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3,18

sur 101 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
4000 km en compagnie de Vincent, jeune pianiste-dentiste-divorcé réduit à distribuer des prospectus avec Carell, un mal dégrossi du Bacalan bordelais.

Malgré la secte de Niribiens, un collectionneur d'R16 années 70, une vingtaine de voitures volées et autant de victimes, 250 hectares en feu et un braquage, Road Tripes me laisse un souvenir un peu ennuyeux et sans grâce.
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« Déclencher un incendie, je n'avais jamais fait. Agresser un motard, non plus. Provoquer un accident de voiture, encore moins. La course-poursuite avec la maréchaussée, en toute logique, était elle aussi une première. Je découvrais un monde, celui de la route, où tout devenait possible. On prenait le volant et tout pouvait commencer. J'étais en train de comprendre ce grand sentiment de liberté qui suintait des road movies américains. Carell et moi, on était Peter Fonda, Dennis Hopper, James Taylor, Warren Oates, Robert Blake, Barry Newman : les aigles du bitume, les seigneurs de la ligne discontinue, les princes du pot d'échappement. »

Largué par sa femme, flirtant avec l'alcoolisme, de retour chez ses parents à quarante ans, Vincent s'est résolu à trouver un travail de distributeurs de prospectus publicitaires. C'est là qu'il rencontre Carell. Laid, bête, espèce de grand enfant sociopathe, ce dernier entraine Vincent dans une épopée dans le sud de la France sous le signe de la déglingue la plus totale, entre vols de voitures, braquage de DAB, incendies de forêt et agressions diverses.

Sébastien Gendron est fan de Tim Dorsey (amen) et le moins que l'on puisse dire et que cela se sent, même s'il n'est pas toujours facile de transposer Florida Roadkill dans la Creuse où l'Aveyron. Avec son duo de paumés lancés dans un jeu de massacre en plein pendant les vacances d'été dans la diagonale du vide, il offre au lecteur un vrai bon moment de délire sans limites. C'est avec un réel plaisir que l'on voit le fade Vincent, loser un peu coincé, se laisser entraîner dans le sillage du complètement décomplexé Carell et accumuler les crimes minables et les réflexions pseudo-philosophiques sur leur condition.
Dans ce roman qui emprunte autant, donc, à Tim Dorsey qu'au buddy movie qui voit cohabiter deux personnalités antagonistes forcées par les circonstances de s'allier pour le meilleur et pour le pire, Sébastien Gendron se laisse aller à une oeuvre de destruction aussi jouissive que gratuite pendant une grande première partie avant de s'assagir quelque peu sur la fin avec la mise en place d'une intrigue-prétexte censée donner un semblant de sens à l'épopée de ses deux antihéros et avec quelques éclairages sur les histoires respectives de ces derniers. Si l'on a moins apprécié cette dernière partie (après tout, l'absence de raison à ce réjouissant jeu de massacre rendait tout cela plus délirant, mais peut-être faut-il rassurer le lecteur en lui donnant des explications), il n'en demeure pas moins que l'on a encore passé un bon moment de lecture ponctué de francs éclats de rire. Et ça fait du bien.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Un duo de choc! Vincent, intello passablement hautin dont la vie fout le camp et Carell un lourdaud mal dégrossi à la baffe facile. Plus mal assorti tu meurs!
Vincent "fourgueur de prospectus" par intérim après un crash de carrière et un bel accroc sentimental, rencontre Carell, le type "bonhomme moyen" un peu, lourd, un peu stupide et gravement irresponsable. Un accident de barbecue au prospectus plus tard et les voilà tout les deux en cavale pour incendie de forêt.
4000 km, 17 voitures volées, beaucoup de mauvaises rencontres, un braquage et j'en passe. L'autoroute du foirage intégral!
Après un démarrage un peu long, le rythme est vite pris. On enchaine les situations inextricables, les bourdes et l'hémoglobine, jusqu'au point de rupture.
On se prend au jeu Sebastien Gendron, on rit de l'enchainement de situation et on attend le dénouement d'une telle aventure!
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Le début est très lent, j'avoue avoir eu du mal à accrocher mais au fil des pages on découvre une amitié qui naît à travers diverses périples entre Carell et Vincent. Ce n'est pas le style de livre que j'ai l'habitude de lire mais cette histoire m'a beaucoup fait rire et est même touchante dans certaines passages
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Un emploi consistant à distribuer des publicités dans les boîtes aux lettres… pas franchement tripant, ni pour le compositeur qui a tout perdu à commencer par l'inspiration, ni pour celui qui a tendance à collectionner ce genre de job. La perspective tentante, forcément, de se débarrasser incognito de ses piles de papiers aux promos alléchantes, de les planquer dans une poubelle l'air de rien ou mieux, d'en faire de la chair à brasier. Une allumette craquée un peu trop vite, juste pour rire, ou comment se retrouver à tailler la route sans d'autre but que de serrer les fesses pour ne pas se faire repérer.
Entre l'un qui est incapable de prendre des décisions et l'autre qui fonce et réfléchit après coup (quoique), les kilomètres s'enchaînent et les dommages collatéraux s'accumulent.

4000 bornes qui défilent à toute berzingue et en musique (de Chopin à Johnny Hallyday, oui fallait y penser), avec des cow-boys en mode France profonde qui pourraient presque faire passer les départementales de Corrèze pour la route 66.

Sébastien Gendron se joue des bonnes manières et s'il cultive la dérision au risque parfois d'être un peu lourd, il sauve la mise avec une écriture incisive et un sens du dialogue savoureux au service de situations complètement surréalistes et loufoques. On pouffe de rire devant l'abracadabrantesque et ce duo tragi-comique qui n'est pas sans rappeler certains grands duos du cinéma français.

Un roman dans la lignée de son titre, bidonnant et viscéral.
Lien : http://casentlebook.fr/road-..
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Ça aurait du , ca aurait pu être ma « came » …certes lecture pas désagréable, mais il y a manqué quelques ingrédients nécessaires pour me convaincre . Un peu décousu, un peu « facile » même parfois . Cette lecture m a été recommandée après celles de Jacky Schwartzman , qui est dans le même registre . Mais là, pour moi c est un ton en dessous .
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Agreable a lire
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Un road trips qui se lit avec plaisir mais que j'aurais souhaiter plus délirant et peut être aussi mieux écrit.
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Ce road-movie à la française est "un dîner de con" qui entraine le lecteur pour 4000 km de délire.
La cavalcade des deux anti-héros est époustouflante, les bourdes s'accumulent, les situations sont rocambolesques, il y a du sang, du sexe, de la testostérone …
Pas de répit pour les crises de rire, le voyage en R16 vous garantie des souvenirs à vie !

Lecture 200% anti-morosité.
Lien : http://bibliobleu.blogspot.fr
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