Druss aurait pu le dire lui-même "Je suis une
Légende ! Malgré mes 60 piges, un genou plus qu'enflé et un dos bouffé par l'arthrose, j'ai tout de même réalisé un carnage dans les Nadirs, ces enfoirés qui ont envahi le pays et qui veulent prendre Dros Delnoch".
Non, Dros Delnoch n'est pas le nom d'une femme, c'est tout simplement une véritable forteresse, le dernier rempart contre l'invasion des Nadirs.
La cité-forteresse est placée pile-poil en travers de la montagne et les Nadir, s'ils veulent conquérir l'empire Drenaï, devront lui passer dessus.
Dros Delnoch, c'est le bastion qui résiste encore et toujours à l'envahisseur, c'est une forteresse comportant 6 murs et elle réputée plus imprenable qu'une vierge gardée par des eunuques !
Enfin, du moins s'il y a assez de soldats pour la défendre... Mais comme toujours, la paix, c'est l'inaction et cela a ramolli la cité et ils ont comblé les espaces vides entre les murs (ceux qui étaient conçus pour transformer l'ennemi en tas de cadavres) par des maisons, les cons. L'urbanisation galopante, on connait !
Comme un "certain moustachu" à une "certaine époque" dut le faire lorsqu'il n'eut plus assez de soldats, on enrôla des gens du peuple et on transforma des fermiers, des boulangers, des adolescents et autres en soldats de pacotille.
Le but du jeu ? Contenir l'armée Nadir jusqu'à l'arrivée de renforts de la légion.
L'armée Nadir ? Une broutille... Hem, un demi-million de soldats... et dans la forteresse, c'est quelques milliers d'hommes, sans expérience, la plupart et sans potion magique.
De toute façon, les Drenaï n'ont pas besoin de potion magique, il ont Druss et comme je vous l'ai déjà dit, Druss, c'est une
Légende...
Muni de sa fidèle hache à double tranchant, Snaga, Druss a bien décidé de défendre la cité contre Ulric, l'envahisseur et d'envoyer tous ses soldats en accident de travail.
On se doute qu'un seul homme ne peut rien faire, mais c'est un héros et le héros est fait pour donner de l'espoir, et du courage à des hommes qui ne savent pas se battre et savent qu'ils vont tous vers une mort certaine.
Légende, c'est l'histoire d'un homme, qui a insufflé du courage et de la témérité à quelques milliers de soldats et qui malgré son âge était toujours apte à défendre une forteresse face à des milliers d'ennemis.
Qui a dit que l'heure de la retraite avait sonné ?
Gemmel reste fidèle à lui-même : des ennemis en nombre, les bons - qui ont leurs défauts, leurs points faibles -, les méchants qui eux, ne sont pas tout noirs puisque leur chef, Ulric, suscite l'admiration et est présenté comme un grand conquérant (style Napoléon, même si sa soif de pouvoir entraîne son peuple dans la mort, et les autres avec).
Ses personnages sont attachants, pas lisses, le récit est bien mené, pas de temps morts "ennuyants", les combats sont épiques, la montée de l'action va crescendo, les murs s'abattant l'un après l'autre, l'assaut final fera monter encore plus l'adrénaline avant le grand choc des envahisseurs contre les défenseurs.
Comme je le disais aussi, avec Gemmell, les personnages se croisent souvent dans les livres et dans Dros Delnoch, nous croiserons des grands héros présents qui viendront donner un coup de main.
Par contre, j'apprécie moins le recours à des éléments fantastiques sur le final, surtout que le roman en compte très peu.
Malgré tout,
Légende reste un "classique" à découvrir car Druss est un héros attachant, même à l'âge canonique de 60 ans !
Oui, encore de la gériatrique fantasy !
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