commun. La mort présentée du côté des bourreaux mais également du côté des victimes. Mais ces catégories de personnes se retrouvent en ce qu'elles finissent toute par l'accueillir de façon libératoire. Soulagement par rapport aux tourments intérieurs de ceux qui la sème mais également comme une manne salvatrice chez ceux qui souffrent pacifiquement en leur être intérieur.
J'ai aimé le style de Laurent GAUDE qui sait toujours choisir ses mots avec une grande justesse. Grâce à eux, il nous entraîne dans les méandres de l'âme humaine, nous accroche, nous séduit. Les heures de lecture passent sans que le temps prenne corps chez le lecteur qui le perd de vue pour se noyer dans la force des récits. Un excellent moment de plaisir littéraire malgré la noirceur apparente du thème.
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Des récits puissants, qui retiennent l'attention et font réfléchir sur la guerre, la barbarie, l'esclavagisme, la mort au bout du compte, mais des vies bouleversées. Comment devient-on désabusé, hanté ou cynique. L'écriture de Laurent GAUDE est une merveille.
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Je m'attriste parfois en me demandant ce que l'on retiendra de la production littéraire française de notre époque. Et puis je lis Laurent Gaudé et je me dis que nous sommes sauvés. Voilà un écrivain qui transforme en littérature, et quelle littérature !, tout ce qu'il touche.
Je le découvre aujourd'hui pour la première fois à travers des nouvelles. Quatre longues nouvelles dans ce recueil, qui évoquent des sujets chers à Laurent Gaudé, de la Première Guerre Mondiale à l'idée de ce qu'il reste du temps qui passe.
La prose y est claire, précise et aussi pleine de poésie. Les sentiments sont décrits ou suggérés dans leur complexité et leurs nuances. C'est une prose que l'on aime écouter parce que parfois elle berce, que l'on pourrait lire seulement pour la mélodie des mots. Mais il ne faut pas s'y laisser prendre, les idées sont toujours fortes, souvent dérangeantes, mais elles nous confrontent à notre humanité, dans ce qu'elle peut avoir de très noir comme dans ce qu'elle a de fragile. Des nouvelles contrastées, qui toutes ont leur place dans l'oeuvre protéiforme de Laurent Gaudé, j'espère que la postérité en gardera trace.
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Ce sont des nouvelles qui ne m'émeuvent absolument pas... Gaudé n'est vraiment pas fait pour moi....
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Recueil de 4 nouvelles :
1- Sang Négrier
2- Gramercy Park Hotel
3- le colonel Barbaque
4- Dans la nuit Mozambique

Sang Négrier :
France, Saint Malo. Début 19 ème siècle. Cinq Africains s'échappent du bateau qui les emporte vers l'Amérique où ils seront vendus comme esclaves. Toute la ville se met en chasse pour les tuer. Un seul en réchappe, et sème ses doigts tranchés qu'il abandonne dans toute la ville. Un jour, un onzième doigt noir est retrouvé. La Capitaine du navire, responsable du drame, vit dans la terreur d'être retrouvé par l'homme qu'il considère comme le fantôme de sa conscience.

Gramercy Park Hotel
New York. Après avoir été passé à tabac, et abandonné pour mort sur le trottoir, un vieil homme se souvient de son amour, une femme schizophrène, morte sans avoir revu l'hôtel dans lequel ils avaient passé une merveilleuse nuit d'amour romantique. Il décide d'y retourner.

Le colonel Barbaque
Afrique. Fin de la 1ère guerre mondiale. Un ancien "poilu" devient trafiquant, et vend toutes sortes de marchandises. Il finit par se rebeller contre toute autorité, déclare la guerre aux colons français, et se proclame "roi" de la jungle. Malade et fiévreux, il est abandonné par les tribus aux côtés desquelles il a combattu. Il est installé au fond d'une pirogue qui part à la dérive le long d'un fleuve d'où il vit ses derniers instants.

Dans la nuit Mozambique
Portugal. Deux hommes, l'amiral de Medeiros et Fernando se retrouvent pour parler de leur amicale : ils étaient trois marins à se rencontrer épisodiquement autour d'une bonne table dans le restaurant de Fernando. Maintenant, le contre-amiral Da Costa est mort, et le commandant Passeo est parti pour le Mozambique ; en reviendra-t-il pour raconter ses nouvelles aventures ?

