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terminus-elicius-karine-giebel/
Avis : Malheureusement pour moi je n'ai pas du tout adhéré à ce thriller. le fond de l'histoire était très prometteur, cette promiscuité soudaine avec un tueur qui vous transmet chaque jour, sous votre siège dans le train, une lettre personnelle, ça aurait pu être vachement intéréssant mais pour moi la forme n'était pas à la hauteur. Je garde en tête bien-sûr que c'est l'un de ses premiers romans, réédité aujourd'hui chez Belfond, mais ça reste un de ses premiers écrits, donc c'est normal que le texte et les formules soient plus maladroites.
Mais tout de même beaucoup trop de choses m'ont déplu dans cette histoire pour que je les occulte.
Premier point qui saute aux yeux, et c'est un sentiment qui est resté jusqu'à que je ferme le livre c'est cet effet de routine. Il s'y passe toujours la même chose : Elle se lève le matin, attrape son train, va au travail à la gendarmerie, puis reprends son train qui la ramenera chez elle à Istres, découvre des lettres et la boucle se renouvelle chaque jour. Quand le lecteur se retrouve à suivre ce shéma, 3,4 fois je peux vous dire qu'à la fin ça devient terriblement ennuyeux. Et c'est ce qui est dommage c'est que ce soit redontant car ça aurait pu être beaucoup plus animé et beaucoup plus surprenant malheureusement il y a très peu d'action ce qui rend le rythme du livre mou. Pour tout avouer ça à tué dans l'oeil mon euphorie du départ à découvrir un nouveau
Karine Giebel.
Autre chose qui m'a fait tiqué et qui m'a du coup peu aidé à apprécié le livre, c'est la façon d'être de notre héroïne.
J'ai été dérangé par le personnage de Jeanne. Je n'ai vraiment pas accrochée à sa personnalité maniaque et naïve. Elle travaille dans la police mais ne rapporte pas au chef que le tueur que tout le commissariat recherche depuis 2 semaine communique avec elle ? Quelle genre de personne à cette réaction ? Je ne vous spoil pas, on le sait dès le départ qu'elle ne confie pas cette découverte à ses supérieurs.
A plusieurs reprises on la voit se parler toute seule, alors oui, on s'est tous déjà parler, pour se donner du courage ou se motiver, mais ça manière à elle était vraiment particulière, ces longs monologue, jonglant tantôt entre la raison et la colère comme si deux personnes vivaient en elle m'ont pas mal mise mal à l'aise.
Cette relation par lettre qu'elle entretient sans jamais l'avouer est vraiment malsaine. On sent au fil des pages qu'elle le protège, qu'elle le… Défend presque ? Cet homme est un assassin et on la sent tiraillé entre sa conscience et son bonheur d'avoir été remarqué par un homme. Je trouve sa manière de réfléchir complètement insensé. J'ai eu le ressenti qu'elle s'attachait à lui d'une certaine manière même si elle avait conscience qu'il avait commis de mauvais actes, elle ne peut s'empêcher d'espérer et d'attendre avec impatience chaque nouvelle lettre. Ca m'a choquée et profondément tapé sur les nerfs alors rien que pour ça bravo à l'auteur qui est arrivé à me faire détesté son personnage. Elle arrive a retranscrire cette dualité entre ce qui est moral et immoral à la perfection.
J'ai été déçue que le déroulement de l'enquête ai été brouillonne et s'enchaînait parfois trop vite, on passait beaucoup de temps sur les lettres, très peu sur l'enquête à proprement parler. Certains passages auraient mérités d'être plus détaillé c'était peu crédible par moments malheureusement.
Malgré cela, j'ai tout de même quelques points positifs, je n'ai pas non plus détesté ce roman.
Pour commencer, l'alternance des personnages. Un chapitre on suivait Jeanne, l'autre Esposito le capitaine de police. J'ai bien aimé son côté buté et tenace on s'en qu'il veut coincer le meurtrier. Son personnage est, à mon grand regret, peu creusé ce qui fait que le lecteur ne peut s'attacher à lui réellement. On suit l'histoire de loin sans vraiment être propulsé au coeur de l'enquête on ne l'a vit pas a 100%.
J'ai beaucoup aimé par contre l'ambiance générale de ce livre. Il y a dans «
Terminus Elicius » des zones d'ombres, très sombres et secrètes qui apportent ce suspense et qui fait qu'on ne peut abandonner notre lecture avant de l'avoir terminé et de connaître la vérité. J'étais très intriguée sur le passé de Jeanne et son fameux « Michel » mais surtout sur l'identité de ce fameux tueur du train. Ais-je été satisfaite du dénouement ? Je l'ai trouvé plutôt classique, mais c'était bien tourné et ça m'a convaincue.
Pour conclure cette longue chronique, vous l'aurez deviné, ce ne fût pas pour moi le thriller du l'année. Je n'ai pas forcément passé un excellent moment de lecture car beaucoup de choses m'ont déplu et dérangé. Néanmoins la psychologie du personnage de Jeanne et les nombreux point d'interrogations de l'histoire rende l'histoire plus attrayante et nous pousse à arriver à la fin.
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