Jonathan et Angela sont associés dans la même entreprise mais divorcés. Jonathan a du mal à surmonter cette séparation qui l'éloigne de sa fille Chloé alors qu'il côtoie Angela quotidiennement dans sa vie professionnelle. Leur associé et ami Mickael se verrait bien racheter leurs parts dans l'entreprise…
Ryan, jeune blogueur pervers et cynique, vole avec sa caméra sophistiquée et son équipement de prise de son à distance les moments de détente des gens attablés sur la terrasse du bistrot voisin ou encore l'intimité de Gary, le taciturne vendeur de muffins.
Pendant ce temps, le champion de tennis Austin Fischer gagne les matchs du tournoi de Flushing Meadow un à un sous le regard acéré de Raymond, vieux caméraman habitué du circuit du Grand Chelem.
Trop seul un weekend, Jonathan par déambuler sur les quais de San Francisco où règne une agitation de foire. C'est là qu'il rencontre une jeune bohémienne qui lui annonce qu'il va mourir… Traumatisé par cette nouvelle qui lui paraît authentique, il va se réfugier chez la vieille mais philosophe tante Margie qui va l'aider à remonter la pente et trouver un sens à sa vie très perturbée (d'où le titre du roman…).
Fidèle à son habitude,
Laurent Gounelle nous sert un cocktail de bon sens et d'humour, servi par des personnages en instabilité affective, pour mettre en avant ses propres théories sur le bonheur, le bien vivre et le sens profond de l'existence humaine. L'empathie de ses personnages est indéniable et participe au plaisir qu'on éprouve à lire le roman. La philosophie de
Laurent Gounelle, basée sur des vérités plus ou moins vérifiables a le mérite de démontrer comment on peut agir sur sa vision du monde, gérer les interactions dans nos rapports sociaux. Il évite l'écueil de la moralisation qui aurait rendu son propos indigeste et favorise la légèreté et l'humour délicat.
Les détracteurs de son oeuvre pourront répéter les mêmes critiques (toujours les mêmes interrogations sur le sens de la vie, toujours la quête du bonheur, toujours des personnages plutôt naïfs, toujours de bons sentiments, toujours les mêmes réponses...), alors que les amateurs du genre seront une nouvelle fois comblés.
Personnellement, j'oscille entre les deux. Côté détracteur, je pense que
Laurent Gounelle devrait se renouveler et durcir l'aspect un peu guimauve de ses intrigues. Côté amateur, je dirai juste que son roman est une bouffée de fraîcheur et d'humanité qui le rend agréable et plaisant à lire.
Michelangelo 2016
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