(avis écrit le 27 juin 2006 !! retrouvé par hasard en triant de vieux documents sur mon ordinateur... professionnel, hum hum...)
Si j'en étais encore à cette époque où je donnais des notes sur 20 à mes livres lus, celui-ci recevrait instantanément le maximum. Comme cet autre livre d'une auteure de « par là-bas », je ne sais plus si elle était indienne ou du Bangladesh, mais de toute façon n'est-ce pas un peu la même chose, si on enlève les crises politiques prétendument religieuses ? Il s'agissait de «
Sept mers et treize rivières » de
Monica Ali, qui vient de sortir en poche. L'un des premiers livres, en plus, que j'avais osé m'offrir en format original, malgré le prix assez élevé. Je ne l'ai en aucune façon regretté, et on sait maintenant que je ne compte plus ces achats-là…
Certes, l'histoire de l'un et l'autre livre n'ont rien à voir l'une avec l'autre ! Mais on retrouve cette même force du récit ; cette même interrogation muette sur la valeur des origines - après tout, si les personnages de
Monica Ali étaient tous des Bengalis émigrés à Londres, l'un des personnages principaux de ce livre-ci est une jeune cétologue américaine de parents indiens (du Bengale, si proche de l'actuel Bangladesh), qui finira par choisir de faire valoir ses origines jusque-là assez mal acceptées pour poursuivre son projet, et aussi son amour… - ; ces mêmes descriptions très justes et jamais ennuyantes ; ce « souffle équipe » que les critiques citent parfois sans bien expliquer de quoi il s'agit, mais dans le cas présent l'expression me semble parfaite.
Bref, un réel envoûtement, avec ce petit goût exotique qui le rend encore plus particulier (je n'ai jamais eu le même effet, me semble-t-il, avec un livre écrit en français directement), qui fait qu'on ne lâche plus ce livre, et qu'on se sent un peu différent quand on l'a refermé. Réellement magnifique !