AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,18

sur 87 notes
5
20 avis
4
8 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
1 avis
Mireille Duval Jameson, une jeune américaine d'origine haïtienne se fait enlever en plein jour sous les yeux de son mari Michaël et de son bébé Christophe..
Cible rêvée, son père---chez qui ils sont en vacances---est un des hommes les plus riches d'Haïti, il a grandi dans la pauvreté et allait à l'école pieds nus , rien ne lui a été donné à la naissance , à force d'études et de travail, il s'est fait tout seul......une situation dans le bâtiment et les travaux publics ......


Il refuse de payer la rançon faramineuse de un million de dollars, convaincu , persuadé que toutes les femmes de sa famille seraient alors enlevées les unes après les autres ?

Il condamne ainsi sa fille à Treize-jours de captivité, treize jours d'enfer absolu, aux mains de sept hommes, dont le Commandant, d'une cruauté sans nom, glaçant, pervers , déterminé.......
Comment décrire les tortures et sévices, les humiliations, les brûlures, les viols répétés encore et encore , les blessures infligées à Mireille ?
Son corps n'est qu'une Plaie.
Un traumatisme indicible qu'on lit en serrant les dents .........
Dans la deuxième partie du livre, dans l'après et un semblant de reconstruction, Mireille , dotée d'un caractère fort, devenue avocate, , très consciente des injustices liées aux disparités de classe sociale, "Dans l'avant, je tenais pour acquis le caractère sacré de mon corps , dans l'après , mon corps n'était rien " .
Elle ne se sent plus vivante, , ne peut pas parler de ce qu'elle a enduré , elle ne communique plus avec son mari, se sent à l'état d'animal,refuse qu'on la touche..
Elle se sent morte, souillée à jamais ........entourée d'une ".cage ".......
Elle tente de s'orienter et de se réorienter , au sein d'une nouvelle géographie .
"Dans l'avant, c'était tellement facile de croire en l'heureux à jamais "........Comment survivre dans de telles conditions, comment surmonter un tel traumatisme? Comment recréer une intimité avec son mari ?

La rédemption revêt parfois des formes inattendues, originales .........
Mireille, un très beau personnage , qui ne se laisse pas faire, forte, dure , rebelle, presque brisée, jamais domptée, un portait magnifique d'une femme dans une situation extrême.
Roman cru , brillant et choquant, époustouflant, un coup de coeur qui dévoile sous nos yeux, le courage, d'une mére, d'une fille, d'une femme malmenée par la vie , qui donne à réfléchir , cet ouvrage nous laisse en état de choc , laissant des marques et une empreinte longtemps après la dernière page !
Un écrit fort qui parle à notre esprit à propos de ce qui se passe à Haïti où la richesse et le confort peuvent côtoyer l'extrême pauvreté et les excés les plus divers ! ........
Récit remarquable à la très belle écriture , écrit par une fervente militante des droits de la femme et de la liberté sexuelle , à ne pas mettre entre toutes les mains .......
Merci à Marylin , mon amie de la médiathèque pour cette pépite ! Une fois de plus!
Commenter  J’apprécie          241
J'ai d'abord été séduite par la couverture de ce livre à la bibliothèque car je trouve celle-ci très belle et épuré et je vois de plus en plus d'articles sur l'auteur Roxane Gay qui a également écrit Bad Feminist, il n'en fallait pas plus pour attiser ma curiosité.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre, ce contexte qui prend place à Haïti que l'auteur connait bien et qui est très bien décrit dans ce récit. J'ai aimé suivre Mireille Duval et sa famille durant son enlèvement et ses 13 jours passés à la merci de ses ravisseurs.

Car si on suit Mireille durant sa captivité le récit ne tourne pas uniquement autour de cela et c'est ce qui le rend d'autant plus poignant, on suit celle-ci et son mari avant cet événement (le récit alternant entre le passé et le présent). Mais l'histoire va plus loin que cela car nous suivons le couple et leur famille après ce douloureux moment et comment on peut se reconstruire quand on a vécu les pires sévices possible durant 13 jours.

Le contexte géographique renforce encore plus le récit avec ces questions de richesse opposé à la pauvreté sur l'île, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle Mireille se fait enlever.

Les sévices racontées sont également narrées avec pudeur il n'y a pas de course au sensationnel ou à la surenchère il est d'ailleurs parfois plus judicieux de suggérer au lecteur plutôt que tout raconter.

