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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une fresque et une promenade dans les Sundarbans, cet endroit extra ordinaire où les eaux salées de la mer se mêlent aux eaux douces des fleuves, où les marées recouvrent les îles, où les tempêtes sont si féroces et si habituelles qu'elles servent à dater les événements.
Là, une nouvelle façon de vivre a été inventée, dans la pauvreté et la boue, l'âpreté des relations hommes/femmes, mais sans le système des castes. Les anglais sont passés, ont laissés quelques noms, et la littérature, la poésie. Nirmal vit dans cette poésie tandis que sa femme vit dans le monde réel, concret.
Amitav Ghosh nous promène avec Kanai de l'Inde des affaires à celle de la pauvreté, de l'égoïsme à la découverte des autres.
Kanai rencontre dans le train une jeune cétologue (spécialiste des dauphins) américaine d'origine indienne, Piya. Elle aussi est confrontée à la fois au monde rustre des hommes, et à celui de cet homme intrigant et curieux, dans lequel elle décèle une carapace.
Lorsqu'ils se revoient ils s'entraident et chacun cherche à mieux comprendre l'autre.
Et nous apprenons à suivre avec bonheur ce rythme lent et ce paysage brûlé de soleil, cette eau plate et calme dans les mangroves. Nous entendons les dauphins avec Fokir comme guide. le pêcheur illettré qui sait où sont les dauphins, toutes les routes qu'ils empruntent.
Un superbe voyage, une langue fluide et forte, des émotions qui sont celles de la vie.
Un magnifique roman.
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Un homme d'affaires sophistiqué de Calcutta, une cétologue américaine d'origine indienne et un pêcheur illettré se croisent dans l'archipel des Sundurbans, appelé aussi le pays des marées, et affrontent ensemble, durant quelques jours, une nature déchaînée.
Par un concours de circonstances, ils vont se retrouver isolés tous les trois sur un bateau, au beau milieu de la mangrove indienne, pendant une violente tempête.
N'ayant rien en commun, ils vont toutefois passer du temps ensemble et se rapprocher pour combattre une nature hostile. Au bout de leur aventure, ils seront changés pour toujours.

En nous entraînant dans leur singulière expédition, Amitav Ghosh, admirable conteur, se penche sur les mythes qui nourrissent la culture de son pays et nous livre une fresque somptueuse sur l'Inde d'aujourd'hui.
Il nous révèle des tas d'informations sur une espèce particulière de dauphins d'eau douce, sur les tigres, sur le climat et les moeurs indiennes, sur cet univers très particulier qu'est la mangrove.
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Les chemins de trois personnages fort différents vont se croiser de nos jours dans le delta immense du Bengale Indien : Kanai, interprète et homme d'affaires de Calcutta vient dans l'île de Lusibari rendre visite à sa tante, connue de tous pour son travail humanitaire ; Piya, jeune chercheuse américaine d'origine bengalie, traque entre fleuves et marées le dauphin du Gange ; Horen, pêcheur porteur d'une histoire dramatique, sauve la jeune femme et la guide dans ses recherches sur le terrain… Tous trois vont se rapprocher par le fait d'une intrigue forte et habilement nouée, où plane le souvenir de Nirmal, l'oncle enseignant mais surtout poète, de Kanai.
Mais plus que les personnages, c'est le Bengale lui-même qui est le héros du roman, avec ses courants fluviaux et ses marées puissantes, ses innombrables îles, ses mangroves où sévit le redoutable tigre tueur d'hommes, ses mythes, sa nature inhospitalière, ses eaux infestées de crocodiles, son climat tropical que rythment les cyclones, une terre ingrate que ses habitants ne veulent quitter pour rien au monde, comme le montre la terrible aventure des colons bengalis clandestins, qui seront massacrés pour avoir voulu recoloniser une île classée réserve naturelle.
Un roman foisonnant, magistralement construit, riche de l'amour porté par l'auteur à son pays, aux personnages marquants et au charme indéniable.
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(avis écrit le 27 juin 2006 !! retrouvé par hasard en triant de vieux documents sur mon ordinateur... professionnel, hum hum...)

Si j'en étais encore à cette époque où je donnais des notes sur 20 à mes livres lus, celui-ci recevrait instantanément le maximum. Comme cet autre livre d'une auteure de « par là-bas », je ne sais plus si elle était indienne ou du Bangladesh, mais de toute façon n'est-ce pas un peu la même chose, si on enlève les crises politiques prétendument religieuses ? Il s'agissait de « Sept mers et treize rivières » de Monica Ali, qui vient de sortir en poche. L'un des premiers livres, en plus, que j'avais osé m'offrir en format original, malgré le prix assez élevé. Je ne l'ai en aucune façon regretté, et on sait maintenant que je ne compte plus ces achats-là…

Certes, l'histoire de l'un et l'autre livre n'ont rien à voir l'une avec l'autre ! Mais on retrouve cette même force du récit ; cette même interrogation muette sur la valeur des origines - après tout, si les personnages de Monica Ali étaient tous des Bengalis émigrés à Londres, l'un des personnages principaux de ce livre-ci est une jeune cétologue américaine de parents indiens (du Bengale, si proche de l'actuel Bangladesh), qui finira par choisir de faire valoir ses origines jusque-là assez mal acceptées pour poursuivre son projet, et aussi son amour… - ; ces mêmes descriptions très justes et jamais ennuyantes ; ce « souffle équipe » que les critiques citent parfois sans bien expliquer de quoi il s'agit, mais dans le cas présent l'expression me semble parfaite.

Bref, un réel envoûtement, avec ce petit goût exotique qui le rend encore plus particulier (je n'ai jamais eu le même effet, me semble-t-il, avec un livre écrit en français directement), qui fait qu'on ne lâche plus ce livre, et qu'on se sent un peu différent quand on l'a refermé. Réellement magnifique !

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Un vrai bonheur.
On se laisse porter par les trois personnages principaux.
Tout d'abord Kanai, homme de la ville, qui rend visite à sa tante à Lusibari (île du Pays des Marées), puis Piya, une américaine d'origine indienne, à la recherche des dauphins de Garjontola et enfin Fokir, l'enfant du pays.
A lire absolument
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Très beau livre et il m'a obligée à lire lentement, cela signifie que le livre me passionne autant pour son histoire que son écriture. On y lit la difficulté de survivre au Bengladesh. Beaucoup de thèmes sont abordés avec une grande délicatesse, la protection de la nature, les rapports dans le couple et la violence des conflits dans cette région où les populations sont parfois à la limite de la survie. La description du raz de marée est absolument saisissante. le mélange des mythes et des faits naturels est très intéressant. Pour une fois, dans un récit à propos l'Inde les castes et les religions sont au second plan, et on y retrouve donc plus les valeurs d'humanité commune à tous.
Lien : http://luocine.over-blog.com/
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