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3,47

sur 262 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"C'est ce soir-là que j'ai décidé de tenir un Livre du Mal dans lequel j'inscrirais désormais les noms de tous les personnages maléfiques dont je croiserais la route. Le premier fut Robespierre."
(p. 126)

Robespierre avait peut-être du bol que sa tête fut tranchée par la guillotine plutôt que par la truculente justicière Lucile Bradsock. Je pense qu'il aurait souffert d'avantage...
Mais si vous vous êtes déjà posé la question : quelle main a bien pu tenir le pistolet qui a fatalement percé la poitrine du général Custer par deux immondes trous de la taille d'un dollar mexicain ( et ce n'était vraiment pas beau à voir !) lors de la bataille de Little Bighorn, vous n'êtes pas au bout de vos surprises...

Oui, parfois il nous arrive à tous que notre biblio-tour de Babel s'effondre. Mais cela permet quelques fouilles presque archéologiques dans ses fondations pour en ressortir l'inattendu, comme cette "Arracheuse de dents".
La quatrième de couverture promettait une sorte de roman picaresque, un peu dans le style de "Don Quichotte" ou de "Tom Jones", et c'était presque ça, en insistant sur le "presque".
L'histoire avance à la vitesse d'une malle-poste poursuivie par une meute peinturlurée et hurlante de Sioux Oglalas, mais en même temps, on sent que Giesbert se sert de son héroïne (qui a traversé une des époques les plus mouvementées de l'histoire) dans un dessein bien précis : dénoncer le côté sombre de la Révolution française, l'esclavagisme et les massacres d'Indiens d'Amérique. Un peu prévisible, donc, mais loin d'être gênant; c'est plutôt une bonne idée d'entretenir la mémoire de tous les "Apollons" noirs et les "Gouttes-de-Rosée" à la peau rouge par un livre de fiction aussi pétillant. Même si on anticipe les personnages célèbres que Lucile va rencontrer, Giesbert sauve la mise et la surprise en fournissant tant d'anecdotes et de détails historiques irrésistibles qu'on veut bien jouer le jeu jusqu'au bout.

Car Lucile Bradsock, une centenaire toute desséchée, nous raconte sa vie aventureuse sans chichis.
Qui d'autre qu'une dentiste, apprentie du célèbre Frochon à Paris, aurait pu côtoyer d'aussi près les hommes qui ont fait L Histoire ? C'est pendant la Révolution que Lucile commence à mélanger ses mixtures et à mixturer ses mélanges qui soulagent, et bientôt elle va fourrer ses doigts experts dans les bouches royales, royalistes et révolutionnaires, dans les bouches de la Terreur, les bouches d'esclaves, d'esclavagistes et d'abolitionnistes... des bouches connues et inconnues, riches et pauvres; car partout, ne vous en déplaise, les gens souffrent de rages et de maux de dents.
Elle va rencontrer le roi déchu et Marie-Antoinette, Robespierre, Beaumarchais et tant d'autres, avant d'être obligée de fuir la France en s'embarquant sur un bateau de commerce triangulaire pour aller en Afrique, puis en Amérique. Et ça continue avec La Fayette, Lincoln, Washington (affreux dentier !), Emerson, Thoreau, Sherman, Black Elk, Custer... Sans oublier le petit détour sur l'île d'Elbe.
Incroyable comme tout le monde avait des dents pourries à l'époque, même Napoléon ! Heureusement qu'il y a la "célèbre pâte Lucile", capable de soulager moult souffrances !

Giesbert s'amuse et nous aussi, d'autant plus qu'il fait de son héroïne une impitoyable justicière qui tire aussi vite que son ombre et égorge sans trop de scrupules tout ce qui lui tape sur les nerfs par cruauté, méchanceté, lâcheté et arrogance. Sacrée Lucile ! Trois maris et d'innombrables hommes ont partagé son lit, elle a toujours caché son Livre du Mal aux yeux indiscrets du monde, et ses économies dans sa petite culotte. C'est comme ça...
Et pour cette histoire de Custer, du dentier de Washington et du testament de Napoléon, je vous laisse découvrir.
Trois étoiles et demi tout à fait honnêtes, et mes hommages à Lucile !
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Moïzette, casse-cou, passionnée, jouisseuse, libre de toutes attaches et un brin "serial killer" : tel est le portait de cette femme du 19e, dont la longue vie se confond et se confronte aux événements du temps entre France et États Unis.
Non contente de savoir arracher des molaires pourries, elle est capable de bistourner les couilles de veaux pour les châtrer, et autres fantaisies sur la lie de l'espèce humaine.
Le ton est donné, volontiers truculent, vif et libéré, agrémenté d'une élégance d'écriture qui rend la lecture fluide et addictive.

