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3,83

sur 1790 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Tous les jours, le même routine. Elle quitte la maison familiale, sa maman pour seule compagnie. Direction la gare d'Istres. Elle monte dans la BB 67400, direction Marseille, la fameuse ligne de la Côte Bleue. le soir, elle fait le chemin inverse, toujours à bord du 17h36. Cela fait un an maintenant qu'elle travaille dans les bureaux du commissariat de Marseille. Jeune femme solitaire, peu sûre d'elle, parlant à son autre, Jeanne n'a quasiment pas de relations sociales, excepté sa mère. Une routine bien installée jusqu'à ce lundi 12 mai où elle découvre, dans le train qui la ramène chez elle, une lettre glissée à côté de son siège habituel. Une lettre d'amour signée d'un certain Elicius. Des mots doux auxquels elle n'est pas habituée et qui la chamboulent. le lendemain soir, une autre lettre dans laquelle Elicius lui avoue un crime commis la veille. Aussitôt, la jeune femme fait le lien avec l'affaire dont est en charge le capitaine Esposito. Jeanne ne sait pas quoi faire. le dénoncer ou conserver ce lien si ambigu qui existe entre eux?

Karine Giebel tisse le portrait d'une femme complexe, effacée et atteinte de TOC. Dès lors qu'un homme mystérieux mais criminel lui avoue son amour mais aussi les meurtres qu'il perpétue, elle est toute retournée. Pour une fois que quelqu'un semble la regarder, elle se sent exister. Bien gentille cette Jeanne, mais on aurait envie de lui mettre quelques claques quand même. Une personne sensée agirait-elle vraiment de la sorte? C'est bien pour ça que l'auteur en fait un personnage ombrageux et renfermé. Quant à l'enquête autour de tous ces meurtres, menée par le capitaine Esposito, le mobile semble un peu tiré par les cheveux. Malgré cela, on se laisse porter par cette intrigue. Voilà un polar gentil qui se lit rapidement...
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Premier roman de Karine Giebel, mais déjà récompensé du prix Marseillais du Polar en 2005, ça commençait fort pour celle qui est devenu une maîtresse du roman noir français. Ce doit être le 9ème ou 10ème que je lis, sans compter les nouvelles parues dans les recueils "13 à table", ou ceux dirigés par Yvan Fauth sur le thème des cinq sens (cf ma récente critique de "Respirer le noir", par exemple). autant dire que je suis fan !
Mais fan ne veut pas toujours dire inconditionnelle, et comme j'ai lu le meilleur, soit pour moi "Glen Affric", son dernier-né, je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer l'énorme progression depuis ce "petit" roman d'à peine 250 pages en poche. Remarquez, je n'avais qu'à lire dans l'ordre, comme mon ami Eric (CasusBelli) par exemple, j'éviterai ce genre de déception, toute relative d'ailleurs.
L'histoire est assez simple : c'est Jeanne, elle vit seule avec sa mère à Istres, elle a 28 ans et bosse comme secrétaire dans un commissariat de Marseille. Tous les jours elle prend les mêmes trains pour aller au boulot, et pour rentrer. Bref une vie exaltante, où il ne se passe rien, une fille qu'on ne voit même pas. Sauf un certain Elicius, qui a jeté son dévolu sur elle, et lui laisse régulièrement des lettres enflammées à côté de son siège dans le train du retour (ben oui, elle s'assied toujours à la même place aussi). Bien sûr elle est toute heureuse, la Jeanne, pour une fois qu'on la remarque ! Y a juste un (tout petit) hic : le fameux Elicius a un passe-temps un peu dérangeant qui consiste à assassiner des gens. Et le capitaine Esposito, chef de service de Jeanne, est justement en charge de l'enquête sur ce tueur en série.
Que faire ? se demande notre Jeannette, avec une candeur un peu difficile à avaler. Bon c'est sûr c'est pas bien de tuer, mais quand même, il lui dit qu'elle est belle, qu'il l'aime et tout, quel dilemme ! Et pour ne rien arranger, ses petites voix intérieures lui font le coup de l'ange et du démon, elle ne sait plus laquelle écouter, c'est dramatique !

Je me moque gentiment, mais bon sang qu'est-ce qu'elle m'a énervée la Jeanne, incapable de prendre une décision, sous la coupe de sa mère, béate d'admiration devant son chef (d'ailleurs lui aussi il m'a agacée avec ses réactions complètement à côté de la plaque), enfin le genre de nana à qui je mettrait un bon coup de pompe dans le derrière dans la vraie vie. Pour lui rendre service bien sûr, vous me connaissez !

