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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Plus je lis, plus la complexité de l'être humain m'intrigue. Complexité et en même temps les sentiments, les stratégies, les manipulations sont toujours les mêmes. On a individuellement l'impression de vivre une situation unique et pourtant tout se répète. En lisant un vertige je n'ai cessé de me dire qu'une fois de plus le schéma de l'adultère se reproduit avec les mêmes remarques les mêmes questionnements les mêmes espoirs... Il en est de même pour la séparation. La sidération l'angoisse la panique la tristesse sont des états par lesquels passent beaucoup de personnes vivant une séparation. Alors que nous apporte ce livre si tout est tristement banal ? Je dirais une réflexion sur soi, cela peut aider à prendre de la hauteur Et surtout prendre plaisir avec l écriture car la plume de Hélène Gestern est vraiment très belle .
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Il s'agit d'un petit livre de moins de 100 pages où le point fort est le choix des mots justes, intenses pour décrire minutieusement les émotions : la passion, l'attachement, la souffrance, la rupture, le déchirement,… Il ne s'agit pas réellement une histoire en elle même
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N°1787– Octobre 2023

Un vertige – Hélène Gestern – Folio.

La narratrice évoque une passion amoureuse qui l'a unie brièvement à un homme marié, « T » puis, devant ses tergiversation, leur rupture. Elle dissèque au scalpel ce que fut cette relation, avec ses absences, ses jalousies, ses espoirs, ses déceptions, ses ruptures et ses retrouvailles.
J'ai lu ce récit apparemment autobiographique, par ailleurs fort bien écrit ce qui pour moi est toujours un plaisir, avec des sentiments mêlés. Elle choisit de l'évoquer après avoir encaissé le choc de la rupture ce qui peut lui donner l'illusion d'avoir pris de la hauteur et peut-être d'avoir acquis quelque apaisement à cause de la solitude qui a suivi, des résolutions prises pour l‘avenir, de la volonté de renouer avec la vie. Avec lui, elle avait cru au grand amour, l'unique, celui qui bouleverse votre vie, qui la transforme pour la suite, qui se joue des obstacles, grâce auquel on tresse des projets d'avenir, avec engagements et serments qu'elle voulait définitifs. Puis tout s'est effondré à cause de la routine, de l'usure, de la lassitude, de cette volonté de tourner une page inévitable en se disant que c'est le cours normal de choses qui ne sont pas destinées à durer, que c'est forcément mieux ailleurs, qu'on a d'autres projets à cause d'événements ou de rencontres auxquels on a envie de donner une dimension personnelle, sentimentale et sensuelle. C'est à chaque fois la même chose, on à l'impression qu'on vit un moment unique qui est une seconde naissance et qui durera toujours avec la découverte du corps et de l'esprit de l'autre puis on détruit ce qu'on adoré avec toute cette certitude égoïste que la victime finira par réagir à sa façon et trouvera une solution avec tout le mépris dont est capable un être qui croit que tout lui est dû et tout lui est permis. On se soucie peu de l'abandon et de ses conséquences pour la victime qui finira, on l'espère, par pardonner, se trouver d'autres centres d'intérêt, malgré les cicatrices inévitables.
Il s'agit d'un récit autobiographique désastreux pour cette femme qui est aussi écrivain. mais, comme à chaque fois, je m'interroge sur l'effet cathartique de l'écriture face à un tel bouleversement. Pour le commun des mortels, la solution est souvent le basculement dans un univers où la logique et même le bon sens sont absents. C'est l'alcool, la drogue, la délinquance, la vengeance, autant d'autodestructions qu peuvent aller jusqu'à la mort. Certes cela donne pour le lecteur un texte authentique et plein de références auxquelles il peut se raccrocher parce que, évidemment, ce témoignage fait aussi partie du vécu de chacun d'entre nous, mais qu'en est-il pour l'auteur, à part ajouter un livre à son oeuvre créatrice? Elle dit elle-même qu'écrire n'a pas été salvateur et je souscris complètement à cette remarque. Simplement cela a pu la mettre devant cette évidence d'elle-même en s'interrogeant sur ce qui l'a poussée vers un amour impossible, destructeur, une folie qui lui a permis d'approcher le vertige d'une vie qui bascule. Tout au plus mettre des mots sur cette aventure peut-il permettre d'en accepter les conséquences, d'en entretenir la mémoire, même si celle-ci est douloureuse.
J'ai lu ce récit en me disant que c'est finalement une chose banale qui est relatée ici, que chacun de ceux qui la vit la croit unique mais aussi avec en mémoire ce vers d'Aragon « Rien n'est jamais acquis à l'homme ni sa force ni sa faiblesse ni son coeur et quand il croit ouvrir les bras son ombre est celle d'une croix, et quand il croit serrer son bonheur il le broie, sa vie est un étrange et douloureux divorce, il n'y a pas d'amour heureux ».
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« Eux sur la photo » et « l'Odeur de la forêt » m'avaient convaincue de lire ce dernier petit livre qui vient de paraître.
Le vertige est ressenti par l'auteur lors de l'émerveillement de l'amour, puis par le désamour souterrain , puis par les ruptures et la séparation.
La Séparation est un très court texte en fin de roman...que de la littérature.
L'auteur raconte sa rupture d'avec un américain , qui en fait n'était pas libre d'aimer ailleurs : »Une passion qui s'est terminée comme se terminent tous les adultères qui n'ont pas le courage des choix assumés : mal . » Tout est dit.
J'ai lu des pages sublimes sur la souffrance d'amour ,et en fait , la thérapie est venue par l'écriture, il n'y a plus rien à raconter à un psy quelconque.
Mais, texte superbe certes, je n'ai pas pleuré sur le sort de l'infortunée, je n'ai pas été touchée, j'ai simplement lu(et c'est déjà beaucoup) un beau morceau de littérature.
Dans le livre , H.Gestern fait allusion à Annie Ernaux, oui, effectivement , on peut y penser. D'autre part, dans cette histoire , et c'est vrai, l'auteur pense parfois également à la souffrance ressentie et provoquée par l'amant, mais il ne s'agissait pas là que d'un duo, mais de deux couples ; et là aucun écho. Mais ce n'était pas là le sujet du livre.
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Voici un auteur que j'aime beaucoup et que je n'hésite pas un instant à lire quand je croise un de ses écrits.
J'ai adoré lire "La part du feu" ; "Eux sur la photo"; "Portrait d'après blessure"...trois romans de l'auteur que j'ai présenté sur mon blog.
Ce recueil d'une centaine de pages à peine, regroupe deux textes qui nous parlent de deux moments de la vie, autour de la rupture amoureuse.