Au-delà de la fiction romanesque se dessine un contexte travaillé : l'horreur de notre Révolution a rarement été aussi bien décrite dans le quotidien des années de la Terreur, faisant fi de cette période « glorieuse » communément encensée par l'Histoire.
Suivent les guerres de Vendée, celles de Sécession américaine et des conflits indiens… tout en évoquant le commerce triangulaire et l'esclavage.
Autant dire que cette épopée n'a rien d'une bluette, même si l'amour s'en mêle souvent!
Dans un grand fourre-tout informatif, Franz-Olivier Giesbert construit un personnage rocambolesque qui donne de la fraîcheur à la grande Histoire.
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Mélangez dans un shaker Mata Hari, Pocahontas, Charlotte Corday, Calamity Jane, Zorro, la Marquise des Anges et Wonder Woman et vous aurez Lucile Bradsock, super héroïne de ce roman.
Franz-Olivier Giesbert, très en forme, nous livre ici un roman foisonnant et drôle. D'Amérique en France, de France en Amérique, en passant par l'île d'Elbe , nous cavalons à un rythme soutenu auprès de Lucile, côtoyant ainsi les indiens, les quakers, les révolutionnaires, Robespierre, Lincoln, Bonaparte (etc.), ses amis, ses amours, ses emmerdes. Évidemment, c'est volontairement improbable mais on s'en fiche tellement on s'entiche de cette sacrée bonne femme libre, aventureuse, écolo, féministe ( criminelle aussi mais bon, fallait pas commencer à l'asticoter ...). FOG en profite pour donner à mots-couverts sa version de l'histoire, déboulonnant ainsi de leurs piedestals certains grands personnages (ah, Voltaire et Giesbert !). On regrette même que cette Lucile Bradsock ne vive pas encore une décennie de plus pour découvrir sa milléunième vie.
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Vous aviez une idée de l'Histoire et des personnages qui la composaient...il faudra revoir vos priorités !

L'arracheuse de dents de Franz-Olivier Giesbert

...Une pétillante et friponne héroïne, riche de ses 99 ans, entreprend un "voyage" vers sa jeunesse et décide avec toute son impétuosité de laisser ses mémoires.

Exilée à Paris très jeune chez un dentiste, qui lui enseigne le métier, normande d'origine elle assiste aux premières secousses de la Révolution.

Cette femme L'arracheuse de dents qui va rencontrer presque tout ce que l'Histoire compte de personnages célèbres, devra malgré tout pour sauver ses arrières s'enfuir en Amérique.
Là, engagée dans l'armée et sous les ordres du Colonel Custer elle poursuit son aventure que Franz-Olivier Giesbert nous transmet avec infiniment de talent en nous faisant voyager de l'Est à l'Ouest.
Au prétexte de mémoires retrouvées sous un plancher,il nous entraîne à l'approche de Lucile cette aïeule féministe, qui va tout le temps recommencer sa vie.

Préparez vous donc à rencontrer des esclaves et leurs négriers, Robespierre, un Roi, un Président, quelques Indiens beaucoup de bisons des Vendéens, avec plaisir rires et griserie assurée, car en plus de la chirurgie dentaire cette coquine " redresseur " de torts a le don de s'attirer tous les ennuis qui rôdent.
Elle va passer en revue et séduire avec gourmandise tous les hommes qui comptent de l'époque.
Son gout immodéré pour l'amour a fait sa devise de " Merci la vie"

