Elle glisse des conseils qu'on lui aurait donnés tout en faisant mine de ne les avoir jamais essayés. Elle joue avec insistance de ses transgressions potagères. Dit se méfier des recettes et en donne à foison. Elle provoque à dessein. Puis se contredit.
"Et là où la plupart des jardiniers s'arment : contre le mildiou, l'oïdium, les pucerons, les limaces... [...] Autant de préoccupations qui ne me concernent plus : depuis que j'ai décidé de ne plus contrôler l'état sanitaire de mon potager, il ne s'est jamais aussi bien porté !" (64)
"Ce sont même mes chouchoutes tant les tomates sont indispensables à ma cuisine. Toutefois, si je veille soigneusement à les protéger des attaques de mildiou [...]" (68)
Elle dit de grosses de grosses bêtises...
"Je trouve très laids ces amas de pucerons, mais je les tolère : ils ne semblent pas réellement affecter les plantes." (73)
Potager "pendant plus de 20 ans" sans avoir jamais vu des haricots, des feuilles de blettes, s'étioler, se tordre, se contracter, puis succomber sous l'assaut des suceurs, j'ai du mal à y croire...
...mais c'est aussi libérateur. Tenter, comme elle, de laisser la bêche au repos, donne des titillements dans les neurones. L'encart "Chouette des limaces" ne manque pas d'audace et de charme...
Les qualités et les défauts de ce type de recueil se retrouvent ici. Fourre-tout qu'il a bien fallu étoffer pour être bon à la publication, il y a autant de conseils du coeur qu'on sent vécus que d'encarts de remplissage attractifs. La plupart des recettes sont trop alambiquées à mon goût ou peu adaptées à mes ingrédients disponibles. J'ai cueilli quelques fruits mais proportionnellement peu par rapport au feuillage. Il faut croire que nous n'avons pas les même nécessités question "débrouille"...
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Elles consomment les oïdiums, botrytis et autres champignons pathogènes qui attaquent nos cultures, ce qui explique que les cœurs des salades pommées, bien tendre, ne soient pas touchés par les limaces, attirées par celles du pourtour de la laitue, abîmées, flétries, malades. Ces détritivores, efficaces éboueurs, nous débarrassent donc des tissus végétaux en souffrance, stressés ou à peine morts. Par ailleurs, la limace consomme les bons champignons, mais ne digère pas leur spores; elle les rejette dans ses excréments, au fil de ses pérégrinations, enveloppés d’une substance qui favorise leur germination. (...) La nature est incroyable : si elles dispersent les spores des champignons bénéfiques, elles ne digèrent pas ceux des pathogènes. les gastéropodes régulent donc les maladies cryptogamiques au jardin. (43)