Alors que Frédéric Bradsock s'installe à Nantucket (Massachusetts) dans la maison de sa grand-mère décédée, il découvre derrière les lambris au pied de l'escalier un trésor : un gros manuscrit noué par une ficelle, écrit par Lucile Bradsock, l'une de ses aïeules. Ainsi nous est contée l'histoire extraordinaire de la vie de cette femme entre 1789 et 1876, pionnière de son époque qui a connu les grands de ce monde.
Pour être franche, j'ai eu du mal à entrer dans le roman. L'histoire débute lorsque Frédéric découvre, à notre époque, le manuscrit de son aïeule à qui, immédiatement, l'auteur donne la parole. Et là, on fait un saut de 140 ans en arrière, lorsque Lucile a quatre-vingt-dix-neuf ans. Puis très vite, on recule encore de 86 ans pour démarrer réellement l'histoire de sa vie en 1789 en plein coeur de la Révolution Française.
Lucile a 13 ans lorsqu'elle quitte sa Normandie bien-aimée pour vivre à Paris avec son amie Agathe, aux côtés d'un vieux dentiste renommé : Hippolyte Frochon. A partir de là, elle vivra au coeur des atrocités post-Révolution : cruauté humaine, arrestations arbitraires et têtes coupées. Cette femme libre, ambitieuse et justicière (les coupables doivent payer de leur vie les atrocités commises) va vivre plusieurs vies au contact des dirigeants de la Terreur, révolutionnaires, généraux, présidents des USA, empereur français et chefs indiens. Mirabeau,
Robespierre,
Beaumarchais, Jefferson, Fouché, Lafayette, Napoléon, Lincoln (et encore je ne les cite pas tous !) sont autant de personnages que Lucile va approcher d'une façon ou d'une autre en passant sa vie à combattre l'injustice, la barbarie, l'esclavage (via le commerce traingulaire) ou le génocide des Indiens.
A partir du moment où Lucile nous entraine dans ses aventures rocambolesques entre l'Europe et les Etats-Unis, je n'ai plus pu lâcher le roman. Je l'ai lu d'une traite tant cette femme courageuse, combattante et déterminée m'a happée. C'est un portrait de femme extraordinaire que nous dresse FOG. Sa vie est passionnante, ses valeurs respectables et, avec toutes les souffrances vécues, sa quête du bonheur touchante (jamais larmoyante).
Truffé de citations et de références historiques,
L'arracheuse de dents est un superbe roman, magnifiquement écrit, dont l'histoire de cette femme qui n'a pas froid aux yeux m'a transportée ! Merci
Franz-Olivier Giesbert pour votre talent.
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