Ciao bella

Soudain, je n'ai plus peur pour mes enfants. Être aimé et choyé par deux pays - trois même, dans notre cas -, se sentir à sa place dans chacun d'eux, être bercé par deux cultures, être élevé dans la connaissance de deux religions ainsi que dans le respect des valeurs et des traditions de chacune d'elles, ne peut pas être un handicap.
J'en suis désormais certaine : c'est une chance immense, un cadeau inestimable, une richesse incroyable.

Oui, l'enfance joue un rôle primordial dans notre vie d'adulte.Elle est le socle de notre existence. Si celui n'est pas stable, tout le reste risque de s'écrouler tôt ou tard.

- Alors, comment s’est passé le voyage ?
- Parfaitement !
- Vous voyez ! C’est super, Anna !
- Non, je plaisante, ça a été l’horreur. Mais quelle idée de merde ! Un enfer ! D’ailleurs, je ne rentre plus. Je reste ici. Plutôt crever que de remonter dans un avion avec deux enfants. Jai voulu me déhubloter. C’est comme se défenestrer mais depuis un hublot. Sauf que c’est hyper compliqué : déjà, parce que ça ne s’ouvre pas, ces trucs, et, en plus, même si j’étais parvenue à l’ouvrir, il faut se rendre à l’évidence, c’est beaucoup trop petit. Mes fesses ne passeraient pas et je resterais coincée, la tête dehors, babines au vent, paupières retournées, le reste dedans… J’aurais l’air con, sérieux. Bref, j’ai abandonné l’idée et je suis donc toujours en vie. » p. 64

Soudain, je n'ai plus peur pour mes enfants.
Etre aimé et choyé par deux pays - trois même, dans notre cas -, se sentir à sa place dans chacun d'eux, être bercé par deux cultures, être élevé dans la connaissance de deux religions ainsi que dans le respect des valeurs et des traditions de chacune d'elles ne peut pas être un handicap.

J'en suis désormais certaine : c'est une chance immense, un cadeau inestimable, une richesse incroyable.

Je ne suis donc plus inquiète. Plus pour ça, du moins.
Je suis, en fait, extrêmement heureuse pour eux.

J’aime écrire car cela ne fait pas de bruit. L’écriture permet de crier en silence, de pleurer sans larmes, de communiquer sans paroles.

«-Elle est celle qui me sortait du merdier de ma maison, qui me faisait vivre une vie de petite fille. Elle est celle qui m’achetait les robes qui tournent, les chaussures qui brillent et les glaces al caffè. Celle qui prend le temps, depuis toujours, de me transmettre les recettes, les traditions. Vous savez, elle aime dire que les enfants de ses enfants sont deux fois ses enfants. Elle est, pour moi, deux fois ma mère.

J'ai donc toujours écrit. En napolitain, en italien, en français. J'ai toujours adoré le faire, essayer de trouver les bons mots, la tournure parfaite qui exprimerait au mieux une situation, un instant, une pensée.
J'aime écrire car cela ne fait pas de bruit. l'écriture permet de crier en silence, de pleurer sans larmes, de communiquer sans paroles. Parler, c'est terrifiant.

J’aime écrire car cela ne fait pas de bruit. L’écriture permet de crier en silence, de pleurer sans larmes, de communiquer sans paroles.
Parler, c’est terrifiant.

- Vous avez une sœur, n est-ce-pas ?
- Oui, une petite sœur, de cinq ans ma cadette.
- Comment est-elle ?
- Petite, un peu ronde, jolie, drôle, intelligente, très douée en puzzle et autiste. (...).
Je ne pourrais jamais rentrer dans le monde de Guilia. Il est à elle.
C est un monde où on a du mal à faire ses lacets mais où on peut réaliser un puzzle de 1000 pièces à l envers, sans image.
C esr un monde où faire une division simple est impossible mais où on retient une chanson par cœur après l avoir écoutée une seule et unique fois.
Un monde où on n exprime pas ses sentiments de la même façon, où on crie trop fort quand on est en colère, où on pleure rarement de tristesse ou d émotion.
Un monde où on est sincère, toujours. Un monde où le cerveau et le cœur ne font qu un.

Je décroche, le sourire aux lèvres, car je sais qu'elle va réussir à me rassurer. Elle est encore plus hypocondriaque que moi et nous avons la même formation en médecine : bac Doctissimo +8. Avec spécialisation en recherches Google.