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Un essai d'une rare sensibilité sur le suicide des personnes âgées, la légalisation de l'euthanasie, la fin de vie, la dépendance, les souffrances qu'on ne sait pas soulager, parfois l'acharnement du corps médical. Un sujet qui nous concerne tous. Les relations mère fille, celles de l'auteur avec sa mère, sont également abordées de façon émouvante. le tout avec la belle écriture de Nikki Gemmel, un écrivain qui peut aborder tous les thèmes sans fausse note aucune.
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Dans cet récit autobiographique, Nikki Gemell évoque essentiellement deux sujets : les relations mère-fille et l'euthanasie". le mort brutale de sa mère a en effet amené l'auteure à pencher sur ces thèmes simultanément. Elle nous livre ici le fuit de ses recherches et de sa réflexion.

Le livre s'ouvre sur une scène qui annonce la couleur. On vient d'annoncer à Nikki Gemell que sa mère est décédée. Elle comprend vite qu'il s'agit d'un suicide et devine, sans l'accepter d'emblée, que sa mère a choisi de mettre fin à des douleurs chroniques qui lui empoisonnaient la vie.

Pour l'auteure, c'est d'abord un énorme choc et la culpabilité de ne rien avoir vu venir. Puis c'est un sentiment de colère face à un geste qui lui parait terriblement égoïste. Ce n'est qu'au terme d'un cheminement intérieur, aidé par l'écriture de ce récit, qu'elle parviendra à voir les choses autrement. Elle verra alors dans ce geste une forme courage, de détermination à ne pas subir sa vie.

Le sujet est difficile et Nikki Gemell va au fond des choses. Elle s'est beaucoup documentée sur l'euthanasie, sur la gestion des douleurs chroniques. Elle a constaté l'impuissance de la médecine à soulager durablement une douleur qui s'installe dans le temps. Il parait difficile d'admettre que l'on n'ait pas, en 2019, les moyens de venir à bout des souffrances physiques chroniques mais cela semble pourtant être le cas.

Le récit nous offre également le portrait de la mère disparue, une femme très belle mais peu douée pour les relations mère-fille ce qui crée chez la narratrice une souffrance, un manque terrible. Pour ne pas reproduire ce qu'elle a vécu, Nikki Gemell donne beaucoup à sa propre cellule familiale, jusqu'à ce que l'épuisement la gagne, parfois.

Voilà un récit qui ne peut laisser indifférent, qui bouscule et questionne. La narratrice parvient à avoir, au terme du roman, une position clairement favorable à l'euthanasie. J'avoue qu'elle m'a un peu forcée à réfléchir à un sujet que j'ai tendance à fuir. Je lui en suis reconnaissante même si cela n'a pas été une lecture facile.

Un intime récit touchant et intéressant.
Lien : http://www.sylire.com/2019/0..
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Nikki Gemmell est touchante lorsqu'elle parle de sa mère Elayn, quand elle avoue ses mots prononcés avec une pointe de culpabilité : oui elle a dit à ses amies que sa mort serait un soulagement, même une libération.
Elle avait tord. Tellement tord. Aujourd'hui elle est démolie, sa vie est un enfer.

Nikki a un jour la terrible douleur de voir débarquer deux agents de police à son domicile pour lui annoncer le décès de sa mère, une bouteille de Baileys à ses côtés.
Sans lettre ni explication, elle vient de mettre fin à ses jours.
Pourtant le scénario ne colle pas, elle l'a vue 4 jours auparavant, sa mère rayonnait de bonheur. D'ailleurs, elle a même souhaité retirer 2 000 $ en espèces et en plus, Elayn ne boit pas.
Il va falloir autopsier son corps.
Irrationnel.

Avec un de ses frères elle se rend dans l'appartement désormais vide, et réalise que sa mère n'était pas du tout celle qu'ils pensaient, qu'il y avait un tel fossé entre la personne publique et privée…
Au travers de chaque page tournée, Nikki nous emporte dans son chagrin, son incompréhension immense autour de la mort de cette mère envers qui elle vouait tant de colère.
Un livre d'adieu, digne de sincérité, et d'amour, surtout.
Mais qui sauvera tellement de chagrin, sans doute le meilleur jamais sorti sur ce sujet.

« Parfois la famille n'est pas un cadeau, mais une épreuve d'endurance. C'est comme si Elayn me hantait : voilà tu sais ce que c'est qu'une douleur chronique maintenant. Tu vas comprendre. »

Lien : https://www.lireetsortir.com..
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Ce livre est le témoignage de Nikki Gemmell, la fille d'Elayn Gemmell. A travers cet ouvrage, Nikki a voulu rendre hommage à sa mère qui s'est donné la mort. Un suicide pour certain, de l'euthanasie pour d'autres.

Elayn souffrait depuis longtemps de douleurs chroniques qui la faisaient horriblement souffrir. Malgré les médicaments, elle ne pouvait s'en défaire. Elle avait surement peur de devenir un poids pour ses proches, de perdre de son autonomie et de sa dignité, c'est pourquoi sans rien dire à personne, sans jamais l'évoquer, elle a pris des médicaments, combinés à un peu d'alcool et elle s'en est allée.

Dans ce témoignage, Nikki nous fait part de sa colère envers sa mère. Cette mère qu'elle n'a pas su comprendre, avec qui elle ne s'entendait pas la plupart du temps, cette mère distante qu'elle a préféré fuir pendant des années avant de revenir vivre près d'elle.
Dans ce livre, Nikki nous fait part de sa souffrance. de ne pas avoir su nouer des relations mère-fille, de ne peut-être pas avoir fait d'effort pour entretenir une bonne relation, de n'avoir pas su se faire aimer ni aimer correctement, d'être si enfermées l'une et l'autre dans leurs rancoeurs qu'Elayn a préférée mourir seule.

