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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans cet essai tonique Iegor Gran dressé un tableau saisissant et inquiétant de la société russe. Il montre à quel point un grande part de la population russe-qu'elle soit éduquée ou non- est fanatiquement convaincue de la grandeur d'une Russie menacée par un occident dépravé mais dangereux. Il montre aussi à quel point tout dialogue est devenu impossible-y compris au sein des familles ou entre amis-entre ces fanatiques qu'il appelle les Zombies et ceux qui tentent de garder un esprit critique face à la propagande du régime de Poutine. J'ai souvent pensé, face à cette impossible communication, au schisme qui est en train de se faire de l'autre côté de l'atlantique ente les trumpistes fanatiques et les démocrates qui semblent parfois manquer de vigueur.
Tout ceci annonce sans doute des temps difficiles.
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J'aime beaucoup Iegor Gran pour ses romans, je le trouve moins bon dans l'écriture de cet essai, même si connaissant son histoire personnelle, ce livre s'appréhende mieux.

Il n'en reste pas moins que c'est un essai que j'ai cherché et que je voulais lire et qui est éclairant - bien qu'il faille parfois prendre ses distances avec la façon dont les faits sont relatés - sur la situation actuelle.
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Un essai mordant envers la société russe, que l'auteur Iegor Gran décrit comme "zombifiée", imperméable à toute raison, obstinée dans son admiration envers la Sainte Russie et son président, refusant de voir l'horreur dans l'agression ukrainienne, et prête à sacrifier ses soldats les plus jeunes pour une cause qu'ils estiment honorable.

Iegor Gran enchaîne les faits divers et les anecdotes les plus incroyables, les conversations rapportées par ses amis, le contenu des émissions télévisées nationalistes qui n'épargnent personne, pas même les Russes les plus éduqués, ceux qui ont le plus voyagé en dehors des frontières.

Moquant leur obsession de la lettre "Z" (même pas cyrillique, mais latine !), l'auteur finit son essai en rappelant que malheureusement, la Russie a toujours respecté ceux qui l'écrasaient, et jamais ceux qui lui proposaient des solutions pacifiques.

Rien de bien réjouissant, et une douche froide qui vient percuter les idéaux pacifiques amnistiant le pauvre peuple russe des dérives de ses dirigeants...Ce que décrit ici Iegor Gran, c'est un peuple au destin autoproclamé qui apporte tout son soutien à "l'opération militaire".
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Voila une lecture qui pique! et qui est précieuse pour nous éclairer sur la vision que les russes ( la plus grande partie de la population) peuvent avoir de la guerre contre l'Ukraine. Les clés de compréhension nous emmènent loin dans le passé de la Russie....et l'auteur nous aide à en prendre conscience. A ceux ( dont je faisais partie) qui espéraient un dénouement par le soulèvement du peuple....just Forget it!
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Ce livre est un pamphlet assumé contre une partie de la population russe, composée de ceux que Iegor Gran nomme les zombies.

Ceux qui n'ont jamais digéré la fin de L'URSS, ceux qui rêvent à un retour de la Grande Russie. Ceux qui nient la réalité, ceux qui accusent l'Ukraine de se bombarder elle-même, ceux qui voient avec fierté leurs enfant partir combattre et qui sont tout aussi fiers quand il revient dans un cercueil. Encore ont-ils la chance de récupérer un cadavre, car beaucoup de corps de soldats russes ont été abandonnés sur les champs de batailles.
Z comme zombie mais aussi comme cette lettre peinte sur les chars russes, les véhicules militaires, les bâtiments en signe de soutien à l'armée Russe ou alors comme une menace sur les portes de ceux qui ne manifestent pas suffisamment leur soutien, ou qui ont eu le courage de dire leur désaccord.

D'où vient ce sentiment de supériorité de certains, cette « certitude qu'ils ont été désignés par quelque puissance divine pour accomplir de grandioses et tragiques desseins » ? L'auteur l'explique en convoquant les grands auteurs russes, et Pouchkine en particulier. Il montre aussi que ces russes ne reconnaissent que la violence, la domination, considérant toute indulgence à leur égard comme une faiblesse dont il faut tirer profit, comme une raison d'écraser l'autre.

Iegor Gran rapporte aussi l'influence de la télévision, surnommée la Zombocaisse, et nous livre quelques fake news, qui feraient sourire si elles n'avaient pas des conséquences aussi dramatiques.

Alors, oui, c'est un livre qu'il faut lire de toute urgence pour comprendre les sources de l'attaque en Ukraine, mais c'est un livre qui donne aussi la nausée, qui fait peur, face à la bêtise humaine, l'ignorance et l'inhumanité.
Lien : https://ruedesiam.blogspot.c..
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"Z comme zombie" est un livre instructif et intéressant pour comprendre comment la population russe a pu se laisser endoctriner par la politique russe et accepter la guerre en Ukraine

