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Jolie pièce de Giraudoux qui nous raconte la liaison entre une ondine, une créature des lacs, et un chevalier. C'est assez mélancolique, parfois un peu drôle, mais d'un humour douloureux et romantique. Cela m'a fait penser, par bien des points à la Vouivre, de Marcel Aymé, notamment pour ce qui est de mêler le fantastique et le réel. J'aimerais bien la voir représentée.
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Ondine et Hans, Hans et Ondine. Une leçon d'amour, un procès à l'amour, l'amour déraisonnable. Ondine aime inconditionnellement cette homme qu'elle n'a pas choisi, car chez les ondins, on ne choisit pas.
Giraudoux parvient à merveille à nous transporter dans un monde féerique dans cette pièce de théâtre. J'ai adoré tous les personnages, j'ai encore une fois beaucoup ri avant le dénouement tragique.
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Ce n'est pas tant l'histoire en elle-même qui m'a plu, au départ : c'est plutôt le style, la façon dont Giraudoux la raconte. Les répliques sont drôles, parfois poétiques ; l'auteur joue avec le théâtre, ses mécanismes et ses ficelles, et l'ensemble prend des directions inattendues. J'y prenais plaisir tout en songeant que l'histoire n'était finalement qu'un fond, qu'un prétexte, presque.
J'ai cependant changé d'avis à la fin - où j'ai été plus touchée que ce à quoi je m'attendais, et cela a achevé de me convaincre.
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Jean Giraudoux est un auteur majeur contemporain français de théatre.Cette belle piece en trois actes nous le prouve encore une fois et ses multiples representations sceniques le confirme.Giraudoux est un auteur accessible, avec des pieces simples et efficaces basees sur des themes eternels, ici la purete de l'amour.
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Entre le rêve, la bassesse, la poésie, la bêtise, la nature, tout s'entremêle de façon symphonique-surréaliste ou empreint de dissonances. Tout ça reste à la fois vain, étrange, comment ne pas être conventionnel tout en restant dans les clous d'un mythe.
Lecture à la fois étrange, vaine et où l'on trouvera forcément des résonances pour soi.
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L'intrigue est simple et finit en tragédie. Mais le résumé ne donne qu'une vague idée de la pièce. L'essentiel se trouve dans la manière de la raconter, les détails, les mots, les malentendus et trop entendus, les enchaînements de répliques, et surtout l'absurdité de tout cela. Les jeux avec le quatrième mur sont au passage assez bien trouvés.

Chaque personnage est caractérisé par une irrationalité qui lui est propre : naïveté, idiotie, jalousie, loi, hypocrisie... Chacun se rend compte de celle des autres mais pas de la sienne.

Plusieurs passages m'ont bien fait rire, notamment la scène entre le Chambellan et l'Illusionniste. Il y a aussi les réactions non retenues d'Ondine, qui n'a vraiment aucun sens des convenances. Elle répond toujours à côté de ce qu'on attendrait. La pression sociale n'a aucune prise sur elle.

Concernant le fond, les remarques sur le fonctionnement du monde des humains sont aussi assez drôles, mais pas forcément assez approfondies pour faire réellement réfléchir sur les thématiques abordées (amour, bonheur, politesse).


Le seul bémol d'un point de vue personnel, c'est en fait le coeur de la pièce : l'irrationalité de l'amour. Je n'adhère pas à cette vision, avec ses coups de foudre, son absence de libre arbitre et qui rendrait nécessairement malheureux. Ce n'est sans doute pas aidé par le format de la pièce de théâtre qui impose une limite de temps/mots, et donc oblige à aller vite sur certains développements — tout à fait logiques et rationnels selon moi — qui peuvent conduire à l'amour dans la vraie vie.

Au final, c'est une lecture agréable, avec des décors diversifiées, des scènes amusantes, des personnages absurdes, une fin tragique au concept vraiment fort, de l'amour avec un immense A comme il n'y en a jamais dans la vraie vie (et c'est tant mieux).

