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sur 1857 notes
Wolfgang Goethe (1749-1832), âgé de 23 ans vient, en 1772, conforter sa formation de juriste dans la petite ville de Wetzlar auprès de la Haute Cour germanique, ce séjour aura des répercussions majeures sur l'histoire de la littérature du XVIIIème.
Lors d'un bal, il rencontre Charlotte Buff dont il tombe amoureux . Mais celle-ci est fiancée et bientôt épouse Christian Kestner. Cette expérience malheureuse et un évènement tragique, le suicide d'un jeune homme épris de l'épouse de son supérieur, vont inspirer au jeune Goethe ce roman épistolaire.
Werther, personnage imaginé devient réel, animé par les propres sentiments de Goethe et ce fait-divers tragique.
Christian , Albert dans le roman, le mari de Charlotte – Lotte- et Werther ( l'épistolier qui se confie à son ami) , deviennent amis, Werther est invité souvent chez lui. Ce partage de la vie familiale renforce la passion qui devient détresse et souffrance exacerbée.
Il n'y a plus qu'une issue pour échapper à ce mal qui le ronge, le suicide, au coeur de la grande nuit étoilée.
Un court roman qu'on peut étudier, disséquer, pour y trouver matière à réflexion sur la passion, l'art du bonheur et du malheur, la mort, le suicide...


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Les souffrances du jeune Werther sont rapidement devenues une souffrance de lecture pour moi ! Je n'ai jamais réussi à m'attacher au personnage et à adhérer à l'histoire épistolaire et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord parce que le style épistolaire à sens unique m'a beaucoup gêné. Nous avons toutes les lettres de Werther mais aucune de Wilhelm. Donc pas de réponse, pas d'argumentation, pas de dialogue, juste une lamentation sans fin et sans nuance. J'ai aussi été très embarrassée par l'absence totale de Charlotte, l'élément déclencheur de toute la misère de Werther. Elle est peu décrite, on ne connait ni sa voix ni ses faits et gestes, tout est centré sur Werther et moi et moi et moi et ma souffrance. Quelques belles descriptions de la nature viennent sauver l'ensemble mais rien de sublime. A vrai dire, on sent bien que c'est une traduction et pas un auteur français. J'ai été beaucoup plus émue par Chateaubriand, Lamartine ou Musset. Une lecture qui ne sera donc pas un souvenir impérissable !
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Un roman qui dévoile l'âme sensible et aimante d'un esprit romantique. Récit très touchant, fondateur et précurseur à bien des égards. A la la lecture de Goethe, on s'aperçoit combien les auteurs romantiques du XIXe siècle s'en sont inspirés. La forme est ingénieuse, épistolaire au début, l'intrusion d'un éditeur, puis de récits dans le récit viennent détacher le lecteur de Werther, jusqu'à le voir progressivement s'éloigner et s'enfoncer dans ses souffrances.
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Le jeune Werther croise un jour la route de Charlotte, la fille du bailli. Il en tombe éperdument amoureux. Tout les rapproche, ils ont les mêmes goûts, la même sensibilité. Hélas, la belle Charlotte est promise à Albert, auquel sa mère, sur son lit de mort, l'a confiée.
Ô rage ! ô désespoir ! Est-il permis que la jeune femme doive être à un autre, quand Werther l'aime plus que tout au monde? La situation est intolérable et le héros décide d'accepter un emploi auprès d'un ambassadeur, afin de s'éloigner. Il résiste quelques mois... puis revient. Il trouve Albert et Charlotte mariés. Ses sentiments le rongent. L'issue fatale semble inévitable.

Je n'attribue que trois étoiles aux Souffrances du jeune Werther. Moi qui, d'habitude, adore le romantisme, je n'ai pas du tout accroché à ce grand classique. Les lamentations de Werther m'ont fatiguée. Il n'est effectivement pas suffisamment raisonnable pour que le trio parvienne à trouver un équilibre. de quel droit recommence-t-il à tourmenter Charlotte après son mariage? Elle l'aime aussi, d'accord, mais elle a fait un choix : celui de respecter les souhaits de sa mère, mais aussi celui de préférer une relation paisible à la passion imprévisible de Werther. Que serait-il resté de tout cela au bout de quelques mois, quelques années? La passion passe. D'après moi, Charlotte voit juste quand elle déclare au jeune homme que ses sentiments sont en grande partie alimentés par le fait qu'elle soit hors de portée.
Alors, bien sûr, le style est remarquable, quelles envolées ! Ce n'était toutefois pas suffisant pour effacer l'agacement que m'a inspiré Werther.

