Maxime Girardeau, nous signale au passage que : « alors que
Persona traitant de vengeance,
EGO traite lui, de manipulation ». Nous voilà prévenus !
Alors qu'il se prépare à recevoir sa petite-fille, un homme fait sa liste de choses à faire, dont une commande spéciale : aller chercher un « colis » pour le livrer à l'adresse qu'on lui indiquera.
Malheureusement il est victime d'un accident mortel et de la voiture en miettes s'échappent des sacs contenant des corps mutilés. Entrée en scène de la capitaine Milhau, il s'agit d'identifier les deux victimes.
En parallèle, un jeune homme, directeur de
EGO start-up qu'il a créée avec un ami russe a brusquement disparu des radars et son amie s'inquiète, fait appelle à Ariane qui a créé, quant à elle, un logiciel qui permet de tracer plus ou moins tout le monde…
"
EGO fonctionnait comme un super psychologue. le programme récoltait tout ce qu'une personne postait dans l'espace immatériel, digérait l'information, puis affichait son profil psychique. Ce profil, d'une profondeur et d'une précision hors du commun, prenait la forme d'une transcription mathématique exhaustive d'un
ego."
Mais, l'état-major de l'armée s'en mêle et notre ami Franck Somerset est rappelé de sa retraite en solitaire… On retrouve les personnages dont on a fait la connaissance dans «
Persona » mais ne divulgâchons pas !
J'ai lu ce roman de manière totalement addictive, car l'intrigue m'a plu, la manière d'aborder Internet, les réseaux sociaux qui nous pistent (évidemment quand on parle de soi, se photographie, on ne peut s'étonner des conséquences, car il ne s'agit pas seulement des discours de haine, de complotisme, mais on va plus loin, car
EGO rassemble tout ce qu'on publie de nous, l'analyse et on devient une cible (pas seulement des pubs, mais aussi de manipulateurs qui n'hésitent pas à laver le cerveau des plus fragiles) et donc cela intéresse forcément l'armée, les services de renseignements…
Maxime Girardeau nous propose aussi une réflexion sur la violence de la société actuelle, la radicalisation, la démocratie en danger, la République, et les grands psychotiques qui gouvernent, la main sur le bouton atomique…
"Vous savez ce qu'on dit : l'éducation et l'information sont les deux jambes de la démocratie. Sans elles, la République est vouée à l'effondrement."
Une idée intéressante : chacune des parties du roman est consacrée à ce que
C. G. Jung appelle les archétypes, : notre tendance innée à générer des images avec une charge émotionnelle intense, ce qui relie nos inconscients en une forme d'humanité ; il retient donc au, l'ange gardien, celui qui protège les autres, , la dominante (qui renvoie au leader), le héros, en quelque sorte le soldat qui lutte pour l'honneur , le créatif (non conformiste assoiffé de liberté), auxquels l'auteur a rajouté la résiliente.
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Fayard qui m'ont permis de découvrir ce roman et de retrouver la plume de son auteur.
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Ego #NetGalleyFrance !
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