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EAN : 9782266331296
496 pages
Pocket (12/01/2023)
3.91/5   61 notes
Résumé :
Dans les décombres d’un violent carambolage en plein Paris, la police découvre des morceaux de corps affreusement mutilés. Contrairement à ses collègues, la capitaine Laurence Milhau, chargée de leur identification, doute que ces morts soient liées à un règlement de comptes.
Soupçons que confirment l’appel de son ancien patron. Après des mois de silence, le commissaire Franck Somerset refait surface pour lui demander un service : identifier officieusement un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
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Maxime Girardeau, nous signale au passage que : « alors que Persona traitant de vengeance, EGO traite lui, de manipulation ». Nous voilà prévenus !

Alors qu'il se prépare à recevoir sa petite-fille, un homme fait sa liste de choses à faire, dont une commande spéciale : aller chercher un « colis » pour le livrer à l'adresse qu'on lui indiquera.

Malheureusement il est victime d'un accident mortel et de la voiture en miettes s'échappent des sacs contenant des corps mutilés. Entrée en scène de la capitaine Milhau, il s'agit d'identifier les deux victimes.

En parallèle, un jeune homme, directeur de EGO start-up qu'il a créée avec un ami russe a brusquement disparu des radars et son amie s'inquiète, fait appelle à Ariane qui a créé, quant à elle, un logiciel qui permet de tracer plus ou moins tout le monde…

" EGO fonctionnait comme un super psychologue. le programme récoltait tout ce qu'une personne postait dans l'espace immatériel, digérait l'information, puis affichait son profil psychique. Ce profil, d'une profondeur et d'une précision hors du commun, prenait la forme d'une transcription mathématique exhaustive d'un ego."

Mais, l'état-major de l'armée s'en mêle et notre ami Franck Somerset est rappelé de sa retraite en solitaire… On retrouve les personnages dont on a fait la connaissance dans « Persona » mais ne divulgâchons pas !

J'ai lu ce roman de manière totalement addictive, car l'intrigue m'a plu, la manière d'aborder Internet, les réseaux sociaux qui nous pistent (évidemment quand on parle de soi, se photographie, on ne peut s'étonner des conséquences, car il ne s'agit pas seulement des discours de haine, de complotisme, mais on va plus loin, car EGO rassemble tout ce qu'on publie de nous, l'analyse et on devient une cible (pas seulement des pubs, mais aussi de manipulateurs qui n'hésitent pas à laver le cerveau des plus fragiles) et donc cela intéresse forcément l'armée, les services de renseignements…


Maxime Girardeau nous propose aussi une réflexion sur la violence de la société actuelle, la radicalisation, la démocratie en danger, la République, et les grands psychotiques qui gouvernent, la main sur le bouton atomique…

"Vous savez ce qu'on dit : l'éducation et l'information sont les deux jambes de la démocratie. Sans elles, la République est vouée à l'effondrement."

Une idée intéressante : chacune des parties du roman est consacrée à ce que C. G. Jung appelle les archétypes, : notre tendance innée à générer des images avec une charge émotionnelle intense, ce qui relie nos inconscients en une forme d'humanité ; il retient donc au, l'ange gardien, celui qui protège les autres, , la dominante (qui renvoie au leader), le héros, en quelque sorte le soldat qui lutte pour l'honneur , le créatif (non conformiste assoiffé de liberté), auxquels l'auteur a rajouté la résiliente.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Fayard qui m'ont permis de découvrir ce roman et de retrouver la plume de son auteur.

#Ego #NetGalleyFrance !

Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Que ne ferait-on pas par amour et pour protéger ceux que l'on aime?

Alors qu'il souhaite gâter sa petite-fille en réalisant une course un peu spéciale, un vieil homme décède lors d'un tragique accident de circulation.
En arrivant sur les lieux, la police va découvrir dans le coffre du véhicule de nombreux paquets contenant des morceaux de corps humains mutilés... Cette découverte va susciter de nombreuses interrogations aux forces de l'ordre. Laurence Milhau, la capitaine de l'enquête entourée de son équipe va mener une incroyable chasse à l'homme où le temps sera compté car plusieurs organisations à la recherche d'une nouvelle technologie pouvant changer le monde seront aussi de la partie...

Dès les premières pages, Maxime Girardeau nous entraîne dans une intrigue haletante que l'on ne veut pas abandonner. Sur un fond d'intelligence artificielle, de secret défense et de manipulation, nous découvrons une enquête passionnante qui nous emmène dans une capitale aux mille facettes. Vivant en région parisienne, j'ai eu l'impression de vivre une expérience immersive et de découvrir d'une autre manière certains lieux que je traverse au quotidien.
Même si cette enquête est indépendante, les fans de "Persona" seront heureux de retrouver de nombreux personnages du premier thriller de Maxime Girardeau.

