La forêt aux violons

Je suis ravie de vous parler de mon coup de coeur du mois de février (avec un petit peu de retard du coup). Il s'agit d'un livre que je vois très peu sur bookstagram et que j'espère vous donner envie de découvrir !

Amateurs de récits contemplatifs, ce roman est fait pour vous. Ici on suit Antonio, un jeune luthier italien, passionné par son métier qui souhaite trouver le meilleur bois pour ses violons et qui va, pour ce faire, entreprendre un merveilleux voyage dans les Dolomites !

Ce qui m'a particulièrement touchée dans ce roman, c'est la façon dont Cyril Gely nous raconte l'histoire d'Antonio. Ses phrases sont concises, ses descriptions brèves et pourtant, il en ressort une multitude d'émotions. Il y a une réelle dichotomie entre la retenue dont il fait preuve pour s'exprimer et l'intensité des mots utilisés.

Les chapitres sont très courts, les pages défilent et on se sent véritablement immergés dans ce roman. J'ai eu la sensation que l'auteur donnait énormément d'importance à la perception des odeurs, des lieux et des matières ce qui rend, je trouve, plus réaliste notre expérience de lecture ! Cela a d'ailleurs exacerbé mon envie de découvrir cette région d'Italie 🇮🇹

En bref, c'est un roman au style particulier, duquel émane beaucoup de sensualité, et qui nous donne la sensation d'être dans un cocon tout au long du récit. Un livre que je vous recommande vivement, si vous souhaitez voyager, profiter d'un moment de dépaysement.

Comme tout conte initiatique, les chiffres y ont leur symbolique:
Cinq comme les cinq doigts de la main qui jouent, sculptent, caressent, signent, comme les cinq voyages d Antonio le luthier vers la foret de Panareggio pour y conclure son pacte cinq violons contre cinq epiceas
Quatre comme les quatre cordes du violon, comme les quatre maisons du hameau de la forêt
Trois comme les trois dos des trois femmes libres, sensuelles, sauvages, passionnées de la vie du luthier Antonio
Deux comme un duo d amitié entre Giuseppe et Antonio , comme l Amour entre deux êtres, comme un luthier avec la Musique
Un comme l Ame du plus beau Violon au monde ...

Plongée dans l'Italie du 17e siècle avec la forêt aux violons de Cyril Gely

"Entendre un violon c'est entendre L Univers.
L'inaccessible.
Comme si le monde d'ici nous transportait vers un monde inconnu."

À la recherche du son parfait, Antonio, jeune luthier de Crémone, va consacrer son existence à créer le plus beau des violons. Pour cela il va lire, étudier les violons qu'il repare des autres maîtres et rechercher le bois parfait, la forme parfaite et le vernis parfait... Pour finalement s'inspirer de ce qu'il a devant les yeux : La femme

Ce livre était dans ma pal depuis bientôt 2 ans, il ne pouvait être lu qu'ici dans le nord de l'Italie, il m'attendait.
C'est un énorme coup de coeur de découvrir le parcours d'un jeune luthier que tout le monde connaîtra sous le nom du grand Stradivarius.
Ode à la musique, à la femme, à l'harmonie, à la perfection, à la plénitude et à l'artisanat; Écrit comme un conte, un poème, ou un roman d'amour, ce livre m'a envoûtée et je n'ai plus le lâcher qu'une fois terminé. En fermant les yeux des notes de musique raisonnaient là juste à côté de moi et se confondaient avec le clapotis du lac.
L'écriture est belle, tellement belle et comme un refrain certaines phrases reviennent au fil des pages.
🎵
Si vous ouvrez ce livre n'hésitez pas à écouter reflections de Toshifumi Hinata. Ses notes se fondent parfaitement aux mots du livre pour ne faire plus qu'un .

Malgré des redondances dont je n'ai pas tout a fait saisi le sens de leurs présences, c'est une très belle histoire.
Simple, rapide à lire, des courts chapitres, sans prise de tête, ça se lit facilement et rapidement.
Pour ma part une belle surprise au chapitre 52.
D'autre part c'est très intéressant. Je recommande !

Lecture commune avec Christine2565 dans le cadre du Prix littéraire des musiciens
Nous avons beaucoup aimé ce roman qui se déroule au XVII ème siècle et qui raconte l'histoire d'Antonio, un jeune luthier à la recherche du meilleur bois pour fabriquer ses violons. Depuis Crémone, où il habite avec son épouse Francesca, Antonio se rend à pied dans la région des « Montagnes roses » où il fait la rencontre de Giuseppe avec lequel il conclut un pacte : Giuseppe le fournit en bois et en retour, Antonio lui remet les violons fabriqués. Antonio effectuera cinq fois ce voyage, toujours un peu plus obsédé par sa quête du violon parfait.
C'est Silvia, une jeune fille sourde et muette qu'il va rencontrer lors de ses voyages dans les Montagnes roses et pour lequel il va se prendre d'affection, qui va lui inspirer le plus beau des violons...
Nous avons beaucoup aimé la plume de l'auteur : très poétique, émouvante et d'une douceur immense.
Le parallèle entre les courbes du violon et celles du dos des femmes est si beau.
Ce livre se lit très facilement.
Vous l'aurez compris, la musique y est à l'honneur et en particulier la profession de luthier qui est décrite avec brio.
En résumé, c'est une très belle lecture que nous ne pouvons que vous conseiller, que vous soyez mélomane ou non ! Dépaysement et apaisement garantis

