Ce tome regroupe les épisodes 39 à 47 de la série mensuelle. Il fait suite à Emerald Eclipse et il vaut mieux avoir lu "Blackest Night" avant (ou en même temps.
Kyle
Rayner et Guy Gardner rentrent de New York après la cérémonie d'hommage aux défunts (cf. le début de "Blackest Night") et ils croisent en chemin Iolande et Soranik Natu. Aux abords d'Oa, ils sont débordés par une nuée d'anneaux noirs qui commencent par s'emparer des corps des Lanterns décédés contenus dans la crypte sous la vigilance de Morro. Les Black Lanterns sont en phase de restauration : Kyle
Rayner doit faire face à Jade (Jennifer-Lynn Hayden), Arisia Rrab à ses parents et sa soeur, Kilowog se retrouve face à Ermey, le
Green Lantern qui l'a entraîné. Pendant ce temps, une Starr Sapphire essaye de recruter Kryb. À la tête du gouvernement d'Oa la lutte pour le pouvoir est compliquée entre les Alpha Lanterns et Salaak et les Illustres. Iolande et Soranik Natu tentent de protéger les blessés dans l'infirmerie pour éviter que les Black Lanterns ne les achèvent pour permettre la récupération de leurs cadavres par des anneaux noirs.
La victoire finit par changer de camp grâce à l'arrivée d'un membre de la tribu Indigo. Mais cet espoir devient caduc quand le compteur des Black Lanterns atteint les 100% et que leur objectif change. Les choses empirent encore quand un
Green Lantern se sacrifie pour préserver la batterie centrale et qu'un autre est possédé par un anneau d'une couleur différente.
Soyons honnête : malgré les gros progrès effectués par
Peter Tomasi au cours des tomes précédents, il n'a pas les mêmes qualités de scénariste que
Geoff Johns. de même
Patrick Gleason a affiné ses dessins, mais il lui reste encore du chemin avant d'atteindre le niveau de Doug Manhke. La première partie du récit met cette différence cruellement en évidence. Je suis très content de retrouver les différents membres de l'escadron des
Green Lanterns, de voir que leurs relations se développent et qu'ils restent tiraillés entre devoir et sentiments. Mais toute la partie consacrée à la confrontation de
Rayner, Arisia et Kilowog à leurs échecs est pesante. Il manque un souffle romanesque pour partager leur sentiment de culpabilité. Les éléments sont bien là dans les textes et dans les cases mais ils ne me font pas vibrer.
Et puis les Black Lanterns changent d'objectif, le récit change de dynamique et le miracle s'accomplit.
Peter Tomasi abandonne ces scènes de remords bon marché pour se lancer dans une guerre sans merci avec un enjeu plus important et un prix à payer plus élevé. Les héros arrêtent de geindre et de minauder pour réagir à des situations critiques et trouver la bonne parade qui leur permettra de reprendre le dessus ou de sauver la situation ou de limiter la casse. À partir de ce moment là, le récit connaît encore une faiblesse quand vient le tour de Guy Gardner d'être confronté à Tora Olafsdotter (Ice) avant de se terminer par un combat titanesque et inventif pour sauver Xanshi, puis par l'état des lieux d'Oa après la fin de "Blackest Night".
Patrick Gleason continue de développer son langage visuel pour toujours plus d'efficacité et de pertinence. Il a clairement quitté le groupe des dessinateurs professionnels sans être remarquables, pour faire ses premiers pas dans celui des dessinateurs avec une vision personnelle. La mise en scène de dialogues n'est pas toujours palpitante ou repose sur des dispositions déjà utilisées dans les épisodes précédents et les expressions faciales sont parfois un peu à coté de la plaque (souvent du fait de certains encreurs malhabiles qui sont jusqu'à 4 par épisode). Par contre, il a trouvé son style pour la représentation des superpouvoirs et des émanations des anneaux (la manifestation des anneaux des Starr Stapphire est une réussite visuelle très inventive), pour la forme des monstres (Kryb est plus répugnant que jamais), pour la composition des nombreuses scènes de foule (superbe double page pour la convergence des Black Lanterns vers la batterie centrale, incroyable visuel pour la purification de Xanshi) et pour les scènes de destruction qui ne sont jamais lassantes (incroyable double page d'un Red Lantern se frayant un chemin à travers les corps des Black Lanterns).
Ce tome constitue une vision complémentaire de "Blackest Night" axée autour de la bataille pour Oa et réalisée par des professionnels en passe de devenir de vrais créateurs. Même si ce récit ne contient pas autant de révélations que le tome consacré à Hal Jordan, il met en scène les
Green Lanterns du Corps en pleine guerre avec beaucoup d'inventivité, malgré quelques passages plus faibles.
Peter Tomasi et
Patrick Gleason donnent vie et profondeur à toute la richesse de la mythologie des
Green Lantern : Oa, Arisia, les Alpha Lanterns, Mogo, Kilowog, le Red Lantern Vice, le sauvetage de l'amour par une Starr Sapphire, un réfrigerateur (sans rire), et tant d'autres encore.
POUR S'Y RETROUVER
Blackest Night se compose de 7 tomes : le crossover lui même Blackest Night, les épisodes de la série
Green Lantern Blackest Night
Green Lantern, les épisodes de la série
Green Lantern Corps Blackest Night
Green Lantern Corps. Il y a également 2 tomes comprenant des miniséries dédiées à des Black Lanterns Blackest Night : Black Lantern Corps, vol.1 (Superman, Batman et les Titans) & Blackest Night : Black Lantern Corps, vol.2 (Flash, Wonder Woman et JSA). Il y a aussi 1 tome consacré à d'autres héros Blackest Night : Rise of the Black Lanterns (Atom, Hawkman, Question, Phantom Stranger, Starman, Catwoman, etc.). Et il ya enfin 1 tome consacré à des Lanterns d'autres couleurs Blackest Night : Tales of the Corps (Saint Walker, Starr Sapphire, Atrocitus et les autres).