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4,17

sur 644 notes
Trouver par hasard dans une boîte à livre !
Car j'avais besoin de me remonter le moral car les cours commençait à devenir n'importe quoi..
J'ai trouvé cette merveille franchement extraordinaire on découvre les joies qu'un livre peut nous apporter au quotidien ! Comme quoi je vais mieux
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Un très beau livre qui aborde de façon poétique, parfois étrange ou fantastique, des problèmes qui nous touchent tous : quelle place donner à l'argent, au travail, à la nature, aux relations humaines dans nos vies, pour y faire au moins entrer, sinon demeurer, la joie?
A le lire en 2020, je suis frappée par l'actualité -sans doute éternelle- des questions posées, en particulier dans le rapport à la nature, et l'intérêt -même utopiste- des solutions ambitieuses, idéalistes, que Giono propose.
En tout cas ses images et les caractères qu'il décrit, eux, demeurent.
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Quelle est la lèpre dont souffre l'homme ? Celle qui le rend sombre et opiniâtre, aveugle aux joies ? Jourdan sent bien que lui aussi, comme tous les autres sur ce plateau désertique et aride, est malade. Il est certain qu'un jour, un autre viendra et lui montrera...
Très belle lecture par Pierre-François Garel.
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Voilà, j'ai été transportée dans un autre temps, un autre lieu durant cette lecture et le voyage a été fabuleux !

Alors ce n'est pas par paresse, mais pour lire une très belle critique je n'ai pas mieux à proposer que de se délecter de celle de Tamara29 , tout est là !

Bien sûr, un texte toujours magnifique où tous les sens sont en éveil. Et le petit plaisir supplémentaire c'est aussi l'usage de mots inconnus (pour moi) ou oubliés, à la sonorité qui claque, écoutez plutôt : emblavures, fétuque, rouis, chamarrures, cardamine, fressure, ardillon…
Chez Giono, tout est beau !
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Merci reconnaissant à l'immense GIONO de nous faire parvenir son chant vibrant de beauté éternelle, certes, tempéré de résonances de souffrances et de joie mêlées en cette terre où l'on se doit de rester à son écoute
ses gammes d'harmonies vivifiantes tour à tour bruissantes de nos terribles angoisses rentrées
Mais Giono ne mettrait-il pas en garde sur les dangers de se les approprier car il est des vérités qu'il faut cher payer !
A la fin, l'éclair planté entre les épaules dénudées, faudrait-il y voir par là une fin prévisible, ou bien, a contrario, L'Aboutissement, son envol vers un ABSOLU non plus perfectible car près de s'être réalisé ?
dont Bobi en aura recueilli les prémisses, une manne d'Eternité !
MAIS gare au vol d'Icare brûlé au feu du soleil !
sagesse humilité
avancer comme Bobi, doucement et, sans rien brusquer sous les étoiles, simplement heureux de leur clarté, même à s'en enivrer

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Un livre plus qu'attachant. Hymne à la nature, à la vie au contact de la nature et aux nécessaires désirs du corps qui mettent en mouvement et rendent vivants. Grande poésie et formidable philosophie !
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Un inconnu vint à la ferme. Dès les premières pages, c'est ce titre d'un autre ouvrage de Mika Waltari qui m'est venu à l'esprit. Pourtant l'histoire est bien différente. Un poète un peu saltimbanque arrive sur le plateau de Grémone en Provence, il marche dans la nuit lorsqu'il rencontre un paysan qui laboure son champ. Il va peu à peu découvrir tout le voisinage qui vit chichement de l'agriculture et de l'élevage. Les autochtones vont quant à eux découvrir un personnage qui va porter un autre regard sur leur quotidien et progressivement les amener à changer. Ce roman de 1936 est finalement très actuel et serait classé aujourd'hui dans les romans nature writing et on ne peut s'empêcher de penser au concept de sobriété heureuse chère à Pierre Rabhi. Oui ce roman est très actuel car c'est un plaidoyer pour la nature, on y trouve des descriptions époustouflantes, mais aussi une remise en question de la société : pourquoi thésauriser, pourquoi ne pas laisser la nature s'épanouir librement (comme on parle aujourd'hui de permaculture), pourquoi encore ne pas reconstituer des communs, pourquoi perdre sa vie à la gagner ? Ouvrage politique aussi, indirectement par les messages qu'il véhicule sur le sens du travail, de l'oisiveté, du vivre ensemble.

Lu dans le cadre du challenge multi défis 2019 sur l'item : un roman dont l'action se déroule essentiellement à la campagne.
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Pour commencer, un grand grand merci à Babelio, une fois encore, pour avoir gagné ce livre audio. Un grand merci aussi aux Editions Thélème !

Je découvre cette oeuvre pour la première fois sous un format audio, lu avec brio par Pierre-François Garel. le timbre de voix colle parfaitement à l'univers du livre. La force de "Que ma joie demeure" réside dans sa délicatesse et sa beauté. L'histoire est poétique, envoûtante et certains passages sont tout simplement sublimes. Quel talent ce Jean Giono ! Seules petites ombres au tableau : les fins de dialogues de cette version audio qui finissent par des "dit Bobi", "dit Jourdan", etc un peu redondant. Et je ne cache pas que parfois j'ai trouvé le temps long dans certains chapitres. 13h d'audio, ce n'est pas rien. Pas toujours facile pour consacrer du temps d'écoute sur de longues périodes et sans bruit... Bref, à part cela, le livre reste et restera un hymne à la vie, à la terre, aux hommes, à la nature et à la magie de tous les instants présents. le titre est parfait !

