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3,62

sur 101 notes
Je suis contrariée !
P. Graham est, comme son nom ne l'indique pas, un français habitant la France mais qui a passé une partie de sa vie aux États-Unis. Dans ce polar il nous fait visiter, de façon fort agréablement et instructive, ce pays du sud au nord, de l'ouest à l'est ... à baskets, dans les bagnoles (des Machin Bidules avec X cylindres), camions, avions, hélicoptère... On se tape beaucoup de bitume dans ce livre qui ne tient pas vraiment la route.

Le "héros" principal de ce thriller est un neuro-psy de la quarantaine, spécialiste de comas profonds, dont la famille est abîmée par un tueur qui, en tant que serial killer qui se respecte, compte déjà quelques zigouillages à son actif, et qui kidnappe la petite cadette du remueur-de-cerveaux...

On est, je suppose, sensé ressentir de l'empathie pour ce pauvre Doc' ...et c'est le cas... au début du livre. Or, il m'a rapidement agacé ce grand-blond-mince aux yeux lavandes qui sait tout faire sans se fatiguer : il manipule les armes comme un pro, saute illico dans l'hélico...et tutti quanti (que je ne peux pas dévoiler ici). Il farfouille, ni un ni deux, dans la tête des gens (normal ! C'est un psy) et arrive, à l'aide de fioles, piqures et ordi à s'inviter en tant que protagoniste présent et agissant dans les souvenirs des comateux.
J'avoue avoir eu du mal à avaler un si étonnant savoir-faire de (é)branlement de mémoire...

De plus, si, arrivée à la moitié du bouquin, j'ai flairé le "qui-est-qui", passé le deux-tiers, j'en étais sûre. le "pourquoi" me faisant néanmoins défaut, j'ai continué avec une saine et avide curiosité à lire ce polar, écrit dans un langage coulant, naturel et dans lequel rythme, actions et rebondissements ne manquent certainement pas !

Et voilà que chute et conclusion se profilent (avec quelques questions restées sans réponses) pour me rendre compte que la finale n'est pas la fin ! Alors j'ai juré : "*odverdomme en verdorie", parce que "Ces lieux sont____________
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Bon, j'ai pas lu tout Patrick Graham (Freud non plus, d'ailleurs) mais le peu déjà englouti ne m'a jamais déçu.
Et puis là, le p'tit coup de mou chagrinant qui me fait passer du stade habituel de l'enthousiasme forcené à celui du déceptif relatif, mais déceptif tout d'même.

Tout d'abord, haro sur une quatrième de couv' qui balance allègrement le quart du roman.
J'aime pas dire du mal mais faut pas déconner non plus.

Puis survient le récit et ses deux ambiances métal - techno/musette.
La première, énergique, électrisante, angoissante, parfaitement déroulée, idéalement narrée, ça claque.
La seconde, à base de canules odorisantes et de stimulations olfactives, (bon, là, dis comme ça, je me rends bien compte que c'est pas vendeur) qui m'ont, par moment, largement perdu alors que ces procédés sont paradoxalement censés aider les personnes souffrant de chocs traumatiques à se réapproprier leurs souvenirs.

Patrick Graham aura su me tenir en haleine tout du long.
N'étaient ces considérations médicales certainement très intéressantes mais par trop répétitives, je me serais bien vu lui accorder, une nouvelle fois, une confiance inébranlable qui ne demande qu'à lui être restituée dans les plus brefs délais.
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Premières dizaines de pages, les ingrédients du thriller pur et dur sont bien présents, on est parti pour une lecture aiguillée, calé sur des rails bien connus et…

STOP !! Je rembobine ma chronique !

On recommence ! Je me suis bien fourvoyé avec ce début de roman "attendu". Patrick Graham (que je découvre avec ce roman) est bien plus rusé que ça, oh oui, bien plus…

L'intrigue prend très vite des virages totalement inattendus, oui je dis bien DES virages. Pour rester dans la métaphore, c'est plutôt un voyage dans le train de la mine qu'il nous propose, secoués dans tous les sens, avec l'impossibilité d'anticiper le prochain virage.

Sans connaître la nationalité de l'auteur, il est impossible d'imaginer que ce roman n'est pas américain. Par bien des aspects, il m'a fait penser à certains bons romans de Dean Koontz (ce qui est un sacré hommage de ma part). L'immersion dans l'environnement états-unien est totale.

