- Mais elle n'est pas heureuse, mon cher ami ; elle croit l'être parce qu'elle ne se rend pas compte de son état ; tu penses bien que si à la médiocrité se joint la cécité, c'est encore plus triste.
Comprenez, je vous prie, que la seule façon de raconter la même chose à chacun, la même chose, entendez-moi bien, c'est d'en changer la forme selon chaque nouvel esprit.
Je me tiens ici parce qu’il ne s’y tenait personne.
Il faut porter jusqu'à la fin toutes les idées qu'on soulève.
Toute ma vie j'aurai tendu vers une un peu plus grande lumière. J'ai vu, ah! tout autour de moi, des tas d'êtres languir dans les pièces trop étroites.
Nous avons bâti sur le sable
Des cathédrales périssables.
P. 148
Hubert n'a rien compris à Paludes ; il ne peut se persuader qu'un auteur n'écrive pas pour distraire, dès qu'il n'écrit plus pour renseigner. Tityre l'ennuie ; il ne comprend pas un état qui n'est pas un état social ; il s'en croit loin parce qu'il s'agite ; - je me serai mal expliqué. Tout va pour le mieux, pense-t-il, puisque Tityre est content ; mais c'est parce que Tytire est content que moi je veux cesser de l'être. Il faut qu'on s'indigne au contraire. Je vais rendre Tityre méprisable à force de résignation ...
L'art est de peindre un sujet particulier avec assez de puissance pour que la généralité dont il dépendait s'y comprenne.
L'acceptation du mal l'aggrave, - cela devient du vice, Messieurs, puisque l'on finit par s'y plaire.
Paludes, c’est l’histoire d’un homme qui, possédant le champ de Tityre ne s’efforce pas d’en sortir, mais au contraire s’en contente.