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4,06

sur 218 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un grand merci à Netgalley et aux éditions Mazarine pour ce thriller de Maxime Girardeau, Persona

Des crimes horribles, mis en scène de façon abominable… Âmes sensibles, abstenez-vous ! En fait, ce ne sont pas des homicides à proprement parler car toutes les victimes sont encore en vie, mais elles ont été torturées et enfermées en elles-mêmes.
Une plongée dans nos vies immatérielles, virtuelles, dans l'univers des nouveaux maîtres du monde, les grands du numérique qui maîtrisent les réseaux sociaux.
Un récit de vengeance…
Un tueur en série qui ne tue pas vraiment, méthodique dans sa frénésie, efficace par sa modernité, singulier et étrange dans son rapport aux masques précolombiens…

Des personnages complexes auxquels on s'intéresse ou s'attache, selon les personnalités…
Des parcours intrigants…
Des ambiances… Des milieux…
Une écriture efficace, documentée, dépaysante…
Un récit captivant… Maxime Girardeau a échafaudé une intrigue compliquée, alambiquée qui tient cependant plutôt bien la route. Même quand, après m'être sentie pas mal baladée, j'ai compris où il allait enfin m'emmener, mon intérêt n'a pas baissé, bien au contraire !

Un titre en forme de métaphore…
En latin, le mot « persona » signifie masque, celui que portaient les acteurs, pour se décliner ensuite en personnage ou rôle…
En philosophie, chez Jung notamment, le concept de « persona » définit le masque que tout individu porte pour répondre aux exigences de la vie en société. Nous choisissons d'apparaître sous tel ou tel jour ; nous nous cachons ou nous protégeons sous telle ou telle posture…
En matière de marketing, le terme « persona » désigne des profils types, des cibles potentielles de campagnes de publicité ou autres… Les définir permet d'élaborer des dispositifs de plus en plus performants pour les toucher. Les « persona » sont des « caricatures du vivant ».
J'ai adoré l'art et la manière dont Maxime Girardeau a filé cette métaphore tout au long du roman. Certes, il est en terrain connu puisqu'il a travaillé pendant douze ans dans le domaine du marketing digital, notamment au sein d'une des fameuses multinationales rassemblées sous l'acronyme GAFAM et ceci explique sans doute cela ; mais, ainsi, il brouille aussi les pistes, égare et malmène ses lecteurs pour mieux les bluffer par le dénouement.

J'ai dévoré ce premier roman.
Une réussite.

#lesglosesdelapiratedespal
#Persona #NetGalleyFrance

Lien : https://www.facebook.com/pir..
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Un peu dubitative au démarrage sur une intrigue dans un univers que je ne connais pas et qui a tendance à me « donner des boutons » 😉 : ces multinationales surpuissantes qui régissent notre monde actuel, ceux que l'on nomme les GAFAM (acronyme pour Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft)… j'ai finalement été happée dans un scénario qui monte crescendo !
Ici, pas de cadavre puisque les victimes sont maintenues « en vie »… mais dans des conditions inhumaines : elles sont comme « emmurées dans leur corps » sans possibilité d'échanges avec l'entourage… et après avoir subi de terribles mutilations…
Un thriller mené tambour battant avec des flics attachants qui s'allient à des « magiciens des nouvelles technologies »… j'avoue avoir découvert des méandres que j'ignorais et qui font froid dans le dos par les facultés à s'immiscer dans nos vies et traquer nos secrets les plus intimes !
Tiens, ça donnerait presque envie de clôturer tous nos comptes sur les réseaux sociaux… j'ai bien dit « presque » lol
Mais revenons sur ce roman.
En marketing, les « persona » matérialisent des personnages imaginaires, une sorte du caricature des vivants, indispensable pour cibler précisément ses consommateurs.
Delon la théorie de Jung, la « Persona » est l'image que l'on s'est forgée pour l'extérieur, une sorte de « masque », parfois aux antipodes de notre véritable personnalité mais dont certains finissent par se persuader eux-mêmes. « La Persona est ce que quelqu'un n'est pas en réalité, mais ce que lui-même et les autres personnes pensent qu'il est »
Pour moi, « Persona » signifie à la fois « pas un seul humain », et « UNE personne en particulier »
Lorsqu'il mutile le Cyclope, Ulysse lui laisse entendre qu'il se nomme « Personne »… ce qui ne permettra pas à ses poursuivants de l'identifier…
Ce sont toutes ces références qui ont accompagné ma découverte de ce thriller terriblement bien construit !
Comme Franck Somerset, le commissaire chargé de cette enquête, j'ai longtemps pataugé dans cette histoire en n'ayant pas la moindre piste… comme si « personne » n'avait pu s'attaquer à ces « personnes » qui étaient devenues « personne » !
Comme lui, j'ai rapidement soupçonné une vengeance mais quel machiavélisme dans la construction et l'aboutissement de cette quête de vérité !
Chapeau bas M. Maxime Girardeau… je vais de ce pas me pencher sur votre second roman (Ego), dont j'avais également fait l'acquisition au salon de Nemours 😊
A quand le prochain ?
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La littérature et la data sont deux de mes principaux centres d'intérêt. le premier par passion depuis que je suis en capacité de lire seule. Au point de pousser le vice jusqu'au bout et d'embrasser des études littéraires en partie. le second par un heureux coup du hasard il y a plus de dix ans. J'ai mis le doigt dans le marketing digital par un heureux coup du sort, et n'ai pas quitté ce secteur depuis.

