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EAN : 9782809440027
320 pages
Panini France (02/07/2014)
4.21/5   7 notes
Résumé :
Deadpool - Mercenaire provocateur

Dans un univers dévasté par l'épidémie zombie, Deadpool voit son corps réduit à sa plus simple expression: sa tête. Lorsqu'il débarque dans l'univers Marvel Classique "Teteppol" voudrait bien récupérer le corps du Wade Wilson local...
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce tome comprend les 13 épisodes de la série parue en 2009 et 2010, tous écrits par Victor Gischler.

Deadpool s'apprête à s'écraser disgracieusement dans la Terre Sauvage à bord d'une minuscule capsule spatiale. Grâce à son pouvoir extraordinaire de régénération, il en ressort vivant, bien que complètement carbonisé. Il lui semble avoir devant lui un Tarzan blond à la Walt Disney, avec un gros chaton à ses cotés (il s'agit en fait d'une déformation due à la pool-o-vision). le lecteur apprend alors que Deadpool a été engagé par l'AIM (Advanced Idea Mechanics) pour récupérer une arme bactériologique indéterminée dans la Savage Land, avant que les agents d'Hydra ne puissent mettre la main dessus. Une fois remis sur pied, il retrouve son contact agent de l'AIM : le docteur Betty Swanson.

Au cours de ces 13 épisodes, Deadpool va mettre la main sur Headpool (comme le montre la couverture), il va croiser Ka-zar, se battre contre des dinosaures, se faire piétiner, dévaster une station spatiale, patauger jusqu'aux cuisses dans les marais des Everglades, se retrouver en caleçon à petits coeurs roses, bénéficier de l'aide de Brother Voodoo, endosser le costume de John Travolta dans la fièvre du samedi soir, passer quelques jours dans l'univers des zombies Marvel (terre 2149), trouver l'amour en la personne d'une femme folle de son corps, se recevoir un building sur la tête, chevaucher une superbe moto, etc.

Incroyable, Victor Gischler a su trouver le bon dosage des ingrédients Deadpool pour raconter une vraie histoire qui soit également drôle, pleine de suspense, second degré, avec un peu de gore quand les katanas tranchent, un peu de titillation avec la pauvre Betty, et beaucoup, beaucoup de plaisir régressif.

Victor Gischler sait parler aux fans de Deadpool. Ce dernier est indestructible grâce à son pouvoir de régénération. Il conduit des discussions entre sa personnalité et les 2 autres voix qui habitent sa tête. Il ya quelques utilisations de la pool-o-vision, assez peu nombreuses. Il a une maîtrise peu commune des armes en tous genres, du katana à la mitrailleuse lourde (en passant par le rouleau de papier toilette). Il a un sens de l'humour à rebrousse-poil et il fait craquer les filles (enfin au moins une). Enfin il voit la réalité au travers d'un prisme déformant qui se révèle déconcertant et parfois satirique.

Victo Gischler sait parler aux fans de l'univers Marvel. Au-delà de quelques personnages de deuxième et troisième ordres, il fait apparaître Antonio Rodriguez (Armadillo, mais si vous ne connaissez que lui). Il connaît par coeur la continuité de l'univers zombie. Il met en scène la rivalité qui existe entre l'AIM et Hydra. Seule sa version de Ted Sallis (Man-Thing) semble un peu trop éloignée du traitement habituel de ce personnage.

Victor Gischler sait parler aux fans d'action avec plein de dinosaures, de zombies, de course-poursuite, de combats, d'échanges de coups de feu, de katanas, de hordes de barbares en furie, de volcans en éruption, etc.

Victor Gischler sait parler à votre second degré avec un sens de l'humour qui joue sur plusieurs registres. Il va de références à d'obscures connaissances de geeks aux boulettes successives du chef de groupe incompétent de l'AIM. La dérision et l'auto-dérision règnent en maître. Deadpool ne se prend jamais au sérieux et se prend râteau sur râteau avec la très gironde Betty.

La majeure partie des illustrations sont dessinées par Bong Dazo et encrées par José Pimentel. Rob Liefeld ne dessine que 11 pages, Das Pastoras dessine 3 pages, Kyle Baker en dessine 24. Jusqu'ici Bong Dazo (quel nom !) ne m'avait franchement pas impressionné. Ici, il se révèle parfait et minutieux. Il a un style un peu rond mais pas trop qui fait passer toutes les exagérations. Les encrages sont un peu appuyés mais pas trop pour donner de la substance et conférer de la densité. L'anatomie des personnages est parfois douteuse (la musculature défie les lois de la physiologie) mais sans trop distraire de la lecture. Les scènes un peu gores trouvent le juste milieu entre l'horreur et l'exagération comique. La tête de Deapool reste expressive bien qu'il porte son masque du début jusqu'à la fin. Betty Ross dispose de courbes généreuses et voluptueuses comme une scream-queen de luxe, mais sans être godiche ou potiche. Les tyrannosaures ont une dentition impressionnante et dégagent une vraie férocité.

Chaque épisode dispose d'une superbe couverture d'Arthr Suydam, le peintre historique des couvertures des épisodes de Marvel Zombies. Chaque couverture constitue un pastiche d'une affiche de film telle que le Silence des Agneaux ou les Dents de la mer.

Alors qu'en 2009 la multiplication des séries Deadpool s'accompagnait d'une dilution et d'une diminution de la qualité, Victor Gischler nous offre un scénario dense, sans temps morts avec des scènes d'action grand spectacle, un personnage principal sans concession et très à coté de la réalité, avec des illustrations en parfaite osmose. Après cette maxisérie, Victor Gischler a créé le Deadpool corps (le club des cinq), 5 fois plus de Deadpool pour 5 fois plus de délires mortels.
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Deadpool, anti-héros par excellence se retrouve aux prises avec une anti-aventure mélangeant zombies et mondes parallèles. le côté décalé du Personnage avec un grand P fait toujours mouche, apportant un peu de fraîcheur dans le monde des comics de super-héros. L'histoire est intéressante, mais certains points du scénario restent obscurs, voire un peu sortis du chapeau.

Si vous avez du mal avec l'humour très premier degré et très macho (car finalement, les super-héros classiques ne le sont-ils pas souvent, sans l'assumer ?), je vous déconseille la lecture. Un humour qui fonctionne autrement, le plus souvent il vous fera sourire et même en quelques occasions bien rire.

Dernier point (sans doute anecdotique pour beaucoup), mais je n'ai pas trop apprécié les références explicites qui renvoyaient à un autre volume de comics de marvel. Des clins d'oeil sont toujours un plus pour les fan, mais de là à les afficher aussi clairement, c'est à la fois nier l'intelligence du fidèle lecteur, tout en donnant l'impression au nouveau venu qu'il lui manque des éléments de compréhension.
Un récit doit se suffire à lui-même surtout dans des univers aussi tentaculaires que celui de marvel au risque de se couper de tout nouveau lectorat qui préférerait picorer ça et là et non se lancer dans une lecture titanesque.

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