Un récit que je garderai longtemps en mémoire car c'est le genre de livre qui est marquant à mes yeux. Une très belle découverte avec cette plume et je lirai avec plaisir d'autres bouquins de l'auteur.
Commenter  J’apprécie          170
Une première en littérature haïtienne. Sans mon club de lecture je n'aurais jamais ouvert ce roman. Je choisis souvent grâce à une couverture attractive mais là c'est ballot il y en a pas vraiment....

Mireille est d'origine d'Haïti, issue d'une famille fortunée, mariée à un Mister America et un petit garçon métis. Lors d'un court séjour dans sa famille, elle est kidnappée par 7 hommes. A Haïti kidnappeur est un métier, disons on est chef d'entreprise.... En temps normal cela se déroule car c'est le sport national, deux trois jours de détentions et la victime rentre chez elle saine et sauve. Mais pour Mireille c'est tout autre. Son père a des convictions, payer les ravisseurs signifie perdre et mettre sa famille en danger et surtout toucher à son patrimoine. Pour Mireille c'est le début de l'enfer qui durera 13 jours.

Les maitres mots de ce drame psychologique : séquestration et reconstruction. Mireille vit un calvaire sans nom qui lui laissera des traces physiques et psychiques. Je ne spoile pas Mireille l'annonce des le départ son calvaire dure 13 jours. Roxanne Gay décrit avec beaucoup de pudeur l'enfer de Mireille. Pas besoin de descriptions, la suggestion suffit. L'auteur va plus loin que la séquestration, elle traite du syndrome post traumatique. Mireille s'en sort vivante mais dans quel état émotionnel et physique? Peut-elle retrouver sa vie d'avant avec son mari et son fils? Comment va t'elle réagir face à la non assistance de son père? Comment peut-elle se sentir encore proche de sa patrie d'origine? Et surtout comment Mireille va t'elle tenir pendant ses 13 longues journées?

Un roman profond écrit par une femme haïtienne pour les femmes haïtiennes qui ont vécues ce calvaire. Un roman qui traite une drame psychologique donne cependant un message d'espoir. Un fait divers encore existant à ce jour à Haïti. Un pays pauvre dont le kidnapping est courant.
Je le conseille fortement.
Commenter  J’apprécie          152
Mireille, fille d'un riche homme d'affaires, profite de ses vacances à Port au Prince avec son mari et son bébé dans la villa familiale. Alors qu'elle s'apprête à passer la journée à la plage, elle est violemment kidnappée. Les ravisseurs réclament une rançon à son père qui refuse de payer.
C'est alors que l'enfer commence pour Mireille... pendant treize jours.
Je remercie chaleureusement Babelio pour l'opération "masse critique" et les éditions Denöel pour l'envoi de ce roman. J'ai ainsi pu découvrir la plume de Roxane Gay, une auteure américaine d'origine haïtienne qui a jusqu'ici écrit plusieurs nouvelles et essais. "Treize jours" est son premier roman. Il est publié au Etats-Unis en 2014 sous le titre original "A unstamed state" et a fait beaucoup parler de lui.
Mireille Duval est une avocate américaine qui vit à Miami avec Michael, son époux, et son fils. Ses parents sont des immigrés haïtiens qui ont quitté l'île peu de temps après leur mariage. Son père a travaillé dur toute sa vie et a fait fortune dans le bâtiment. Disposant de ressources suffisantes, ses parents ont fini par retourner vivre à Haïti dans une villa sécurisée construite à Port-au-Prince. Les enfants et petits-enfants viennent souvent les rejoindre pendant les vacances.
Mireille n'a jamais connu la misère. Elle a grandi dans une belle maison et a fait de brillantes études. C'est une femme bien entourée qui mène une vie paisible et heureuse jusqu'au jour où tout bascule.
Le décor est planté dès le début. L'histoire se déroule à Haïti, un petit pays des Antilles proche de Cuba. Situé en pleine mer, on y trouve de belles plages et en son coeur c'est une terre montagneuse. Cependant, la population est très pauvre, seule une minorité a pu échapper à la misère et faire fortune à l'étranger. Les nouveaux riches (la diaspora) reviennent aux pays. Ils construisent de belles demeures et s'y installent une partie de l'année ou durant les vacances. Cependant, la criminalité sévit et le kidnapping est devenu un mode opératoire qui rapporte rapidement de l'argent.
Dans le livre, Mireille est le narrateur. Elle nous raconte son histoire, ses sentiments, ses souvenirs et ses peurs les plus profondes. le lecteur découvre d'abord une femme terrifiée, prise de panique. Elle nous décrit son étouffement face à l'enfermement et à la peur qu'elle ressent. Puis, on découvre une femme forte et déterminée. Progressivement elle tient tête à ses kidnappeurs. Face à la cruauté de ses ravisseurs, elle refuse de céder à leurs tentatives d'intimidation. Arriveront alors les viols et les actes de barbarie qu'elle nous décrit avec des mots très forts.