L'auteur retrace dans le premier texte intitulé "Un vertige" les sentiments qui envahissent la narratrice lors de sa rupture amoureuse avec un homme avec qui elle a entretenu une relation épisodique mais qui a duré plusieurs années.
Elle nous décrit son ressenti, sa sidération quand elle comprend que l'histoire s'arrête-là. Bien évidemment chacun va vivre les événements différemment selon son caractère, les circonstances et même si, il y a quelques éléments communs à tous les être humains délaissés, je n'ai éprouvé aucune empathie pour elle, qui d'ailleurs n'a pas de nom dans le livre.
On est dans le cas classique, si je puis dire, d'un homme qui aime ailleurs et ne veut (ne peut) pas choisir car il est déjà marié et d'une femme qui attend et espère...j'ai trouvé que la narratrice se complaisait un peu trop dans sa douleur.

Dans le second qui ne fait pas 20 pages et s'intitule "la séparation", l'auteur aborde le même thème mais sous une histoire et un angle différent puisqu'il s'agit d'une autre narratrice et d'un autre couple et que tout part d'un soir où il lui dit : "Je ne sais plus" et tout vacille.
Plus juste à mes yeux, cette courte analyse montre bien les doutes qui s'insinuent peu à peu dans leur relation jusqu'à la détruire...alors qu'ils s'aiment toujours.

Ces deux textes font part du ressenti, du doute, de la destruction que représente une séparation, du déni d'amour, de la désagrégation d'une relation...rien de bien gai me direz-vous, mais je vous rassure, bien entendu, l'auteur nous parle aussi du processus inverse, de l'émerveillement de l'amour (qui lui aussi provoque un vertige), de l'attente, de l'idéalisation, des espoirs...

