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4,06

sur 217 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Deux avis pour le prix d'un dans cette chronique ! L'avis pendant et l'avis après ! Plus sérieusement, je me suis rendu compte, quelques jours seulement après avoir terminé ce roman, que mon avis avait quelque peu évolué. Tout d'abord, sachez que j'ai dévoré les 470 pages de cette édition poche et qu'il m'a été très difficile de poser le roman au cours de mes trois journées de lecture. Toute la force de cette histoire tient, à mon sens, dans la mise en scène des différentes agressions. La première donne le ton : un homme est retrouvé dans les sous-sols de l'hôpital Sainte-Anne, il a été torturé, certaines parties de son corps ont été perforées, un de ses bras amputé et il a, en outre, été lobotomisé. Il est donc vivant, mais il est impossible d'attendre la moindre information de sa part. Enfin, un masque cloué sur son visage constitue la touche finale de cette macabre découverte. L'enquête débute alors pour le commissaire Franck Somerset qui, pour la première fois de sa carrière, est appelé non pour un crime mais pour une agression physique. Et ce n'est que la première ! Très vite, il va être confronté à d'autres agressions et à un modus operandi qui, s'il subit quelques légères variations, semble avoir toujours pour objectif de laisser les victimes prisonnières d'elles-mêmes.
Rien à dire sur ces différentes découvertes et le suspense qui leur est lié. Pas grand-chose à dire non plus sur Franck Somerset, à part peut-être qu'il semble un peu lisse, mais ça change, un flic qui n'est pas torturé par ses vieux démons. Il est aidé par Elga, une amie d'une des victimes, personnage qui n'est pas inintéressant, mais je me suis tout de même demandé si sa présence était bien crédible. le monde des GAFAM - les géants du web - aurait pu être exploité davantage même si on sent les connaissances de l'auteur à ce sujet. Tout cela, voyez-vous, on n'y fait presque pas attention pendant la lecture parce qu'on est pris dans le feu de l'action. La fin, en revanche, n'est pas du tout à la hauteur. Je l'ai trouvée complètement ubuesque et, qui plus est, bizarrement servie sur un plateau au duo Franck/Elga… de fait, je suis très embêtée pour donner un avis définitif sur ce roman. Un thriller est-il bon quand la clé de l'intrigue n'entre pas bien dans la serrure ?... Comme c'est un premier roman, je vais tout de même saluer la performance !
Merci à Babelio et aux Éditions Pocket pour cette lecture !

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Merci à NetGalley et aux éditions Fayard/Mazarine de m'avoir permis la lecture de ce bon polar.
Franck Somerset ,commissaire à la brigade criminelle enquête suite à la découverte d'un homme atrocement mutilé retrouvé dans un bâtiment désaffecté de l'hôpital Sainte-Anne .Son agresseur lui a cloué un masque de pierre sur son propre visage.L'enquête piétine d'autant qu'une deuxième victime est découverte chez elle avec de nouveau un masque de pierre .Quelles sont les motivations de l'agresseur ?
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En matière de thriller, marquer sa singularité devient presque un exploit quand on sort son premier roman. Dans un genre qui peut être particulièrement stimulant, mais qui est de plus en plus formaté, il faut savoir s'appuyer sur les codes établis tout en trouvant un sujet suffisamment original pour émerger du lot. Persona est de ces thrillers-là, grâce à son environnement.

Les GAFAM (Google – Apple – Facebook – Amazon – Microsoft), vus de l'intérieur. Un univers étrange, ce nouveau monde qui a pris place au quotidien dans la vie de quasi toute la population mondiale. Nos vies sont en partie régies par ces géants du numérique, qu'on le veuille ou non. Ils savent beaucoup de choses sur nous, mais que savons nous d'eux ? Pas grand-chose….

Maxime Girardeau entrouvre le rideau, et ce qu'on y entrapercevoit fait froid dans le dos. Les dirigeants et employés vivent dans une bulle dorée. Mais quand la couche de vernis se craquelle, tout n'est pas joli à regarder. Pas étonnant que tant de gens détournent les yeux…

Ceux qui vivent au sein des GAFAM sont des connectés déconnectés. Ils cherchent à décortiquer tout ce qui fait votre vie pour tenter de vous vendre ce dont vous n'avez même pas conscience d'avoir besoin. Et pourtant, ils vivent à des années-lumières de leurs cibles.

Voici un bout de la trame de fond. Mais ce n'est pas le roman en lui-même. Elle contribue fortement à lui donner une personnalité propre. Mais Persona est un vrai thriller, rythmé, brutal, prenant.

Les scènes de « meurtres » sont d'une horreur graphique. Je place des guillemets, puisqu'une autre originalité de l'intrigue est que les victimes sont toujours vivantes, mais tellement abîmées qu'elles ne sont plus que des morts vivants.

On pense à la filiation du film « Seven » pour ces scènes-là, par la manière violente et visuelle de les construire.

