AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,78

sur 101 notes
Merci aux editions Plon et à Babelio de m'avoir fait découvrir ce petit bijoux policier parcouru quasiment d'une traite. L'atmosphère de Paris de 1880 et de ses bourgs environnants est très bien rendue. Les principaux protagonistes, y-compris les femmes ;-) sont attachants. L'intrigue vous tient en haleine jusqu'au bout. L'écriture est fluide sans longueurs. J'ai hâte de lire la suite...
Commenter  J’apprécie          150
L'Atelier des poisons est un sympathique ouvrage assez rocambolesque. A mon humble avis, l'histoire part un peu dans tous les sens. Mais l'aspect le plus intéressant réside dans la condition des femmes peintres au 19è siècle. La peinture n'est pas un art destiné aux femmes, tout au plus un loisir de bourgeoises qui s'étudie dans des cours privés. Cet ouvrage décrit également les rapports hommes-femmes dans un 19è siècle où la place de la femme est avant tout au foyer. C'est précisément en opposition à ce statut que s'affirme la personnalité de l'héroïne Zélie Murineau comme en témoigne sa relation avec le commissaire de police Alexandre d'Arbourg.
Commenter  J’apprécie          140
Cet ouvrage renferme quelques petits trésors, il propose un voyage dans le Paris du XIXème accompagné de peintres et autres écrivains célèbres, un aperçu des faits divers les plus courants de l'époque et toute une brochette de personnages fictifs ou non qui je l'espère referont surface prochainement.

Dans ce récit nous suivons Zélie Murineau une artiste peintre inscrite à l'Académie Julian à une époque où la femme a plus sa place au foyer qu'à un quelconque endroit où elle risque de s'instruire. Sa rencontre avec le commissaire Alexandre d'Arbourg dans un jardin public va marquer un tournant dans sa vie. Ce cher commissaire est un amateur de peinture notamment du coup de pinceau de Mlle Murineau mais c'est surtout de son don d'observatrice qu'il sera le plus intéressé, la faisant entrer chez de la famille afin de faire le portrait de sa nièce et pour observer les lieux afin de démasquer un possible meurtrier. En échange de ce portrait Zélie demande l'aide d'Alexandre d'Arbourg pour retrouver l'enfant de la nourrice qui lui sert de modèle, le nourrisson a disparu sur le chemin qui le ramener auprès des siens. Cette rencontre et ce rapprochement inquiète Zélie qui a un secret qu'elle souhaite farouchement ne jamais voir divulguer, pourtant une profonde amitié va se nouer entre eux.

Ce roman m'a vraiment passionné, l'époque choisie ainsi que le personnage principal: une femme en quête de liberté, le choix de parler de la bourgeoisie en contrastant avec les bas fonds, le monde de la peinture encore fermé à la gente féminine et le sujet tabou jugé comme un crime à cette époque: l'homosexualité même si ce thème n'est que suggéré; tout ceci en fait un roman passionnant à l'écriture simple et fluide. de plus la la présence de grands personnages tel que Degas, Louise Breslau, Marie Bashkirtseff ou encore Maupassant ajoute une touche de réalisme à un roman qui se veut une fiction; une fiction au mélange des genres qui m'a complètement absorbé.

Je trouve d'ailleurs dommage que la quatrième de couverture ne corresponde pas tout à fait au contenu bien plus passionnant qu'il n'y paraît. Il est toutefois intéressant de noter que le titre ambigu révèle en fait la vision que l'on avait à cette époque des femmes instruites: L'Atelier des poisons fait donc référence à l'atelier de peinture dont les poisons sont les femmes.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
Commenter  J’apprécie          140
L'atelier des poisons est un roman policier qui se déroule à la fin du XIXème siècle. Alexandre d'Arbourg, commissaire à Paris, a l'idée originale d'engager une jeune femme peintre pour enquêter sur la tentative d'empoisonnement de son beau-frère. En effet, il se dit que les talents d'observation de la jeune fille pourraient s'avérer bien utiles. En échange, celle-ci lui demande de retrouver le nouveau-né de son modèle qui l'a confié à un charretier et n'est jamais arrivé à bon port. le déroulement de l'histoire se fait très bien et il n'est jamais difficile de suivre les investigations des protagonistes, alors que l'enquête policière n'est pas toujours au coeur du roman.
Car derrière ce fil rouge, L'atelier des poisons est surtout une mise en lumière du féminisme du début du XXème siècle. En effet, Zélie, le personnage principal, se pose beaucoup de questions sur sa place dans la société en tant que femme et sur sa valeur. Elle cherche à comprendre des logiques là où il n'y en a pas et s'insurge de l'injustice de la condition féminine.
Enfin, il s'agit d'un bel hommage à la culture française car Zélie et Alexandre croiseront nombre de personnalités de l'époque, telles que Louis Andrieux ou Alphonse Allais. C'est toujours amusant de les imaginer en situation.

