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4,24

sur 1488 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"Legende"
Le titre annonce la couleur et l'auteur ne peut pas se louper. Il n'en a pas le droit. On s'attend à lire un récit héroïque, retraçant l'histoire d'une légende, un héros luttant contre le mal. Un écrit chevaleresque, empli d'honneur, de loyauté, d'amitié et peut-être un soupçon d'amour ...
On s'y attend et c'est ce que l'on a ! Et s'en est d'autant plus plaisant que cela est bien écrit.
Quel plaisir j'ai eu de lire ce livre ! Sincèrement, je ne pensais pas qu'un tel récit de héros pouvait me passionner autant.
A n'en pas douter, il faut une écriture juste, sans fioriture, les bon mots, pour donner à ce récit dont on connait dans les grandes lignes les tenant et aboutissant une saveur si particulière.

Je n'ai qu'une envie : m'attaquer au second ouvrage de David Gemmell !
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Première chose à dire, ne vous attendez pas forcément à beaucoup plus question histoire que ce qui est présenté sur le résumé : L'enjeu, c'est LA bataille de Dros Delnoch, et tout dans l'histoire y mène. Mais l'intérêt est plutôt ailleurs…

En effet, la bataille en question arrive tardivement, et le lecteur a ainsi tout son temps pour connaître et comprendre les nombreux personnages qui composent l'histoire. Ce sont eux qui constituent le coeur de ce roman :il n'y a pas de gentils ni de méchants, dans Légende. Même les affreux Nadirs sont humains, après tout. Aussi, je n'ai pas détesté Ulric et sa horde d'envahisseur. Au contraire, comme Druss ou comme d'autres, j'en suis venue à le respecter (L'admirer ? P't'être bien aussi.) pour ses qualités de chef de guerre et pour son intelligence militaire. Même Druss, le héros, la légende que tout le monde admire, n'est pas aussi parfait. Lui aussi a ses défauts. Veillissant, son corps lui fait parfois défaut. Bien que restant quelqu'un exceptionnellement fort, Druss reste lui aussi un homme.

C'est d'ailleurs quelque chose qui est beaucoup mis en avant, dans cette histoire : L'humain, et le courage des hommes et des femmes qui se battent. Malgré la guerr, les morts, les estropiés, les corbeaux, les cadavres, l'auteur arrive toujours à élever ses personnages au dessus du charnier qu'il dépeint pendant la bataille, à montrer des morceaux de bravoure ou de camaraderie, petits ou grands.

Seule la relation entre deux des personnages principaux m'a semblée artificielle, trop vite jouée. En quelques pages (quelques lignes ?), l'amour parfait est déjà là… A mes yeux, ce n'est ni crédible ni réellement intéressant. Je sais que ‘le destin' a bon dos, mais j'aurais aimé quelque chose d'un rien plus travaillé sur le sujet, surtout dans une histoire teintée de fatalisme et qui met en scène un univers assez cruel.

La fatalité est d'ailleurs un thème très présent dans Légende : dès le début, on parle déjà de destin, et de la mort qui arrive inexorablement. Pourtant les héros se débattent, et font tout leur possible pour aider la Dros à tenir face à l'envahisseur et c'est bien avant le début de la bataille qu'on apprends vraiment à connaître les personnages. Certains m'ont surpris, en particulier Flécheur et le Gan Orrin, par leurs actes ou leurs paroles. Au final, on en apprends très peu sur leur passé ou leurs motivations, mais David Gemmel a su développer ses personnages dans l'action, dans le présent, sans se soucier du passé. Il a su montrer qu'on n'a pas besoin de tout savoir sur quelqu'un pour l'apprécier et pour se sentir impliqué dans sa lutte.

Autre point fort de l'histoire, la stratégie militaire : l'auteur a su dépeindre les stratégies militaires des défenseurs et des attaquants de façon simple et claire. Il ne suffit que de quelques mots pour comprendre et les informations quand à la défense de la Dros sont disséminées de façon assez espacées pour ne pas submerger le lecteur. Ici, ce n'est pas de la stratégie lourde et rébarbative, mais de la stratégie efficace, tant dans les mots de l'auteur que dans les actions des personnages.

