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3,73

sur 449 notes
De ces 4 récits puissants, je garderai un souvenir mitigé.
Le premier récit parle d'une fuite, celle d'un esclave enfui de la cale d'un bateau négrier. Et de la vengeance qui rendra au commandant du bateau la vie impossible.
Le deuxième évoque l'homme seul et très âgé, qui s'est assis dans le hall d'un hôtel, en proie aux souvenirs.
Dans le troisième , un homme vit encore dans sa tête les images d'une Afrique en guerre.
Quand au quatrième, il laisse à ce recueil un goût étrange: Une histoire inachevée.
Ce n'est pas ce que je préfère de Laurent Gaudé, mais il reste cette écriture proche de la parole, du récit fait par les hommes quand ils veulent parler de la vie, et surtout de la mort.
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Quatre nouvelles pour ceux qui aiment s'entendre raconter des histoires, le soir à la veillée. Celles-ci sont un peu mélancoliques mais ce n'est pas pour me déplaire... Deux histoires en Noirs et Blancs pour fustiger le racisme, une belle histoire de conteurs qui racontent de belles histoires, et une belle histoire d'amour, car il en faut toujours une. Laissez-vous emporter !

Laurent Gaudé fait depuis longtemps partie de mes chouchous. J'ai lu une petite dizaine de ses romans, mais je n'avais pas encore lu ses nouvelles. C'est maintenant chose faite et j'ai trouvé dans ces quatre nouvelles le même Laurent Graudé que celui des romans. Certes, il ne fallait pas être grand clerc pour arriver à cette évidente constatation. Sauf que tout de même. D'une part, les nouvelles, pour moi, sont une spécialité des conteurs. Et voir ainsi les romans de Laurent Gaudé ressembler à ses nouvelles m'a fait apparaître ses qualités de conteur d'une manière plus explicite que ce que j'avais perçu jusqu'ici. D'autre part, c'est là plus personnel, ces petites réflexions m'ont permis de prendre conscience de mon grand attachement aux conteurs d'histoires. Un plaisir d'enfant, peut-être, même si je n'ai pas de souvenirs marquants d'histoires que l'on m'aurait racontées. Je comprends maintenant pourquoi j'ai une telle affection pour les nouvelles…

Quatre histoires dans ce recueil. La première, « Sang négrier », met en scène des négriers pourchassant un groupe de nègres échappés du navire où ils étaient détenus. D'une manière assez ésotérique, l'un d'eux se venge en faisant planer sur un de ses bourreaux une obsédante menace de mort. J'ai beaucoup aimé la fine description du négrier qui se voit entraîné à commettre des violences qu'il regrette ensuite; voyez la citation que msieurico avait déjà enregistrée le 7 octobre 2013 ( https://www.babelio.com/auteur/Laurent-Gaude/3559/citations/370005 ).

La troisième nouvelle, « Le Colonel Barbaque », raconte l'histoire d'un militaire français, furieux qu'aucun hommage n'ait été rendu à un Africain, tué après lui avoir sauvé la vie. Il part alors combattre en Afrique, devant « la Français qui tue les Français ».

« Gamercy Park Hotel », la deuxième nouvelle, dépeint de manière très touchante, un vieil homme qui exécute une ancienne promesse faite à sa belle de retourner dans un hôtel où ils avaient fêté un bon moment. Ce récit est magnifique de tendresse.

« Dans la nuit Mozambique » termine le recueil. Un homme retourne dans un restaurant où il avait coutume de retrouver trois amis. Ils se faisaient rêver en se racontant des histoires. La dernière restera sans fin...

Quel beau livre...
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Si vous n' avez pas encore lu Laurent Gaudé , ce livre n'est pas pour vous. Parce que c' est un recueil de nouvelles ce qui rebute bons nombre de lecteurs.Parce que Laurent Gaudé a écrit des oeuvres bien plus fortes: La mort du roi Tsongor, La soleil des Scorta et Salina qui sont des oeuvres majeures de la littérature contemporaine. Certaines ont rejoint les programmes scolaires
Si vous êtes, comme moi, un fervent lecteur de Laurent Gaudé, vous retrouverez avec plaisir le style Gaudé toujours aussi fascinant même si les nouvelles sont d' inégale valeur
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Laurent Gaudé est l'un de mes écrivains contemporains favoris. J'ai apprécié ce recueil de nouvelles, très bien écrit, comme tous les livres de l'auteur. Ma nouvelle préférée est "Dans la nuit mozambique" parce qu'elle se déroule dans l'univers de la marine et des voyages. Un recueil très honnête.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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4 nouvelles de mort et de remord. La mort de l'autre, sa propre mort aussi, son appréhension, son apprivoisement ou sa fuite. Et souvent l'Afrique, personnage secondaire mais bien présent.
Avec le mot juste, l'émotion qu'il faut, le bon rythme. Comme toujours, le style Gaudé fait mouche chez moi.
Une nouvelle m'a moins convaincue, la seconde, la New-Yorkaise. Mais la première m'a accueillie comme un coup de poing, et la dernière m'a laissée, sans remord, à ma frustration. Un coup de poing, un abandon frustré...on peut croire que ce recueil m'a maltraité. Mais non, ce n'est qu'apparence. Il m'a embarqué, pour de courts voyages, très courts (trop courts? non). Une nouvelle commencée, on ne l'arrête qu'une fois à la fin, hors de question de s'arrêter en chemin.
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De Saint-Malo en passant par New-York, le Mozambique et Lisbonne, Laurent Gaudé nous prend par la main, en quête d'aventures. Quatre aventures.
Quatre incursions dans la chair et la psyché humaine : fougue comportementale, émotions violentes et déstabilisantes, aveuglements, détresse ...
Mais aussi, bribes d'instants de bonheur intenses et fugitifs...
Sentiments entremêlés qui caractérisent tout être Humain.