Ce livre traite également de l'euthanasie, du droit qu'on devrait tous avoir de choisir sa mort afin de mourir avec dignité et non dans d'atroces souffrances ou dans la solitude la plus totale, dans l'indifférence générale. Choisir de mourir pour ne pas devoir aller en maison de retraite contre son gré, pour ne pas être un poids pour les membres de sa famille.

Après lecture de cet ouvrage, on ne peut s'empêcher de réfléchir à la question, de savoir ce que l'on voudrait pour soi même si il est difficile de s'imaginer se donner la mort (personnellement la mort m'effraie trop pour que j'y songe pour le moment).

Après la colère et la tristesse, Nikki nous fait part de son apaisement, de sa remise en question, de la façon dont elle avance aujourd'hui auprès de son mari et de leurs 4 enfants. Une vie sans Elayn mais bien remplie quand même et puis elle est là, partout, avec eux. Dans leurs souvenirs, dans les photos, …

Lien : https://livreoumourir.blogsp..
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Elayn s'est donné la mort. Sa fille Nikki (auteure de « La Mariée mise à nu » et de « Avec mon Corps ») se retrouve aux prises avec la colère, le chagrin, et tant de questions sans réponse. Pourquoi sa mère a-t-elle commis cet acte ? A quel point était-il préparé ? et surtout, pourquoi a-t-elle provoqué ce séisme parmi ses proches ?
Le plus dur c'est toujours pour ceux qui restent. Nikki Gemmel écrit pour essayer de comprendre Elayn, et aussi pour la faire revivre, encore un peu, livrant le journal intime de son deuil. Femme moderne et complexe, Elayn était éprise de son indépendance et n'aurait pas supporté de terminer sa vie en étant un fardeau pour elle et son entourage. Comme pour rajouter à la tristesse et à la culpabilité, sa mort est considérée comme suspicieuse, et c'est dans ces terribles circonstances que Nikki découvre l'étendue de sa souffrance face à des douleurs chroniques et son addiction aux médicaments.
Au-delà du débat sur l'euthanasie, l'auteure raconte la vie d'après, reconnait à quel point lui manque une mère qui pourtant s'est souvent montrée d'une grande cruauté avec elle et l'a même poussée à l'éloignement, même si leur relation tendait à s'apaiser sur la fin. En dépit de la tristesse, Nikki et sa famille en sont sortis changés, plus proches et plus forts, à la manière de ces kintsugi, ces poteries brisées que l'on rafistole de filets d'or.
C'est un texte très intime qui pousse à s'interroger, un acte de réconciliation d'une grande beauté et d'une immense honnêteté.
Lien : https://cestquoicebazar.word..
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J'apprécie Nikki Gemmell et ses livres chez ‘Au diable vauvert' depuis quelques temps, ainsi, lorsque j'ai vu que son éditeur français venait de sortir un nouveau récit, je savais déjà que je voudrais le lire.

Le livre parle de l'auteure et de la relation avec sa maman, d'une fin prématurée par suicide, c'est presque une déchirante correspondante avec la mère décédée, souvenir et hommage à leur vie commune. Il est évidemment question de l'euthanasie: thématique importante qui est encore insuffisamment évoquée.

Le livre contient beaucoup de faits et de statistiques, d'opinions et d'options sur le sujet de la mort douce et assistée, la façon dont l'auteure compile tout ça est bouleversante, crue et nécessaire.

L'écriture dans le livre est singulière. Ce n'est pas une histoire classique, il y a un fil conducteur certes mais il s'agit plutôt d'un recueil de réflexions et l'écriture le reflète. Lent et calme, rapide et vibrant selon les moments et les sensations.

Un ensemble de pensées et de sentiments rassemblés. Parfois, les phrases ne finissent pas ou ne font qu'un mot. C'est ce qui fait également le charme du livre. En raison aussi de la façon dont il a été écrit, il vous frappe au coeur.

Ce texte va vous faire réfléchir et vous émouvoir, il est empreint de colère, d'amour inconditionnel et de passion.

Une lecture qui marque.

Lien : https://blog.lhorizonetlinfi..
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Après c'est l'histoire de Nikki, et plus encore celle de sa mère, Elayn, une femme soucieuse de son image qui a pourtant décidé de mettre fin à ses jours. Passés l'incrédulité et l'abattement, Nikki (et l'un de ses frères) va tenter de comprendre son geste et d'expliquer la brutalité de cet acte (inacceptable en Australie). Elle va ainsi revenir sur la vie de sa maman et sur leur relation mère/fille particulière.
Même si j'ai ressenti pas mal de longueur à la lecture de son récit (le chagrin de l'auteure que l'on comprend aisément, donne régulièrement le sentiment de répétitions), j'ai été très touchée par celui-ci.

Nikki Gemmel se livre avec pudeur et beaucoup de sincérité, elle confie (comme un exutoire) au lecteurs une part d'elle-même et le fait finalement assez bien, car elle soulève de nombreuses questions quant à la prise en charge de la douleur, l'euthanasie, la place de la femme dans la société australienne à une certaine époque (Elayn a su tirer son épingle grâce à sa beauté et a toujours été une femme entreprenante, éprise de liberté et d'indépendance, malgré les règles de bienséance), a la maternité…
(.............)
Alors forcément, Nikki réfléchit à ce qu'elle perd avec la disparition de sa mère, mais aussi à ce qu'elle gagne. Ses mots sont durs mais, à force de lire son récit (et en comprenant son besoin de perfection), ils prennent toute leur consistance et leur vérité. Avec beaucoup d'authenticité et d'honnêteté, la haine côtoie l'amour et l'admiration..............
Lien : https://libre-r-et-associes-..
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