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3,59

sur 115 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En commençant ce livre, j'étais très emballée à l'idée de découvrir une nouvelle héroïne, qui plus est originale. Car Claire DeWitt n'est rien de moins que la meilleure détective du monde ! Enfant, avec ses amies Tracy et Kelly, elle a trouvé le livre du mystérieux Silette, un détective français qui a délivré ses secrets dans un livre. Dès lors, elle a su que le métier de détective s'était imposé à elle. Formée par l'une des meilleures, Constance, elle doit dans cet opus résoudre la disparition d'un procureur estimé dans la région de la Nouvelle Orléans, qui vient d'être sinistrée par une forte inondation.
L'autrice s'efforce de créer plusieurs personnages tout en leur donnant personnalité et consistance ; Mike, son ancien acolyte, devenu assistant social pour jeunes en difficulté ; Andray, le loubard au grand coeur, Jake, un privé aussi qui ne vit que pour le livre de Silette et a fini par tant le prendre au pied de la lettre qu'il vit comme un clochard, persuadé d'avoir résolu tous les mystères... Malheureusement, je n'ai réussi à m'attacher à aucun. L'héroïne aurait pu être drôle, elle m'est agaçante ; d'autant que même avec ses trips magie/drogues, elle ne trouve au final quasiment rien !
Le roman s'étire en longueur, on n'apprend pas grand chose sur le disparu, ça part dans tous les sens, ça en devient franchement ennuyeux.
Je mets la moyenne pour saluer l'inventivité de l'autrice, mais je reste déçue et sur ma faim.
Lien : https://clairesalander.wordp..
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J'ai emprunté ce roman à la bibli, intéressée par le contexte de l'après-Katrina à La Nouvelle-Orléans et par la découverte d'une auteure inconnue. Bon, il me faut avouer que je me suis un peu ennuyée et que j'ai failli abandonner une ou deux fois. Je ne regrette pas d'avoir été au bout du roman mais je ne suis pas sûre de relire Sara Gran.

Le personnage de Claire DeWitt, détective atypique, formée par une mentor elle-même mystérieuse et un brin hors-norme, met longtemps à attirer la sympathie : dans sa vraie vie d'héroïne de papier et dans sa vie de personnage de roman, elle est déjantée, borderline, on comprend qu'elle a déjà dérapé, déprimé, qu'elle est presque défoncée… mais elle se proclame la meilleure détective (au monde ?) Son amie et formatrice, Constance, ses amies d'enfance, Kelly et Terry, et elle bien sûr, se sont nourries du manuel pour détectives de Jacques Silette, Détection, que je qualifierai pour le moins de… ésotérique. Tracy a disparu ado, Constance est morte et on sent que ces mystères non résolus sont le socle du caractère acharné et des dérives De Claire. Mais… il m'a vraiment manqué quelque chose pour me la rendre sympathique, même si sa clairvoyance (ok, le jeu de mots est pourri) gagne à la fin.

J'ai trouvé le style assez sec, ce qui n'a pas non plus réussi à m'emballer. Une critique sur la quatrième de couverture fait allusion à Hammett et à Chandler mais je ne connais vraiment pas assez ces références pour les avoir goûtées dans le roman de Sara Gran.

Ce qui est intéressant et effrayant à la fois, c'est cette perception de la Nouvelle-Orléans après l'ouragan, ou plutôt la tempête comme l'appellent les gens du cru, qui a creusé davantage l'écart entre riches et pauvres, entre Blancs des beaux quartiers et Noirs des quartiers sinistrés, déjà abandonnés à leur sort avant Katrina. On côtoie avec Claire des gamins, des ados paumés, livrés aux drogues, aux armes, aux préjugés raciaux et policiers. C'est un roman noir, très noir de ce point de vue, ça m'a paru étouffant à certains moments et je me suis demandé si cette misère sociale et morale était réellement aussi sordide. Peut-être que oui… Dans ce contexte, le meurtre du procureur sur lequel Claire enquête n'est presque qu'un détail dans le chaos créé par l'ouragan.
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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J'étais assez bien partie avec la lecture de ce roman : l'écriture est fluide et dynamique, le ton incisif et plein d'humour. L'intrigue de base, quant à elle, me semblait intéressante et [surtout] le fait que tout se déroule à la Nouvelle-Orléans me plaisait beaucoup : j'ai toujours été fascinée par la Louisiane. Mais rapidement, je me suis lassée : le personnage De Claire est assez allumé et je ne suis pas parvenue à entrer dans ses délires. Elle n'est pas non plus particulièrement attachante, il faut bien le dire… Je n'avais donc qu'une hâte : qu'elle élucide l'affaire au plus vite !

