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3,92

sur 1730 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Comme il sait si bien le faire à travers ce récit, Giono nous plonge au coeur de cette épidémie épouvantable où les gens tombent littéralement comme des mouches dans les villes et dans la campagne provençale. Il déploie dans ce livre une puissance d'évocation qui fait froid dans le dos et décrit l'errance par monts et par vaux dans un paysage apocalyptique d'Angelo, notre fameux hussard. Il s'évertue à sauver des condamnés et finit devant l'impossibilité de la tâche par reprendre la route, désabusé, pour se sortir de ce pays.
J'ai été très déçu par le style choisi par l'auteur qui manque de lyrisme et est aujourd'hui difficile à lire avec de longues descriptions très pointues et parfois même techniques qui ont pour moi gâché la lecture de ce roman.
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Je ne connaissais pas, mais alors pas du tout! Je n'ai même pas vu le film de Rappeneau. Quelle drôle d'idée de commencer, en pleine pandémie virale, un livre sur la terrible épidémie de choléra qui sévit en France en 1832...
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De nos jours, partir en voyage signifie le plus souvent d'atteindre un lieu, plus ou moins éloigné, mais le plus vite possible, un peu comme un livre dont nous aurions hâte de lire le dernier chapitre... Remercions (ou pas), le dieu Pétrole de permettre cette magie.

Mais le voyage n'est-il pas au contraire dans le chemin parcouru pour atteindre notre destination ? fût-elle au coin de la rue ?

C'est en tous cas ce que laisse penser ce roman qui fait penser à un carnet de voyage où nous suivons le héros au fil de ses rencontres, mésaventures et réflexions.
Sur la destination de son périple et ce qu'il compte y faire, nous obtenons au final peu de détails.

Et le moins que nous puissions dire est que son voyage n'est pas de tout repos !

Moi qui aime pourtant les oiseaux, je vais commencer à m'en méfier dans l'hypothèse d'une future épidémie de choléra, à moins que je ne préfère me prémunir en ne cédant pas à la terreur ?

Je prends aussi le risque de dire que Jean Giono n'était pas grand amateur de riz au lait et de vouloir en dégoûter le reste de l'humanité.

Peut-être un peu surpris par sa forme, je pense bien plus apprécier ce roman lors d'une éventuelle deuxième lecture.
Après tout, nous ne lisons jamais deux fois le même livre, pas plus que nous ne faisons deux fois le même trajet.
Même si le paysage reste le même, le voyageur a changé.

Je vous souhaite donc bonnes (re)lectures !
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Comment ai-je pu oublier de mettre ce livre dans ma bili ! Lu il y a longtemps (au lycée il me semble), je ne me souviens pas de tous les détails et pourtant j'en garde un bon souvenir. Nous avions du l'opposer à l'adaptation cinématographique de Jean-Paul Rappeneau (qui est très réussie).
Ce livre n'est pas un grand chef d'oeuvre je trouve, mais néanmoins il reste sympathique à lire.
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Nous suivons Angelo, un héros d'une trempe chevaleresque à travers la Provence ravagée par une épidémie de choléra.
La découverte, voire la contemplation de l'horreur engendrée par la maladie peut rendre la lecture poussive.
Mais la dernière partie du roman révèle davantage d'aventure et de romanesque et amène une réflexion presque philosophique sur la nature humaine.
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J'ai débuté ma lecture avec enthousiasme, sans avoir lu aucune critique, aucun résumé. Rien. J'ai ouvert les premières pages vierge de tout préjugé, et heureuse comme tout.

Et là… le drame.
Des descriptions partout ! Des paysages de Provence par-ci, des paysages de Provence par-là ! Ca-ta-stro-phe ! Autant le dire tout de suite… les descriptions me donnent de l'urticaire. Rien de tel pour stopper net mon envie de poursuivre ma lecture.
Bah oui, même si je suis ce qu'on appelle une « littéraire », je déteste ces pauses frustrantes et dans lesquelles je n'arrive pas, mais alors pas du tout à me plonger.
Et puis, pour ne rien gâcher, l'histoire est lente. Je me suis retrouvée face à un héros (Angélo Pardi) qui déambule, ou plutôt erre dans la campagne provençale du début à la fin.
Et, même si cette lenteur disparaissait lorsqu'Angélo se retrouvait face à des cholériques (victimes du choléra) et essayait désespérément de les sauver, tout cela était très répétitif. Des convulsions, le froid qui s'insinue dans les corps encore vivants, la dysenterie, les vomissements (d'une matière ressemblant fortement à du riz au lait… miam !), et la mort…

Bon, il y a également des points positifs à ma lecture de cette lente descente aux Enfers d'Angélo. J'ai beaucoup apprécié la complexité du personnage ; sa moralité, ou plutôt sa grandeur, qui semble infaillible, et où transparait pourtant un certain égocentrisme. Même si Angélo cherche à sauver les hommes atteints du choléra, on remarque que c'est avant tout pour se satisfaire de lui-même, pour être fier de ces actes, et de la vie qu'il mène.

