Olivier Gay est un auteur que j'avais rencontré lors des Imaginales 2013, en dédicaces sur les stands de Midgard pour la sortie de son roman "
le boucher" en 2012. A ce moment, je n'avais pas osé l'acheter, de crainte certainement de ne pas accrocher au style ou que ce soit un peu trop glauque (le titre n'aide pas à imaginer autre chose je trouve). J'étais donc ressortie avec une grande envie de découvrir les romans de ce Grenoblois !
Cette année, comme je vais au quai des polars et qu'il sera présent, je me suis dit que ce serait une bonne chose de me lancer. C'est ainsi que je suis allée voir ses livres d'occasion sur le site de Gibert Joseph et que j'ai vu que le tome 1 du noir est ma couleur était à 45%! Sachant que c'était de la jeunesse, j'ai pensé que ce serait un livre plus abordable pour aller à la rencontre de cet auteur!
Et bien que vous dire? Je ne vais pas tourner en rond, j'ai adoré! J'ai dévoré ce roman édité chez Rageot, une maison d'édition qui me séduit de plus en plus !
Le noir est ma couleur raconte donc l'histoire d'Alexandre, un adolescent de 16 ans, le bad boy boxeur du lycée. Suite à un pari avec ses copains, il décide de séduire Manon, l'intello de la classe, qui d'ailleurs est elle même un cliché au début du roman (cheveux tirés, toujours au premier rang, peu d'amis...) Je tiens à dire que ces caricatures ne m'ont pas gênées et qu'elles sont bien amenées!
Cependant son plan drague ne vas pas se passer comme il l'entendait. La demoiselle, insensible à ses charmes, va être assez difficile à convaincre. Et pour réussir, il va tout simplement provoquer une rencontre. Mais encore une fois les choses se passent différemment. En effet, Alexandre va vite réaliser que Manon est en train de se faire attaquer dans une ruelle annexe. Chevalier au grand coeur, il va la secourir.. Sauf que Manon sait parfaitement se défendre. Ce n'est pas une humaine comme les autres. Elle est issue d'une famille de mages. Et à partir de cet instant, le monde d'Alexandre va basculer!
Au niveau du style c' est travaillé, rythmé, moderne et
Olivier Gay alterne les points de vue par chapitre. Ce schéma narratif me plait vraiment dans les romans. J'adore avoir les points de vue, les sensations des protagonistes principaux!
Le récit est moderne. On sait que ça se passe à notre époque grâce à de nombreuses références à des chaines de restaurant, des magasins.. (le palais des fruits, Kiko, même Candy Crush!) C'est un bon moyen de cibler le public à qui s'adresse cette saga. Mais les adultes trouveront aussi leur plaisir dans cette saga d'urban fantasy
Le fait d'avoir une narration alternée produit un effet page turner. Très difficile de reposer le livre, d'autant plus que l'action est permanente, qu'on veut en savoir plus sur Manon et ses pouvoirs, et surtout sur ces ombres qui en ont après elle.
Le lien entre elle et Alexandre va se solidifier. Vu tous leurs ennuis, cela n'a d'ailleurs rien d'étonnant. La romance est secondaire face à l'action.
Je me suis attachée à tous les personnages. Entre le côté sérieux et rigoureux de Manon, le côté curieux et rebelle d'Alexandre, ou encore l'amour de la mère de Manon, le sens de la famille... il est évident qu'
Olivier Gay a une aisance certaine dans l'écriture. Il jongle facilement entre les mentalités de ses protagonistes et c'était vraiment agréable à lire.
En bref, ce premier tome est génial, rythmé, moderne, intriguant, on ne s'ennuie pas une minute et les pages se tournent rapidement, pour finir, on engloutit ce livre comme une douceur sucrée! L'action est primaire face à la romance, on veut en savoir plus sur ces ombres qui menacent Manon. Un roman qui ravira les amateurs de fantastique, et les amateurs de romans imaginaires se déroulant en France, avec de nombreuses références à notre quotidien!