Bonsoir,

Merci aux Éditions Albin Michel pour ce livre qui a enchanté un peu de mon quotidien par la musique qu'il transmet. Nous découvrons dans « la forêt aux violons » de Cyril Gely, Antonio S, un jeune luthier qui lors de son apprentissage va casser des violons car ils ne lui plaisent pas. Il va entreprendre un voyage pour découvrir dans une forêt, un petit hameau et des arbres qui résonnent en lui. Il va en choisir 5, le prix à payer sera d'un violon par arbre pour le propriétaire qui lui dit qu'il faudra attendre une bonne dizaine d'années avant de pouvoir travailler ce bois. Antonio va revenir 5 fois dans ce village, pour faire ses 5 violons mais aussi pour découvrir le violon idéal qui sera la représentation du dos d'une femme, de toutes les femmes. Une histoire d'amour, d'amour pour les femmes, pour la musique mais aussi une histoire d'un merveilleux instrument. J'ai beaucoup aimé.
Quatrième de couv. Antonio, jeune luthier de Crémone, entreprend cinq voyages dans la région des « Montagnes roses » d'Italie dans le but d'acheter du bois pour ses violons. Ces voyages nous content une histoire d'amour passionnelle et silencieuse, une quête impossible, un monde d'arabesques et d'ivoire. Car là-bas, au lever du soleil, une jeune fille va inspirer à Antonio le plus beau des violons. Un violon qui évoquerait la silhouette d'une femme, de toutes les femmes...
Dans l'Italie raffinée du XVIIe siècle, Cyril Gely, l'auteur de Diplomatie (César de la Meilleure adaptation) et du Prix, déploie un roman d'amour singulier qui se lit comme un conte initiatique, aussi hypnotique et vibrant que le son des cordes d'un violon.

Quand j'ai commencé à lire « La Forêt aux violons » de Cyril Gely et à y trouver certains éléments comme le nom du personnage, Antonio, et le nom de Crémone, sa ville, j'ai tout de suite pensé à Stradivari, le fameux créateur et luthier des célèbres Stradivarius. L'auteur s'est en effet librement inspiré de l'histoire du luthier pour écrire un conte toute en finesse, en lenteur et en persévérance. Quand Antonio quitte l'atelier de son maître c'est pour trouver sa propre voie, trouver l'essence de bois parfaite pour l'ultime violon, dessiner et sculpter jusqu'à trouver sa forme la plus pure, la résonance la plus sublime qui soit. Et c'est au coeur de la forêt de Paneveggio qu'il va avoir la révélation, dans les yeux d'une femme, dans les paroles d'un vieillard, dans un lever de soleil à l'horizon. C'est l'histoire d'une promesse, une histoire de patience, la quête d'une vie, d'un amour universel porté aux femmes et à ce qu'elles représentent. C'est un conte d'une douce beauté aux senteurs et aux sons multiples, celles du bois, du vernis, celui de la corde qu'on pince et qu'on frotte à l'archet. On y sent l'émulation italienne du 17ème siècle à chaque page autant que la quiétude d'un hameau isolé

Ce texte de Cyril Gely sonne de manière harmonieuse. Il y raconte la vie d'Antonio Stradivarius en romançant quelques passages. La technicité du violon et de son luthier est racontée comme nulle part ailleurs. Les émotions sont présentes dans ce texte presque musical. Une très belle découverte de cet auteur !

Ce court roman nous plonge au coeur de la cité de lutherie, Crémone, où nous allons suivre le jeune Antonio dans son apprentissage de la conception de l'instrument raffiné qu'est le violon. 71 courts chapitres, clin d'oeil initié aux 71 pièces que composent un violon. Étape après étape, nous découvrons l'évolution de ce jeune homme, futur génie, qui s'attire les foudres de son maître en détruisant les instruments qu'il n'estime pas à la hauteur.

Sa quête de la perfection le mènera loin de chez lui pendant une bonne partie de sa vie, dans les forêts de montagne, à la recherche des arbres parfaits pour construire ses instruments uniques. C'est pendant ses voyages et au hasard de ses rencontres, notamment féminines, qu'il perfectionnera son art et proposera une conception disruptive des violons qui inscriront son nom dans l'Histoire.

Si je connaissais Cyril Gély de nom pour ses pièces de théâtre, ce roman a été une belle découverte, concise et poétique. Un bon rappel également que le succès n'est pas instantané, qu'il demande souvent un travail de longue haleine et qu'il se construit année après année. A l'heure du « tout tout de suite », des raccourcis divers et variés et d'une impatience relativement généralisée, ce récit est encourageant pour celles et ceux qui avancent pas après pas dans leurs vies et qui aspirent à s'améliorer jour après jour ! 🥰

Un livre très intéressant à lire.
Il est juste dommage que la 4e de couverture ne signale pas qu'il est question de la vie romancée d'Antonio Stradivarius soi-même.
J'ai apprécié à la fin les quelques explications sur la 'vraie' vie de ce luthier merveilleux.
Il n'est pas besoin de s'y connaître en violon pour lire le livre, le plaisir n'en sera pas gâché me semble-t-il.