Plus de détails sur le blog.
Commenter  J’apprécie          140

Un roman magistralement bien construit et bien écrit. En ouvrant ce livre, vous allez être propulsés dans le Paris du 19ème siècle. A la croisée des genres entre le roman historique, le roman policier, et le roman d'aventure, Sylvie Gibert fait revivre une page de l'histoire de l'art qui m'était totalement inconnue. A travers le personnage de Zélie Murineau, elle met en avant le combat de ces femmes talentueuses qui souhaitent devenir des artistes peintres reconnues dans la société de l'époque. Sylvie Gibert sous son coup de crayon expert nous dépeint une fresque époustouflante du milieu artistique du 19ème siècle la mêlant à une intrigue policière à suspense. Une lecture à ne pas louper !
Commenter  J’apprécie          130
Extrait :
J'ai beaucoup apprécié l'ambiance générale du roman, avec la mise en avant de ses femmes peintres méconnues et de leur condition sociologique.
Le portrait qui y est dressé est complet, documenté, et les différentes affaires rendent le récit vivant et entraînant.
En bref, je vous recommande ce roman si l'époque ou les différents thèmes vous intéressent, où juste si la curiosité vous en dit !

Pour voir la chronique complète, rendez-vous sur mon blog !
Lien : http://laparenthesedaxelle.b..
Commenter  J’apprécie          130
«Ce roman a pris sa source devant un très beau pastel d'Amélie Beaury-Saurel, Dans le bleu, une donation faite au musée des Augustins à Toulouse. le présence forte du modèle m'a inspiré Zélie Murineau.» explique Sylvie Gibert dans sa postface qui lève également le voile sur quelques uns des autres personnages de ce beau roman, dont les compagnes de Zélie au sein de l'atelier des femmes de l'académie Julian – qui ont vraiment existé –, à commencer par Amélie Beaury-Saurel qui finira par épouser son maître : Rodolphe Julian, ainsi que Marie Bashkirtseff, Sophie Schaeppi ou Louise Catherine Breslau, l'amie d'Edgar Degas.
L'héroïne du livre est la donc la jeune Zélie, bien décidée à vivre de sa peinture à un moment où les femmes n'étaient pour ainsi dire pas acceptées dans le cercle restreint des «grands maîtres», représentants d'une peinture académique très classique. Mais nous sommes en 1880, au moment où la société commence à bouger, où le progrès va se mêler aux idées émancipatrices, où les premiers impressionnistes se font huer.
La jeune femme réalise quelques esquisses dans le Jardin des Tuileries lorsqu'elle croise le regard d'un jeune homme. Il s'agit du commissaire Alexandre d'Arbourg, amateur d'art à ses heures perdues. Il s'est longtemps demandé «ce qui faisait la différence entre les peintres amateurs et les grands maîtres» sans trouver de réponse, sinon que les grands maîtres, comme Zélie, possèdent un sens de l'observation absolument extraordinaire : «Cette étonnante perspicacité du regard ne serait-elle pas une partie du secret des grands maîtres de la peinture ?»
C'est cette qualité qu'il va mettre à son service, la jeune fille parvenant à lui décrire de façon détaillée les voleurs qui sévissent dans le parc. Une amitié naît, même si elle inquiète dans un premier temps la jeune artiste qui, pour payer son loyer, n'a pas hésité à reproduire une oeuvre de Vélasquez et à la vendre à un brocanteur.
Zélie s'est crue découverte, puis elle comprend qu'Alexandre aimait s'amuser. «Il maniait l'ironie avec une véritable délectation…» Si bien qu'elle accepte son offre de réaliser le portrait de sa filleule Juliette, mais en posant ses conditions. Elle veut que le commissaire l'aide à retrouver l'enfant de la nourrice dont elle réalise le portrait et qui a disparu durant le trajet qui devait le ramener dans sa famille.
Alors qu'Alexandre commence son enquête, Zélie sa charge d'un autre mandat. En se rendant au domicile de Juliette, elle est chargée d'observer ce qui s'y passe, car le maître de maison, banquier de son état, a été victime d'une tentative d'empoisonnement. Entre Henriette, la maîtresse de maison qui s'occupe de sa fille unique «comme on traite un bibelot dont la vue dérange, mais dont il est imposible de se débarrasser parce qu'on vous l'a offert.» Léon, le fils d'un premier mariage qui est amoureux de la nouvelle épouse de son père et la bonne qui a su consoler le banquier durant son veuvage, elle a l'embarras du choix…
Habilement construit, le roman va alors nous entraîner d'une part dans les bas-fonds de la capitale et sur la route de quelques malfrats bien peu recommandables et d'autre part au sein du milieu artistique jusqu'au salon du Palais de l'industrie. En passant, on croisera Alphonse Allais, Edgar Degas et quelques autres artistes dont la renommée est loin d'être acquise à l'époque. Sylvie Gibert joue avec beaucoup de finesse sur les deux tableaux, si je puis dire, et sait distiller les indices qui tiendront le lecteur en haleine. Zélie va-t-elle tomber amoureuse d'Alexandre ? Pourquoi ce dernier, qui a découvert le subterfuge du faux Vélasquez, déclare-t-il à sa protégée : «Il se trouve que pour une raison dont je préfère garder le secret, je ne chercherai jamais à vous nuire… Jamais ! Vous en avez ma parole.» ?
Nous voilà entraînés dans un roman aux registres variés dont la partie policière rappelle, sur bien des aspects, les enquêtes de Nicolas le Floch de Jean-François Parot. Peut-être même aurons nous droit prochainement à un nouvel épisode des aventures de Zélie et Alexandre ? Gageons que ce sera le voeu le plus cher de la plupart des lecteurs de ce passionnant périple dans le Paris de la fin du XIXe siècle.
Lien : https://collectiondelivres.w..
Commenter  J’apprécie          120
Une très belle découverte de la plume de Sylvie Gibert.
Une histoire qui prend tour à tour la forme d'une romance et d'une enquête, sous fond d'une époque brillamment dépeinte par l'auteur. L'univers de la peinture est décrit ici avec un grand respect, une grande délicatesse et c'est avec une fascination non retenue que je suis entrée dans ce monde d'artistes.
La place de la femme dans la société de l'époque est un des enjeux majeurs mis en lumière dans ce roman. Cette étude de la société de la fin du XIXème m'a séduite et m'a emportée dans son tourbillon d'émotions.
Un livre qui se savoure -un peu trop même- j'accuse d'ailleurs un retard conséquent dans la publication de ma critique (mon premier retard sur une masse critique à ce jour) et je m'en excuse sincèrement auprès de l'équipe de Babelio et des éditions Plon, qui ont eu l'infime gentillesse de me permettre de remporter ce livre. C'est donc avec joie mais aussi beaucoup de culpabilité que je referme ce livre. Et pour tâcher un peu de me rattraper, je ne saurais que trop vous conseiller de découvrir cette histoire et le style de l'auteur qui vaut vraiment le détour !
Commenter  J’apprécie          110
Beau roman qui mêle habilement plusieurs intrigues avec des protagonistes aux caractéristiques propres, uniques et caractères bien trempés. Des duos se forment, des équipes, on s'épaule mutuellement pour des raisons diverses, mais l'important, c'est d'arriver au bout.