Le livre est divisé en deux parties. Dans la première, c'est le kidnapping et les sévices subis, dans la deuxième c'est la libération et la reconstruction. Dès la quatrième de couverture le lecteur sait que Mireille sera libérée et qu'il faudra qu'elle ré-apprenne à vivre. Face au traumatisme vécu, le plus grand combat va être de retrouver un semblant de vie normale et une vie intime avec son époux.
Comment le couple va-t-il survivre à de telles blessures ? Quels seront les rapports avec son père ?
Le thème principal du livre est dur : comment briser psychologiquement et physiquement un être humain en treize jours ? Combien de temps faudra-t-il pour se relever ?
J'ai vraiment aimé découvrir cette auteure ainsi que l'histoire qu'elle raconte avec tellement de réalisme. "Treize jours" est une lecture que je n'ai pas pu lâcher jusqu'à la fin. Roxane Gay a su maintenir un suspense qui m'a tenu en haleine tout au long du récit. Dans la première partie, on attend la fin du calvaire jusqu'au treizième jour puis le jour de la libération, l'intrigue est maintenue. Elle est toujours aussi prenante, ça ne s'arrête jamais. Les chapitres ne sont pas très longs, pourtant ils sont bien détaillés. L'ambiance est dure et glaciale.
Évoquant des thèmes forts, avec une écriture vive et incisive, une histoire poignante.

Lien : http://labibliothequedemarjo..
Commenter  J’apprécie          150
Des vacances à Haïti qui tournent au drame. Un kidnapping en échange d'une rançon. La vie d'une jeune femme qui bascule.

Treize jours dans une cage. L'enfermement, la solitude, la terreur.

Treize jours interminables. Les coups, la faim et l'indicible.

Treize jours au bout desquels Mireille n'est plus. La jeune femme est brisée, broyée à l'extérieur comme à l'intérieur.

Comment se relever, reprendre une vie normale après avoir vécu le pire? Comment pardonner à un père qui a fait le choix de sacrifier sa propre fille?

Dès les premières pages, j'ai été happée, remuée par cette histoire. La description de l'enfer que traverse Mireille est bluffant de réalisme et prend aux tripes. Certaines scènes sont très dures, secouent et il vaut mieux avoir un moral en acier avant de se lancer dans cette lecture.

Et il y a la reconstruction. L'après. le courage d'une femme, une volonté de survivre. Une histoire forte, bouleversante sur la résilience.

Mais ce récit est également le portrait d'un pays en proie au chaos, à la misère, où les enlèvements sont fréquents. Roxane Gay nous dépeint le Haïti d'aujourd'hui, dans toute sa beauté et sa laideur. Ses plages et ses bidonvilles.

Un roman choc, vraiment marquant, incroyablement saisissant. Un livre qui me hantera longtemps.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
Commenter  J’apprécie          110
C'est un roman qui se lit facilement, assez vite et qui donne une idée de ce que peut-être la vie en Haïti d'après la vision de l'auteur qui en est pourtant originaire. le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle n'en brosse pas un portrait idyllique et que ça ne donne pas tellement envie d'y aller passer des vacances. Ca commence doucement, une famille de rêve : un couple qui s'aime, un bébé adorable, des vacances , de l'argent. C'est limite un peu gnangnan, je me suis dis « oh non, pas encore de la romance à deux balles ». Puis très rapidement le lecteur est surpris par le changement de ton, de décor, tout bascule et va vite. Mireille va payer pour la réussite de sa famille. Il faut savoir qu'en Haïti il y a beaucoup de pauvreté et quelques familles très riches, cela suscite la jalousie, la haine, la vengeance et la violence. Mireille fait partie des privilégiés, son père a réussi dans les affaires et elle a fait un beau mariage avec un américain. Un jour alors, qu'elle est en vacances dans son pays natal elle se fait enlever sous les yeux de son mari et de son enfant. A partir de ce jour, elle va subir tout les sévices physiques et moraux possible. le lecteur est spectateur de ce qui lui arrive, c'est cruel, c'est cru, c'est horrible. On en apprend plus sur elle et sa famille à l'aide de flash-back réguliers.