Persona est un tout (parfois un peu fourre-tout, petit défaut de jeunesse). La forme et le fond s'entremêlent avec intelligence. La violence est contrebalancée par un travail très intéressant sur la psychologie.

Car tout cela n'est pas qu'un habillage. Maxime Girardeau, après des études de psycho, a travaillé plus de dix ans dans le milieu digital, dont une bonne partie chez Microsoft. Autant dire, qu'il est expert, et ça se sent immédiatement. le fond n'en est que plus marquant. Peu de doute sur le fait qu'il a mis de lui et de son vécu dans ses personnages (et pas obligatoirement les personnages masculins).

Parlons des protagonistes, dont l'équipe atypique qui mène l'enquête. Bien loin de l'image des flics de beaucoup de thrillers, avec un commissaire à l'instinct sur-développé et sa « team » qui est à la pointe des techniques. On ne s'attaque pas à des géants avec des outils en silex.

Quelques ficelles sont un petit peu grosses, mais le roman est tellement bien mené, et l'environnement tellement prenant, que ça ne m'a pas gêné.

Il faut dire que ce monde des GAFAM suscite autant de fascination que de répulsion. La description des hommes-rouages de ce système ne peut que faire réagir, avec leur mentalité souvent profondément abjecte. Les comportements de ces gens-là m'ont bien plus choqué que les scènes de torture.

L'écriture est vive, vivante, particulièrement cynique, et c'est cette dernière caractéristique qui rafle la mise. Une certaine brutalité verbale qui dit les choses sans enrobage, mais avec talent et classe. Oui, un cynisme qui sied parfaitement à ce nouveau monde.

Avec Persona, Maxime Girardeau fait une entrée remarquée dans le monde du thriller. A suivre, sans aucun doute !
Lien : https://gruznamur.com/2020/0..
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Franck Somerset, commissaire à Paris, découvre avec son équipe une scène de crime peu commune : dans une aile désaffectée de l'hôpital Sainte-Anne, un homme a été torturé, mutilé, lobotomisé, mais laissé vivant. En parallèle, nous suivons les journées du très froid et méprisant Kahl, Directeur Marketing d'un groupe de cosmétique, et de l'attachante Elga, Responsable chez Google. Commence alors une enquête trépidante dans les milieux de la nouvelle économie, au sein de cette élite mondialisée si souvent décriée. L'enquête est très prenante, et c'est la principale qualité du livre.

J'ai eu nettement l'impression, à la lecture de ce roman, que l'auteur avant un compte à régler avec son ancien milieu professionnel, à tel point qu'à la lecture de certaines phrases j'ai espéré que l'éditeur avait fait valider le manuscrit par un avocat… tellement certaines accusations sont précises (pratiques commerciales ou technologiques de sociétés nommément citées, personnages ayant une fonction dans un groupe aisément identifiable…).

De façon plus générale, je sais bien qu'en France un roman policier doit faire de la « critique sociale », mais c'est parfois tellement excessif que je peux sortir du récit : des personnages qui ne sont que des monstres sans âmes pourtant peu intelligents (un dirigeant de grand groupe international décrierait une politique anti-humaniste si ouvertement à un simple enquêteur ? un directeur commercial raconterait si ouvertement ses agissements au sein d'une célèbre ligue sexiste à un partenaire qu'il connaît à peine ?) ; des poncifs sur les habitudes de certains milieux voire quelques amalgames (une ancienne affaire de réseau pédophile où un diocèse aurait envoyé des enfants pour gagner de l'argent ?). Je ne vais pas citer tous les exemples du livre car ce serait rébarbatif.

C'est dommage, car avec un peu plus de subtilité notamment dans la description de l'univers des dirigeants de société, j'aurais été totalement emballée.