"Que ma joie demeure" est donc un livre magnifique et cette version audio rend hommage à l'auteur avec prouesse.

Encore merci Babelio et aux Editions Thélème pour cette joyeuse découverte !
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J'adore Giono, je pense comme certains qu'on se trompe quand on le prend pour un conteur provençal, un écrivain pastoral, du retour à la nature.
C'est déjà un immense poète. Immense et puissant, c'est aussi un chercheur, beaucoup plus novateur qu'on pourrait le croire au premiers abords.

Ce livre est profond, philosophique, magnifique. Cest totalement personnel et subjectif mais j'ai parfois l'impression que Giono rentre dans des sortes de trances, de delires comme si il était sous drogues, dans certaines descriptions, ou dans ses changements de registres.
Quand il se met à parler pour le cerf, du point de vue du cerf. Incroyable... Un de mes passages préférés.
Je vois ça comme des sortes d'hallucinations.
La description de l'orage à la fin.... On y est, on hallucine avec lui. C'est à la limite du fantastique (comme la chasse au loup dans Un roi sans divertissement).

Giono, un auteur fantastique

Grand livre

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Que ma joie demeure
Jean Giono (1895-1970)
« C'était une nuit extraordinaire. Il y avait eu du vent, il avait cessé, et les étoiles avaient éclaté comme de l'herbe. Elles étaient en touffes avec des racines d'or, épanouies, enfoncées dans les ténèbres et qui soulevaient des mottes luisantes de nuit. »
Ainsi commence ce roman, un hymne à la vie, un chant merveilleux et poétique dédié à la nature, aux hommes et aux animaux, à la liberté et l'amitié. Ils sont sur le rude plateau provençal de Grémone ces hommes et ces femmes qui peinent sur leur terre. Jourdan et Marthe sont de ceux-là, viscéralement attachés à leur terre, une terre qui vit, secrète et violente ; ce sont des être simples animés de passions silencieuses.
Un beau jour ils ont la visite de Bobi, un vagabond, un sage au coeur généreux, un messager de la joie et de l'espérance. Il va délivrer aux hommes et aux femmes du plateau un discours de bonheur, leur révéler ce qui leur manquait.
L'homme a besoin de joie pour vivre : tel est le credo de Bobi. Mais à la vérité, ajoute Bobi, pour être joyeux longtemps c'est très difficile et au fond être joyeux, c'est être simples. S'il n'y a pas de joie on perd confiance ; la confiance c'est déjà la joie. « L'espérance que ce sera tout à l'heure, l'espérance que ce sera demain, que ça va arriver, que c'est là, que ça va nous faire boire, qu'on aura plus soif, qu'on aura plus mal, qu'on va aimer… »
Dans un style poétique très personnel riche de couleurs et de fragrances, Jean Giono nous fait vivre cette aventure humaine sous le beau ciel de Provence qui se profile au travers des fayards et des alisiers où pétillent les alouettes et éclosent les taches roses des amandiers fleuris, au rythme de la respiration bleue des vallées profondes, sur la terre fendue par le coutre et le fer du cheval tintant contre la chaine de la ridelle au moment du labour dans l'aube gémissante alors que le petit jour flotte encore et que le vent matutinal frappe à la porte de la Jourdanne où la débéloire murmure son chant de café. Un hymne à la nature accompagné du chant des draines, des turquins et des bouvreuils égayant une campagne où l'on entend gémir la terre, bruire les chars dans les landes tachetées des éteules et beurrées de soleil, crisser les sauterelles, craquer les grillons et bourdonner les grosses bourianes à l'été sur le plateau crépitant de soleil et de solitude.
Et puis le voisinage rend visite à la Jourdanne, les commensaux ont étendu le lièvre sur l'herbe, aligné les bouteilles, placé le jambon et les trois grosses andouilles grasses à côté… Viandes épicées aux bourgeons de térébinthe, fleurs de solognettes et gousses de cardamine. Simplicité, rusticité, fraternité. le partage dans la joie, car on n'a que le bon temps qu'on se donne dit Bobi, Et Jourdan qui sème des fleurs à la place du blé qu'il a en trop, parce que c'est beau.
Et quand le vin commença de tourner les têtes, « Joséphine déboutonna le plus haut bouton de son corsage, puis le second, puis le troisième, puis le quatrième…elle regarda Bobi…elle déboutonna le cinquième bouton. C'était le dernier. Elle ouvrit son corsage… Il se baissa. Elle s'accroupit près de lui… »
le repas, son ambiance et la suite, que couvrent plusieurs chapitres est un moment d'anthologie. Et après le vin vient la tisane d'aigremoine…
Landes à genièvre, petits champs labourés, forêts d'yeuses abritant la vie, celle des animaux mêlée à celle des humains : la visite du cerf de Bobi qui va librement parmi les hommes, la capture des biches au filet pour offrir une compagnie au cerf, le temps des amours chez les chevaux, autant de messages pour le respect de la nature dans la joie partagée. Et aussi le travail aux champs partagé. Tout le chapitre XXII est consacré au genre animal, un des plus beaux moments de ce roman.
Et puis viennent au jour les douleurs secrètes et les amours perdus noyés dans les soirs d'orages…
Publié en 1935, ce roman était écologique avant l'heure, offrant une place égale aux animaux, aux plantes et aux humains. C'est un véritable poème de 500 pages chantant la gloire des champs et des bois, la sagesse des bergers, un hymne au vent qui nous caresse et les feuilles aussi, aux fleurs qui éclosent…
Un texte lyrique qui se lit lentement, qui se déguste pour parvenir à l'essentiel.

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