Avec ce roman moelleux et délectable, modelé de plusieurs schémas, du conte au polar en passant par la narration de plusieurs époques que je vous recommande de lire, vous allez faire une traversée lyrique où s'asticotent toutes les époques de l'Histoire et de l'Histoire de France reconsidérée, autour d'une femme pétillante petulante et scandaleuse au mépris de l'étiquette.
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Franz-Olivier Giesbert aime bien jouer avec les événements historiques; après La cuisinière d'Himmler, il nous offre, avec L'arracheuse de dents, une autre héroïne peu banale, Lucile Bradstock, sorte de Calamity Jane qui traverse deux siècles avec panache. Née en 1776, elle connaîtra les dérives de la Révolution française, s'embarquera sur un négrier pour l'Amérique, côtoiera les généraux de la guerre de Sécession, souffrira du génocide amérindien dans les Prairies pour enfin rendre l'âme le jour de ses cent ans. le déroulement des événements ne laisse aucun répit au lecteur et Giesbert, grâce à l'art romanesque, se permet d'attribuer des épithètes savoureuses aux plus grandes personnalités historiques : le général William T. Sherman promène sa « gueule de fanatique », le président Ulysses Grant est une « baderne mélancolique », Robespierre un « narcisse de boudoir », Jean-Jacques Rousseau, un « faux-cul » et le général Philip Sheridan, une « brute épaisse faite pour le néant d'où elle n'aurait jamais dû sortir ». Une lecture réjouissante qui entrelace parfaitement les aventures fantasques du personnage principal aux faits réels et connus.
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Je n'avais jamais lu Giesbert, Franz-Olivier, je pensais qu'il ne faisait que des romans politiques, mais quel plaisir j'ai eu à lire ce bouquin qui nous fais traverser la France sous la révolution et les etats unis à la conquête des indiens. vraiment je me suis fait plaisir, c'est un auteur qui se lit tres facilement même si à l'époque une nonagénaire est invraisemblable et en plus qui monte à cheval pour aller combattre les indiens au coté du général Custer. On se laisse prendre par cette histoire.
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Lucile Bradsock a 99 ans, elle n'est pas une vieille dame comme les autres et ses mémoires sont surprenantes.
Lucile est une drôle de dame, il lui est arrivé un sacré paquet d'aventures et avec elle nous découvrons l'histoire autrement.
Il y a de l'humour, parfois noir, on ne s'ennuie pas une minute et j'ai beaucoup aimé ce roman de Franz-Olivier Giesbert.
Je mets quatre étoiles à ce roman car ce n'est pas un coup de coeur mais je le recommande car on passe de bons moments en compagnie de Lucile :)
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Même si je connaissais cet auteur de nom, je n'avais encore rien lu de lui. Mais avec ce titre, ce personnage rocambolesque, une héroïne dont le prénom m'est fort familier, il fallait que je le lise.

Sous le plancher de sa maison, un homme retrouve les mémoires de son aïeule. Lucile Bradsock est née peu avant la Révolution Française. Réfugiée chez un célèbre dentiste, elle apprendra ce métier qui lui servira toute sa vie. de France en Amérique, elle rencontrera ainsi Robespierre, Louis XVI, voyagera sur des bateaux négriers, luttera contre l'esclavage ou les massacres des indiens. Débrouillarde, volontaire, sensuelle et vengeresse, on suit la vie longue et bien remplie de cette femme exceptionnelle.

Tout d'abord, il y a un jeu dans l'écriture de ce roman qui reprend d'ailleurs le code du « manuscrit retrouvé ». Il y a de plus une mise en abîme puisque la personne qui retrouve le texte n'est pas l'auteur et les notes de l'éditeur sont en fait celles de l'auteur (qui s'amuse beaucoup dans ce roman grâce à ce personnage fictionnel).

Lucile est donc un personnage haut en couleur. Si elle se défend d'avoir la « cuisse légère », elle est fort portée sur la « chosette », n'hésitant à profiter de ce plaisir-là pour en tirer d'autres bénéfices. Les descriptions relatives à cette particularité son d'ailleurs fort amusante, avec des expressions vieillottes ou peu utilisée, cet appétit de vie, son attirance pour les hommes plus vieux qu'elle lorsqu'elle est jeune, plus jeunes lorsqu'elle est vieille, les alcooliques, les blessés de la vie, ou au contraire, les hommes de pouvoir.

Sa vie longue et tumultueuse permet à l'auteur de revisiter de grandes périodes historiques et d'approcher des personnages historiques, tortillant parfois la réalité.

Femme à l'esprit libre, Lucile a un franc parlé certain et n'hésitera pas à jouer du couteau pour rétablir la justice.

Une épopée rafraîchissante, dépaysante, dans le XVIIIe siècle, mêlant amours, vengeance et découvertes !
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..
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Le grand public connaît surtout Franz-Olivier Giesbert – dit FOG – en sa qualité d'éditorialiste politique ou encore comme pensionnaire des « Grosses Têtes » sur RTL, mais il est important de rappeler qu'il excelle surtout en tant qu'écrivain. Avec « L'arracheuse de dents », il dresse le portrait d'une femme qui n'a pas froid aux yeux et qui nous transporte dans des époques mouvementées de l'Histoire, que ce soit la Révolution Française ou les guerres indiennes. Et surtout, on fait la connaissance de Louis XVI, Marie-Antoinette, Robespierre, Washington ou encore Napoléon à travers leurs mâchoires et leurs maux de dents en général.

