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3,88

sur 1488 notes
Après « Meurtres pour rédemption » j'ai beaucoup aimé lire « Les morsures de l'ombre » et « Purgatoire des innocents » même si je n'en ai pas fait de critiques.
J'ai eu terriblement envie d'acheter « Satan était un ange » lorsque je l'ai aperçu lors d'un arrêt sur l'autoroute. Je suis fan de Karine Giebel, de son phrasé efficace au style nerveux et sa propension à m'entraîner dans les divagations de ses personnages.

« Satan était un ange » est l'histoire improbable de deux hommes radicalement opposés, un avocat et un jeune voyou, et leur fuite, alors que chacun ignore la cause de la fuite de l'autre.
Un road-trip, un voyage initiatique, où des relations père-fils sans logique vont s'établir, où chacun va se découvrir, retrouver un regard neuf sur sa vie passée. Une confrontation entre deux générations aux origines différentes avec ce lien qui se tisse au gré de l'action car chacun sait que le temps leur est compté.

Pas réellement original comme scénario mais c'est bien écrit, intense et je reste touchée.
Par contre, ce court roman sort du registre du thriller, la violence est plus psychologique. On n'y retrouve pas ce petit plus qui vous tient en haleine jusqu'à la fin.
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C'est le troisième roman de Karine Giebel que je lis et, pour le moment, non seulement je n'ai jamais été déçu mais elle a su à chaque fois me surprendre en jouant sur différents registres du thriller. En l'occurrence l'intrigue est presque secondaire dans ce roman, c'est le côté intimiste qui prime sur l'action, la relation improbable, voire impossible, dans un autre contexte entre deux individus que tout oppose (l'auteure parle fort justement d'un « couple insolite, formé par l'errance, la douleur« ).

Comme le roman repose sur les épaules de ses deux héros qui sont tout sauf héroïques, lui donner une véritable profondeur psychologique était primordial pour en assurer la crédibilité. Karine Giebel relève haut la main le challenge, elle parvient à rendre ses personnages crédibles au point d'en devenir presque palpables.

D'un côté on a François, à l'aube de la cinquantaine il a la vie dont il toujours rêvé, jusqu'à ce qu'il apprenne qu'il souffre d'une tumeur au cerveau inopérable. Condamné à court terme, il décide de tout quitter le temps de faire le point, résigné, effrayé. Fuir un funeste destin qu'il sait inéluctable.

De l'autre Paul, à peine 20 ans, peut être un peu plus. Lui aussi fuit mais l'auteure distille des infos sur son compte au compte gouttes. Parfois on a enviez de lui foutre des baffes (à Paul pas à Karine Giebel) mais à la lumière de son parcours on comprend mieux.

Mais ce roman n'est pas que psychologique, on a bel et bien une intrigue digne d'un thriller en toile de fond. Une intrigue dont on découvre toute la mesure au fil des chapitres. Une intrigue noire à souhait qui, presque malgré nous, nous tiendra en haleine jusqu'au clap de fin.

Le style de l'auteure fait de ce roman un vrai régal à lire, sans doute pas un thriller qui mettra vos nerfs à rude épreuve mais une belle histoire d'amitié qui fait du bien là où elle passe. On prend un véritable plaisir à partager tour à tour les pensées de François et de Paul.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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J'ai lu ce roman en une journée donc autant vous dire que j'ai passé un excellent moment de lecture !
J'ai aimé le personnage de François, très paternel et assez émouvant, mais aussi celui de Paul, très mystérieux et apportant sa dose de suspense à l'intrigue.
Ce road-trip m'a captivé d'un bout à l'autre.
Malgré tout, ce roman n'a rien d'exceptionnel et reste assez classique comparé à certains des autres romans de l'autrice, beaucoup plus intenses et dérangeants.
La fin n'est pas extraordinaire non plus. Ce n'est pas un livre qui me hantera comme "Meurtres pour rédemption" ou "Toutes blessent la dernière tue".