Heureusement, l'intrigue tient la route et nous fait rencontrer des personnages, certes peu attachants, qui n'ont pas été épargnés par la vie. On a vraiment envie de les aider, malgré leur statut de délinquants.

Je dirais que le point fort de ce roman, c'est son contexte post-Katrina. Sara Gran y dénonce le peu de moyens mis en oeuvre pour réhabiliter les quartiers les plus touchés et les conséquences désastreuses de cet abandon sur l'avenir des nombreuses familles qui y vivent. Cela m'a donné envie de lire davantage autour de ce sujet.
Lien : http://www.maghily.be/2016/0..
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Roman sympathique qui aborde 2 ans aprés Katrina le devenir de la Nouvelle Orleans. A elle seule, elle est une sacrée héroine de roman avec sa violence perpetuelle, sa corruption qui semble t'il atteint un degre rare aux USA.
Bref plus que la découverte d'une nouvelle héroine, un peu barrée, c'est le contexte geographique qui est le plus interessant. Sinon intrigue assez classique au final. Tous les anecdotes, ou les digressions du début du livre sont expliquées au fur et à mesure, mais on sent que l'auteur en a gardé un peu pa r devers elle pour developper le personnage de claire et entamer une série peut être prolifique. A suivre sur le deuxieme tome par encore traduite en France.
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Un grand merci aux éditions du Masque et à Babelio pour ce partenariat Masse Critique. :)

J'ai été interpellée par le résumé de ce titre lors de la dernière Masse Critique. Cela fait un petit moment que j'avais envie de débuter une nouvelle série policière, mais je n'avais pas envie de lire une série qui en était déjà à plusieurs tomes. Avec son intrigue à La Nouvelle-Orléans, je ne pouvais qu'être séduite. Puis une fois n'est pas coutume, le détective est une jeune femme.

Si j'ai vite lu ce roman, il m'a fallu un peu plus de temps pour rédiger ma chronique, car j'avais un peu de mal à mettre des mots sur ce que j'avais apprécié et ce que j'avais moins aimé. En effet, la fin de ma lecture m'a laissée assez mitigée : d'un côté, je n'ai pas trouvé ce premier tome à la hauteur de mes espoirs, de l'autre, j'ai bien envie de lire la suite.

Après réflexion, je pense que ce roman ne m'a pas autant enthousiasmée que je le souhaitais, car l'histoire n'est pas aussi sombre et tortueuse que ce que j'apprécie habituellement. Je n'ai pas été surprise par le résultat de l'enquête que j'ai vu venir de très loin. En même temps, je ne pense pas que le but de Sara Gran ait été de dissimuler le pourquoi, mais plutôt le comment (ou l'art difficile de chroniquer un policier sans spolier). Et là, j'avoue que je ne l'ai vu venir qu'à la fin, ce qui, en soi, n'est pas si mal.

L'écriture de l'auteur n'est pas désagréable sans pour autant être très originale. Les scènes sont d'ailleurs un peu répétitives. Cependant, Sara Gran possède un véritable talent pour décrire les décors. On se croirait vraiment à la Nouvelle Orléans, ce qui est après l'ouragan Katrina, laisse un petit goût amer.

L'héroïne m'a, quant à elle, fait penser à une version féminine de Sherlock Holmes, plus barrée et moins charmante. Elle se drogue autant, boit autant, mais elle a beaucoup moins de classe... Au final, c'est donc assez compliqué de la trouver attachante, et j'avoue que je n'ai pas réussi.