Malgré ces personnages peu attachants et parfois peu crédibles, la lecture fut plutôt agréable, on sent déjà la patte de ce que deviendra l'auteure, d'ailleurs son roman suivant est déjà très abouti ("Meurtres pour rédemption") même si c'est loin d'être celui que j'ai préféré. Comme souvent, il y a des invraisemblances au niveau de l'enquête, mais après tout on est dans de la fiction, pas dans le reportage. le vocabulaire est simple, les phrases courtes, tout comme les chapitres, ce qui donne du rythme à l'histoire. Je l'ai lu très vite, et pour entrer dans l'univers de l'auteur il est tout-à-fait approprié, encore "soft", même si on n'est pas chez les Bisounours, il y a quand même quelques meurtres !

je suis contente de l'avoir lu, d'ailleurs j'en profite pour remercier la Babélamie qui me l'a gentiment envoyé, elle se reconnaîtra. je n'en ai que plus d'admiration pour le chemin parcouru depuis.
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Ce n'est que mon deuxième livre, lu d'une traite après Maitres du jeu.
Commentaire court car tout a été dit et que je n'ai pas l'habitude de lire ce genre d'ouvrage.
Portrait précis d'un personnage ambigu, Jeanne , une jeune femme apparemment sans histoire.....discrète et effacée, fragile et timide, un personnage complexe et torturé,en proie à certains tocs, ancré dans la solitude, au passé douloureux......mais lequel ?
Jeanne vit avec sa mère.
Elle prend le train Istres- Marseille au quotidien et trouve une lettre qui lui est adressée d'un certain Elicius, souci: c'est un tueur en série que tout le commissariat où elle travaille comme secrétaire recherche....
Entre les voix intérieures qui la tourmentent et l'obligation ou pas de dénoncer cet Elicius au plus vite ?
Comment s'en sortir?
Un piège inexorable?
Un dilemme incompréhensible dont elle ne peut s'extirper? Elle , qui manque cruellement de confiance en elle ?
Un climat de peur et d'angoisse monte peu à peu.....
Un petit polar psychologique au suspense haletant parfaitement maîtrisé !
Une écriture concise , précise et fluide, des phrases courtes...
Cet ouvrage nous tient en haleine du début à la fin, lu dans le train , bien sûr !!
Merci à Marylin , mon amie de la médiathèque, qui me fait découvrir ces romans!!
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CHALLENGE ATOUT PRIX 2015/2016 (5/5)

Prix marseillais du polar 2005

J'avais beaucoup aimé "Purgatoire des Innocents" de Karine Giebel. "Terminus Elicius" m'a moins plu, sûrement parce que c'est un premier roman et qu'au fil du temps, l'auteure, au talent déjà prometteur, n'a que pu s'améliorer. Cela reste un thriller psychologique honorable, mais l'impression de tourner en rond ne m'a pas quitté tant l'histoire se répète.

On fait donc la connaissance de Jeanne, jeune femme très effacée qui vit encore sous l'emprise de sa mère. Secrétaire dans un commissariat, tous les jours, elle prend la ligne SNCF Istres-Marseille pour se rendre à son travail et la rengaine train-boulot-dodo se met en place. Le lecteur pressent cependant que les phobies et diverses maniaqueries qui rythment le quotidien de Jeanne ne sont pas uniquement le fait d'une timidité excessive mais bien qu'un drame se cache derrière tous ces gestes obsessionnels. Un soir, en rentrant, elle découvre à la place habituelle qu'elle occupe dans le train, coincée entre deux sièges, une lettre qui lui est adressée. Un homme prénommé Elicius, lui déclare son amour. Presque chaque jour, une correspondance l'attend où peu à peu, l'inconnu lui confie aussi ses souffrances. L'amour secret qu'elle voue au capitaine Esposito qui partage son lieu de travail va être mis à mal par celui qu'elle commence à éprouver pour Elicius jusqu'au jour où elle découvre que le tueur en série que poursuit la police de Marseille n'est autre que son correspondant. Son cœur va -t-il pencher du côté du bien ou du mal, d'autant plus qu'Elicius lui avoue qu'il tue pour la venger ?