D'immersion il est également question par le sujet même du livre. Un sujet extrêmement fort, le coma, et cette plongée dans les dédales de cet état de "sommeil" si peu connu. Car, Ces lieux sont morts n'est pas qu'un banal thriller d'action (pourtant il n'en manque pas). C'est également une réflexion, toute en sensations, sur les méandres de l'esprit.

Il serait criminel d'en dire davantage concernant l'intrigue. Sachez que le rythme y est étouffant, accentué par une écriture au présent, sèche et particulièrement vive.

Une histoire violente, éprouvante pour le lecteur comme pour les personnages (que l'auteur malmène assidûment), mais qui sait également ménager de vraies plages d'émotions. Certains passages sont, à ce titre, franchement marquants.

D'autres auteurs auraient sans doute délayé cette intrigue. Patrick Graham à, au contraire, privilégié la nervosité du récit, avec 425 pages qui défilent à vitesse grand V. Je regretterais presque que le roman n'en fasse pas 150 de plus, tant la richesse du thème et de l'intrigue le permettait.

Au final, que l'on soit déjà un lecteur de Graham ou qu'on le découvre par ce roman, ce thriller asphyxiant et prenant ne vous laissera certainement pas de marbre.
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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Quand on connait Patrick Graham, on est exigeant.
Forcément, son "L'évangile selon Satan" frôle le génie, ainsi que son "Des fauves et des hommes". "Retour à Rédemption" est plutôt pas mal aussi.

On est assez loin du compte ici. Mon avis est très proche de celui de Verdorie. Outre que le Dr Searl est parfait et sait tout faire, j'appelle ça un Dirk Pitt (l'autre héros qui m'énerve parce que justement il se prend jamais les pieds dans le tapis), j'ai vu venir le truc à des kilomètres à partir du moment où on est avec Kirsten dans l'antre de "Liam". C'était beaucoup trop évident.
Je sais bien que de nombreux lecteurs adorent deviner ce qu'il se passe dans les thrillers, Moi, ça me gonfle.
Je préfère pas avoir autant d'indices et être surprise à la fin qu'en avoir trop comme ça qui dévoilent tout avant l'heure.
Je ne trouve pas ça amusant, je préfère me perdre en conjectures plutôt que de tout deviner à la moitié du livre, qui perd ainsi beaucoup de saveur.

Bref, c'est pas mal, mais que dalle par rapport à son premier livre, que, si vous ne le connaissez pas, il vous faut découvrir urgemment ! C'est méritoire de changer de héros, de sujet et d'ambiance à chaque bouquin, j'admire cela chez les auteurs, mais là, je suis un poil déçue...
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Un livre plein de suspens, de surprises, de créativité même...que je dévore fébrilement. Je me laisse entraîner littéralement par l'histoire. Je ralentis le rythme volontairement, de manière à suspendre le temps, à combattre le côté inéluctablement éphémère de la lecture. Puis arrive le dernier tiers, éprouvant que je lis par à coup, pour m'extraire de l'horreur indicible qui nous est révélée. Et enfin, comme une récompense ou une rédemption, je découvre une fin qui est un commencement. Merci Mr Graham.
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Il est vrai que le livre désoriente, qu'on va de rebondissement en rebondissement, mais il reste froid, peu crédible, avec très peu de personnages avec qui un minimum d'identification ou de compassion soit possible.
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Ces lieux sont morts fait partie de ces livres qui vous laissent un peu chancelant quand vous les avez fini. Cette histoire, celle d'un homme dont les proches sont agressés par un être machiavélique à souhait, ne vous laisse aucun répit. Vous aimeriez pouvoir reprendre votre souffle mais vous ne le pouvez pas, vous aimeriez que cela se termine, car vous voulez savoir comment les choses vont évoluer, comment les personnages vont s'en sortir, mais vous avez peur de la fin et du côté sombre qu'elle va avoir. L'ambiance est tendue du début à la fin, et la noirceur du récit s'intensifie au fur et à mesure. Je ne sais pas si l'auteur a prévu d'écrire une suite, mais je crois que cette histoire mérite d'être poursuivie, car une fois le livre fini j'ai eu l'impression de n'être qu'au début de l'histoire. Et quelle histoire... Pardonnez-moi l'expression, mais Patrick Graham n'y va vraiment pas avec le dos de cuillère! Les personnages sont profondément marqués par leur passé, il n'y a pas de concession dans la violence de certaines scènes, et les thèmes développés ne prêtent pas à sourire (je pense entre autres « aux fans de Mozart », ceux qui l'ont lu comprendront très bien de quoi je parle).
D'habitude je finis mes avis en écrivant une phrase qui résume si j'ai apprécié ou non cette lecture, mais cette fois-ci je ne le ferais pas... Pourquoi? Parce que je veux la suite!! Ce qui donne peut-être tout de même un indice sur mon avis général...Je voudrais vraiment que l'auteur nous replonge dans la noirceur de ce récit et qu'il développe encore plus l'histoire de ses personnages, ainsi je pourrais dire si oui ou non j'ai aimé ce livre! Chantage, vous avez-dit chantage? Eh bien oui! Après tout, qui ne tente rien n'a rien!
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Patrick Graham est un auteur que j'affectionne particulièrement notamment pour ses romans en ligne directe avec le style américain. Des Fauves et des hommes a été un coup de coeur 2013 très fort : un road trip américain mélangé à Man on Fire avec Denzel Washington : superbe ! Ces Lieux sont morts fait revenir Graham dans le genre thriller pur, si j'ai beaucoup aimé ma lecture certains points restent nébuleux jusqu'au dénouement inclus.

