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Valentine Goby. Il faut se laisser le temps de rentrer dans son écriture. Puis le rythme survient. Et on le suit, naturellement, sensuellement, voluptueusement...
J'avoue m'être laissée transportée par cette écriture, voire même perdue ! Car l'histoire de ces 2 femmes, leur ressenti face à cette perte de l'amour, je n'ai pas accroché, je n'ai même pas tout compris !
C'est ici le 4ème roman que je lis de Valentine Goby, et c'est celui que j'ai le moins aimé.
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L'auteur nous offre ici deux destins parallèles, deux destins des femmes séparées par quelques décennies.
Elles se sentent toutes les deux abandonnées par l'homme qu'elles aiment, à qui elles ont tout donné.
C'est d'abord Claire, jeune personne dynamique, spécialiste des pianos de luxe et sa fille Kay qui hésite à rentrer chez elle après une brouille avec son mari. Celui-ci la délaisse de plus en plus au profit de conquêtes réelles ou supposées.
Elle se retrouve de nos jours dans le décor impersonnel des tours de la Défense.
C'est ensuite l'occasion de reprendre l'affaire Caillaux
Henriette Caillaux qui en 1914 va assassiner Gaston Calmette, directeur du Figaro qui avait orchestré une campagne de dénigrement de son mari, député, le faisant s'éloigner d'elle.
Ce livre est une analyse fouillée de la psychologie de la femme aimante, passionnée. On vit véritablement leur souffrance.
Ce roman bien construit, relativement bien écrit est plein de sensibilité et de violence retenue
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Voici un roman oú deux destins se mêlent et s'entrecroisent à un siècle d'intervalle. Celui de Claire, spécialisée dans le montage des pianos de luxe, mére d'une petite fille Kay, mariée à Alex. Celui de Henriette Caillaux, en1914, qui voit son époux lui échapper. Il la délaisse au profit des bras de ses maîtresses. Henriette et Claire, deux femmes parisiennes, à deux époques différentes avec un dénominteur commun: "l'amour éteint".Henriette refuse de s'avouer vaincue. Elles vivent avec une même intensité douloureuse et stupéfiante, la fin de leur histoire d'amour.....
Valentine Goby, talentueuse, avec des mots précis et une langue parfaitement ciselée nous conte ces moments - clés de la vie de ces deux femmes avec une délicatesse sans pareille, sans pathos. le lecteur est happé par cette transition belle et difficile.
Le pouvoir dévastateur de la passion amoureuse à son paroxysme est mis à nu avec habileté .....
Cet ouvrage est passionnant pour la partie historique revisitée , décrivant les faits politiques par le biais d'un point de vue sensuel, charnel et féminin.....
Claire et Henriette refusent de faire taire leur corps....Valentine Goby, audacieuse, féline,tisse les deux récits avec un même bonheur: l'une souffre d'être trahie, l'autre ne peut faire le deuil d'une vie" plus grande que ça ", comme elle l'avait rêvé.Elle lutte contre l'angoisse atroce d'être finie. Ces femmes n'acceptent pas de mettre leur corps en "silence"... Elles ont besoin de cette union physique et sentimentale pour exister .....
Au final, deux femmes en résistance contre le désir amoureux.
Un bel exercice de style, un ouvrage passionnant, original, plutôt féminin.....
Ah! L'amour !
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1914, Henriette voit son amour lui échapper. Son époux la délaisse au profit des bras de maîtresses. Tandis que Claire à son retour de vacances ne veut pas rentrer chez elle avec sa fille Kay âgée de cinq ans pour ne pas y retrouver Alex qui l'attend. Une fuite qui l'a conduit à l'arche de la Défense.

Tant j'ai aimé l'exercice de style qui relie le récit de ces deux femmes et l'écriture, tant je suis restée sur ma faim concernant l'histoire De Claire. Henriette et Claire sont deux femmes parisiennes à deux époques différentes avec un dénominateur commun : l'amour éteint. Henriette refuse de s'avouer vaincue. Elle veut reconquérir Joseph son époux un homme politique dont les frasques amoureuses font les choux gras de la presse. Claire n'éprouve plus rien pour Alex.

la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.fr/2012/08/valentine-goby-des-corps-en-silence.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Autant d'emblée l'écrire, je n'ai pas du tout adhéré, mais pas du tout. Surprenant si je considère que j'ai lu une douzaine de livres de cette auteure. Etonnant puisque j'apprécie l'auteure et ses livres, pour la plupart. La plupart, mais pas celui-là. Et surtout pas celui-là car je l'ai abominé.
Alors, maintenant que cela est dit, je dois argumenter.

