Un bandeau sur la couverture noire de
Chevreuil nous annonce "Chasse en cours" et nous montre la fuite de sangliers. Tout commence par un prologue déroutant, plongeant le lecteur dans une atmosphère futuriste : une société a créé un "royaume", parc d'attractions où il va être possible, grâce à des cages de verre invisibles, de se promener parmi les bêtes les plus sauvages. Mais la technique rencontre, le jour de l'ouverture, un énorme problème, et c'est le carnage.
Soudain, le lecteur se voit projeté dans un univers bien plus terre à terre, dans la petite commune de Saint-Piéjac, et l'auteur s'en donne à coeur-joie pour décrire l'ambiance rurale des voisins haineux, soupçonneux et jaloux, composés d'une bonne frange de chasseurs alcooliques-bas-du-plafond (pléonasme) qui font la loi dans la commune. L'histoire nous est présentée en trois actes, comme au théâtre. le personnage principal, c'est Connor Digby, un Anglais parlant comme
Jane Birkin, propriétaire d'une belle villa et rejeté depuis toujours, par peur de l'étranger, des habitants de Saint-Piéjac. Gentleman britannique, qui vit des livres qu'il écrit pour les enfants et d'un petit trafic de voitures de luxe, il voit débarquer un jour chez lui une Rousse vulgaire et braillarde, aux seins énormes, qui lui saute dessus. Affamée de sexe, elle ne laisse aucun repos à Connor... le couple mal assorti nous entraîne avec lui dans de nombreuses péripéties.
(...)
Chevreuil est plein de rebondissements et de fantaisie, c'est une lecture drôle et dépaysante, derrière laquelle se cachent quelques satires : celle de la chasse nous ravit !
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