On ne s'ennuie pas durant cette lecture. On y découvre aussi un Paris à la fois trés proche de ce que l'on connaît de nos jours et en même temps assez éloigné car certaines mentalités ont tout de même évoluer depuis 1880. Heureusement aurait-on envie de crier !!! Tout n'est point parfait cependant mais ceci est un autre débat.

Le lecteur peut se laisser transporter via la plume de l'auteur qui croque bien l'époque et les décors.
Pour un peu, on s'y croirait dans l'atelier avec ces apprenties peintres. Ces rumeurs, ces humeurs, ses petites rancoeurs.
Et le pendant masculin dans les bureaux dû commissaires ou dans les estaminets, plus viriles, plus violents, plus bruts..
Les murmures de la ville, les silences de la campagne, des antagonismes ? Possible, mais creusons un peu... Il y a des beaux personnages à découvrir, des lieux à imaginer...
La documentation est soignée et le rendu tout autant.

Je ne regrette pas ces heures passées dans ces pages.
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
Commenter  J’apprécie          100
J'ai bien aimé ce roman qui mêle à la fois le monde de la peinture et une enquête policière. Zélie, une jeune peintre, essaie tant bien que mal de se faire une place dans ce Paris du XIX iéme siècle. Mais rien n'est simple lorsque l'on est une femme et que la peinture est dirigée par l'Académie. Arrive ce commissaire, Alexandre d'Arbourg, qui par le biais d'une commande de portrait va embarquer Zélie dans une enquête qui lui fera côtoyer les bas fonds de Paris. Un roman bien ficelé et bien documenté qui le rend tout particulièrement intéressant et captivant.
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (332) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3247 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}