A noter également que la conclusion de l'histoire m'a fait hausser les sourcils. Sans être mauvaise, loin de là, ce sont en particulier les toutes dernières pages qui m'ont un peu déçues par l'utilisation que je qualifierais d'un peu abusive de certains ressorts scénaristiques. Mais mis à part ça, la conclusion reste à la hauteur du roman : Douce-amère et teintée du courage des combattants.
Lien : http://liserondhiver.blogspo..
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Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas aventurée sur les terres de l'heroic fantasy, alors pour ce retour j'ai décidé de me faire accompagner d'un guide apparemment reconnu pour ses excursions dans le domaine : David Gemmell.

Il m'avait promis de la testostérone, de la bravoure, de la fraternité, des ennemis très puissants mais valeureux et honorables, de la baston, des sacrifices, de la sueur, des larmes et du sang (copyright Winston Churchill), des femmes avec du tempérament et des armes aussi dangereuses que celles de leurs compagnons d'armes, mais aussi de l'amour et même de l'amitié.
Il avait intérêt à assurer, c'était quand même un sacré programme à tenir en à peine 465 pages.

Eh bien il a effectivement tenu sa promesse et je n'ai pas lâché "Légende" avant de savoir ce qui arrivait à la cité de Dros Delnoch et à ses défenseurs.
Oui il y a bien de l'action, mais en fait j'ai la sensation que ça n'est pas la chose la plus importante. Ce qui porte vraiment le récit ce sont ses personnages, leurs émotions, leurs petits et grands défauts, leurs doutes, leurs douleurs. Ils sont très attachants alors même qu'on voit toutes leurs faiblesses et qu'on pourrait considérer qu'elles sont rédhibitoires pour des héros (de la lâcheté chez un guerrier ? Mais ça va pas la tête !).
De plus il n'y a pas que les "grands" qui sont évoqués, les petites gens sont également partie prenante de l'intrigue. Cela a donné une profondeur au récit que personnellement je ressens rarement dans les récits qui parlent uniquement des héros et des nobles.

Alors bien sûr "Légendes" n'est pas non plus un traité de l'âme humaine ou de stratégie guerrière et le récit a quelques défauts (je vous renvoie à la chronique d'Alfaric qui en parle nettement mieux que moi :)). Mais ce livre n'est pas non plus vendu en tant que tel. C'est un très bon divertissement et une belle balade dans les contrées des héros très héroïques qui défient jusqu'à la Mort même, et des méchants très méchants mais respectables.

Besoin d'un dépaysement dans des terres barbares ? Faites confiance à l'agence Gemmell, un gage de qualité pour tous vos voyages !

PS : Ah oui, j'ai l'agence Pratchett qui me pousse à vous signaler qu'ils proposent des voyages nettement plus drôles en terre d'heroic fantasy avec leur propre (vieux croulant) guerrier, Cohen le barbare. N'hésitez pas non plus, les seuls risques sont d'en revenir mort de rire. ;-)

PPS : J'ai l'édition "30 ans de Légende" éditée par Milady, elle est vraiment très élégante avec sa hache sur fond noir et agréable à tenir en main. Cela ne fait qu'ajouter au plaisir de la lecture.
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Légende pourrait passer pour l'archétype du récit ultra manichéen. Il étonne au contraire par une profondeur insoupçonnée. L'auteur brosse des personnages désabusés mais dignes, emplis de convictions et, de fait, attachants. On savoure les nombreux dialogues comme un bon plat : avec appétit et sans jamais être rassasié !
Dros Delnoch n'est jamais que le reflet de notre propre existence : une lutte sans merci pour la vie. Lire Légende, c'est plonger au coeur de l'âpreté de cette bataille où les plus forts ne l'emportent pas toujours. Druss est mort, vive Druss !!
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Légende, c'est l'histoire d'une guerre. Ou plutôt d'une bataille perdue d'avance opposant environ 10 000 Drenaïs essayant de défendre Dros Delnoch aux centaines de milliers de Nadirs qui tentent de détruire la cité. La mission est impossible, mais c'est sans compter sur l'aide de Druss la Légende, le Marche-Mort, un héros invaincu qui a maintes fois inversé le sort d'une bataille... et qui a aujourd'hui une bonne soixantaine d'années. Un héros rouillé, qui va tout donner encore une fois pour que Dros Delnoch résiste le plus longtemps possible, sans non plus se faire d'illusions sur l'issue de la bataille. Druss est venu à Dros Delnoch y affronter la Mort une dernière fois.