Challenge ABC 2021/2022
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Ce roman épistolaire, amorce du courant romantique a eu un succès époustouflant, ce fut un véritable best-seller, probablement parce que, comme Goethe l'a dit lui-même «Il serait fâcheux qu'au moins une fois dans sa vie chacun n'ait pas une époque où Werther lui semble avoir été écrit spécialement pour lui.» le roman est partiellement autobiographique : Goethe a eu une liaison avec une Charlotte, fiancée à un proche. Et un autre de ses amis s'est suicidé au pistolet par amour. Certes Werther est parfois agaçant avec son sentiment de supériorité et son nombrilisme, mais on a tendance à lui pardonner, tant il y a aussi une réflexion profonde sur le sens de la vie, sur les conventions sociales.
C'est un roman majeur qui a influencé toute la littérature du XIXème siècle. Rien que le fait que Werther soit un simple jeune homme est une nouveauté. La construction du roman est un trait de génie : d'abord les lettres du jeune Werther, puis une longue adresse de l'éditeur au lecteur, qui permet à Goethe de raconter la fin de Werther. Une histoire sur un sujet éternel, celui d'un amour impossible, racontée d'une manière très originale pour l'époque, et dans un style absolument remarquable. A lire absolument, d'autant que c'est un livre court.
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L'amour possessif au point de s'oublier :
Werther vagabonde en Allemagne, est invité à un bal, et danse hasardement avec Charlotte. Dès les premiers échanges, les premières danses, un amour fou le saisit et ne disparaîtra pas. Où qu'il aille, où qu'il soit, ses pensées ne vont vers qu'elle, sa vie entière s'arrête pour Charlotte. Albert est toutefois déjà promis à Charlotte et la fidélité de Charlotte à son égard sera sans failles. Commence alors les souffrances que l'on devine au travers de l'échange de lettres que Werther adresse à son ami. Werther fait tout pour aggraver son cas, ses visites répétées en la demeure de Charlotte attire les interrogations de son entourage, Werther s'occupe de ses enfants avec une immense patience, regarde charlotte jouer du clavecin... Chaque visite est une souffrance supplémentaire mais son attachement est tel qu'il poursuit cette relation.