➡️ Une chouette lecture, toutefois moins puissante que les romans-phares de l'autrice !
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Un roman noir, vraiment très noir ! Dès les premières lignes Karine Giebel installe le lecteur dans la voiture d'un homme en fuite, François Davin, un riche avocat d'affaire poursuivi par un assassin. Il faudra attendre quelques pages pour connaître le nom de ce tueur implacable et ses motivations.
Au cours de ce voyage, la route de François croise celle d'un autostoppeur venu d'un autre monde que le sien, et cette rencontre va l'amener à réfléchir sur la vie, sur sa vie. Et le lecteur avec lui est amené à se poser des questions sur le sens profond qu'il donne à sa vie, sur les vérités auxquelles il a toujours cru, sur le Bien, sur le Mal, sur le bonheur, sur ce qui le fait avancer. Qu'y a-t-il au bout de notre route ?
L'auteur agrémente sa fiction de quelques épices de réalité, avec l'enfance maltraitée, la mafia et ses codes, celle des Mafiosos comme celle des Cols Blancs, la pollution et la corruption, les trafics en tous genres, les maladies, etc...
Difficile à lâcher, ce roman ! Et quand le livre est terminé, on continue à s'interroger sur les questions qu'il a soulevées.
Vraiment un très bon roman noir.
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Une histoire peu commune, ce changement dans la vie de François qui lui fait suivre un chemin complètement différent de celui qui est le sien habituellement. Je m'attendais à une fin totalement différente et à chaque page je guettais l'événement funeste mais rien. Ce suspense m'a tenue tout au long des pages, attendant une fin à la Giebel, triste et dramatique. Comme toujours l'ambiance glauque, pleine de surprises, le rythme est soutenu jusqu'à la fin, tout se suit et s'enchaîne naturellement. On suit François et Paul, avec rage, on se révolte, on s'insurge puis on essaie de comprendre et finalement on s'attache à ces deux hommes. À l'un plus qu'à l'autre ? Peut-être....
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Après le Purgatoire des innocents, je m'étais jurée de ne plus lire un Giebel avant 1 an... Mais, comme on est soit un peu maso, ou simplement comme un petit enfant qui redemande tous les soirs des histoires à faire peur, je n'ai pas pu résister. J'ai choisi Satan était un ange et je n'ai pas été déçue, bien au contraire ! Car dans ce roman noir, pas de pervers à l'horizon ni de folie meurtrière, pas de sentiments de dégoût ni de mal-être.

C'est une cavale. Deux personnages que le destin a réuni malgré toutes leurs différences. François, avocat quadragénaire, à la situation brillante, ayant une belle femme, ne manquant ni d'argent ni d'amis. Evidemment. Alors, que cherche-t-il dans sa fuite ? Et Paul, jeune homme d'à peine 20 ans, né au mauvais endroit et dont l'enfance n'a été que coups durs, survivance et spirale infernale.
Et une troisième protagoniste : la mort. Omniprésente, mais non effrayante. Elle prend la main du lecteur et ne la lâche plus jusqu'à la fin. Elle en devient une compagne.

Comme dans tous ses livres, l'auteur met l'accent sur le côté psychologique des personnages, des situations, sur la notion de destins croisés, sur l'imminence de la mort.
François et Paul sont hyper-attachants et l'on n'a qu'une envie, que cela finisse bien, sans trop y croire. Je n'en dirai pas plus...

J'ai également fort apprécié chaque passage des Fleurs du Mal de Baudelaire que l'auteur appose en début de chapitres, et comme ils sont bien choisis. Nous découvrons que Karine Giebel aime la poésie !

Tout petit bémol : 2 ou 3 passages que j'ai trouvés quelque peu moralisateurs sur les déchets nucléaires. ça m'a énervée.

Si vous désirez lire un très bon roman noir, comme Karine Giebel sait si bien les écrire, sans pour autant sortir traumatisée par la lecture, je vous recommande vivement celui-là.
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Karine Giebel nous conte ici une belle histoire d'amitié, à la fois forte et improbable, entre deux hommes en sursis que tout semble opposer : François, avocat lillois proche de la cinquantaine, quitte brutalement ses proches à la suite d'une mauvaise nouvelle ; Paul, vingt ans à peine, fait du stop à la sortie de Lyon, fuyant un danger dont il refusera longtemps de parler. La mort qui rode, le danger et la violence omniprésents, l'éveil à des sentiments inconnus ou longtemps refoulés conduiront nos deux héros dans un périple haletant sur les routes du sud de la France.
J'ai bien aimé ce roman qui mêle scènes d'action (fusillades, courses poursuites, meurtres, trafics en tous genres) et moments plus intimistes (découverte intérieure, retour sur les choix du passé, ouverture aux autres). Les rebondissements nombreux et les révélations distillées au compte-goutte maintiennent le suspense tout au long de la lecture, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. le style de Karine Giebel est agréable à lire, les émotions (peur, angoisse, espoir) sont bien retranscrites, j'ai vibré au diapason des deux fugitifs. Si je n'ai pas totalement adhéré au personnage de François, j'ai par contre adoré celui de Paul, sombre et torturé. Les thèmes abordés sont très intéressants, même si l'auteur aurait pu aller un peu plus loin dans la dénonciation de certaines pratiques mafieuses.
Satan était un ange est le premier roman de Karine Giebel que je lis, et cela ne sera certainement pas le dernier !
Lien : http://andree-la-papivore.bl..
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Bonne accroche qui éveille aussitôt la curiosité du lecteur pour cet homme qui roule inlassablement sans but précis, sauf peut-être celui d'échapper à une mort certaine. Avocat, François Davin, apprend qu'une tumeur cancéreuse inopérable progresse dans son cerveau et ne lui laisse que peu de temps à vivre.
Sur la route qui défile, il prend un jeune autostoppeur qu'il conduit à Marseille. Arrivés à destination, des gars peu fréquentables les attendent fermement. Réussissant à s'échapper, Paul et François reprennent la route droit devant pour fuir leur passé mais incontestablement, le passé de Paul les rattrapent pour les plonger dans une cavale qui va révéler bien des choses....
Ces deux personnages si différents deviennent peu à peu complices. Chacun à sa manière apporte à l'autre ce dont il a besoin et ce duo surprenant va vivre des rebondissements tout au long du roman.
Même si à la fin, on peut prévoir ce qui va arriver, le suspens tient bien le lecteur et la complicité entre ces deux hommes donne de la profondeur au roman.
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le dernier Karine Giebel,il s'attend ,il se précommande et aussitôt entre nos mains avides, il se lit. Ici , peu de sang,pas de courses poursuites à n'en plus finir. C'est l'histoire de deux hommes en fuite.L'un ,François, ,avocat, parce qu'il vient d'apprendre que ses malaises et ses terribles maux de tête ont une raison : une tumeur au cerveau. du coup, il abandonne tout,sans une explication et quand je dis tout c'est femme, boulot, clients et il part droit devant lui, sans but.