Derrière l'histoire d'enlèvement il y a plus profond, on se pose des questions sur la filiation, sur la responsabilité de chacun, sur la naissance, l'origine, l'intégration, les différences raciales. Les personnages sont aboutis et ont chacun une identité propre. Mireille est une femme forte avec un caractère bien trempée et qui est courageuse et intelligente. Son père est dur, il s'est construit seul et a bâti un empire pour se sortir de la misère. le colonel qui l'a enlevé est pervers, narcissique, il est haineux car pauvre, il en veut aux riches et sème la terreur où qu'il soit.

Ce qui est terrible c'est de voir que les haïtiens riches acceptent que les enlèvements soient courants, que certains otages soient exécutés quand la rançon tarde à venir. J'ai beaucoup aimé la description entre la beauté de certains endroits et l'horreur dans d'autres, les différences économiques et sociales sont parfaitement démontrées. La frustration des pauvres et leur haine des riches aussi et c'est ce que représente Mireille pour ses ravisseurs. Treize jours de sévices physiques et moraux, treize jours à attendre et espérer que son père paiera la rançon demandée. La 2ème partie du roman est tout aussi violente, elle a été relâchée mais elle n'est plus la même, elle est devenue sauvage. Son mari est démuni face à son changement, elle va devoir se reconstruire. L'auteur est féministe et cela se ressent, les personnages masculins sont horribles. Un roman cru et violent dont le lecteur sort dégoûté, gêné par toute cette fange.

VERDICT

Un roman noir à ne pas manquer en cette rentrée littéraire. Lecteurs sensibles s'abstenir. Une bonne lecture.
Lien : https://revezlivres.wordpres..
Commenter  J’apprécie          80
Mireille est une jeune femme, heureuse, dont les parents vivent à Port-au-Prince. Son père est un riche entrepreneur. En vacances, elle se fait enlevée sous les yeux de son mari et de son bébé.

Elle va vivre treize longs jours de captivité avec sept hommes qui vont la torturer et abuser d'elle car son père tardera à payer la rançon d'un million de dollars par peur que d'autres membres de sa famille soient également enlevés.

Elle connaîtra la faim, la peur, la soif, la barbarie. Elle frôlera la mort.

La souffrance mais aussi la force de Mireille m'ont bouleversée.

La deuxième partie, qui débute au jour de sa libération, où Miri sombre dans la folie, m'a complétement anéantie.

Je suis passée par de nombreuses émotions : la peur, la tristesse, la rancoeur, l'incompréhension, jusqu'au moment où je ne suis plus parvenue à retenir mes larmes car la souffrance de Mireille m'atteignait jusqu'au fond de mes entrailles. J'étais littéralement ébranlée.

Il a fallu beaucoup de temps, beaucoup de douceur, de compréhension (de la part de ses proches) pour permettre à Mireille de se reconstruire.

