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EAN : 9782714425638
340 pages
Belfond (05/03/1990)
3.5/5   1 notes
Résumé :
Au matin du 23 octobre 1764, le corps du violoniste et compositeur Jean-Marie Leclair est retrouvé, poignardé, à son domicile. Il est âgé de 67 ans. Ce meurtre devait provoquer dans Paris une immense émotion. La victime, ancien « premier violon » du roi, est, en effet, une des gloires du siècle de Louis XV, auteur de sonates pour violon et d’un opéra, « Scylla et Glaucus ». S’agit-il du forfait d’un rôdeur, d’une querelle familiale, d’un crime pour raison d’État, d’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
À partir de l'assassinat rester impunis du violoniste Jean-Marie Leclair retrouvé poignardé à son domicile en 1764 l'auteur nous convit à résoubre avec lui cette énigme, ce call case toujours irrésolu. Reprenant les pièces du dossier de l'enquête, Gérard Gefen élabore un très honorable documentaire, à la fois récit et roman policier. Et il finit par nous suggérer un meurtrier possible. Sa démonstration est tout à fait plausible, il agit ici comme un historien. Il se base sur des documents puisés aux Archives nationales et à la Bibliothèque de l'Arsenal pour nous concocter son analyse et nous révéler le coupable. Mais alors quel coupable !...
Il faut signaler que son enquête se lit avec plaisir et qu'en plus l'auteur possède une grande connaissance du Paris du 18e siècle et des méthodes policières de l'époque. Et j'aime apprendre en lisant, pas vous.
Si vous aimez les polars historiques de Jean François Parrot ou de Jean Christophe Portes vous trouvez sans doute ce roman policier historique à votre goût.

Lien : https://collectifpolar.com/
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
La musique adoucit les mœurs, c'est bien connu. C'est pourquoi Lully faillit être empoisonné par un organisateur de spectacles, nommé Guichard,
qu'il avait évincé ; que Stradella fut poignardé par un jaloux ; que Gesualdo trucida donna Maria d'Avallos son épouse ainsi que son amant, et les
laissa tout nus en travers du grand escalier de son palais pendant un jour entier; que Roland de Lassus fut enlevé parce qu'il avait une trop jolie
voix de soprano (il avait dix ans) ; que Salieri (Salieri? enfin, on le dit...); que Jean-Sébastien (vous avez dit Jean-Sébastien?) Bach, dis-je, se battit à l'épée, jetait sa perruque à la tête des mauvais organistes et traitait les bassonistes de vieille chèvre. Sans parler des hautboïstes aveugles et des vielleux peints par La Tour, qui n'ont pas l'air aimable, ni d'Apollon, notre dieu à tous, qui
pela Marsyas pour lui apprendre à comparer la flûte à la lyre. Assurément, la musique adoucit les mœurs
Tiré de la préface de Philippe Beaussant
conseiller artistique
du Centre de musique baroque de Versailles,
membre de l'Académie Charles Cros
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Après avoir signé le procès-verbal, le Commissaire Thiot se tourna vers l’Inspecteur Receveur et le Cavalier Tétart.

— Cette affaire sera moins simple que je ne l’espérais. Je dois maintenant m’en retourner à Paris. J’ai audience cet après-midi avec monsieur le Lieutenant de Police. Dans l’immédiat, je compte sur vous afin d’interroger séance tenante les voisins, en particulier ce Paysant et cette fille Hocquet. Vers huit heures, ce soir, vous voudrez bien m’en rendre compte à mon hôtel, Faubourg Saint-Germain...
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Par le marguillier, Antoine Deynant, qui le tenait d’un sien cousin, grossoyeur chez maître Baron, notaire en ville, mademoiselle Hocquet, dont les fenêtres donnaient sur la maison La Rivoire, sut la première le nom de l’acquéreur : un homme assez âgé, un certain Leclair (ou Le Cler), un violoniste.
Cela ne plut guère à mademoiselle Hocquet. Curatrice du comité paroissial de charité, elle abominait par-dessus tout les musiciens, comédiens et autres saltimbanques, chanteurs de couplets impies ou séditieux et complices de l’envol des bonnets par-dessus les moulins du Mont Martre. Ces métiers-là (mais s’agissait-il véritablement de métiers ?) poussaient aux perversions les plus infâmes, et jusqu’au vice antiphysique. Comment, toutefois, un serineur de bal public avait-il trouvé deux mille six cents livres, prix de la maison aux dires du tabellion indiscret ? Méfiante, mademoiselle Hocquet, pour une fois, garda la confidence par-devers soi...
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Comme de juste, les Commissaires au Châtelet réclamaient la palme du martyre. Ils payaient leur charge deux fois plus cher qu’un Conseiller au Parlement pour un revenu qui n’atteignait pas le sou du franc. On les écrasait de tâches innombrables. A deux par quartier — encore y en avait-il toujours un qui se reposait sur l’autre — , ils devaient veiller à la santé, à la tranquillité, au bonheur quotidien de cinq ou six cent mille Parisiens frondeurs, fraudeurs et susceptibles. N’étaient-ils pas astreints à se tenir, de nuit comme de jour, à la disposition de leurs administrés, qui ne se gênaient pas de les déranger pour un égout bouché ou un ménage en dispute. Chaque fois qu’un bourgeois pétait de travers, qu’un ouvrier bousillait son ouvrage, qu’un domestique buvait le vin de son maître, c’était à eux qu’on s’en prenait.
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Ce mardi 23 octobre 1764, le jour n’était pas encore levé lorsque Antonin Thiot, Commissaire du quartier Saint-Germain, entra dans son cabinet de travail.

Thiot n’aimait guère quitter son lit aussi tôt. Son réveil prématuré lui semblait d’autant plus rude qu’il avait reçu, la veille, quelques-uns de ses amis. Tous gens de robe, avocats, conseillers au Parlement ou, comme lui, officiers de police au Châtelet, ils avaient soupé, bu et causé fort avant dans la nuit. Mais aujourd’hui, à trois heures de relevée, le Commissaire devait se présenter au rapport du Lieutenant de Police, monsieur de Sartine, qui ne badinait pas sur le zèle de ses subordonnés.
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