Il s'agit donc ici d'une guerre, mais la bataille à proprement parler est très brève dans le récit. Nous passons bien plus de temps à la préparer, en voir tous les enjeux, les différents acteurs, les tactiques, ou encore comment la simple présence d'un héros peut remonter le moral des troupes et redonner un nouvel espoir à un peuple désespéré. J'avais un peu peur que la guerre soit omniprésente, et j'ai été bien contente de voir que ce n'est pas le cas. Et c'est selon moi ce qui fait tout l'intérêt de cette histoire. On ne peut que trouver Druss sympathique, héros vieillard qui n'a de cesse de défier la Mort, mais les personnages secondaires le sont tout autant, comme Rek, le berserk, Virae, Flécheur ou encore les Trente et leur magie puissante.

J'ai bien aimé. Légende est plaisant à lire, le sujet est intelligemment conté. Mais c'est tout. Je n'ai pas eu cet élan que j'attends des grandes sagas fantastiques, qui me fait frémir à chaque fois que j'ouvre le livre ou que j'y pense. Je n'ai pas eu de coup de coeur. Oui, c'était bien, j'ai passé un bon moment, mais c'est tout, et je dois avouer que j'en suis assez déçue, on m'avait tellement vanté les mérites de l'oeuvre de Gemmel !

Je lirai très certainement un jour Druss la légende, et également La Légende de Marche-Mort, mais bien plus par envie de retrouver le héros et d'en apprendre plus sur lui que par intérêt pour le Cycle de Drenaï.
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Que faut-il pour écrire une légende ? Pas grand-chose, juste un David Gemmell ! Voici sa recette…
Il faut d'abord des attaquants, les Nadirs, avec à leur tête Ulrich et ses proches, qui a réussi l'exploit d'unifier les tribus Nadirs et à conquérir les pays avoisinants. La prochaine conquête est donc l'empire Drenaï, ancien empire conquérant, qui aujourd'hui passe son temps à négocier des traités commerciaux. Et entre les millions de Nadirs et le gentil empire agricole et commercial de Drenaï, il y a Dros Delnoch. Dros Delnoch, c'est la forteresse aux sept murs qui n'a jamais été vaincue, le dernier rempart face à l'envahisseur.
Mais aujourd'hui, Dros Delnoch a à sa tête le gan Orrin, un gentil gars bedonnant qui ne sait rien des choses militaires, et qui mène d'une main inexperte quelques milliers de fermiers armés pour l'occasion, et quelques militaires de carrière, des cavaliers, qui pensent moins que pis de leur commandant. Enfin, il y a également le Comte de Dros Delnoch, un ancien combattant et homme de mérite, qui se meurt d'un cancer.
Tous les espoirs sont perdus ! Ce qui n'empêche pas Druss le héros, et sa légendaire Snaga, la hache à double tête avec laquelle il a taillé sa route et sa renommée, de se rendre à Dros Delnoch. Il a beau avoir vieilli et souffrir du dos comme du genou, il n'a pas son pareil pour faire mordre la poussière à ses ennemis et redonner honneur et courage aux hommes. Et quelle autre occasion pourrait lui donner une mort digne de son passé ?
Il sera rejoint sur place par Virae, la fille du comte, partie en mission chercher les Trente. Les Trente, ce sont des moines aux pouvoirs psychiques capables d'anticiper la stratégie ennemie et de tenir tête aux shamans d'Ulric. Et puis, il y a son sauveur et amoureux, Rek, un berserk.
Voilà avec quoi on écrit une légende : des attaquants, des attaqués, une forteresse, une situation sans espoir et quelques héros…