En dix ans, j'ai pu comprendre ce qu'était la data. L'importance qu'elle revêt aux yeux des annonceurs, son traitement par les partenaires à la perf' ainsi que par les différents moteurs de recherches. Les abus également. Et la législation relative dans l'anonymisation de cette donnée. Par mon travail, je suis plongée au quotidien dans ces problématiques ô combien intéressantes.

C'est alors avec une curiosité toute naturelle que je me suis intéressée au premier roman de Maxime Girardeau, Persona, qui fait la part belle à la Data, comme outil d'aide à la traque criminelle. La rapidité du Machine Learning confrontée aux techniques empiriques. La jeune génération ultra connectée contre les réfractaires aux réseaux sociaux. La promesse est belle. C'est avait une certaine hâte que je me suis lancée dans cette lecture d'un autre genre. Un thriller 2.0. « Un homme est retrouvé horriblement mutilé dans un bâtiment désaffecté du centre hospitalier Sainte-Anne à Paris. Pour Franck Somerset, commissaire à la Crim', c'est le début d'une enquête étrange et singulière. Étrange, car ce n'est pas une série d'homicides au sens propre du terme à laquelle il se trouve confronté : toutes les victimes sont encore en vie, mais elles ont été torturées et « enfermées » en elles-mêmes. Singulière, car pour comprendre, Franck Somerset va devoir plonger dans l'univers des nouveaux maîtres du monde – les grands du numérique qui maîtrisent nos vies immatérielles. C'est au coeur de Paris, dans ces tréfonds et au-delà, que Franck va suivre la piste de ce qui ressemble à une vengeance frénétique, folle et pourtant méthodique, où s'affrontent deux mondes, un nouveau qui se persuade de sa toute puissance et un ancien qui ne veut pas mourir … »

Franchir les portes parisiennes de Google, c'est quelque chose que j'aurai souhaité faire dans ma vie parisienne. A défaut, j'ai pu le faire virtuellement depuis mon salon nantais. J'ai souri devant le name droping des agences publicitaires digitales, avec qui j'ai pu travaillé. J'ai esquissé quelques rictus quant à l'inhumanité prenante d'un monde qui se veut plus humain, pointé du doigt au fil des pages par l'auteur.

Plusieurs thèmes chers au marketing digital sont abordés, comme une litanie, un fil d'Ariane qui façonne l'intrigue du roman. La création de personas tout d'abord, comme catégorisation d'une population. Découpée en grandes typologie sociales et sociétales, qui nous définie en grande famille de consommateur. La mise à disposition de la donnée personnelle, notamment par le biais des Réseaux Sociaux. Quelles sont nos données privées ? Quelles sont celle qui peuvent être exploitées, à notre su et à notre insu.*

Une équipe de policiers du 36 quais des Orfèvres férus de techniques de profilage confrontés à la visualisation de la donnée, comme vecteur entre anonymes. du Data Lake comme nouvelle base de connaissance, sans limites et sans frontières.

