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Citations sur Ferdydurke (82)

Il faudrait aussi établir, définir et décréter si [cet ouvrage] est un roman un journal, une parodie, un pamphlet, une variation sur des thèmes imaginaires, une étude - et ce qui prévaut en lui : la plaisanterie, l'ironie ou un sens plus profond, le sarcasme, le persiflage, l'invective, la sottise le pur non-sens, la pure blague - à moins qu'il ne s'agisse d'une pose, d'un artifice,d'une feinte, d'un jeu, d'un manque d'esprit, d'une anémie du sentiment, d'une atrophie de l'imagination, d'une attaque contre l'ordre ou d'une destruction de la raison.
Page 281
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Je restai un certain temps au milieu de la pièce, flairant l'atmosphère, analysant les éléments et cherchant : où débusquer le mauvais goût, comment corrompre ?
Page 220
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Je voulais protester, mais le parfait pédant m'avait si brutalement pédantisé avec son parfait pédantisme que ce me fut impossible.
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"Imbibés de cette sottise, ils se montraient faux dans leurs émotions, affreux dans leur lyrisme, insupportable dans leur sentimentalisme, malhabiles dans leur ironie et leurs plaisanteries, prétentieux dans leurs élans, repoussants dans leurs faiblesses. Ainsi allait le monde.''
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Il faut que je m'en aille, dit-il à mi-vois. La vieille va arriver. Je sortirai par la cuisine. Je veux revoir la bonne en passant. Elle n'est pas mal, ta bonne, pas mal du tout... Evidemment, ça ne vaut pas un valet de ferme, mais c'est déjà le peuple. Peut-être qu'elle a un frère valet de ferme. Ah, mon vieux, un valet de ferme...
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- C'est la nouvelle époque! Vous, les jeunes, vous êtes de la nouvelle génération. Vous méprisez les gens plus âgés et, entre vous, vous vous appelez tout de suite par vos prénoms. Le manque de respect, le dédain du passé, le dancing, le kayak, l'Amérique, l'instant qui passe, «carpe diem», ah les jeunes!
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La malédiction de l'humanité est que (...) chacun doit être éprouvé et jugé par chacun, la conclusion des êtres ignares, bornés et obtus n'étant pas moins importante que celle des êtres intelligents, brillants et subtils. L'homme dépend très étroitement de son reflet dans l'âme d'autrui, cette âme fût-elle celle d'un crétin. Là, je m'oppose avec fermeté à l'avis de mes collègues qui, devant l'opinion des obtus, prennent une attitude d'aristocrates en proclamant Odi profanum vulgus. Quelle façon pauvre et médiocre d'échapper à la réalité, quelle misérable fuite dans une fausse supériorité ! J'affirme, juste à l'inverse, que plus une opinion est obtuse et étroite, plus elle est, pour nous, importante et forte, tout comme un soulier étroit se fait mieux sentir qu'un soulier bien adapté au pied.
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Je restai couché dans une lueur trouble, mon corps avait une peur insurmontable et accablait mon esprit, et mon esprit accablait mon corps et chacune de mes fibres se contractait à la pensée qu'il ne se passerait rien, que rien ne changerait, rien n'arriverait jamais et, quelque que soit le projet, il n'en sortirait rien de rien. C'était la crainte du néant, la panique devant le vide, l'inquiétude devant l'inexistence, le recul devant l'irréalité, un cri biologique de toutes mes cellules devant le déchirement, la dispersion, l'éparpillement intérieurs.
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L'homme dépend très étroitement de son reflet dans l'âme d'autrui, cette âme fût-elle celle d'un crétin.

(P. 13)
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Chut ! attention, mystère, voici un créateur de cinquante ans qui crée, à genoux devant l'autel de l'Art, en pensant au chef-d’œuvre, à l'harmonie, à la précision, à la beauté, à l'âme et au triomphe ; voici un connaisseur qui s'y connait, qui approfondit avec profondeur la création du créateur, laquelle parvient au lecteur - et ce qui avait été enfanté dans une totale douleur est accueilli de la façon la plus partielle, entre un coup de téléphone et une côtelette. D'un côté l'écrivain donne son âme, son cœur, son art, sa peine, sa souffrance, mais de l'autre le lecteur n'en veut pas, ou s'il veut bien, ce sera machinalement, en passant, jusqu'au prochain coup de téléphone. Les petites réalités de la vie nous détruisent. Vous êtes dans la situation d'un homme qui a provoqué un dragon mais qui tremble devant un petit chien d'appartement.
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