Une telle lecture, ne pourra que vous secouer !
Commenter  J’apprécie          70
Mireille est de retour en Haïti, elle est en vacances en famille, et elle est enlevée sous les yeux de son mari et de son fils qui est un bébé. Les ravisseurs vont demander une rançon à son père qui est un riche entrepreneur du pays. Ce dernier va refuser de payer la rançon très élevée pour éviter dit-il un engrenage. Mireille va vivre treize jours de captivité avec sept gardiens, qui vont abusés d'elle. Elle va vivre la faim, la soif, la violence, le viol répété, le manque d'hygiène absolu, l'isolement, la solitude. Elle lutte à sa manière. Elle se souvient de sa vie passée. Elle fait preuve d'une force et d'une volonté farouche, elle se bat avec les moyens encore à sa disposition, elle veut s'en sortir.
On comprend mieux comment elle peut raconter une expérience aussi douloureuse, lorsqu'on apprend ce que l'auteur a vécu. Voir critique du journal Libération.
Ce livre est complet, dur, bien construit, militant.
L'auteur nous décrit dans la deuxième partie les difficultés qui attendent Mireille à sa libération, dans ses relations avec sa famille, son mari, son enfant, ses difficultés à reprendre le cours de sa vie.
Ce livre est un témoignage nécessaire. Ce n'est pas le premier livre de Roxane Gay, mais c'est son premier livre traduit en français.
Commenter  J’apprécie          50
Autant le dire tout de suite, ce roman ne fait pas la promotion d'Haïti, bien que l'auteure soit issue d'une famille haïtienne. Comme à Cuba ou en Amérique Latine, vous êtes soit très riche, soit très pauvre, et plus souvent très pauvre… L'auteure nous décrit parfaitement ces deux mondes et leurs interactions. Misère, jalousie, avarice, cruauté, mensonge… les pires travers d'une telle forme de société y sont dépeints.
Ce roman est très violent dès le début. L'enlèvement, puis la séquestration, réservent des séquences d'une cruauté extrême. Et pour supporter ça, Mireille, comme aussi pour nous apaiser, nous lecteurs, se souvient des jours d'avant, le temps du bonheur et de l'amour.
On a l'impression d'être dans un manège à sensations. Ça monte très haut en puissance, puis ça redescend en douceur.
L'après enlèvement est tout aussi violent, plus psychologique, plus sensitif. Jamais un personnage n'aura autant été décortiqué.
L'auteure est une militante féministe et cela se ressent énormément dans ce roman.
La femme est victime des hommes mais reste forte et (relativement) insoumise. Les portraits d'hommes dans ce roman sont vraiment très enlaidis.
Ce père que Mireille adore, par fierté, par égoïsme, refuse de payer une rançon qui aurait pu faire libérer sa fille en quelques heures.
Ce mari, incapable de prendre une décision ou de s'imposer, sera démuni face à cette nouvelle femme qu'on lui rend : complètement terrorisée, méconnaissable physiquement, sauvage et qui a perdu la raison en 13 jours.
Ces tortionnaires, tous dépeints comme des idiots incultes et barbares, la feront revenir à un état quasi sauvage.
Un roman très dur et très fort. Un appel à l'aide pour un pays et son peuple. Un message féministe très présent. Une nouveauté de la rentrée à ne pas rater.

Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
Commenter  J’apprécie          40
Et bim ça y est je l'ai lu, ça faisait longtemps que je tournais autour de ce livre dont on m'avait beaucoup parlé à sa sortie chez Denoel. C'est loin d'être une déception, c'est même plutôt une grosse claque.

Un couple vit sa meilleure vie jusqu'à un enlèvement lors d'un séjour à Haïti. Mireille est enlevée devant son mari Michael et son enfant Christophe alors que la famille se rend à la plage en quittant la propriété de ses parents. C'est le début d'une descente aux enfers, une descente à base de souffrance physique, mais aussi psychologique. Mireille est la fille d'un des personnages les plus riches d'Haïti, un homme froid et manipulateur qui a vu avant toutes choses ses intérêts pour être là où il en est aujourd'hui. Où en est-il ? Au stade de la richesse. Et c'est bien pour ça que sa fille est enlevée, une rançon est attendue. Les ravisseurs sont cruels, mais c'est loin d'être l'unique propos de ce roman.

Cela démarre au quart de tour et Roxane Gay épaissit progressivement son propos au fil des pages et au fil des pensées de Mireille qui alterne entre flash-back sur sa famille et le temps présent là où elle est enfermée. Les propos sont rudes. Mireille fait l'expérience de la captivité dans sa chair, mais aussi psychologiquement.

La force de Roxane Gay est de faire réfléchir le lecteur sur la condition d'une femme dans un couple. Au-delà du cauchemar qu'elle vit, une constellation de problématiques vient se greffer à l'enlèvement de Mireille. L'auteure aborde par le biais de l'enfermement et de l'enlèvement les questions autour du corps de la femme, de la misogynie, de la relation entre une fille et son père, de la maternité. Cet enlèvement en lien avec l'argent de la famille de Mireille est un élément déclencheur et la suite découle et donne un roman fort et qui souffle le lecteur. Je vous conseille ce livre, il est disponible en poche foncez.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (194) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2875 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}