Je le recommande aux lecteurs de théâtre bien amarrés. Plein de passages drôles peuvent tomber à l'eau si on ne comprend pas aisément le vocabulaire utilisé.
Si l'occasion se présente un jour, à voir joué sur les planches car ça peut être vraiment intéressant de découvrir une autre vision de la pièce, notamment voir si c'est l'aspect comique ou tragique qui prime. Retour aux sources ! (Comprenne qui pourra, et rira qui aura un humour vaseux.)
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Lors d'un orage, Hans se réfugie dans une cabane de pêcheurs et demande une truite au bleu pour son repas, sans réaliser la réticence de ses hôtes à plonger le poisson vivant dans l'eau bouillante. Il tombe amoureux de leur fille adoptive Ondine, mais Ondine n'est pas humaine, pour épouser Hans, elle doit accepter le pacte des ondins : si Hans la trompe, il mourra et elle perdra la mémoire.
Ondine rejoint Hans à la Cour, mais elle n'est pas faite pour vivre parmi les hommes ; et puis elle doit se confronter avec Bertha qui était la fiancée de Hans avant qu'il la rencontre.
Une pièce qui commence en conte et qui se termine en tragédie, qui tourne autour de l'amour bien sûr, mais aussi de la tolérance, qualité peu répandue parmi les juges d'Ondine, des inquisiteurs.
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"Il faut croire que la vertu des hommes est un mensonge affreux. Il m'a dit qu'il m'aimerait toujours."

C'est un livre qui parle de la pureté et de la beauté de l'Amour.
Lui, c'est Hans, un chevalier errant, qui rencontre une Ondine, comme dans les contes...

Elle, c'est Ondine!
Une fée des eaux, fantasque et extravagante qui tombe immédiatement amoureuse de Hans.
"Le seul maître d'Ondine est la Nature. Elle tient sa syntaxe des rainettes et ses liaisons du vent."...

Les parents adoptifs d'Ondine, les nymphes et le Roi des Ondins mettent la jeune fille en garde.
-C'est un homme qui te trompera!

Ondine a 15 ans. Elle va renoncer à son immortalité et à ses pouvoirs, pour Hans.
"Je suis née depuis des siècles et je ne mourrai jamais."

Ondine est fraîche et pure et n'écoutera que son coeur !
C'est une jeune fille et Elle ne deviendra femme que pour l'amour de celui qu'elle aime. Et qui l'aime?
"On le dit plus bas... Mais comme les oreilles des poètes ne sont sensibles qu'aux chuchotements..."

Hans est un homme et comme tous les hommes, on peut le berner aisément...
Bertha, une femme, s'y emploiera.
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La tragédie de Jean Giraudoux nous plonge dans un univers fantastique et poétique qui est assez sombre car "Ondine" est une pièce de théâtre sur l'amour impossible de deux êtres vivants dans des mondes différents.

Ondine est un joli prénom qui évoque les vagues et ce n'est pas par hasard puisque l'héroïne de 15 ans est une jeune fée des eaux vives qui aime se baigner dans les cascades, les étangs et les rivières. Mais cela, Hans le chevalier errant ne le sait pas. Il est venu s'abriter dans la maison d'Eugénie et Auguste le pêcheur, parents adoptifs de l'enfant trouvée au bord du lac.
Ondine est pure et naïve, c'est une ondine du peuple des ondins qui fait partie intégrante de la nature et possède une âme commune mais elle va tomber amoureuse du beau chevalier qui pourtant, possède toutes les caractéristiques de l'humain dont l'individualisme.
Bien que le roi des ondins avertit Ondine qu'il la trompera, ils se marient et vont à la cour où elle apprend l'hypocrisie et la jalousie. le pacte qu'elle a accepté c'est la mort de son mari si celui-ci la trompe. Et dans le monde des humains on n'est jamais sûr de rien. Ondine ne connaissant pas les règles de la cour, sa naïveté étonne, rafraîchit mais dérange et tout se passe mal. Bertha l'ancienne prétendante du chevalier va s'avérer être une ennemie brune de la blonde Ondine.