Allons-y.
L'écriture... systématiquement faite de mots juxtaposés les uns aux autres pour faire croire à une émotion, je n'adhère pas.
Les sortes d'énigmes des personnages, une espèce de mystère qui les entourerait, je n'adhère pas.
Le chassé-croisé entre une histoire du début du siècle vraie et une autre histoire montée de toute pièce au début de l'autre siècle, le suivant, je n'adhère pas, facile, factice, aucun intérêt.
Les deux personnages Kay et sa mère, actuels, sont d'une insignifiance à pleurer.
Quant à la vraie histoire, celle d'Henriette Caillaux, si j'avais apprécié d'autres romans de Valentine Goby naviguant dans l'histoire, les histoires et L Histoire, là, j'ai été très déçue, car il aurait fallu a minima, reprendre le procès d'Henriette. Certes elle a été acquittée, mais au prix de collusions, de traficotages, de carembouillages, de déni de l'indépendance de la justice et j'en passe.
Donc je me résume, l'écriture m'a agacée car systématique et sans sens, d'abord et ensuite, l'histoire réelle a eu des conséquences autres qui sont occultées dans ce rapide roman.
Désolée pour son auteur que j'ai appréciée très très souvent..
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Dans "Des corps en silence", Valentine Goby met en scène deux femmes qui, avec un siècle d'écart, refusent mêmement de faire taire leur corps. Avec une audace certaine, elle tisse les deux récits : l'une qui souffre d'être trahie et l'autre qui ne veut pas faire le deuil d'une vie "plus grande que ça"..comme elle l'avait rêvé, qui lutte contre l'angoisse atroce d'être finie.
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Des corps en silence sont portés par les mots de Valentine Goby. Son écriture est fluide, dense, presque à bout de souffle pour raconter les destins contrariés de Claire et Henriette, deux femmes passionnées à un siècle d'écart qui vivent la fin de leur amour. Quelque chose d'elles meurt.
La mort plane, et l'actrice dit avec une précision presque chirurgicale l'illusion des sentiments, la lucidité des circonstances, l'intensité de la colère et la profondeur de la tristesse. Les chapitres s'enchainent, malgré les phrases en suspens, dans cette continuité si humaine des émotions. C'est cet exercice, à la fois ingénieux et lourd parfois, qui m'a interpelée, freinant mon entrée dans leur histoire, puis prenant son sens à la fin.
La relation à l'homme est cruelle voire délétère pour la femme et finalement c'est la relation à l'enfant qui sauve la mère dans un cas comme dans l'autre. Un très bon roman, court et très long à la fois. J'ai mis longtemps à le finir, peut-être par peur de la fatalité de son issue que je pressentais.
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Ce livre, pas très gros, retrace une période de la vie de deux femmes.
1913, l'hiver, il neige, il fait froid
Henriette Caillaux a épousé un homme pour lequel elle a divorcé. Cet homme lui a fait découvrir l'amour physique d'une autre façon que ce qu'elle avait connu.
Elle pense que c'est cela qui les lie et elle est prête à tout, dans ce domaine, pour ne pas le perdre.
« Elle l'aime à se tuer ». « Tout plutôt qu'il couche ailleurs. » Elle sent qu'il s'éloigne et ne sait comment le retenir, l'attirer encore… Elle « s'éteint » devant cette lutte inutile puis se reprend et essaie encore. Elle veut faire l'amour, seul signe, pour elle, qu'il lui est encore attaché. Son histoire ne se résume pas à cela mais je ne veux pas trop en dire...
Il est à signaler que cette femme a existé et que Valentine Goby est restée proche de ce qu'on sait d'elle.
Notre époque, l'été, il fait chaud.
Claire n'aime plus Alex, son mari et elle veut le quitter. Pourtant « Alex c'était trouver une maison ». Est-ce que la fin de l'amour est arrivée lorsqu'Alex est devenu le père de son enfant ? Elle ne sait pas, ne sait plus. Elle fuit avec sa fille, sans but, pour échapper à cet amour physique avec lui dont elle ne veut plus.
Quel que soit le lieu où elle envisage de se rendre, des souvenirs « d'avant », avec Alex, lui arrivent en pleine figure.
Ces deux femmes sont reliées par leur corps, dont elles sont prisonnières en quelque sorte. Elles sont aussi reliées par la musique et la mort (mais je n'en dirai pas plus pour ne pas raconter le livre). Tout cela est subtilement amené.
On les suit dans leur questionnement, leurs tourments, leur avancée, leur reculade. Elles souffrent … en silence …
Leurs corps sont silencieux, éteints, parce qu'ils ne vibrent plus sous les caresses d'un homme mais pas pour les mêmes raisons ….
L'amour entre un homme et une femme peut-il se résumer aux seuls échanges des corps, comme si seul le désir physique unissait ces couples ?
Les chapitres alternent de l'une à l'autre. La dernière phrase de chaque chapitre est inachevée, coupée net et se termine au début du chapitre suivant avec l'autre femme (de ce fait pas de majuscule au début du chapitre).
Il y a des phrases courtes (parfois deux mots) et d'autres très longues.
L'écriture est hachée, comme si les mots étaient jetés sur le papier. Les pensées, paroles retenues ou silencieuses sont écrites en italiques. C'est parfois dur, cru…
De temps à autre, une longue description de bruits, d'ambiance et d'un coup un objet dont l'auteur nous précise la couleur. Comme une tache au milieu d'un décor en noir et blanc.
C'est moins violent, moins puissant, moins dérangeant que « Qui touche à mon corps je le tue » mais un peu douloureux malgré tout….
Cela se ressent avec une écriture dépouillée, où l'auteur se place en observateur extérieur sans que jamais on n'imagine ce qu'elle ressent face à la souffrance de ces deux femmes.
Valentine Goby a trouvé un juste équilibre pour nous permettre de pénétrer ... silencieusement ...dans la vie de ces deux femmes et essayer de les comprendre ...
Difficile, une fois encore, en lisant cet écrivain de dire si j'ai aimé ou pas.
Je dois reconnaître la qualité de l'oeuvre mais je ne peux pas dire mon sentiment parce que, finalement, ces deux femmes, n'auraient-elles pas préféré que je les laisse seules?