La promesse était belle. Mais je reste sur ma faim. Maxime Girardeau signe avec Persona un triller captivant, d'un nouveau genre. Toutefois, l'exploitation de la data m'a semblé artificielle par rapport à l'intrigue réelle. J'aurai aimé qu'elle soient plus liée dans au noeuds et à l'enquête, et donc au dénouement. Je suis très exigeante en ce qui concerne le genre, je le concède. J'ai passé malgré tout un agréable moment. Et c'est volontiers que je retrouverai la plume de Maxime Girardeau.

Bonne lecture à vous !
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Un tueur un peu particulier sévit dans la capitale : si la torture est son mantra, la sentence finale n'est pas la mort, trop douce à ses yeux. Il préfère laisser ses victimes vivantes, sévèrement amputées, enfermées en elles-mêmes par une lobotomie. Franck Sommerset, commissaire à la crime est chargé de l'enquête. Très vite, ses investigations l'amènent à entrer dans le monde des GAFAM, ces géants d'internet qui maîtrisent nos vies en créant des besoins dont nous n'avions même pas conscience. En plongeant dans l'enquête de Franck, le lecteur devient lui aussi le témoin privilégié des arcanes obscurs de ce monde fait de manipulations et de comportements clandestins.

Maxime Girardeau a choisi un sujet fort intéressant pour une belle entrée dans le monde du thriller français : évoquer le monde nébuleux des GAFAM en fournissant ainsi quelques clés pour en comprendre les rouages sans nécessairement donner à son lecteur une réelle envie d'y mettre les pieds. Si les conditions de travail peuvent faire rêver, si les slogans d'appel sont attractifs, la réalité semble très différente du rêve vendu. J'ai été sensiblement frappée par cette atmosphère glaciale omniprésente dès les premières pages. Cela a rendu impossible le moindre attachement aux personnages. Dans un récit très linéaire, quasi chirurgical, le coeur du lecteur finit par s'engourdir, son esprit se réfrigère, ses émotions deviennent hermétiques. Les GAFAM sont présentés comme froids, incapables de ressentir la moindre empathie, calfeutrés derrière un sens aigu des affaires et de l'argent, friands de mots qui renvoient à des concepts, d'acronymes, de réactions préfabriquées. La lectrice que je suis a donc eu toutes les peines du monde à entrer dans ce récit, tant le froid polaire qui se dégageait à chaque page me saisissait, m'empêchant de ressentir toute forme d'émotions. Ainsi Kahl Doe est le personnage emblématique des GAFAM. Il est pupille de la nation et même son nom de famille démontre qu'il n'est le fils de personne. (Aux États-Unis, un cadavre non identifié est de fait appelé Doe) Ce personnage, mené à mal par la vie, que l'on prendrait volontiers en pitié à l'évocation de ses jeunes années, devient profondément haïssable de par le métier qu'il exerce. Il n'est pas froid, il souffle le froid. À son évocation, le style volontairement dénué de toute fioriture accentue cette impression d'âme gelée, à qui tout est dû, requin sillonnant le monde du marketing pour briller et expliquer comment il en est devenu l'une des personnes les plus influentes. « Il usait du pouvoir de faire et défaire les rois des agences médias, de pousser ou détruire les start-up du digital, d'accompagner ou d'annihiler la carrière de ses collaborateurs. Khan était un empereur à l'insatiable besoin de revanche sur un monde qu'il avait conquis dans la souffrance. »

J'ai frôlé l'abandon, je l'avoue… jusqu'à ce que je comprenne que cette atmosphère aride, ces personnages granitiques ne pouvaient être que le reflet de la volonté de l'auteur de nous faire toucher du doigt un monde dont on parle quotidiennement sans le connaître véritablement. En effet, Maxime Girardeau a travaillé dix ans dans ce milieu, il en connaît donc un rayon.

Passée cette première difficulté, le lecteur peu alors ouvrir son esprit pour absorber d'autres théories inhérentes au marketing et prendre conscience d'une certaine forme de pouvoir prise par ces entreprises. « Les persona en marketing matérialisaient des personnages imaginaires, représentatifs d'une cible précise. Elles servaient à décrire leur personnalité, leurs habitudes de vie et de consommation… » L'auteur développera avec pragmatisme cette thématique de la persona, en citant Jung par exemple, et en accentuant son propos sur la notion de masque social que nous portons tous. Une trame de fond qui interroge et contribue à analyser ses propres habitudes de consommation. Éminemment intéressant, encore plus lorsque l'auteur plante les graines d'une future controverse : une confusion, puis une fusion entre masque social et moi profond.