Qui aurait cru qu'un livre de guerre aurait le bon gout de me plaire ? Certainement pas moi !! "Légende", c'est mon premier David Gemmell, et je l'ai lu un peu par hasard, sur proposition de mon club de lecture préféré. Je n'y suis pas allée en courant, c'est le moins que l'on puisse dire. Plutôt en pensant l'arrêter si je voyais que ce n'était pas mon genre. Bref, j'y suis allée piano-piano sur les premières pages, et suis arrivée au bout de ses 500 pages en trois jours !!
Alors, pourquoi ça m'a plu ? D'abord, parce que la guerre en elle-même, finalement, si elle est au coeur de l'intrigue, n'est pas l'essentiel du roman. L'essentiel du roman, c'est déjà le chemin parcouru pour arriver à Dros Delnoch. C'est également les actions de préparation de l'assaut. Et puis, quand c'est le moment, quand la bataille fait rage, ça ne dure jamais longtemps, et Gemmell nous raconte plutôt ce qu'il se passe entre deux moments de combat. Les scènes de combat, parce qu'il y en a, sont très immersives, et évitent de s'empêtrer sur les détails sanglants, préférant le recours à l'action et à la stratégie défensive.
Les personnages mis en oeuvre dans ce récit sont franchement réussis, notamment Druss la légende, Marche-Mort comme on le surnomme. C'est un héros, un vrai, un dur, un tatoué de cicatrices, auquel on n'a aucun mal à croire, ses rhumatismes et douleurs de vieillesse ne le rendant que plus crédible. J'aurais bien aimé que d'autres personnages soient plus développés, Flécheur en tête. Ulric lui-même, à la tête de son armée de Nadirs, est un personnage honorable, évitant au récit de dégouliner dans un manichéisme simpliste.
Dans Légende, il y a de l'action (beaucoup d'actions), de l'humour (beaucoup d'humour !), de l'amour (un peu trop…), des héros (mais on en redemande), de la magie (juste ce qu'il faut), des morts (pour le réalisme) et le récit est fluide, sans temps mort. Je suis absolument tombée sous le charme de ce livre. Ou en tout cas, de ses 470 premières pages.
Je ne vais pas évoquer la fin de l'histoire ici, ce serait dommage, mais quand même, je me suis sentie flouée sur la toute fin du livre. Non mais, qu'est-ce qui lui est passé par la tête, à David Gemmell, pour nous écrire une épopée belle comme ça, qui se termine n'importe comment ? Tssssss…
Bref, Légende, c'est quand même une très belle découverte réalisée encore une fois grâce à Carolire. le truc, c'est que je me demande quand est-ce que je vais avoir le temps de lire "Druss la légende" et "Drenaï, la légende de Marche-Mort" ??
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Druss est une légende, dont les exploits sont connus de tous. Mais il a choisi de vivre retiré loin des hommes, au sommet d'une montagne. Là, il attend son ennemi de toujours : la mort.
Dros Delnoch est une forteresse. C'est le seul endroit par lequel une armée peut traverser les montagnes. Protégée par six remparts, elle était la place forte de l'empire drenaï. C'est maintenant le dernier bastion, car tous les autres sont tombés devant l'envahisseur nadir. Et le vieux guerrier est son seul espoir...

Je crois pouvoir dire que j'ai tout aimé dans ce roman: l'atmosphère, les personnages, l'écriture... Sauf la fin, que j'ai trouvé un peu faiblarde et limite inconcevable.

Druss est un guerrier de légende, dont on narre les exploits dans des chansons. Il a pourtant choisi de vivre loin des hommes, seul sur sa montagne. Sa seule crainte? Finir sénile. Car Druss a aujourd'hui soixante ans, et il sait bien qu'il n'est plus aussi fringant que lorsqu'il en avait vingt.
C'est ce que j'ai aimé dans ce personnage: ce côté fort en gueule, farouche, imposant, et pourtant terriblement vulnérable: Druss a conscience de ce que l'on attend de lui, et il est prêt à tout pour y répondre. Mais un seul homme, aussi fort et célèbre soit-il, peut-il changer le cours de la guerre?

J'avoue avoir commencé ce livre avec une certaine appréhension: l'auteur nous présente tous les personnages les uns après les autres, et si j'ai craint de m'y perdre, ça n'a heureusement pas été le cas.
Si j'ai eu un coup de coeur total et absolu pour Druss, j'avoue que Serbitar, le moine albinos, a lui aussi remporté tous les suffrages. Il a certes de nombreuses qualités, mais j'avoue que ce sont ses défauts qui lui donnent un tel charisme, car ils le rendent plus faillible et humain, alors qu'il paraît si parfait et inaccessible.

J'ai un peu moins apprécié Virae, seule figure féminine du roman. Je ne sais pas si c'est dû à son côté guerrière rebelle et farouche, à son couple avec Rek, ou à l'évènement final totalement improbable qui la concerne, mais bof.
Par contre, j'ai beaucoup aimé le personnage de Rek, l'ancien soldat qui sous des dehors de poltron se révèle être un berserk, un guerrier qui au contact de la bataille se montre capable d'exploits exceptionnels.