Tout d'abord, j'ai vraiment adoré le fait d'être aux Etats-Unis, la force d'écriture de l'auteur ressort à la fois dans la description des paysages –même si il ne touche pas le niveau des écrivains américains pur souche- et la formation d'ambiances sombres et effrayantes. En effet, plusieurs moments lus tard le soir m'ont fait venir des frissons : prodigieux !

Après autre point que j'ai aimé c'est le fait d'apprendre : apprendre sur le monde médical des ressortissants du coma ou sur les populations vivant en réclusion avec la société : un travail de recherches est fait et je me suis même demandée si certains faits ne sortaient pas tout droit de la science-fiction. Lorsqu'on n'est pas du monde médical, certaines découvertes sont vraiment très impressionnantes !

Après il y a eu des points pas négatifs mais vraiment nébuleux qui m'ont laissé sur ma fin. D'une part le fait d'avoir de gros temps morts. Suite à l'évènement terrible que subit la famille du héros on le retrouve ensuite quelques mois plus tard en train de faire une course dans le désert pour oublier ses malheurs. Ce genre de thriller ne devrait pas laisser des instants de vide : tout est dans l'action continue même si l'ambiance est bien là. Ensuite certaines explications n'étaient pas assez claires à la fin, même si j'ai deviné le dénouement j'aurai aimé en savoir plus sur le docteur Eric Searl et sur la suite des évènements.

En définitive : Patrick Graham nous fait passer un très bon moment dans le monde terrifiant des lieux morts (excellent titre d'ailleurs) néanmoins certaines parties restent en suspens, j'aurai vraiment aimé me concentrer plus encore sur le tueur que sur les victimes de coma afin de créer une fin plus surprenante.

Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Eric Searl, le héros, est un type assez froid en apparence. Il semble rester en surface de tout et ne s'impliquer en rien, en dehors de son boulot. Il travaille auprès de patients dans le coma et est reconnu comme un grand spécialiste en la matière. On apprend petit à petit ce qu'a été sa vie : son propre passage dans le coma, sa reconstruction, son premier mariage,... On voit bien le lien de cause à effet, et on le sent encore hésitant dans sa relation avec Rebecca, sa nouvelle compagne. Et ce ne sont pas les trois enfants de Searl qui aident à arrondir les angles ! Megan est en phase « adolescente blasée et désagréable ». Marty est vulgaire, irrespectueux et parfois sujet à des crises de colère/violence. Seule Kirsten, la petite dernière, semble incarner l'innocence de l'enfance avec sa poupée et ses gentilles paroles.