L'autre, Paul ,un jeune auto stoppeur que François prend dans sa voiture lui qui, normalement ne le fait jamais.Une amitié étrange naît entre eux , une amitié qui les fera agir comme jamais ils ne l'ont fait. Mais qui est Paul? Lui aussi est en fuite avec la mort éventuellement au bout du voyage. Pourquoi? Nous le découvrirons petit à petit, au fil des événements et des questions de François.

Alors? Vous commencez à me connaitre et vous devez vous douter qu'il y a un bémol. Karine Giebel semble suivre une thématique religieuse (rédemption, purgatoire, Satan , ange) mais c'est un peu tiré par les cheveux du moins avec celui ci. Même la question posée à la toute fin ne déroute pas, ne remet rien en cause.

Où est la puissance émotionnelle de Karine Giebel comme dans Meurtres pour rédemption? Où se trouve la construction savante d'une bonne intrigue policière (et psychologique) comme Purgatoire des Innocents ou Juste une ombre ?

C'est plat,insignifiant ,malgré les extraits des Fleurs du Mal ou Spleen de Baudelaire (il va falloir que je replonge dedans....), et pas une fois je ne me suis sentie concernée par les malaises et douleurs de François, par ses questions existentielles. Pourtant c'est une maladie qui reste en suspens au dessus de nos têtes, à nous tous ,les questions posées avec angoisse par François pourraient être les nôtres. Eh bien , justement! J'attends d'un roman qu'il me fasse vibrer,pleurer éventuellement, réfléchir mais là....rien. Pas une fois je n'ai frémi devant la véritable histoire de Paul .Finie l'empathie qui faisait la force de Karine Giebel, nous incitant à avoir de la compassion pour le pire des criminels! Il y a bien une histoire d'amitié improbable,un sentiment paternel tardif, une relation quasi filiale mais je n'ai pas eu la petite étincelle .... Quant à la fin, elle est d'une banalité totale.

Coup de gueule de Karine Giebel, glissé dans l'intrigue pour un sujet grave sur les déchets toxiques mais on est loin d'un Patrick Bard qui fait d'un problème de société le centre d'un thriller efficace et qui alerte, questionne et accuse.

L'écriture est sèche, nerveuse,faite à coups de petites phrases souvent interrogatives, un style qui fait avancer l'action sans temps mort, certes, mais qui ne réserve aucune surprise.

Ouhouh!! Karine Giebel a disparu!! Je lance un avis de recherche!!
Lien : http://lucine.apln-blog.fr/2..
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Bientôt, tu seras mort. Hier encore, François était quelqu'un. Un homme qu'on regardait avec admiration, avec envie. Aujourd'hui, il n'est plus qu'un fugitif qui tente d'échapper à son assassin. Qui le rattrapera, où qu'il aille. Quoi qu'il fasse. La mort est certaine
Une rencontre inattendue entre un homme qui va mourir et un jeune voyou qui est poursuivi par son commanditaire. Tous les différencient, mais leur solidarité va les rapprocher.
Ce livre n'est pas vraiment violent, mais tout aussi psychologique que les autres, et surtout hyper addictif, c'est vraiment une course-poursuite.
Mais il y a de vrais thèmes abordés : le système corrompu des déchets toxiques, la maladie, l'amitié, mais aussi la drogue, la mafia et le trafic d'être humain et elle as aussi intégrer un fait réel ; Llaria Alpi et son cameraman Miran Hrovatin assassinés en Somalie, alors qu'ils menaient une enquête sur le trafic international de déchets toxiques.
C'est d'abord l'histoire d'une amitié inébranlable ou la maladie a une énorme place. J'ai franchement beaucoup aimé, c'est très différent de tout ce que j'ai pu lire à elle.
Mais c'est vraiment exaltant, on est plus dans l'émotion que dans la violence, oui il y a des passages difficiles, mais pas cela qui prédomine l'action, c'est plutôt la détermination et l'attachement que les deux personnages se portent.
Un rapport un peu comme son fils et son père spirituel, il lui fait comprendre les choses de la vie, c'est vraiment extrêmement touchant.
12e livre de l'autrice, et c'est encore une excellente lecture.
Lien : https://nathlivres.webnode.f..
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