Les pouvoirs des Trente sont bien exploités, leur rôle bien défini, et j'avoue avoir apprécié la présence de leur ordre dans ce récit. Ils apportent un petit côté mystérieux et mystique, en plus d'être des prêtres-soldats. Ils feront plus d'une fois montre de leur valeur au combat, se révélant être de précieux alliés de par leur force et leurs pouvoirs.

En bref, Légende est un livre de fantasy plaisant, qui présente un univers riche et foisonnant, ainsi que des personnages très bien croqués.
Les scènes de bataille, très détaillées, peuvent en rebuter certains, mais pour ma part ça ne m'a pas dérangée: après tout, il s'agit ici d'un livre sur la guerre, et sur la bataille pour garder les murs de Dros Delnoch.

Je suis donc plus que ravie d'avoir enfin fait connaissance avec le style de David Gemmell, et c'est avec plaisir que je lirai un autre de ses romans.
Lien : http://pinklychee-millepages..
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Là, on parle de Druss la Légende, Marche-Mort, ou encore le loup blanc... Cet homme d'une soixantaine d'années est un vaillant guerrier, prêt à tout et surtout à affronter la mort dans de grandes guerres. Durant l'un de ses repos, il reçoit la missive de son ami Comte de Dros Delnoch lui demandant de venir l'aider à combattre les Nadirs, qui veulent conquérir ce siège. Il repart donc au combat entraîner une armée de Drenais pour combattre les terribles ennemis dirigés par Ulric de la tribu des loups sans tête.



Dans ce roman, on suit le parcours de plusieurs personnages : Rek "C'est le diminutif de Regnak. C'est mon père adoptif, Horeb, qui l'a institué quand j'étais encore enfant. C'était comme une blague pour lui. Je n'aimais ni les jeux violents, ni grimper aux arbres avec les autres enfants; Il disait que plus tard, je vivrais en reclus. Il a gardé le "rec" de reclus, et l'a transformé en rek pour que ça rappelle Regnak. Voilà." Ce guerrier, lâche au début, va s'avérer être très courageux et dôté du pouvoir de Berserk, c'est à dire que la rage le guide dans ses combats et qu'il oublie tout et surtout la mort qu'il peut trouver! Seul sa lame le dirige lors de ces instants.



Durant son parcours, il va rencontrer Virae, la fille du Comte de Dros. le destin devait les faire se rencontrer car à partir de là, Rek va vraiment changer et devenir un Homme. Plusieurs tribus s'allient dans cette guerre qui semble désespérée pour les Drenais. Chaque chef aura son histoire a vivre. de nombreux protagonistes interfèrent. Certains ne vivent pas longtemps mais nous permettent de voir les conséquences de la guerre par différents points de vue.



Les personnages sont attachants car ils ont tous une personnalité différentes et des valeurs à défendre, mais dans le cadre d'une cruelle guerre, je ne peux pas dire qui j'ai préféré! Cela reste évident que généralement, on apprécie ceux qui vivent le plus longtemps puisqu'on a eu le temps de s'habituer à eux et de les voir évoluer. Même Ulric est touchant "C'est toi qui m'a fait ça, Marche-Mort, dit-il. Dans ton drame, je passe pour l'ombre noire. Ulric savait que, dans toutes les légendes, il y avait des héros lumineux et des ténèbres maléfiques. C'était la trame, l'essence même de tout conte.

- Je ne suis pas mauvais, déclara-t-il? Je suis un guerrier-né, avec un peuple à protéger et une nation à bâtir."



Concernant la plume de l'auteur, j'ai tout de suite été séduite. Les mots coulent d'eux même, je ne sais pas comment vous expliquer mais cela semble simple, évident de lire un tel récit. Pas de fioriture, un langage accessible à tous, de la violence mais pas trop développée, et surtout de très beaux messages philosophiques.

"Tout ce qui vit doit mourir un jour, déclara Vintar. Il n'y a que l'homme, semble-t-il, qui soit conscient toute sa vie de sa mort à venir. Et pourtant, il y a d'autres choses dans la vie que l'attente de la mort. Pour que la vie ait un sens, il faut avoir un but. Un homme doit transmettre quelque chose, sinon, il ne sert à rien. Pour la plupart des hommes, ce but tourne autour du mariage et des enfants qui formeront sa progéniture. Pour d'autres, c'est un idéal - un rêve, si vous voulez."