Autre point positif qui ressort à ma lecture : le réalisme. Si vous ne le savez pas encore, j'adore ce qui touche au morbide, à la mort… et caetera. Et là, je peux dire que j'ai été gâtée ! Des malades partout ! Des morts partout !
Le réalisme de Giono est tel que les personnages atteints du choléra en deviennent presque grotesques, voire clownesque. Dans le Hussard sur le toit, l'horreur de la maladie se lie au comique dans un subtil mélange. J'ai eu des frissons autant que j'ai ri en imaginant ces malades, mourants, métamorphosés en animaux et tentant de se cacher dans des lieux improbables.

En bref, j'ai eu énormément de mal à accrocher à cause des multiples descriptions présentes dans le Hussard sur le toit. Cela a d'ailleurs été le souci majeur, qui a rendue ma lecture longue et relativement fastidieuse. Mais le héros complexe, à la fois parfaitement bon, et légèrement imbu de lui-même et de ses actes, ainsi que l'horreur de la maladie qui ravage les français, m'a permis de m'accrocher jusqu'à la fin.

Et, j'ai presque honte de l'avouer, mais j'ai préféré le film de Rappeneau… Il y a dans ce film, un encrage dans la réalité qui est plus fort, avec une intrigue politique qui revêt plus d'importance. L'action y est presque incessante. Et j'ai beaucoup apprécié le jeu d'acteur d'Olivier Martinez, qui joue Angélo Pardi, le héros.
Lien : http://arale-books.over-blog..
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Personnification de la mort et conséquence de l'égoïsme, le choléra est décrit tel que l'on devait le percevoir au XIXe siècle tout en exploitant le recul historique pour faire de cette épidémie une fable philosophique.
Les descriptions, souvent métaphoriques, des paysages du sud de la France et de l'aventure d'Angelo sont riches de détails et inspirantes. Cependant, elles étaient à mon goût trop développées et répétitives pour être extraordinaires. L'écriture, bien que très belle de Giono, perd de sa puissance et de son exception dans la réitération.
A l'inverse, j'ai quelque fois regretté l'opacité qui entoure les sentiments des personnages. C'est lorsque les pensées et les sentiments contraires d'Angelo étaient décrit(e)s, que l'impact de la maladie prenait une plus grande importance à mon sens.
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C'est sûrement très bon, mais le cycle du hussard me séduit moins que la plupart des autres oeuvres de Giono.
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Voilà un auteur dont j'ai eu vite fait de remiser tous les livres dans une bouquinerie. Lu mais sans plus.
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Mitigé.
Des descriptions des paysages et du climat trop longues. Et bien qu'avec des mots très ou trop imagés, n'ont pas atteint leur but. Je n'ai pas ressenti la chaleur, comme a su le faire Camus dans l'étranger en beaucoup moins de mots, par exemple.
J'ai par contre bien aimé la description des différents personnages et leur parlé. Aimé aussi ce parti pris de décrire des rencontres sans influence sur la suite du récit.
En même temps, entre ça et les longues, nombreuses et répétitives descriptions des paysages traversés, on peut dire que le roman est artificiellement plus long que nécessaire.
On aimerait en savoir plus sur Angelo. Ce qu'il fit avant ( mais apparemment un roman existe à ce sujet) et après cette aventure. Et on reste sur notre faim concernant sa relation avec Pauline ! Il part comme ça, comme semblant n'avoir jamais éprouvé le moindre émoi pour elle ! Mais certains passages au début du roman peuvent laisser penser qu'il serait plus attiré par les garçons. Tout comme son éducation avec une mère qui semble avoir des moeurs très libertines.
C'est un roman au rythme inégal. Les phases descriptives du voyage et des paysages sont parfois lassantes, mais les moments d'actions, de rencontres et de dialogues ravivent grandement l'intérêt. (Sauf le long monologue du dernier personnage rencontré qui est absolument incompréhensible).
Pour finir j'ai bien aimé le côté survival du roman qui fait penser aux films de zombies tant à la mode ces derniers temps. Et même de nombreuses scènes rappelant Les oiseaux de Hitchcock.
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