L'ambiance de départ n'avait déjà rien de bien réjouissant... Mais la loi des séries étant ce qu'elle est, Searl et Rebecca vont aller de Charybde en Scylla. le médecin rate leur avion pour le Colorado à cause d'une patiente qu'il insiste pour prendre en charge, Rebecca – déjà furieuse – doit subir les moqueries incessantes des deux têtes à claques et se fait par-dessus le marché harceler par un poids-lourd au beau milieu d'une tempête de neige. On se dit que ça ne pouvait pas être pire... et bien, si ! le jeune homme que Rebecca prend en stop pour lui épargner de marcher dans le froid se révèle être un dangereux serial-killer et la première partie du roman se boucle sur la découverte du drame, à travers les yeux de Searl arrivé en catastrophe sur les lieux après un coup de fil très inquiétant.

Dans la seconde partie, on retrouve le neuropsychiatre en fragile équilibre. Il se retrouve seul face à lui-même et à son sentiment de culpabilité, et n'a pour seul but que de retrouver la petite Kirsten, kidnappée par Liam, le psychopathe. À ses côtés, un shérif du Colorado en fin de vie et une unité du FBI qui se révèle de plus en plus suspecte. Patrick Graham nous relate également le calvaire de Kirsten : la terreur constante dans laquelle la fillette est plongée, les scènes horribles dont elle est témoin, le bourrage de crâne de Liam qui lui fait croire que son père la croit responsable de tout le reste. L'auteur envoie du lourd et on se doute bien que la lumière que l'on aperçoit enfin au bout du tunnel se révélera factice.

Dans la troisième et dernière partie, un nouveau petit saut dans le temps nous présente le combat de Searl auprès d'une patiente, la seule à pouvoir lui dire où est Kirsten et si elle est encore en vie... le récit nous plonge un peu plus dans l'horreur au fur et à mesure qu'on en apprend davantage sur les origines de Liam. Ce thriller m'a vraiment fait froid dans le dos et il m'était assez difficile de lâcher le livre pour aller me coucher ! L'auteur parvient parfaitement à jouer sur la dualité de certains personnages, tant du côté de Liam que de celui de Searl, et évite ainsi l'écueil d'un manichéisme trop marqué. J'avais entrevu la vérité sur Liam bien avant la grande révélation, et pourtant, Patrick Graham me mettait à chaque fois le doute. C'était vraiment impressionnant de croire et de réfuter sans arrêt la même hypothèse, sans jamais savoir sur quel pied danser !

J'ai été néanmoins un peu déstabilisée par le léger côté fantastique dans la façon qu'a Searl d'appréhender et soigner le coma. Je ne m'y attendais pas du tout, mais cela n'enlève finalement rien à la qualité de l'intrigue. Il faut tout de même savoir que toutes les questions ne trouvent pas leur réponse dans ce roman et qu'une suite est fort probable, puisque Patrick Graham nous fait comprendre que Searl pourrait être lié bien plus qu'il ne le pense au fond du problème.

Amateurs de frissons et de nuits blanches, ruez-vous sur ce titre !
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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"Ces lieux sont morts" est un livre qui ne peut laisser de marbre. En effet, il s'incruste, s'infiltre peu à peu dans les moindres petits interstices de nos sensations, de nos sentiments; en traitant de la complexité des souvenirs, de leur douleur, de leur importance, mais aussi de notre conscience, troublée, floue ou inconsciemment modifiée... de par ces thèmes, l'empathie qui se déclenche auprès de certains personnages est décuplée.

La personnalité de chaque protagoniste est creusée et nous pousse de toute évidence à l'envie de connaître le dénouement de leur destin. le suspense est omniprésent, on tourne donc les pages à une vitesse vertigineuse. La fin est remarquablement soignée.

Outre les interrogations liées aux personnages, on se retrouve intimement embarqué dans toutes ces réflexions autour de notre conscience, de notre capacité à effacer certains souvenirs, ou au contraire, à en exalter d'autres... Sommes-nous honnêtes avec nous-mêmes et prompts à assumer nos actes ?

L'écriture incisive de monsieur Graham invite à un stress parfois insoutenable et à une impitoyable froideur. On sent les personnages paniquer, souffrir, on transpire d'avance pour eux... Ce livre est à la fois un cheminement moral et physique extrêmement haletant.

Patrick Graham m'avait époustouflée avec "L'évangile selon Satan". Je suis ravie qu'il ne m'ait pas déçue.
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