Sa plume fait réfléchir en fait! Je reprendrai les mots de Monsieur Marmotte dans son avis : "Ce livre est sa bible personnelle" et je le rejoins sur ce point là! C'est beau, c'est triste, on désespère puis un éclair de bonheur surgit, et on se croit vraiment au coeur de la bataille.



Le seul petit regret que j'ai est la notion espace-temps. J'ai trouvé que ça allait trop vite, on est en plein combat et tout d'un coup, on se retrouve allongé "à côté" de Rek à réfléchir sur la stratégie à adopter le lendemain, ou avec Serbitar (moine mage) à réfléchir à l'endroit où se trouve la Source.



D'autre part, la première partie se plonge à la découverte des personnages et à la mise en place de la stratégie belliqueuse, et la seconde nous plonge dans le combat en lui même.



En tout cas, ce fut une belle découverte!
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Premier livre de Gemmell que je lis, Légende me laisse au final un sentiment mitigé. Il est vrai qu'il constitue le premier roman de son auteur mais mon intuition me dit que le temps n'aura fait que bonifier son talent, par ailleurs indéniable. Ce n'est donc surement pas le dernier que je lirai.

Il m'a d'abord fallu un temps pour me faire à ce genre particulier de fantasy, basée sur l'action. Ici pas d'univers hyper développé. Pas d'elfes, de nains ou d'orcs. Pas de cartes non plus. Mais après tout pourquoi pas ? L'histoire est celle de la résistance héroïque des troupes Drenaie, retranchées dans la forteresse de Dros Delnoch, face à l'immense armée d'Ulric, seigneur des tribus Nadirs (un peu un équivalent de Gengis Khan), soit un rapport de force de un pour cinquante. le récit est donc très linéaire, on suit la progression inexorable des envahisseurs, rythmée par la prise des différents murs qui défendent la forteresse. Heureusement les Drenais peuvent compter sur la présence, dans leurs rangs, de Druss la Légende, surnommé Marche Mort, le plus grand guerrier de son temps. En effet, retiré depuis une quinzaine d'année des champ de batailles, il ne peut se résoudre, à l'automne de sa vie, à mourir paisiblement et choisi de répondre à l'appel de son vieil ami, le comte Delnar, seigneur de Dros Delnoch. Même s'il sait la situation désespérée il décide de finir en guerrier.

Légende est donc un roman hanté par l'inexorabilité de la mort. Mort annoncée d'un empire sur le déclin. Mort inévitable des hommes qui le défendent. Mais l'essence du vrai guerrier est de se battre, jusqu'au bout, quelles que soit les chances de victoire (c'est la grande différence avec le stratège). Et des guerriers ce récit en est plein ! J'ai d'abord été séduit par le personnage de Regnar, qui prendra la succession de Delnar, en tant que seigneur de Dros Delnoch. En effet, s'il peut être considéré comme un guerrier, ses doutes, ses défauts, son humanité sont largement mis en avant par Gemmell, ce qui le rend d'autant plus attachant. Son parcours, passant d'aventurier à la petite semaine, habile mais un peu lâche, à puissant chef de guerre est d'autant plus intéressant qu'il est rendu possible par l'amour d'une femme, Virae, en l'occurrence la fille du comte Delnar (ce qui lui permet d'accéder à ce titre, en l'épousant) même si je trouve que leur idylle se tisse un peu vite. Par contre j'ai eu du mal à me faire au personnage de Druss tant il est vrai que l'on ne peut y voir qu'une version "action fantasy" de Stallone ou encore Schwarznegger. Mais comme le dit Orrin, général des troupes Drenais, "Druss n'est pas un homme, c'est un exemple". Plus qu'un véritable personnage, au sens romanesque du terme, c'est donc à un archétype (le guerrier éternel) auquel nous avons à faire. Pour ma part j'aurais beaucoup aimé que l'auteur s'attache à nous révéler un tant soit peu les failles sous la carapace. Mais il faut avouer que la constance finit par payer car on ne peut s'empêcher de s'attacher à lui, même si au final nous en savons peu sur son compte. Et puis il faut avouer qu'il a su réussir sa sortie. Une des grande faiblesse de ce livre est sa fin (mise à part la chute de Druss), trop vite expédiée, qui n'est pas à la hauteur du reste du récit. de même la ficelle qui permet, in extremis, de forcer Ulrich à abandonner le siège de la forteresse est un peu grosse.