La tournure dramatique atteint son apogée lorsque Werther se suicide à la fin du roman.
J'apprécie l'extrême sensibilité du roman, Werther n'est pas qu'attaché à Charlotte, il s'attache énormément à tout, à des lieux, à des arbres, à des fleurs, à un tueur fou placé dans un asile.... il s'attache irrésistiblement à tout, au passé lui-même et oublie sa propre existence. Il ne voit pas cependant que dans l'amour extrême, il y a du vrai et du faux. Son amour passionné pour Charlotte dissimule son envie de la posséder toute entière à lui seul et c'est la tout le piège de l'amour. A vouloir posséder comme un vulgaire objet une personne, l'amour s'efface au profit d'une passion malsaine et Charlotte l'a bien compris "c'est l'impossibilité de me posséder qui seule irrite votre désir" la plus sage réponse que Charlotte put apportée. On peut néanmoins reprocher à Charlotte de ne pas avoir été plus ferme dès le départ face à l'ambiguïté de la situation, mais non, elle a préféré feindre d'ignorer sa souffrance, contente d'avoir un adorateur de plus dans sa vie. C'est un reproche assez faible car bien sûr toute la faute du suicide de Werther provient bien de l'entêtement indéfectible de Werther.
Quant à Werther, quel égoïsme de ne pas se réjouir de la vie heureuse et paisible de Charlotte et quel égoïsme de la faire culpabiliser sur son propre sort.
Un amour vrai et sincère cherche à éviter toute douleur inutile chez la personne qu'on aime.
Werther l'a fait culpabiliser sans même lui avouer en toute transparence l'amour qu'il lui portait, maintenant ainsi une certaine ambiguïté très pesante entre eux.
Alors que s'il s'était pleinement confié à elle plus tôt, elle lui aurait objecté un refus et il serait sans doute passer à autre chose.
Douleur supplémentaire, Albert, l'époux de Charlotte était irréprochable aux yeux de Werther, tant il était serein, fin, subtil, léger, les pieds sur terre...
Werther ne pouvait même pas blâmer son rival en pensant mériter sa propre place. Bref, malgré tout on ne peut s'empêcher de compatir durement pour Werther, on se sent léger après cette lecture même si cela désoriente quelque peu l'esprit.
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L'idéal romantique à la source du mouvement, les passions, les exaltations, les grands mots, la belle langue... Goethe me sert pile ce que je suis venue chercher sur un plateau d'argent. Une lecture sans surprises mais qui apporte exactement ce que l'on souhaite quand on veut lire une romance tragique comme je les aime tant !
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𝑾𝒆𝒓𝒕𝒉𝒆𝒓, 𝒐𝒖 𝒍𝒂 𝒑𝒂𝒔𝒔𝒊𝒐𝒏 𝒎𝒐𝒓𝒕𝒊𝒇𝒆̀𝒓𝒆...
Je ferme ce roman avec au coeur une sensation de plomb qui se calcine ; le poids de la misère d'un amour, fusse-t-il fictif, est pénible à porter pour les êtres qui ressentent trop ; beaucoup trop.
Dans le livre premier, je me perdais d'émerveillement dans le Romantisme ardent de Goethe entre l'exaltation des sentiments et la dévotion envers la nature. Aux matinées de mai, le vent qui parcourait les vallons, caressait mes joues avec la légèreté d'une plume ; je sentais les rayons du soleil pénétrer les embrasures de mon âme pour la réchauffer ; mon dos comme mon âme, étendus, se rafraichissaient sur le gazon les doigts enfourchant l'herbe; les forêts prenaient forme dans mon imaginaire, je pouvais presque distinguer la sève d'un arbre et la voir luire, ambrée et étincelante, comme l'or de la Vie ; je humais l'odeur de la terre encore humide d'une aube qui se dénude, et combien de fois, me suis-je surprise à halluciner d'entendre le ramage des oiseaux entre deux clapotis d'une fontaine. Mais à mesure des balades sur les pages, l'orage se faisait bruyant, grondait de malheur, de funestes tourments allaient prendre part parmi les décors bucoliques dans lesquels je me délectais tant comme un recueillement de l'esprit ; comme un exutoire. Somme toute, pour moi, les Romantiques sont, indéniablement, les maitres du style et des mots pour insuffler autant de vie dans leurs descriptions.
𝑸𝒖'𝒆𝒏 𝒆𝒔𝒕-𝒊𝒍 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒇𝒐𝒓𝒎𝒆 ?
Le format épistolaire à sens unique donne une impression de lire un journal intime, donnant ainsi une immersion des plus imprenables sur la subjectivité de Werther. On découvre alors un panel bigarré d'émotions : au coeur de l'Homme et ses angoisses, dans sa folie amoureuse, dans son désespoir et de tout ce qui fait sa complexité. La traduction reflète un style limpide, des tournures agréables, des comparaisons démentes.
𝑳𝒆 𝒇𝒐𝒏𝒅 : 𝒊𝒏𝒗𝒊𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒂𝒖 𝒔𝒖𝒊𝒄𝒊𝒅𝒆 𝒐𝒖 𝒄𝒂𝒕𝒉𝒂𝒓𝒔𝒊𝒔 ?
Werther éprouve un amour très exalté pour Charlotte mais cette dernière est promise à un autre. Si le personnage nous plonge dans sa détresse psychologique et dans sa profonde souffrance au point de se donner à la mort ; on serait tenté de dire qu'il y a énormément d'exagération dans ce qu'il ressent (« tss, p'tite nature » me suis-je répétée tout au long de ma lecture). Et pourtant, même si la fin est marquée par un suicide dû à l'incapacité de Werther de se déchainer de ses sentiments ; il serait intéressant de vivre la chose comme un catharsis, une purgation des passions. Pour nous, lecteurs, le tragique peut être un vecteur salvateur des âmes pour les renforcer face aux chagrins amoureux.
𝑷𝒐𝒖𝒓𝒒𝒖𝒐𝒊 𝒆𝒔𝒕-𝒊𝒍 𝒊𝒎𝒑𝒐𝒓𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒊𝒓𝒆 𝒄𝒆 𝒕𝒆𝒙𝒕𝒆 𝒂𝒖𝒋𝒐𝒖𝒓𝒅'𝒉𝒖𝒊 ?
Outre, le sujet principal qu'est l'amour, cette oeuvre est agrémentée de pistes de réflexions existentielles : sur les choix des individus, sur la notion du bien et du mal et même sur la question de l'amitié ; cela, tantôt à travers de brillantes joutes verbales où on voit Werther étaler son argumentaire avec d'autres personnages, tantôt seul face à sa pensée. Est-ce un chef d'oeuvre ? Pas pour moi, mais ça reste un incontournable à lire !
Par manque d'énergie, j'ai survolé plusieurs thématiques et ne suis pas allée au fond des choses comme je le conçois; peut-être y reviendrais-je pour ajouter d'autres éléments à cette modeste analyse.
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Retour de lecture de « Les souffrances du jeune Werther » de Goethe.
Ce récit, écrit en 1774, raconte les sentiments du jeune Werther, oisif, amoureux éconduit de Charlotte.
Dans la première partie il est question de sa rencontre, du bal. Il découvre ensuite qu'elle est fiancée à un autre et sombre peu à peu dans le désespoir, vers une fin tragique.
Ce livre est le premier roman de Goethe, fondateur du romantisme allemand (« Sturm und Drang »).
C'est le récit d'une passion, du grec pathos, signifiant souffrance et supplice.
On se croirait dans des tableaux de Caspar David Friedrich (né en 1774, date de parution du livre), chef de file de la peinture romantique allemande du XIXe.
Les états d'âme, les sentiments, la souffrance de Werther sont analysés avec finesse, poésie et lyrisme.
C'est aussi l'histoire d'une époque, avec ses classes sociales, les pauvres gens, les bourgeois et l'aristocratie.
J'ai moyennement apprécié ce roman, si ce n'est en le remettant dans son contexte historique, avec la visite de la maison de Goethe et du Musée Städel à Francfort (ou se trouve notamment « Mountains in the Rising Fog » de Caspar David Friedrich).