C'est un livre très intimiste et personnel, écrit de façon très littéraire qui m'a cependant laissé au bord du chemin.
J'ai eu l'impression de passer à côté et je ne suis pas entrée un seul instant dans l'histoire ceci étant peut-être dû au confinement.
J'ai pourtant aimé retrouver la belle plume de l'auteur et son écriture toute en finesse.
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Ce récit court et intense marque par la précision des mots employés pour décrire une intériorité sidérée par la fin d'une relation amoureuse. Une plongée surprenante dans une psyché autre que la sienne, dont on ressort un peu hébété, surpris par la violence de ces sentiments qui deviennent nôtres le temps de la lecture.
Lien : https://www.bibliotheques-cl..
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Un homme et une femme se rencontrent, s'aiment pendant trois ans. Il la quitte car, marié et père de famille, il ne supporte plus la situation. Mais il continue à lui écrire. Sept ans plus tard, ils se retrouvent et la passion reprend, brièvement, jusqu'à ce qu'il lui signifie la rupture dans une longue lettre envoyée d'Asie.

Contrairement à ce que vous pourriez croire à la lecture des quelques lignes ci-dessus, il ne s'agit en aucune façon d'un résumé de ce livre d'Hélène Gestern, que j'ai reçu grâce à l'opération Masse critique. Non, c'est plutôt ce que j'ai retenu des propos de la narratrice lorsqu'elle raconte ce que fut son histoire d'amour avec T. et qu'elle décrit les tourments qui ont suivi. Pas de chronologie dans son récit, mais plutôt une évocation de ce que furent les années où cet homme eut une place dans sa vie, succession de souvenirs déclenchés par des mots ou des expressions tels que solitude, messages, train, jalousie, chats, corps, piscine (de Saint-Malo), photographies, annonce (de la rupture), la forêt, Jean-Jacques, Bibliothèque nationale, salle d'attente, rue C., écrire.
À la suite de ce premier texte qui donne son nom au roman, l'auteur nous en offre un autre de moins de vingt pages, intitulé La séparation. Ici, elle s'interroge sur ce qui se passe lors de la séparation dans un couple, ce que ça signifie réellement en termes de perte, de désillusion, de repli sur soi, de colère, d'envie de vengeance. Jusqu'au jour où l'apaisement vient et qu'il est enfin possible de passer à autre chose.
Même si je dois avouer la légère déception qui a pointé au cours de cette lecture, je dois saluer la force qui émane de ces deux textes. Hélène Gestern fait preuve d'une grande lucidité, ne sombre jamais dans le pathos, décortique les petits signes de la passion et du désamour, analyse ses faiblesses et celles de l'autre, avec honnêteté sans jamais chercher à se donner le beau rôle.
Deux textes à découvrir sans hésitation, car ma déception tenait surtout à un malentendu, l'attente de retrouver dans ce livre une intrigue analogue à celle de ses romans précédents, comme Eux sur la photo ou L'odeur de la forêt. Ici, le récit est beaucoup plus personnel, l'écriture est un moyen de ne pas se laisser aller au désespoir, de comprendre ce que l'on vit et d'en émerger plus fort, apaisé.

Comme toujours, la plume d'Hélène Gestern est très agréable, précise et fluide. J'en redemande !
Lien : https://ruedesiam.blogspot.f..
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Un récit très court sur la douleur d'une rupture amoureuse.

Je suis un peu déçue par ce roman, j'avais vraiment beaucoup aimer Portrait d'après Blessures et Eux sur la Photo de cette auteure. On y retrouve sa plume acérée qui sait dire les tourments des Hommes pourtant, la thématique ne m'a pas emballée.
J'ai été touchée par le style de l'auteure mais je ne me suis pas attachée au personnage qui parle pourtant de la rupture et de l'adultère avec ce qu'il me semble être une certaine justesse.
Hélène Gestern écrit "j'avais voulu faire le récit clinique d'une rupture effroyable et ce qui en sortait était précisément l'effroi". C'est un très bon résumé de cette histoire qui, j'en suis certaine, trouvera son public. Mais c'est aussi ce qui m'a un peu perdue, ce côté "clinique".

Le roman est suvi d'une courte nouvelle nommée La Séparation. J'ai d'abord été éblouie, c'est beau, c'est fort, c'est vrai... Ce début de texte m'a vraiment parlé. Malheureusement, il continue et devient un peu long, répétitif, presque plat. C'est tellement décevant de lire ces quelques pages, cette explosion de tendresse et d'émotion pour finir par sauter des lignes et lever les yeux au ciel.

Enfin, je préfère garder en mémoire le talent sans faille de l'autrice pour aller au fond des émotions.
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