Mais finalement qu'importe. Avec un style dynamique, quelques dialogues bien sentis et des personnages attachants, Gemmell nous embarque avec lui sur les remparts de Dros Delnoch et, c'est peut-être là l'essentiel pour le néophyte que je suis, nous donne envie de découvrir le reste de son oeuvre.







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J'ai lu tous les Gemmell. Je les ai tous adorés : celui-ci ne fait pas exception à la règle ! A la frontière des années 70 et 80, David Gemmell revitalise l'héroïc-fantasy en puisant largement dans les films de la Dernière Séance. On explore ici les terres du western médiéval avec un remake fantasy de Fort Alamo de fort belle facture. C'est à partir d'un scénario simple qu'a été concocté un récit efficace car sans aucune fioriture (= tirage à la ligne). Ceux qui aiment l'action et l'héroïsme seront servi (quant à ceux qui ne les aiment pas, qu'ils aillent chercher leur came ailleurs au lieu de jouer les Jean-Patrick Sacdefiel).

Nous avons d'abord une phase de recrutement de 100 pages ou on nous présente les protagonistes du drame à venir. Nous avons ensuite une phase de préparation de 100 pages où on s'attache de plus en plus aux personnages alors que le danger se fait de plus en plus proche : le calme avant la tempête en quelque sorte. Nous avons enfin une phase de siège de 100 pages et là DG révèle toute sa générosité dans l'écriture.
Druss n'est qu'un projecteur pour mettre en valeur les petits moments d'humanité et de grands moments de bravoure : on alterne les points de vue en passant d'un camp à l'autre, avec leurs petites joies et leurs grandes peines. Et tout n'est pas raconté ou décrit, la part belle est faite à l'imagination des lecteurs puisque les ellipses utilisées à bon escient permettent d'avancer dans le siège sans hacher ni le rythme ni la narration.
La tension monte, les morts s'accumulent, et après le climax entouré par 2 deus ex machina auxquels ont pourrait évidemment trouver à redire, DG nous emmène vers un long dénouement de 50 pages dans une ambiance douce-amère.

Les défauts que sur lesquels j'avais tiqué me sont par contre devenus carrément insupportables :
- la relation entre Rek et Virae évolue tellement rapidement qu'on peine vraiment à y croire
A comparer avec Parménion / Dérae dans le "Lion de Macédoine" et Enée / Andromaque dans "Troie"
- la fin est trop romantique voire fleur bleue (et constitue un deus ex machina de trop) donc le happy end tombe à plat
- on passe sans transition des palabres à l'action :
les liants manquent, cela s'enchaîne souvent trop abruptement
- les dialogues manquent de naturel : naïveté et/ou testostérone, dans la tradition eighties
On pourrait presque croire que c'est mal écrit, mais quand cela s'anime on gagne vite en qualité !

Et évidemment on évoque tous les thèmes chers à l'auteur qu'il développera par la suite… Par exemple Flécheur et Caessa qui m'avaient fait forte impression à 1ère lecture m'ont paru à 2ème lecture un peu léger, mais qu'importe puisqu'on trouvera ultérieurement des équivalents bien plus consistants dans la bibliographie de l'auteur.
… Bref entre une introduction moyenne et une conclusion à moitié ratée, une belle aventure !

Notez que DG a écrit ce livre en exécutoire du combat qu'il menait contre une terrible maladie qu'il pensait être le cancer. Dros Delnoch c'est le corps attaqué par une force inexorable (les Nadirs) et vaillamment défendu uniquement au moral (les Drenaï). Ce roman est une vaste mise en abîme : Druss ramène l'espoir aux soldats comme à un auteur qui se croyait mourant.
Est-ce un hasard sur les murailles sont les équivalents des phases de l'acceptation de la mort ? Est-ce un hasard si le Comte Delnar lutte contre la maladie qui le ronge ? Est-ce un hasard si Druss lutte contre le poison qui le ronge ? Mais certains n'y ont vu qu'un livre bourrin écrit par un bourrin pour des bourrins : vachement sensibles et clairvoyants les gars…
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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