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Les Souffrances du jeune Werther est un roman dont j'avais eu l'occasion de lire un extrait dans le cadre de mon bac blanc de français qui commence sérieusement à dater. Et j'en garde la même impression : un livre dont l'intérêt réside bien plus dans la manière dont sont exprimés et exacerbés les sentiments que dans l'intrigue en elle-même.

On suit les sentiments profonds et les réflexions d'un jeune homme tellement ancré dans ses émotions et son moi intérieur qu'il en vient à s'enfermer dans une bulle qui nous apparaît parfois bien différente de la réalité… S'il part de faits concrets, il a une légère tendance à les extrapoler et en tirer ses propres conclusions, toujours très passionnées au demeurant !

Le retournement de situation, bien qu'inéluctable, m'a beaucoup touchée. Car si on a parfois envie de dire au jeune Werther de vivre au lieu de penser et décortiquer chaque bribe de sa vie et de celle de Charlotte, la femme objet de ses passions, il n'en demeure pas moins un homme d'une sensibilité à fleur de peau qui émeut. le roman ne plaira pas à tout le monde, surtout si les atermoiements et les tourments de l'âme humaine vous rebutent, mais c'est un parfait exemple du romantisme que j'aurais envie de qualifier de triste et de beau à la fois. Au-delà de l'amour courtois magnifié et parfois idéalisé, le roman présente également quelques réflexions intéressantes sur l'éducation et l'humanité.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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