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Deux destins de femmes s'entremêlent :

- celui d'Henriette en 1914. Remariée à Joseph, un député, elle vit avec lui une relation passionnelle et charnelle qui la change de la relation très "plan-plan" qu'elle a eu avec son premier mari. Elle aime être aimée de lui et se brise quand elle voit que Joseph a moins de désir pour elle.

- celui de Claire de nos jours, mariée à Alex et mère d'une petite fille de cinq ans, Kay. Elle ne ressent plus de désir pour son mari et décide de le quitter, mais ce départ la détruit.

Les deux femmes ont en commun un abyssal besoin d'amour qui est gangréné par la fin du désir. Pour Henriette cela vient de son mari, pour Claire cela vient d'elle. Elles sont toutes les deux "verticales au-dehors, effondrées au-dedans".

Chacune va vivre cette fin du désir amoureux de façon différente : l'une va tout faire pour le reconquérir, allant jusqu'au drame, l'autre va décider une rupture brutale qui l'anéantit.

Les phrases sont heurtées, avec beaucoup d'adjectifs et de virgules, une écriture pleine de violence retenue. Et même si cette écriture représente bien la vie chamboulée de ces femmes, j'ai été un peu désarçonnée par ces phrases si longues qu'il faut revenir dessus pour bien les comprendre.

Une lecture en demi-teinte.
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
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Des corps en silence, Valentine Goby

Deux femmes, deux époques différentes, deux manières de résister à la fin du désir amoureux mais une seule volonté, celle de résister à cette perte.

Un roman original qui se construit en alternant les deux histoires avec un mot de jonction pour les relier l'une à l'autre. La plume est poétique, langoureuse pour disséquer la relation amoureuse : amour, passion, jalousie, désir, frustration, désillusion…

Après, un petit temps d'adaptation à cette écriture en fil continu, le rythme transporte, berce voluptueusement les maux par les mots au point de s'y perdre et de ne plus s'y retrouver!

J'apprécie énormément la plume de Valentine Goby mais ce roman ne fera pas partie de ceux-là. Malgré une plume toujours aussi précise et juste, le récit manque de souffle et donne l'impression de déclamer une succession de faits et de sentiments jusqu'au dénouement final, rapide et saccadé.

Une lecture que je n'ai pas su apprécier...dommage
Lien : https://www.instagram.com/ne..
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