Bien qu'il serait judicieux de baisser mes nombreuses séries débutées précédemment, me voila en train d'en entamer une nouvelle. Il faut dire que Lady Helen prend la poussière depuis sa sortie – 2016 quand même – et qu'il était grand temps d'enfin découvrir cette série à travers un premier tome me laissant songeur tant j'ai apprécié certains de ces aspects tandis que d'autres m'ont fortement chagriné.
En effet, il est indéniable qu'
Alison Goodman offre un premier volet pertinent et minutieusement travaillé. L'univers est aguicheur et associe – avec un déséquilibre certain, il faut le reconnaître – fantastique et historique d'une attrayante manière. Malheureusement et malgré mon intérêt, ce dernier n'a pu être maintenu de bout en bout à cause de la présence de nombreuses et nombreuses longueurs venues parasiter mon rythme de lecture pourtant élancé par la fluidité de la plume de cette dernière. Je regrette fortement ce constat mais le résultat reste sans appel. Ainsi et déjà, il m'aura fallu dépasser le premier tiers de cette introduction pour être enfin plongé dans cette immense et complexe intrigue mêlant romance, fantastique et également policier à certains instants. A travers son intrigue rondement construite et menée, l'auteure soulève bien des questions et je m'attendais à une dimension bien plus fantastique que celle que j'ai pu découvrir ici là. Finalement, les dons supposés de l'héroïne et l'univers qui s'y réfèrent se dévoilent bien tristement timides en comparaison à l'importante dimension historique instaurée par
Alison Goodman.
De ce côté-ci, c'est un sans faute pour ma part et j'ai adoré ce voyage temporel dans cette Angleterre d'antan, où la régence domine. L'ambiance de cette époque et parfaitement transcrite et j'ai apprécié errer de bals en bals et redécouvrir les us et coutumes de l'époque. C'est pourquoi, je ne peux affirmer ne pas avoir apprécier ma lecture mais je ne peux, non plus, affirmer être pleinement conquis. J'en attends bien davantage dans par la suite dont sa lecture sera pour ma part fatidique et révélatrice.
Mon incertitude ce répercute également envers les personnages dévoilés pourtant plus que construits et travaillés. A commencer par Helen qui, même si cette dernière m'a régalé, ne m'a pas totalement convaincu, ni embarqué dans sa quête d'identité. Sans attache, il m'est assez difficile de vivre de réelles émotions et c'est donc avec distance et passivité que j'ai suivi la destiné de cette jeune femme au tempérament parfois fougueux et intrépide mais qui m'a, la plupart du temps, laissé stoïque malgré son attrait avant-gardiste. Il en est de même concernant les autres protagonistes esquissés et plus particulièrement le fameux et supposé sulfureux lord Carlston. Je n'ai ni détesté, ni apprécié ce personnage tout comme je n'ai pas été plus convaincu que cela par la tournure de la relation de ce tandem. Finalement et étrangement, j'ai d'ailleurs bien plus été sensibles aux relations qu'entretient Helen avec d'autres personnages secondaires, comme sa tante et son oncle qui l'ont recueilli à la mort de ses parents par exemple, ou bien encore avec sa femme de chambre, dont l'amitié m'a plus que séduit et fortement amusé.
En conclusion et malgré ses grandes promesses, ce premier tome m'a laissé de marbre et c'est plus que perplexe que j'ai refermé ce dernier. Si j'ai adoré l'ambiance dédiée et spécifique aux us et coutumes de la mode londonienne d'antan, je suis plus que réservé quant à l'aspect fantastique de cette oeuvre que j'ai trouvé bien timide. Même constat quant aux personnages dévoilés dont je ne suis nullement parvenu à m'attacher quand bien même une assez fine et pertinente construction. J'espère que la suite évoluez davantage vers ce qui m'a été tant promis à la lecture du résumé de cette série.
Cette lecture a été réalisée à l'occasion du Cold Winter Challenge – 2022 : Menu Hiver sombre – Catégorie Fantôme des Noëls passés
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