L'adrénaline que doit provoquer tout bon thriller n'est pas vraiment au rendez-vous car l'auteure insiste surtout sur le comportement de Jeanne et vu ses nombreux TOC et une vie réglée comme du papier à musique, vous comprendrez que c'est plutôt répétitif. Les actions du tueur ne nous parviennent que par personne interposée, à savoir la police. Certains événements (le faux coupable) sont évidents. Un bon point pour la mise en avant de Marseille, son mistral et son accent, ville que j'ai pu découvrir, il y a peu, justement en empruntant la ligne Istres-Marseille. J'aurais peut-être dû regarder entre les sièges du train... Le dernier chapitre m'a paru un peu obscur mais c'est sûrement l'effet des médicaments... Ah oui, mon sac, je vérifie. C'est bon, il est bien fermé. Ma note :12/20.
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A vingt-huit ans, Jeanne vit toujours chez sa maman. Nouvellement secrétaire dans la Police, elle trouve tous les soirs des lettres troublantes à sa place habituelle dans le train Marseille-Istres. Ces missives enamourées, signées d'un certain Elicius, lui sont destinées. D'abord surprise, puis flattée et séduite, Jeanne - la femme timide et incolore que personne ne remarque - est atterrée lorsque son mystérieux correspondant prétend être un tueur… Est-il LE tueur en série qui sévit à Marseille et qui met les supérieurs hiérarchiques de Jeanne sur les dents et sur les nerfs ?

Un polar dont l'atmosphère oppressante m'a enveloppée dès les premières pages. Mais passé l'enthousiasme des débuts, j'ai cru être tombée dans un roman à l'eau de rose, truffé de répliques creuses et niaises. Et puis, abstraction faite de ce rose bonbon, j'ai recommencé à me demander comment cette jeune femme finalement attachante allait trancher, empêtrée dans un dilemme entre deux amours fantasmées...

Ayant lu deux romans de cette auteur riches en rebondissements, j'ai été étonnée et déçue de prévoir le dénouement de l'intrigue, à un moment où les enquêteurs, eux, semblent particulièrement patauds et bouchés.

Un polar léger donc, néanmoins plaisant à lire. Pas un chef-d'oeuvre à mes yeux, mais j'ai trouvé les dernières pages très belles.

On peut dire que Karine Giébel a vraiment progressé depuis ce premier roman paru en 2004 : ses intrigues sont plus riches, plus élaborées… et beaucoup plus violentes, aussi. Mais l'on y retrouve à chaque fois, sous un personnage différent, un bel homme grand et fort aux yeux clairs et au sourire craquant - miam !
(Pitié : que ces livres ne soient pas adaptés en films si ces Apollon se retrouvent incarnés par Depard!eu ou R3no...)
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Karin Giebel 'est une romancière qui a signé des thrillers reconnus par ses pairs et par les fans, dont les plus connus sont certainement ."Morsures de l'ombre", "juste une ombre" de "Meurtres pour rédemption". On avait lu et apprécié son Satan était un ange paru chez Pocket ; Terminus Elicius est en fait son tout premier roman réédité en cette fin d'année 2016 par Belfond ( l'auteur a changé de maison d'édition récemment), agrementé d'une excellente nouvelle inédite, Aurore...

Encore un portrait de femmes, mais là plus agée que Luz, Jeanne, personnage torturée et plutot fragile psychologiquement qui voit sa vie basculer totalement le jour où ou Elicius le tueur en série qui sévit sur Marseille prend contact avec elle par des lettres qu'il lui dépose dans le train. Confrontée à des choix Cornéliens, embarquée malgré elle dans le sillage d'un tueur., on suit les choix et les décisions de Jeanne avec effroi et tension que l'auteur maitrise avec un brio certain..

Pas toujours vraisemblable, certes mais haletant et prenant assurément..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Jeanne travaille au sein d'un commissariat au service administratif, elle vit toujours chez sa mère, est secrètement amoureuse de son chef, et sa vie est ponctuée par ses nombreuses manies et tocs. Fragile psychologiquement depuis un événement traumatique lié à l'enfance, elle déambule dans cette vie sans passion ni but précis avec des habitudes réglées comme une horloge suisse, jusqu'au jour où elle découvre une lettre adressée à son nom, glissée à côté de la place qu'elle occupe tous les jours dans le train, une lettre signée par un mystérieux Elicius.

