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Citations sur La méthode du crocodile (61)

Elle monte dans une voiture en mauvais état où l’accueillent des relents de tabac froid et une banquette défoncée. Elle murmure l’adresse au chauffeur, qui la répète à voix haute pour en avoir confirmation, avant de démarrer sur les chapeaux de roue et de s’insérer dans la circulation sans céder la priorité. Nul ne proteste.
La Mort est arrivée en ville.
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La voilà dehors. Humidité, odeur de gaz d’échappement. Le trottoir boueux est glissant. Il vient juste de cesser de pleuvoir, mais déjà un rayon de soleil se fraye un passage entre les nuages. Plissant les yeux dans la lumière soudaine, la Mort sèche une autre larme. Elle regarde autour d’elle et avise la station de taxi. Elle marche en traînant un peu les pieds.
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Nul ne la voit. Les yeux d’un jeune homme qui fume, adossé à une colonne, glissent sur elle comme si elle était transparente. C’est un regard clinique : rien à piquer, les souliers usés et le costume démodé en disent aussi long que les verres photochromiques et la cravate foncée. Les yeux poursuivent leur chemin et s’arrêtent sur le sac ouvert d’une dame qui parle au téléphone en gesticulant frénétiquement. Personne d’autre ne voit la Mort traverser, incertaine, le vestibule de la gare.
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La Mort descend sur le quai numéro trois à 8 h 14, avec sept minutes de retard.
Elle se fond dans la foule des migrants journaliers, ballottée entre les sacs, les mallettes et les valises, qui ne sentent pas son haleine froide. La Mort marche d’un pas hésitant, se protégeant contre la hâte des autres voyageurs.
Elle traverse le vaste hall de gare, parmi les hurlements de gamins et les odeurs de croissants décongelés. Elle regarde autour d’elle, sèche d’un geste rapide une larme sous le verre gauche de ses lunettes, puis son mouchoir regagne la pochette de sa veste.
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Tout le monde était absorbé par ses propres affaires et faisait attention à éviter les problèmes, prêt à se défiler sans demander son reste. Une ville qui vous glissait entre les doigts, se liquéfiait en s’évaporant soudain
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Les mots de Luisa Lorusso jaillissaient (…) dans la puanteur d’ail et d’oignon des déjeuners que des ménagères préparaient, dans le son des sirènes qui déchiraient l’air, des moteurs et des klaxons de la circulation étouffant la ville
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Le panorama de cette ville me perturbe. On dirait un décor en carton, tu sais, de ceux qu’on utilise dans les programmes télé à deux sous. Du vide.
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Lojacono comprit immédiatement qu’il était arrivé quelque chose en voyant deux fourgonnettes garées devant l’entrée du commissariat à côté d’une voiture surmontée de grandes antennes paraboliques, sur la carrosserie de laquelle s’étalaient les logos des principales télévisions nationales. Comme elles obstruaient partiellement la rue étroite, un policier discutait de manière animée avec leurs conducteurs pou les convaincre de les déplacer. En vain. Dans la cour, c’était encore pire. Un peloton de journalistes armés de micros et de magnétos tentait d’entrer de force dans le commissariat.
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A côté de la porte, il y a un arbuste; une sorte de cyprès nain. Le vieil homme croit savoir que son nom exact est thuya. Parfait pour se cacher derrière quand on n’est pas trop grand, ce qui est précisément son cas. Une petite pluie silencieuse se met à tomber. Le vieil homme, qui a consulté les prévisions météo, savait qu’il allait pleuvoir. Ce n’est pas nécessaire mais ça l’aidera assurément: les personnes qui auront envie d’aller se promener seront moins nombreuses. Ici, beaucoup de gens ont un chien, mais à neuf heures tout le monde est attablé devant le dîner. Peut-être que ce sera justement une personne promenant son chien qui trouvera le corps.
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Les jours de pluie, on ne voit pas l'aube naître. Tout à coup, elle est déjà là, qui vous regarde, elle est arrivée tandis que vous pensiez à autre chose. Vous la sentez dans l'air. Vous voyez la nuit abandonner les gouttes, peu à peu, et soudain il y a une lumière pâle, translucide comme un drap de soie mouillé.
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