Mon avis
Ce recueil de nouvelles rassemble des hommes confrontés à la solitude et à leur destin. La mort est proche, et telle un poisson pilote, elle éclaire les fantômes qui les accompagnent. Ma préférence est pour "Sang négrier", une histoire des plus sinistres et angoissante, ensuite, j'ai été touchée par "Dans la nuit Mozambique", une merveille de sensibilité, célébrant l'amitié dans sa forme la plus pure. "Le colonel Barbaque" est un récit proche du souverain Tigre bleu de l'Euphrate. J'ai moins aimé "Gramercy Park Hotel" dont le sujet est peut-être moins puissant. Dans chaque récit, j'ai retrouvé l'univers de Laurent Gaudé, un monde qu'il me faut entièrement parcourir.
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Relecture de ce recueil de récits paru en 2007 et émotion toujours au rendez-vous. le style de Laurent Gaudé fait de phrases courtes et percutantes est bien là et ne rate pas son objectif.
Ces 4 récits nous présentent des personnages fort différents, de belles ambiances que se chargent de tourmenter les émotions humaines les plus puissantes. La violence, la culpabilité, la folie, le désespoir, les regrets et la mélancolie.
Un livre vraiment fort que je recommande sans hésitation.
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4 nouvelles en des temps et lieux différents qui relatent principalement la noirceur de l'âme
Le second d'un capitaine qui poursuit dans les rues de St-Malo des esclaves échappés de son bateau pour les exterminer et qui en deviendra à moitié fou, hantés par ses souvenirs.
A New-York, Moshe arrivé au bout de sa vie se remémore son premier amour.
Une "gueule cassée" de la 1ère guerre mondiale surnommée "le colonel Barbaque", qui va assouvir sa soif de sang en armant des révoltes en l'Afrique.
Et enfin la nouvelle ayant donné son titre au livre, à Lisbonne, quatre marins se retrouvaient régulièrement dans un restaurant pour partager un repas et des histoires.

4 nouvelles avec cette magnifique écriture de l'auteur que je retrouve toujours avec plaisir pour me consoler de plusieurs mauvaises lectures successives.
Un retour assuré au plaisir de la lecture.
J'ai retrouvé aussi ce coté "conte" qui m'amène toujours le petit coup de coeur.
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@Laurent Gaudé est un magicien des mots... incontestablement.
Il sait poser une ambiance et nous emmener avec lui.
Ce n'était pourtant pas gagné avec ce format "nouvelles" qui ne fait pas franchement parti de ce que j'aime lire.
4 nouvelles donc :
Un bateau négrier accoste à Saint-Malo... des esclaves s'en échappent. Commence alors une chasse à l'homme qui fera sombrer le capitaine dans la folie.
A New-York, Moshe un vieillard, rassemble ses souvenirs pour rendre hommage à son unique amour.
La troisième nouvelle nous emmène en Afrique où un ancien combattant de la Grande Guerre décide de faire payer la France en se rangeant du côté des rebelles.
A Lisbonne, quatre amis de la Marine échangent leur souvenirs (la seule nouvelle que je n'ai pas apprécié).
Un voyage court mais dépaysant.
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Toujours une plume enchanteresse, on vit avec l auteur les histoires. Cette fois toutefois j ai éprouvé un malaise notamment sur la première histoire liée au négrier. J avoue ne pas avoir compris immédiatement ... il se trouve juste que la plume de M. GAUDÉ vous fait ressentir fort l injustice de traitement.

Ma préférence va au Gramercy Park Hotel et ce pépé.

Décidément cet auteur ne me déçoit jamais.
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Malgré sa récente notoriété, Laurent Gaudé est resté inconnu de moi - jusqu'à maintenant. Et, plutôt que de commencer par l'un de ses romans, j'ai voulu tâter d'abord des nouvelles qu'il a écrites. L'art de la nouvelle est difficile et je suis souvent un peu (trop ?) sévère dans mes jugements sur cette forme littéraire.
Le présent recueil contient seulement quatre nouvelles. Parmi celles-ci, j'ai été plutôt irrité par les vaticinations de "Grammery Park Hotel"; j'ai apprécié "Sang négrier" (notamment ses deux premiers tiers). Mais j'ai préféré la nouvelle qui donne son titre à tout le recueil: le dernier texte m'a semblé vraiment remarquable, en raison de son atmosphère, de ses personnages et surtout de sa "chute" restant comme en suspens; le lecteur ressent à la fin une vraie mélancolie.
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