Dans ce roman des débuts de Karine Giebel, pas de violence ni de sang, plutôt une incursion dans les méandres de la psychologie humaine, torturée de préférence. Une fine analyse des espoirs de la solitaire Jeanne qui verra son monde banal chamboulé par ces lettres, avec à la clé un dilemme entre raison et passion.

Un petit roman qui se lit bien et vite que j'ai aimé découvrir pour voir l'évolution des écrits de l'auteure.
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Je me suis laissée bercer par le roulis du train de 17h36 au départ de Marseille, pour descendre avec Jeanne à Istres, oú les fantômes se réveillent avant que Jeanne ne s'endorme. le lendemain, trajet inverse et retour à Saint-Charles, « monstre à mille quais, croisée des chemins» pour une nouvelle journée de labeur au commissariat, sous les ordres de Monique, la secrétaire en chef...pff ! toujours un mot désagréable, faut croire que ça lui fait du bien. Moi je suis une simple secrétaire mais au commissariat je croise Fabrice, le capitaine. Tous les jours il passe la tête et nous salue. En ce moment, il vient moins souvent, une enquête difficile sans doute. Sinon je l'aurais vu. Mais m'aurait-il vue ? Réellement vue ?
«Les ennemis sont parfois invisibles.»
Un roman policier qui exprime des souffrances de manière délicate, par petites touches . J'ai vraiment bien aimé la plume de Karine Giebel et la place qu'elle réserve à Marseille, « un caractère bien trempé, des saveurs particulières entre mer et collines provençales. Selon son humeur, on pouvait s'y perdre ou s'y retrouver. Mais toujours s'y attacher.»
N'est-ce pas ce qui leur arrive ? Jeanne et Fabrice. Jeanne et Elicius. Se perdre, se retrouver, s'attacher...
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C'est maintenant une tradition, chaque fois que je me déplace en train je lis un Karine Giebel. le rendez-vous est pris, ne changeons pas les bonnes habitudes!

Lu d'un trait lors d'un aller-retour à Lyon, les mots défilent encore avec une acuité particulière dans mon esprit, car Karine Giebel a une façon tout à fait particulière et unique de faire dérailler nos sens et nous embarquer dans son univers.

Tout en finesse elle s'attarde à décortiquer le profil psychologique de ses personnages. Elle essaye toujours de faire la lumière sur les mécanismes de la psyché et des traumatismes qui peuvent mener un être humain à sombrer et basculer dans la folie, dans le Mal.

C'est écrit d'une plume encore plus psychologique et sensible que d'habitude. Elle joue avec nos angoisses en créant un état anxiogène permanent. L'auteure est passée maître dans l'art d'ausculter les coeurs et les âmes et disséquer les plaies infligées par la vie, toujours avec une écriture désinvolte et pleine de sensibilité.


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Ce premier polar de Karine Giebel est rythmé par le trajet en train de Jeanne et la correspondance qui va s'instaurer entre elle et Elicius, le meurtrier qui sévit à Marseille.

Jeanne travaille au commissariat où le commissaire Esposito est chargé de l'enquête sur ce tueur en série.

Nous assistons alors à un cruel dilemme pour Jeanne qui bizarrement se sent revivre grâce à la correspondance amoureuse avec le meurtrier. le dénoncé ou pas, le suivre, l'aider ou faire arrêter cet homme....

Le rythme de ce polar est efficace mais je n'ai pas trop adhéré au mobile de ces meurtres...

De plus en tant que lectrice j'ai trouvé que certains éléments n'étaient pas très clairs et alors que je n'ai pas fini le livre depuis longtemps je ne me souvenais plus trop de la fin...

Le personnage de Jeanne est bien travaillé et l'idée de sa double personnalité est une riche idée qui m'a intéressée !

Un premier livre qui ne m'a pas complètement emballé mais je continuerais à découvrir cette auteure qui est tant appréciée et qui sait parfaitement "travailler" ses personnages !

D'ailleurs j'ai désormais dans ma PAL d'emprunt : "Chiens de sang " et "Purgatoire des innocents" et j'aurais aussi bientôt "Meurtres pour rédemption" que j'ai très envie de découvrir, son meilleur il parait !

Vous souhaitez monter avec Jeanne dans le train Istres-Marseille ?
Bienvenue à bord et bonne lecture à vous !

Lien : http://imagimots.blogspot.fr/
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