Ma nouvelle préférée concerne Moshé, très âgé, qui se retrouve au Gramercy Park Hôtel, à New-York et qui cherchera à ressusciter son éternel amour. J'ai adoré !
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Dans ce recueil de quatre récits, Laurent Gaudé donne corps à des personnages de toutes époques et de tous lieux, mais confrontés à la proximité de la mort. le thème est certes battu et rebattu, mais Laurent Gaudé lui confère une universalité rare par la diversité, la singularité et la densité des récits. Quatre histoires, presque quatre contes philosophiques, tour à tour révoltantes, cruelles , mais toujours édifiantes, pour explorer une fois de plus – mais pas une fois de trop – les facettes les plus intimes, et les plus sombres parfois, de l'existence humaine.
Lien : http://www.facebook.com/Pere..
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Livre regroupant quatre nouvelles : Sang négrier, Gramercy Park, le colonel Barbaque et dans la nuit Mozambique. Sang négrier : des esclaves parviennent à s'échapper d'un bateau. Dans la nuit une chasse à l'homme commence. Un seul esclave échappe à cette tuerie. Il se venge. Un de ses doigts coupé apparait à chaque fois qu'il se venge...
Gramercy Park : Nouvelle empreinte de nostalgie. Celle d'un vieil homme qui repense à sa vie , à sa femme...
Le colonel Barbaque : Un homme qui revient de la guerre complétement transformé et qui ne peut plus vivre comme avant. Il part en Afrique où il va défendre les noirs contre les colons français.
Dans la nuit Mozambique : Quatre hommes, quatre amis qui se réunissent dans un restaurant à différentes époques de leur vie. Au début de notre histoire il n'en reste plus que deux. La question se pose sur ce qu'il reste de leurs vies , de leurs souvenirs, de leur amitié...
Très belles histoires de Laurent Gaudé que j'aime beaucoup même si je n'aime pas tous ces livres. Mais celui-ci je le recommande.
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Pour ma part, je préfère quand Laurent Gaudé nous écrit des romans plutôt que des nouvelles. Ses romans sont toujours des histoires profondes, faites de personnages forts et de destins tragiques. Ce sont toujours des histoires qui marquent, des ambiance particulières qui laissent des traces au lecteur.

Ici j'ai parfois ressenti de l'ennui en lisant ces quelques nouvelles, dont Dans le nuit mozambique, qui est la plus réussie à mon sens. Ce sont quatre nouvelles agréables à lire car très bien écrites, mais que j'oublierai vite.

De la vraie littérature mais qui n'a pas su me transporter.

Lien : http://les-petitescapucines...
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Quatre nouvelles percutantes et bien écrites qui nous plongent dans la violence du racisme ou de la discrimination et nous interrogent sur la folie des hommes.

Sang négrier. Un premier récit glaçant, c’est comme si l’on voyait se dérouler en condensé une page de l‘histoire du racisme avec en contrepoint la jubilation due au plaisir d’humilier et de tuer en toute impunité. C’est seulement le sentiment de terreur qui accompagne un phénomène inexplicable à la limite du paranormal et qui rappelle la vengeance d’un dieu qui peut y mettre fin. Le narrateur en deviendra fou. Et c’est dans cette folie peut-être le seul signe qu’il laisse entrevoir de son humanité...

Gramercy Park Hotel.
Un vieil homme se fait agresser dans la rue par trois jeunes gens et, après un séjour à l’hôpital, retourne chez lui. Il n’y reste pas, mais prend un taxi pour se rendre au Gramercy Park Hotel et accomplir ainsi une promesse faite à Ella dans sa jeunesse juste avant qu’elle ne meure. On ne saura rien sur les causes de la mort d’Ella, on devine juste qu’elle a dû se sacrifier pour qu’il puisse écrire et qu’il n’a pas trop prêté attention à elle sa vie durant; la nostalgie qu’il éprouve est propre à nous émouvoir...

Le colonel barbaque.
Il aborde le tragique de la guerre avec cet homme mort à lui-même lors de la Grande Guerre, mais sauvé par un noir. Il lui restera fidèle et partira en Afrique et là il prendra le parti des insurgés, c’est ce qui lui vaudra le surnom de colonel barbaque…

Dans la nuit Mozambique.
C’est la nouvelle la plus déroutante : quatre marins se réunissent chaque année et prennent plaisir à se raconter chacun à tour de rôle une histoire. L’un d’entre eux, le commandant Passeo leur livre le récit de la fin tragique d’une passagère clandestine lynchée à mort sur son bateau. Il fera tout son possible pour connaitre la raison de cet acte barbare et tous répondront y compris le demi-frère de la jeune femme : c’est une fille de Tigirka. On n’en saura pas plus. Passeo repart au Mozambique et reporte la suite de son histoire à leur prochaine réunion…
J’imagine que tout le monde se posera la question : « c’est quoi une fille de Tigirka ? »
Et l’auteur ne lèvera pas le voile nous plongeant une nouvelle fois dans la nuit… Mozambique.
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