Je remercie NetGalley et les Editions Mazarine pour l'envoi de ce roman.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Le 1er roman, thriller de Maxime Girardeau vaut le détour !!!
De prime abord on peut retrouver des éléments classiques : un 1er crime, un 2è crime.... et le commissaire du 36... Certes ! Sauf que Maxime y met de sa patte, notamment ses connaissances sur le monde des GAFA... et au final, on a un résultat très réussi !
Prépare-vous à sombrer dans la torture... Ici, il n'y a pas de mort, mais des êtres torturés... le 1er est retrouvé mutilé dans un batiment désaffecté de Ste Anne... Quant au suivant, c'est pire ! J'ai trouvé passionnant tout ce passage dans les catacombes de Paris.
Franck Sommerset, notre commissaire du 36 va devoir s'allier à des connaisseuses du monde numérique : FB, Linkedin, etc etc... Et si c'était par le monde virtuel qu'on pouvait relier ce qu'il se passe dans la vie réelle... Plus de secret, des traces ineffaçables ?
Je dis WAOUH pour ce premier thriller ! Et je dis VIVEMENT le prochain (une suite pour y retouver Sommerset ?)
Merci à NetGalley & Mazarine/Fayard.
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Franck Somerset est l'enquêteur de Maxime Girardeau, un nouveau dans l'univers du polar français. Premier roman, Persona, reprend les éléments classiques du genre : un crime sans cadavre, et même plusieurs à élucider, un enquêteur suffisamment intuitif pour ne pas passer à côté d'éléments importants, une équipe où chacun tient sa place par rapport à ses compétences et une intrigue qui grandit au fil des pages.
Mais la nouveauté tient surtout dans l'univers décrit par Persona. Dans le marketing, la « Persona » est une personne fictive construite pour représenter les caractéristiques psychologiques et sociales d'un groupe cible. Au coeur des décideurs du monde, le roman évolue dans les GAFAM qui décident dans une bulle de notre sort et celui de la planète. le Persona est aussi le masque que portait l'acteur de théâtre pour faire porter sa voix. Carl Gustav Jung a repris ce mot pour désigner la façon que chacun a de fondre sa personnalité dans le rôle social que les autres veulent le faire jouer. le polar va jouer sur tous ces aspects.
Mathieu Girardeau entraîne son lecteur sur de fausses pistes, le trimballe de droite à gauche au gré de son intrigue dans « sa » Paris. La description des tortures subies par les victimes est difficilement supportable. le monde aseptisé des entreprises du numérique fait froid dans le dos. Et, pourtant, l'âme humaine reste la même !
Bien construit, à l'intrigue bien menée, Persona devrait inaugurer d'autres romans avec ce flic particulier, fils d'une mère au syndrome autistique qui lui a appris à décoder les autres à partir de cette communication verbale et non verbale qui l'angoissait tant ! Que de nouveautés dans Persona !
https://vagabondageautourdesoi.com/2020/02/23/persona-maxime-girardeau/
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Pour un premier thriller, saluons la performance de Maxime Girardeau qui signe avec « Persona » une excellente intrigue à la fois féroce et captivante.
Immersion dans les GAFAM et leur dangerosité, Franck, aidée d'Elga, Laurence, Gilles et les autres ... suivra la trace d'un meurtrier fou, auteur de 4 crimes atroces dans le tout Paris.
Dans la lignée de Morgan Audic, un auteur à suivre.
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En un mot : excellent. De tous ceux que j'ai lu, dans le top des meilleurs, vraiment. Le rythme, l'intrigue, les faits (les sensibles s'abstenir), et les personnages, ou devrais-je dire les "persona"

TOTAL : 17/20
Idée(s) - 4 - Originales
Ecriture - 4 - Une référence littéraire, voire un best-seller
Intrigue - 5 - Nuit blanche assurée avec un regret : l'avoir fini
Globalement- 4 - Un beau moment qui mérite d'être partagé et connu
Lien : https://www.facebook.com/liv..
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Franck Somerset commissaire de la police criminelle de Paris enquête sur des sévices perpétrés sur Philippe Silva, torturé, amputé et lobotomisé. S'en suit la découverte d'autres victimes.
Le commissaire et son équipe de choc font tout pour retrouver le coupable à priori jeune trentenaire, athlétique avec formation militaire, connaisseur d'art. Mais qui diable a un tel sang froid? Une telle inhumanité ? Une telle animosité ? le détestable Kahl Doe? Elga, la responsable de chez google , fouineuse et curieuse? ...
Un thriller que je qualifierais d'intelligent, le sujet est bien pensé, l'intrigue bien ficelée, les personnages bien travaillés avec un suspens d'enfer.
Des tortures à faire soulever le coeur avec une signature singulière du coupable: un masque précolombien est fixé sur le visage des victimes.
J'ai aimé par-dessus tout cette approche avec la psychanalyse jungienne. Tout tourne autours de ''persona'' ce masque social que l'individu expose en vitrine à ses pareils. Cette conviction de la personne d'être ce qu'elle n'est pas en réalité et c'est justement le cas des personnages du roman.
Bravo à l'auteur pour ce premier roman réussi.
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Bonsoir les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture.
thriller que j'ai commencé vendredi soir et jusqu'à lundi je n'avais lu que 70 pages environ. le 1er crime est super bien décrit (et les autres aussi d'ailleurs) mais après c'est parti un peu dans tous les sens et je ne voyais pas le but. Mais je me suis dit cela doit se regrouper et du coup aujourd'hui je l'ai dévoré et fini. Les crimes sont très violents attention quand même et pour Franck et son équipe une enquête difficile se profile. L'enquête est super car on a des suspects potentiel(le)s.
Mais bon dans ce premier de Maxime Girardeau quelques incohérences erreur de jeunesse comme faire participer 2 personnes inconnues dans l'enquête et qui ne sont pas de la police (mais bien sur !!!!) ensuite la fin un peu grosse mais ce 1er roman m'a quand scotché et je vais m'attaquer à Ego. Mais comme je dis toujours ceci n'est que mon avis personnel.
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