Connaître, c'est quitter, maintenant tâche d'aimer : aimer, c'est joindre.
Là, le chèvrefeuille des maisons bougeait à peine, des flaques de silence et d'ombre dormaient dans la courbe des murs. C'était de plein pied l'au-delà du vent : un pays où il faut toujours se méfier.
Au bout d'un peu, dans ce golfe, entre l'épicerie et la maison du capitaine de bateau, je vis luire sur le pavé comme un ruisseau de petites étoiles. C'était sous une grande treille de roses. Je me laissais m'habituer à l'ombre ; le frais et la paix de la rue coulaient dans mon oeil ouvert comme la bonne eau noire du sommeil.
En colline,un fil d'eau c'est la vie.
L'homme donnait une voix à la joie et à la tristesse du monde.
Ainsi, ils vont en travers des pays où la terre vaut cher, où dans des bouts gros comme des timbres on fait des sous avec des poireaux, du persil, des pêchers, des abricotiers, de la vigne. Allez vous étendre là-dedans ! On vous fera péter le fusil aux oreilles. Alors, on va son train tout plan d'une poussière à l'autre, sans jamais dépasser les poteaux du télégraphe; n'empêche qu'on n'a qu'un désir : arriver à la terre, oui, la terre ! Celle des poireaux, du persil, des pêchers, ça n'est plus la terre; c'est tant mélangé de poudrette, de fumier, de crottin et de bouse que c'en est devenu de la pourriture d'homme, grand bien vous fasse ! Non, la terre, la grande, la nôtre, celle qui, après le déluge, est restée là, elle s'est séchée et voilà tout, celle où il y a de la place pour tout le monde.
Et Mallefougasse c'est ça !
L'océan du ciel roulait au-dessus de nous le vie paisible de ses vagues. On était là dans son fond dans la grande saumure de la vie totale aux sources mêmes de la vérité dans cette épaisse boue de vie qu'est le mélange des hommes, des bêtes, des arbres et de la pierre."
Tu seras le chef de l'or et des pierres, mais sans comprendre les pierres, tu les massacreras avec ta truelle et ta pioche.
Et l'or, fait de lumière, tu le garderas dans la sombre puanteur de ta bouche.
Tous tes gestes fait-les justes. Sois l'équilibre. Quand on porte un grand vase plein d'eau, on ne court pas.
Tu seras le chef de l'or et des pierres, mais sans comprendre les pierres, tu les massacreras avec ta truelle et ta pioche.
C'était une belle fontaine plate de nez comme une abeille. Elle racontait par trois bouches à la fois, trois longues histoires d'eau pleines de cresson, de poisson frais, d'anguilles et de grenouilles.