Cependant, il ne faut pas oublier que vous sommes ici dans un thriller, et dans un thriller sociétal engagé. Évidemment, l'imagination de l'auteur apporte quelques jolies terreurs dans la description des scènes de tortures et des corps mutilés des victimes. La perversité des meurtres ne semble avoir aucune limite. L'idée d'enfermer les victimes dans la prison de leurs corps est tout à fait glaçante. J'ai particulièrement aimé le fait que Maxime Girardeau pose son récit dans un climat socialement et politiquement angoissant « L'arrivée de Trump à la tête des États-Unis provoquait un électrochoc pour les démocraties européennes, un réveil à coups de seaux d'eau glacée après une soirée beaucoup trop arrosée. Il était donc possible pour une démocratie stable d'élire un ploutocrate, raciste et sexiste, pour défendre le droit des cols blancs déclassés. La violence d'un illettré pour répondre à des peurs irrationnelles, un cocktail explosif qui rappelait les années trente. » Vous trouverez des questionnements politiques intéressants qui font de « Persona » un roman profondément ancré dans une époque assez nauséabonde. Enfin, je terminerai avec cette cogitation intéressante développée par endroits : les crimes commis sont-ils plus « admissibles » quand ils touchent des personnalités sadiques et inhumaines ? À méditer…

Ce premier roman est prometteur par les sujets qu'il développe, les thématiques qu'il aborde, les personnages qu'il met en lumière. Si je peux me permettre une petite remarque à l'auteur pour son prochain livre : donnez-nous au moins un personnage à aimer, nous vous le rendrons bien. Il m'aura manqué cet attachement et cette forme d'affection virtuelle à offrir. Je serai au rendez-vous pour le prochain !

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L'histoire se déroule à Paris et débute avec la découverte d'un homme mutilé, qui a subi des sévices, tant, que sa survie (si on peut la qualifier ainsi) tient du miracle. Franck Somerset, commissaire à la Crim' va enquêter sur cette affaire qui n'est que le début d'une série d'agressions similaires. Et il faut dire que l'équipe chargée de l'enquête est assez inhabituelle puisque Franck va recevoir une aide extérieure, celle d'Elga et de son amie Ariane, spécialistes des réseaux sociaux. Ce que j'ai beaucoup apprécié dans ce thriller, c'est l'univers des GAFAM, ces géants du Web auxquels nous laissons de trop nombreuses données personnelles et comment ils s'en servent à notre insu. L'enquête est très bien ficelée et réellement captivante. Il m'a été difficile de reposer le livre, je voulais absolument découvrir le final ! Je suis sincèrement bluffée par ce premier roman et j'espère que Maxime Girardeau continuera de nous régaler !
Lien : http://romansurcanape.fr/les..
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L'auteur domine bien son histoire et nous entraîne d'une main de fer dans cette enquête...
- Des considérations socio-culturelles intéressantes,
- Une enquête menée par Franck Somerset menée tambour battant, qui nous entraîne de crimes en tortures atroces
( âmes sensibles, attention ! )
- Une fin qui nous surprend !

Un très bon polar. Pour un coup d'essai, c'est un coup de maître !
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👺MASQU...ARADE👹
Frank Somerset, flic à la Crim, est chargé d'une sale affaire : un homme a été retrouvée torturé et lobotomisé dans une pièce désaffectée de l'hôpital Sainte-Anne, l'asile parisien. Détail macabre, on lui a fixé un masque ancien sur le visage, avec des clous enfoncés dans le crâne !😱
Bientôt, d'autres victimes suivent. ElIes ne sont pas tuées mais c'est bien pire....
Elga, une jeune femme travaillant chez Google pense pouvoir aider la police grâce un logiciel de pointe recoupant les traces laissées par les victimes sur les réseaux sociaux....