Je tiens à remercier les Éditions Fayard et Maxime Girardeau d'avoir accepté ma demande de lecture sur Netgalley car j'ai découvert un roman policier passionnant et aux personnages attachants.
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Pour être honnête, je suis mitigé, et pourtant mes chers collègues en librairie pourraient. vous dire à quel point je l'ai conseillé "Persona", le premier opus. Parce que celui-ci en est la suite. M. Girardeau parle de la malédiction du deuxième dans ses remerciements : en effet ! ce n'est pas tant l'écriture, fluide sur des sujets pas évidents, ni les connaissances de l'auteur sur la manipulation collective. C'est (juste) que j'ai aimé, dans le premier, les scènes d'action, la folie des meurtres aussi, cet esthétisme sanguinaire, qui manquent dans le second : trop d'explications à mon gout même si l'intrigue nous fait aller au bout. Pour le reste, on retrouve notre équipe d'enquête (et même Jung encore) qui doit faire en sorte qu'une intelligence artificielle nommée EGO ne tombe entre de mauvaises mains, fussent-elles étatiques. Disons donc que ce deuxième volet est plus posé. Et puis, au moins le deuxième épisode est différent du premier, tout le monde ne peut pas s'en vanter ! Bref, l'avantage de cette malédiction tant crainte, c'est qu'au troisième opus, elle disparaît.
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A la lecture du résumé, bien que commençant comme un roman policier, je m'attendais à un thriller fortement psychologique, même si la violence physique y est bien présente !

Ce côté psychologique est absent et il reste le policier roman d'espionnage, très intéressant au demeurant mais il y a des détails qui s'accumulent et absolument pas pertinents dans un livre aussi trépident ! C'est devenu lassant. Je recommande de lire le précédent, ça permettra de mieux saisir les personnalités des personnages récurrents, ça m'a manqué.

Le développement de l'histoire est trop... trop tout ! Trop invraisemblable, elle manque de subtilités et m'a perdue en cours de route ! Quand l'écriture ne devient pas grandiloquente, elle se lit facilement mais du coup il y a un manque d'unité dans la rédaction. Les personnages sont dans leur monde que je n'ai pas réussi à pénétrer !

Une déception !

#Ego #NetGalleyFrance
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Lors de la sortie de « Persona » en février 2020, j'avais écrit ceci dans ma chronique : « Donnez-nous au moins un personnage à aimer, nous vous le rendrons bien. » Un personnage à aimer… une demande si simple, mais pourtant si compliquée à créer dans un monde gouverné par les GAFAM, thématique principale du premier roman de Maxime Girardeau. Allez savoir si cette requête est arrivée jusqu'à l'auteur, ou si, simplement, dans ce texte « Ego » dont les prémices existaient déjà avant « Persona » l'écrivain a compris que ses lecteurs avaient besoin d'attachement, de sentir que les protagonistes devaient être aimés pour être mieux compris. C'est chose faite à travers cet « Ego » dans lequel Maxime Girardeau révèle à la fois l'humanité de ses personnages, tout en développant leurs émotions intimes au travers de leurs failles, et en tissant un lien ténu avec son précédent roman.

« Ego » débute de la plus douce des façons : un grand-père qui se réjouit de revoir sa petite fille, dernier lien qu'il possède avec son fils trop tôt disparu. Tout en préparant la liste des choses à faire avant de la récupérer à la gare, au milieu de la liste de courses, il note « transport du paquet ». Il ira bien chercher ce paquet, sans s'enquérir de ce qu'il transporte vraiment, sans regarder ni devant ni derrière, sentant simplement plusieurs paquets que des hommes cachent sous la banquette arrière de sa voiture. Sur la route de la livraison, un terrible accident se produit, éparpillant sur la chaussée ces paquets qui permettaient au vieil homme d'arrondir ses fins de mois. Autre temps, autre heure, Ariane, brillante mathématicienne tente de venir en aide à son amie Elga. Sa mission est de l'aider à retrouver Nicolas Kergan, mystérieusement disparu. C'est Ariane qui a créé DIVA, un programme, sorte de traqueur numérique capable de compulser toutes sortes de données en passant « en revue les immenses terres numériques ». Malgré la vitesse et l'intelligence de ce programme, Nicolas demeure introuvable. C'est d'autant plus inquiétant qu'il a intégralement créé EGO, avec son ami et associé Anatoli, alors qu'ils étaient encore tous deux étudiants…

Qu'est-ce dont qu'EGO ? A priori, « une boîte qui récoltait des informations sur les individus à travers des questionnaires, des jeux-concours, les réseaux sociaux, puis réalisait des études qu'elle revendait à des groupes privés ou publics. EGO, comme tous ses concurrents se targuait de comprendre l'humain par les mathématiques. » Comme dans « Persona », le lecteur pénètre ici dans d'autres sphères. L'auteur, lui, continue son « travail » informatif de décryptage d'un milieu qu'il connaît bien, celui d'internet. C'est sur cela que je souhaite insister davantage. J'ai lu des centaines de thrillers, romans noirs, polars depuis l'ouverture de mon blog, et comme pour d'autres lecteurs, j'ai besoin que, en plus des personnages, en plus d'une intrigue à tiroirs bien ficelée, l'auteur saisisse cette formidable opportunité qu'offre la littérature de genre pour pousser les curseurs en développant une vraie thématique de société. D'abord, parce que je trouve cela passionnant, ensuite parce que cela provoque de vraies réflexions de fond sur le monde dans lequel nous vivons. « Ego » explicite le fonctionnement de grandes entreprises dont les activités sont basées sur la conception et l'utilisation de programmes lancés sur internet qui collectent toutes les informations que nous y laissons pour organiser ensuite toutes sortes de conditionnements : achats, création d'envie par la publicité par exemple. le programme EGO lui, va plus loin. Il fonctionne comme un « super psychologue », dresse un profil d'une grande profondeur et d'une réelle précision, et tout ça par écrit pour éviter que la personne analysée n'enfile son « Persona », son masque social.

