On les appelle, en roumain « Cofetării », mot qui vient de « cofeturi », signifiant en vieux roumain bonbons, douceurs ; à son tour le mot « cofeturi » vient de l’italien « confetto », soit directement soit par l’intermédiaire du grec moderne. Dans le Tarif de 1727, dressé par les Autrichiens pour la province d’Olténie, mais qui indique les marchandises importées par toute la Valachie, donc en premier lieu par Bucarest, nous apprenons que les douceurs étaient de trois sortes : vénitiennes, allemandes et turques. Dans la liste des patentes bucarestoises de 1832, nous trouvons 15 « coferati » pâtissiers ; il y en avait davantage en réalité et leur produits étaient particulièrement appréciés. Leurs louanges sont chantés non seulement par l’auteur d’une description de Bucarest publié dans « l’Almanach d’Odessa » de 1840, mais aussi par le Français Fr. Jourdain dans « l’Illustration » à l’occasion de la participation de la Roumanie à l’Exposition Internationale de Paris. L’art roumain de la pâtisserie et de la confiserie s’est enrichi sans cesse, en empruntant à d’autres peuples divers produits et diverses manières de les préparer, souvent en les perfectionnant. Outre l’influence turque et grecque — plus ancienne — l’influence française dans ce domaine a été très grande au XIXe siècle, ce qui a déterminé toute une terminologie : « bomboane », « caramele », « sirop », « cremă», « nuga », « fondante » – mots qui n’ont pas besoin d’être traduits – il faut également mentionner une certaine influence allemande et une autre, italienne, surtout en ce qui concerne les glaces et les sorbets.