Si un jour on vous traite de schmock, prenez l'air fâché, car c'est une pure insulte, juive. Hitler en a écopé, et lui, il faut dire qu'il le méritait !
Ce roman bouillonnant et alerte est parti d'une réflexion que se faisait l'auteur depuis toujours : comment cela se peut-il que des Allemands polis, cultivés, nourris de littérature et de musique par d'illustres maitres, puissent supporter un Schmock tel qu'Hitler, pataud, laid, grossier, malade mental et aux décisions effroyables ?
Il faut dire que l'auteur lui-même compte dans sa famille au sens large des sympathisants nazis et des victimes des camps de concentration.
Alors, je comprends tout à fait qu'il ait voulu mettre les points sur les i et analyser cette situation que beaucoup d'Allemands ont finalement vécue.
Avec l'humour qui le caractérise,
Franz-Olivier Giesbert nous entraine dans l'histoire bouillonnante de deux familles (et même trois) d'ascendance juive ou mi-juive, allemandes, depuis l'aube du vingtième siècle jusqu'à des décennies plus tard. C'est vif, vrai et vivant, avec d'innombrables références historiques de toute sorte et plein de personnages connus, aimés ou exécrés, Hitler n'en est pas le moindre et celui-là, je peux vous dire qu'il en prend pour son grade!
Avec son esprit caustique, l'auteur m'a fait sourire tout en me cultivant. Quoi de mieux, finalement, qu'apprendre sans en avoir l'air, tout en avalant les atrocités commises au 20e siècle ?
Hitler ? Ah oui, ce schmock au nez tellement gros qu'il s'est fait pousser la moustache pour ne plus qu'on le voie ! Ce schmock à l'haleine satanique, tellement nauséabonde qu'on en tomberait dans les pommes ! Ce schmock qui fait des gaz à qui mieux mieux et à côté duquel il ne vaut pas mieux se tenir de peur d'être asphyxié ! Ca fait du bien, de lire des choses pareilles, l'auteur s'est défoulé, et je lui donne entièrement raison.