Ce choix thématique est à mon sens la grande force des livres de Maxime Girardeau. Loin de rendre le sujet barbant, il le place au centre de son roman, puis le nourrit en faisant graviter à proximité une intrigue passionnante et bien ficelée que des personnages viennent dénouer. de plus, il ne sombre pas dans la facilité, car « EGO » n'est pas un récit linéaire. À chaque chapitre sa voix, à chaque voix son espace-temps. Un véritable exercice de funambule pour ne pas tomber dans trop de répétions (chaque voix finit effectivement par se retrouver au même point d'impact), mais aussi un véritable jeu avec le lecteur déjà au courant de certains faits, en passe d'en découvrir de nouveaux, sous une autre perspective et grâce à d'autres yeux. J'ai senti un véritable travail de fond sur le choix de la construction narrative pour maintenir son lecteur dans une forme de dépendance affective. Cela fonctionne à merveille ! J'ajoute que l'auteur prend des risques. le lecteur attentif saura déceler quelques pensées plus personnelles placées dans la bouche des personnages, constats cyniques du monde qui nous entoure, et plus précisément de comportements nauséabonds qui pullulent : la psychose collective, la jungle urbaine, la dégradation du vivre-ensemble, la curiosité malsaine, les économies parallèles entre autres exemples. L'écriture est raffinée, tantôt tendre, tantôt mordante, souvent cynique. Les allégories déployées sont très pertinentes, pour accabler, ou au contraire pour apaiser les situations ou les personnages. La qualité de la plume est un vrai plus qui rend l'ensemble totalement réjouissant à lire. L'introduction d'un personnage atypique au vécu lourd est un coup de génie, il vient enrichir encore un texte déjà dense aux multiples ramifications.

En conclusion, j'ai vraiment adoré « EGO ». Parce que c'est un roman différent, parce que chaque chapitre, chaque personnage, chaque étape a été mûrement réfléchi. Parce que Maxime Girardeau m'a donné des personnages à aimer. Parce qu'il m'a aussi offert des sujets à méditer et qu'il l'a fait en peaufinant chaque phrase et chaque idée. Et enfin, parce que « EGO » a ce petit côté visionnaire, pragmatique dans son approche, un peu lanceur d'alerte, et tellement réaliste. J'ai été conquise tant sur la forme que sur le fond.

Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Citations et extraits (54) Voir plus Ajouter une citation
Le premier employeur reste l’artisanat dans toute sa diversité : les dealers, les fraudeurs, les voleurs, les faussaires, les pickpockets, les malfaiteurs, les escrocs, les cambrioleurs, les maquereaux, les passeurs, les prêteurs sur gages , les esclavagistes, chacun propose ses services, en groupe ou en free-lance selon la discipline ou la complexité du projet.
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Ce triste sire cultive le SAD, la Suffisance comme approche, l’Arrogance comme réponse et le Dédain comme raison d’être.
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Paris scintillait, avec au loin la tour Eiffel , enfoncée tel un tee au milieu du trou 75.
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Depuis la nuit des temps, l’humanité n’a pas évolué. Nous n’avons jamais cessé de nous faire la guerre pour la puissance, l’autorité, la propriété, le contrôle dans une naïve quête égotique. Pour se regarder dans une glace et s’aimer.
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Ariane l’avait toujours trouvé ennuyeux et lisse. C’était probablement ce qui avait rassuré Elga. Un homme sans histoire, sans humeur, rectiligne et contrôlable. Le Nicolas immatériel était en tout point conforme à sa version organique.
Elle avait pensé que ce serait facile de trouver les preuves qu’il était trop lâche pour mettre fin à leur couple et qu’il avait fui. Mais, à présent, elle avait la conviction que cette disparition n’avait aucun lien avec leurs difficultés à deux.
En un sens, c’était une mauvaise nouvelle.
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Videos de Maxime Girardeau (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Maxime Girardeau
Avec "Persona" (Mazarine), Maxime Girardeau nous plonge dans un thriller angoissant où les victimes, pire que de trouver la mort, sont "enfermées" en elle-mêmes. Pour comprendre, le commissaire chargé de l'enquête va devoir plonger dans l'univers des nouveaux maîtres du monde, les géants du numérique, ces fameux GAFAM pour lesquels l'auteur a lui-mêm travaillé pendant dix ans. C'est sa tout première fois en librairie et c'est l'occasion pour nous de lui poser tout plein de questions sur ses premières fois dans la vie. . En savoir plus sur "Persona" : https://www.hachette.fr/livre/persona-9782863745175
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