Par contre, j'ai bien apprécié les personnages secondaires, et je ne cache pas que c'est grâce à eux que j'ai lu avec plaisir le récit des aventures De Claire. C'est même pour eux, que j'ai bien envie de lire la suite :
Lien : http://wp.me/p1WAyz-tC
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Près de deux ans après le passage de l'ouragan Katrina, La Nouvelle-Orléans est le cadre de cette première enquête de Claire Dewitt, détective privée atypique dont on fait peu à peu connaissance. Elle revient dans cette ville dix ans après l'avoir quittée et mène l'enquête sur la disparition de Vic Willing, substitut du procureur.
Mais ses recherches prennent tant de chemins de traverse que l'intrigue policière fait figure de prétexte et que l'intérêt se déplace vers la description d'une ville à la dérive. Les souvenirs de Claire servent à la fois à construire le passé du personnage, à lui donner une histoire solide, avec des zones d'ombre qui l'enveloppent d'un halo de mystère, et à définir un avant et un après la catastrophe.
Des méthodes d'investigation très peu conventionnelles, rêves, intuitions, interprétations de signes, donnent un aspect un peu ésotérique, à la limite de la vraisemblance, à toute l'histoire. Tout se passe comme si plusieurs intrigues s'esquissaient sans que l'une d'entre elles soit véritablement approfondie. Tout se passe comme si l'originalité n'était qu'un choix sans véritable but autre qu'elle-même.
Un peu déçue, donc, par ce roman pas désagréable, assez distrayant même, mais dont le manque de tension m'a laissé une impression d'inaboutissement.
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Un polar de facture moyenne dans le sous-genre de l'enquête de détective, notamment je pense en raison d'une immense ambition de dépasser le genre –ambition qui échoue en ce qui me concerne platement. C'est un roman qui se veut plus intelligent qu'il ne l'est, qui tente de réfléchir sur lui-même par le biais d'éléments indépendants de l'enquête – Jacques Silette et son ouvrage de référence « Détection » et l'espèce de communauté/secte hippie de détectives dont est issue l'enquêtrice qui motivent de longs et laborieux flashbacks tout au long du roman.
Ce qui est fort dommage, car la partie « enquête », si elle souffre de beaucoup de clichés, est rythmée d'une écriture nerveuse et agréable et aurait mérité qu'on l'assume un peu plus et qu'on la creuse un peu mieux, comme les personnages qui sont assez superficiels. À trop définir le « mystère » et l'entité « détective », l'auteur en oublie de créer ceux de sa propre trame et de nous surprendre. Les clichés en soi ne sont pas nécessairement rédhibitoires pour le lecteur habituel de polar, mais il aurait été agréable qu'ils relèvent plus du clin d'oeil et que le livre se prenne moins au sérieux , ou alors se donne les moyens de ses ambitions.
J'ai lu tellement pire que je lui accorde tout de même un 3/5, c'est un polar de détective correct, mais qui pour moi ne restera pas dans les annales. Dans ce registre de la détective privée classique, je préfère encore largement un bon petit Sue Grafton qui s'assume.
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Une nouvelle série policière très atypique

La ville des morts, c'est la Nouvelle-Orléans, après le passage du tristement célèbre ouragan Katrina en 2005. L'enquête de la détective Claire DeWitt débute en janvier 2007, soit un an et demi après la catastrophe. Sara Gran décrit une ville chaotique, désemparée, au seuil de l'apocalypse. le constat est terrifiant, et les dégâts toujours visibles, comme si l'ouragan était passé quelques jours avant: "Les ravages n'en finissaient pas.... des habitations avec des murs en moins, des maisons poussées dans d'autres par la puissance de la vague, des voitures sur des voitures, des lotissements à moitié effondrés, des bateaux sur les trottoirs..." Déjà qu'avant Katrina, cette ville était gangrenée par la délinquance et la pauvreté... Au milieu de ces ruines, Claire DeWitt va donc enquêter sur la disparition d'une figure locale, elle va faire de singulières rencontres, et mettre à jour de vilains secrets.

Sur le fond, Sara Gran pose les bases d'un univers très original, fouillé, qui sort des sentiers battus, à l'image de son personnage Claire DeWitt, une jeune femme complètement libérée, et hantée par la disparition inexpliquée de sa meilleure amie.
C'est un peu la version féminine de Patrick Jane, mais en beaucoup moins politiquement correct. Par contre, la manière de résoudre les énigmes est aussi peu conventionnelle. Claire se réfère d'ailleurs à une sorte de manuel du parfait détective: Détection de Jacques Silette. de nombreux chapitres du livre se terminent par des conseils du type: "Ne croyez rien. Doutez de tout. Suivez les indices, et seulement les indices."

Sur la forme, j'ai failli m'arrêter au bout d'une trentaine de pages, destabilisé par le style d'écriture singulier de Sara Gran: un style imagé, parfois saccadé, haché même. C'est un peu déconcertant au début. Idem pour le déroulement de l'histoire qui oscille sans cesse entre présent et passé; Et entre les deux, viennent se greffer des chapitres entiers consacrés aux rêves de Claire DeWitt. Mais ces nombreux retours dans le passé de la jeune femme étaient nécessaires dans l'intérêt du roman, et pour la mise en place de la série.

J'ai bien fait d'insister, car l'intrigue est vraiment subtile, et l'atmosphère du roman hallucinante et hallucinée! Et on s'habitue à l'écriture de Sara Gran, qui maîtrise globalement la conduite de son récit. Il y a une cohérence dans tout ça. Et beaucoup de symbolique. Au final, La ville des morts est un whodunit décalé, mais surtout très noir, qui marque le début d'une série policière prometteuse et originale. j'attends la suite avec curiosité.

Lien : http://www.conseilspolarsdep..
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