Entre les lattes du plancher de la maison dont il a hérité à Nantucket, aux Etats-Unis, un Français découvre les mémoires d'une aïeule. Après avoir déchiffré et mis au propre le manuscrit, il nous livre l'ébouriffant récit des aventures de Lucile Bradsock, l'une des première femme dentiste de l'histoire (pure invention) qui exerça son art, rudimentaire, au fil des époques et au quatre coins du monde. Elle va ainsi traverser la Révolution Française, la guerre de Sécession, les guerres indiennes et observer de près la traite négrière. Une héroïne truculente qui dégaine ses pinces à dents aussi facilement que ses pistolets !

Dans la lignée de « La cuisinière d'Himmler », Franz-Olivier Giesbert déshabille la grande Histoire pour la réécrire du point de vue d'un personnage décalé à souhait. Dentiste surdouée, et infatigable séductrice, Lucile Bradsock entre où elle veut et quand elle veut. Elle rencontre ainsi les grands de ce monde - de Robespierre à Fouché, de Louis XVI à Napoléon et aux premiers présidents américains - et infléchit insensiblement le cours de l'Histoire, dès qu'elle en a l'occasion. Fâchée avec les sans-culottes, admiratrice de Mirabeau, anti-esclavagiste, vomissant les fédérés, l'héroïne hait la violence et la barbarie et lui oppose un amour immodéré des hommes et de la vie. Hommes qu'en outre elle ne se prive jamais d'épouser ou d'assassiner, suivant les circonstances…

C'est donc un livre irrévérencieux au possible qui réussit la prouesse de passer en revue un siècle d'Histoire à cheval entre la France et l'Amérique. Deux pays passionnément aimés par Franz-Olivier Giesbert, et qu'il n'avait jusqu'alors jamais entremêlés à ce point.

L'auteur se fait plaisir et ça se sent ! On a parfois même l'impression que cette héroïne n'est qu'un prétexte pour son auteur à la revisite de plusieurs épisodes de l'Histoire avec un regard nouveau qui diffère sensiblement de nos manuels d'Histoire. Son épopée, suite d'aventures tantôt un peu décousues, tantôt improbables permet à l'auteur de balayer toute une époque riche en rebondissements et en combats : féministe avant l'heure, Lucile Bradsock défend les indiens massacrés par les blancs, anticolonialiste, elle ne veut que la justice.

D'abord intrigué par la couverture qui fait apparaître Adele Voughle, une cowgirl immortalisée par cette célèbre photo, la quatrième de couverture promettait une sorte de roman picaresque, un peu dans le style de "Don Quichotte" et force est de constater qu'on peut s'en rapprocher parfois tant ce roman regorge de sentences (pseudo-)philosophiques qui méritent parfois qu'on s'y arrête. L'auteur ravive des expressions de vieux français savoureuses et s'inscrit résolument dans l'humour, bien nécessaire parfois pour compenser les horreurs et atrocités de l'Histoire française et américaine.

Un cocktail détonant qui risqué de dérouter plus d'un lecteur : le surprenant et (trop?) rocambolesque destin d'une femme avec un mélange de grivoiserie et de faits historiques assez déroutant. On peut tout de même regretter un problème de dosage entre les différentes époques et une fin abrupte.
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L'arracheuse de dents, c'est Lucile Bradsock, 99 ans quand elle écrit ses mémoires. Elle a traversé le siècle de la Révolution Française et de l'abolition de l'esclavage aux Etats Unis, et croisé au plus près les plus hauts personnages de cette grande époque, de Louis XVI à Lafayette, en passant par Jefferson, Grant, Napoléon, Robespierre, et j'en oublie....
Cette sorte de Forest Gump des XVIIIe et XIXe siècles n'a bien sur pas du tout existé.... Elle est la voix de son auteur, qui exprime à travers elle sa propre vision de l'histoire de France et des Etats Unis. Il en profite même (à ma grande surprise) par le végétarisme de son personnage à nous parler de la cause animale, ce qui n'était pas pour me déplaire (mais cela va-t-il toucher beaucoup de ses lecteurs?... La question se pose.)
J'ai lu avec plaisir ce roman, même si j'ai été un peu agacée par les nombreuses références sexuelles de l'héroine qui a eu peu ou prou quasiment tous les hommes célèbres cités dans le bouquin dans son lit, sans parler des trois personnages qu'elle a épousés.
J'ai été aussi déroutée par certaines références historiques, dont on ne sait pas toujours si elles sont véridiques ou inventées.... Il manque quelques références sourcées à l'ouvrage.
Quoiqu'il en soit, ce roman a été une bonne surprise pour moi. Je ne savais trop à quoi m'attendre de cet auteur/journaliste que je connais bien peu au final, malgré les nombreuses fois où j'ai pu le voir et l'écouter dans les médias.
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