J'ai bien aimé l'univers proposé par Jean Giraudoux même si sa vision de l'amour destructeur basé sur la recherche de la perfection est pessimiste. Il s'agit bien d'une tragédie.
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Ondine fut représentée pour la première fois le 4 mai 1939, sous la direction de Louis Jouvet qui interprétait le chevalier, avec la resplendissante Madeleine Ozeray dans le rôle éponyme. Je connaissais déjà le récit de Friedrich de la Motte Fouqué, et lorsque j'ai eu vent qu'il en existait une adaptation théâtrale, je me suis retrouvé au comble de l'excitation. Je me suis donc procuré la pièce de Jean Giraudoux. Quelle merveilleuse surprise que la découverte de ce texte qui transcende les odes du théâtres! Avec un récit tiré des légendes nordiques et d'Europe de l'est, Jean Giraudoux rédige d'une main de maître une oeuvre qui soulève une myriade de questions métaphysiques. Un soir d'orage, dans une cabane située au fin fond d'une forêt, le chevalier Hans rencontre un couple de vieux pécheurs, Auguste et Eugénie, qui lui apprenent l'existence de leur fille adoptive, Ondine. Cette dernière, âgée de quinze ans, n'est pas une jeune fille ordinaire, puisqu'elle est capable de dompter l'eau. En réalité, elle est issue du peuple des ondins, des êtres à l'apparence humaine, qui se distinguent par leur peau diaphane, leurs yeux clairs, et leurs cheveux blonds. Ces êtres résident dans les lacs et autres domaines palustres. Lorsqu'elle rencontre le chevalier, Ondine tombe éperdument amoureuse de lui, et décide de vivre à ses côtés, parmi les humains (cette thématique de l'arrivée d'une étrangère au beau milieu des mortels est capitale dans le deuxième acte). Toutefois, un pacte impitoyable la lie à son peuple. Si jamais son bien-aimé la trahit, il devra le payer de sa vie, et Ondine retournera vivre auprès des siens, et ne conservera aucun souve ir de son existence terrestre.

Ondine! Ondine! Enfin je t'ai trouvée! Toi qui déploies tous tes efforts pour conquérir ton humanité, et connaître le sentiment d'avoir le coeur battant à l'unisson avec ceux qui te sont chers! Toi qui sommeillais à l'abri des vicissitudes de notre monde, pourquoi t'es tu risquée à t'aventurer sur la terre ferme?

C'est elle l'héroïne romanesque dont je me languissais! C'est elle qui m'a appris ce que signifie être un humain: elle, innocente, prête à tout accepter rien que pour vivre aux côtés de celui qui l'a éveillée à l'amour, et qui s'avère plus humaine que ceux qu'elle s'évertue d'imiter.

Merci Monsieur Giraudoux pour cette splendeur que vous nous avez laissée! Outre le message qu'elle abrite, cette pièce brille par la mise en abîme du théâtre que nous découvrons dans le second acte avec la présence de l'illusionniste, un personnage capital au déroulement de l'intrigue. L'auteur démontre ainsi dans cette magistrale leçon de théâtre que l'adaptation d'un texte sur la scène est un travail poétique au sens littéral du terme (en grec ancien, poésie signifie création), c'est-à-dire un travail de créativité. Cette pièce est si sublime! Et pour tant de raisons! Ce que j'en retiens le plus, c'est la façon dont elle nous rappelle que l'amour est aussi fragile et délicat que la neige. Ondine est une pièce de théâtre remarquablement bien écrite. S'il existait une oeuvre capable de définir le théâtre, ce serait Ondine: si jamais l'on venait à modifier ne fût-ce qu'un seul détail, le texte s'effondrerait de lui-même et perdrait toute sa puissance. Tout est impeccable dans cette pièce: les symboles dans les noms des personnages (la reine s'appelle Yseult), dans les objets ainsi que dans les animaux qui apparaissent sur scène (Bertha tente d'attraper un bouvreuil). Voilà une pièce phénoménale qui devrait être étudiée avec attention dans les lycées! Elle est porteuse d'un message d'humanisme que l'on voit rarement au théâtre! C'est toute une cosmogonie qui repose dans Ondine, et attend d'être découverte! La lecture de cette pièce a été come une "épiphanie littéraire" pour moi; grâce à cet ouvrage, j'ai l'impression de découvrir le monde sous un jour nouveau! Ondine, tu es désormais ma muse! Oubliez les parallèles avec La petite sirène et les contes de fées! C'est une bible du théâtre qui sommeille dans cette pièce!
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