Bon... le but initial de ce compte ici n'était pas de poster de critiques mais surtout d'en consulter. Mais là, je ne peux pas m'en empêcher.
Karine Giebel est allée trop loin. Je l'ai découverte avec
de Force que j'avais adoré, notamment avec le personnage de Luc brisé par la vie, donc les sentiments faisaient écho aux miens. J'ai décidé de poursuivre l'aventure avec
Ce que tu as fait de moi, que j'ai vu adulé par bon nombre de personnes. Que je vous maudis! En quatre mots ? Dégueulasse, amoral, nauséeux, malsain. Je n'ai jamais été victime de viol mais me confronter a cette lecture si bienveillante avec des VIOLEURS (car le mot est peu utilisé, je me permets de le souligner) m'a désarçonnée. Je n'imagine par celleux qui ont lu ça en ayant un vécu similaire. Je m'en excuse.
Je ne vais pas m'amuser à résumer le livre, si vous êtes en train de lire ma critique vous savez très bien de quoi il traite. Selon
Karine Giebel, une passion dévorante entre deux personnes. Selon moi, une relation malsaine et toxique. Selon
Karine Giebel, cette passion a conduit à l'irréparable. Selon moi, cette « passion » a commencé par l'irréparable. Je dois avouer que j'ai été, néanmoins, happée par les premières pages. Jusqu'au moment fatidique. le premier (car il y en a une ribambelle après) viol. Aucune envie de vous spoiler, chers lecteurs.ices., mais oui, c'est de ça dont il est question pendant 2/3 du livre. Et c'est précisément cela qui m'a révoltée.
La victime de viol, le personnage principal, ne m'a inspiré aucune empathie. Pourtant, elle est victime d'un CRIME (c'est le Code pénal qui le dit, pas moi) abominable, alors pourquoi je n'éprouve rien ? C'est à ce moment que le « génie » de l'autrice rentre dans la course, en transformant une victime traumatisée par un viol en une femme avide de l'expérience, qui y prend plaisir, et qui en redemande. Alors Madame Giebel, avez-vous déjà côtoyé des victimes de viol ? Parce que bon, quand on écrit un livre sur ça, il demeure tout de même primordial de se renseigner sur ça. Mais bon, pauvre Laëtitia, passons. le pire, c'est la complaisance accordée ici au violeur, Richard (avec son ami de temps à autres). le pauvre bichounnet est fou amoureux, obsédé par cette femme qui le rend malade! Il la viole parfois, s'en veut pendant 48 secondes le matin en se levant, puis retourne à son train train quotidien (manger-travailler-violer-dormir). La présence de ce personnage abject n'est pas la raison de mon ulcération, il en faut bien dans les romans noirs. Mais comment avez-vous pu,
Karine Giebel, en tant que FEMME en plus, essayé de nous faire ressentir de l'empathie envers ce violeur exacerbé et décomplexé ? Votre rôle, ici, était de transcrire la violence de leur relation, en appuyant sur le côté abusif et humiliant. Vous avez cru bon de rajouter une dose d'amour dans une relation où il n'y avait pas lieu de parler de cela. Et de se dire que n'importe qui peut se procurer ce livre... Croire que l'Amour se traduit par ce type de relation malsaine... le viol, ce n'est pas de l'amour. le viol, on n'en redemande pas. J'abhorre ce que vous avez voulu faire de cette histoire.
Moi qui vous adorait... Je suis tombée de haut. Et à vous tous, qui avez noté et dépassé le seuil de 2 étoiles, applaudissant la plume et l'émotion qui émane de l'histoire, je me demande comment vous pouvez vous regarder dans une glace en encensant ce type d'ouvrage.