Maxime Girardeau qui signe ici son premier roman a bossé 12 ans dans le marketing digital et connaît bien les célèbres Gafam, ces géants du web qui tentent de gouverner nos vies, vous savez, Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft.... Son thriller noir et violent est une satire au vitriol du monde des start-up et du management moderne d'une inhumanité décomplexée. Son intrigue est surtout diaboliquement menée avec ce qu'il faut de twist, d'originalité et de perversité. Bref, on a liké à donf et on va le follo à la trace !😉🤣

Il vous tente ?
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Pas mal du tout pour un premier roman!
L'auteur nous fait découvrir l'univers impitoyable des managers des hautes sphères de Google, FB et autres. A Cannes, au festival des pubs, tout ce beau monde se côtoie et après un bon nombre de verres et de produits illicites laisse apparaître les vraies personnalités. Ce n'est pas joli-joli ! Ce milieu, l'auteur doit bien connaître puisqu'il a travaillé dans des multinationales du digital.
Le thème est original. Les explications des différentes significations du mot Persona, titre énigmatique du roman, sont passionnantes. Les méthodes de marketing de ces grandes multinationales laissent rêveur. L'intrigue est bien menée et j'ai douté de tout le monde jusqu'au final. Avec une écriture fluide et efficace l'auteur décrit, d'un regard sans concession mais avec une pointe de cynisme, une société glaçante et déshumanisée.
Dans ce premier roman à la Thilliez, Maxime Girardeau n'y va pas de main morte avec les horreurs. Un peu trop à mon gout mais il m'a tenu en haleine du début à la fin, c'est un véritable page-turner.
J'espère bien retrouver assez vite l'inspecteur Franck Somerset et son équipe.
Auteur à suivre.
#Persona #NetGalleyFrance
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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Enquêtes criminelles singulières car les victimes ne sont pas mortes mais elles ont été torturées et enfermées en elles même.
La première est retrouvée dans un bâtiment désaffecté de l'hôpital Saint Anne à Paris, puis d'autres vont suivre.
C'est au commissaire Franck Sommerset qu'est confiée l'enquête.
Il va se retrouver confronté à un univers qu'il ne connait pas bien, les réseaux numériques et leurs implications dans la vie de chacun.
Aidé par Elga une jeune femme qui travaille chez Google il va vivre une enquête mouvementée et intense.

C'est un roman terriblement addictif, très bien pensé et écrit.
Il n'est certes pas à mettre entre toutes les mains car les descriptions des corps torturés sont difficiles à lire mais le déroulement de l'enquête est juste parfait.
A aucun moment on ne parvient à deviner l'issue de cette enquête.
L'auteur nous distille des infos mais retourne la situation ensuite ce qui fait qu'on cogite beaucoup mais sans parvenir à devancer l'intrigue.
J'ai vraiment beaucoup aimé cette histoire qui est servie par une écriture fluide et intense qui donne un excellent rythme au roman.

Merci à NetGalley et aux Editions Fayard pour cette lecture bien intense.

#Persona #NetGalleyFrance
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Ce premier roman de Maxime Girardeau est un joyau noir de la littérature policière.
L'histoire, captivante, complexe, riche, tourne autour d'une série de meurtres mis en scène et ritualisés de manière assez atroce (âmes sensibles soyez prévenues), avec pour toile de fond le milieu de la pub et des entreprises de la tech (que l'auteur connaît bien pour y avoir travaillé un temps).
Claire et apparemment facile à suivre (malgré les détails et les pistes multiples, on ne se sent jamais « noyé·e » à la lecture), l'intrigue n'en est pas moins haletante et difficile à percer à jour, déroulant des péripéties écrites avec brio et efficacité (l'épisode des catacombes, véritable cauchemar envoûtant et traumatique, me poursuivra longtemps).
On emboîte le pas de Franck Somerset, Laurence et Elga, des enquêteurs ayant une vraie présence, intrigante, attachante. Comme eux on se pose mille questions, sur l'identité du tueur, l'identité tout court, ce qui nous rend humain ou inhumain, ce que chacun révèle ou « masque » de son histoire et de sa personnalité. Et on se régale à l'évocation des techniques « vieille école » ou « nouvelles technologies » qu'ils mettent en oeuvre pour progresser.
Bref ce roman réunit une belle écriture, une très bonne histoire, des persos réussis, des questionnements qui fascinent, tous les ingrédients qui me donnent envie d'en reprendre une louche. Ça tombe bien, car Maxime Girardeau a écrit un deuxième opus, avec la même équipe de limiers, que j'ai hâte de découvrir.
C'est d'ailleurs à l'occasion d'une séance de dédicace en librairie pour ce deuxième roman intitulé « Ego » que j'ai fait l'acquisition des deux volumes, après avoir devisé quelques minutes avec ce jeune auteur doué et fort sympathique, sur son parcours et ses influences.
Amateurs et amatrices de polars, je vous recommande chaudement cette lecture !
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