Même si l'auteur Iegor Gran reste parfois flou et ne détaille pas assez ses explications sur l'endoctrinement de la population russe.
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Z comme Zombie est un essai sur la guerre des Russes contre l'Ukraine et comment le peuple Russe sont devenus, au fil du temps, des zombies; rongés par la désinformation et la propagande de leurs dirigeant.
J'ai dévorée cet essai. Et j'ai adorée. Z comme Zombie est un pur produit du journalisme gonzo. Iegor Gran est complètement impliqué dans son sujet, il en parle au JE et ne parle que de l'angle de sujet qui l'intéresse.
Il n'y a donc pas de contre point a cette zombification des Russes et parfois cela m'a déranger. Mais le sujet est si fascinant, toutes ces phrases et ses commentaires de ces gens complètement brainwashé par le gouvernement Russe. le seul vrai bémol est que Gran nous parle souvent de photo ou d'image qui ont fait réagir les Zombies et malheureusement, en tant que lecteur, nous n'y avons pas droit. Sinon, j'ai vraiment adorée cet essai qui ne nous apprend pas grand choses si nous sommes des fanas d'histoire mais qui peut être un bel introduction au magouilles gouvernementales. Et surtout, un rappel à ne pas croire tout ce qu'ont voit et entend!
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Dans un pamphlet virulent Iegor Gran démonte le mensonge russe qui transforme la plupart de ses concitoyens en Zombies. Tous sont persuadés que la Russie est la nation la plus puissante et qu'elle a été spoliée de ses victoires passées. Leurs frères ukrainiens ont été nazifiés ou attirés par les occidentaux. Poutine ne fait pas la guerre à la l'Ukraine, il rétablit l'unité du peuple russe !
Comment peuvent-ils fermer les yeux à ce point alors qu' ils ont d'autres sources d'information que la télé officielle s'ils le souhaitent ? Propagande, nationalisme exacerbé, mépris des Occidentaux qui ont laissé faire Poutine quand cela les arrangeait, tout concourt à expliquer "l'intervention militaire" ! Et c'est effrayant !
Je vous invite vivement à lire ce court pamphlet écrit peu de temps après l'invasion de l'Ukraine.
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Court et troublant, ce petit pamphlet nous décrit les russes, leur manière de voir les choses, à des années lumières de nos visions occidentales. Ils sont formatés par le régime de Poutine, tout ce qu'on leur dit est vérité. Même le plus énorme mensonge est avalé comme vérité. le russe est supérieur, a des chromosomes de plus que les occidentaux. La vie pour eux n'a pas de valeur, même leur propre enfant mort en Ukraine est mort glorieusement pour la patrie et s'ils en avaient d'autres ils les enverraient se faire tuer.
L'auteur nous donne de nombreux exemples de faits réels, récents ou un peu moins, avec références datées, de comportements ahurissants. Si en ville les russes vivent normalement, lorsqu'on est informé de la vie quotidienne des russes en dehors des villes et de l'infrastructure de leur environnement, on est abasourdi. Et ils acceptent cette situation. Parce que la Russie est grande.
"Durant les 30 dernières années, l'Occident fayot et énamouré n'a cessé de faire les yeux doux à la Russie. Tout a été pardonné, oublié, minimisé - à commencer par la barbarie des guerres de Tchétchénie. Pourvu qu'ils soient amis ! Que ce grand peuple veuille bien saisir notre main tendue ! La Russie, c'est l'Europe ! Nous sommes frères en culture, en christianisme, en peau blanche ! Les crimes devenaient de plus en plus voyants, arrogants, sinistres - la démangeaison russophile de l'Occident ne faiblissait pas, ou si peu. … A toutes nos envies d'amour, la Russie a répondu par des crimes de guerre, des pitreries vulgaires et une pluie de coups tordus visant à nous affaiblir de l'intérieur pour exporter sa putréfaction chez nous. Chaque année, ses éperons se plantaient de plus en plus profondément dans le canasson. La dépendance au gaz, au pétrole, aux matières premières, les investissements colossaux que les Occidentaux naïfs et opportunistes ont accumulés en Russie, les projets croisés, les participations financières des oligarques russes dans nos entreprises, les contrats pharaoniques et les montagnes de camelote de luxe qu'on parvenait à leur vendre - la bride se tissait et se serrait, implacable" (p.163-166).
Très interpellant et à lire pour essayer de comprendre le fossé qui sépare nos visions de la vie.
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Des morts-vivants en chapka !
Comme je n'ai pas appris le russe, je m'étais dit que les Z peinturlurés sur les blindés signifiaient « Zébu trop de vodka » mais apparemment zé pas za.
Quand je pense zombie, je vois des cadavres débraillés avec des gueules de lendemain de cuite qui carburent au carpaccio, effets secondaires d'un nouveau virus chinois ou extra-terrestre.
Et bien, ici, il faut oublier le pop-corn et la jolie fille blottie contre soi sur le fauteuil à côté, qu'il faut pelot… pardon rassurer pendant le film en lui susurrant que ce n'est que du cinéma. Pas une petite toile romantique mais un pamphlet percutant contre le pouvoir russe et sa raspoutitsa nationaliste.
Iegor Gran a pris l'habitude dans ses livres de transformer ce qui l'horripile en romans jubilatoires (« La revanche de Kévin », « le voyage d'Alix…). Si j'avais été beaucoup moins convaincu par ses deux essais coups de gueule sur le COVID, je trouve qu'ici que son attaque frontale contre le pouvoir russe et surtout la complicité de son peuple concernant la guerre en Ukraine était aussi édifiante qu'éclairante.
On sent dans ces pages une vraie colère, que ces lignes ont été écrites en réaction immédiate au déclenchement des hostilités. DCA littéraire. L'approche est donc subjective mais il est difficile de lui reprocher d'avoir la rancune tenace quand on sait que son père fut un dissident Goulaguisé qui dut s'exiler en France avec sa famille. Son histoire est d'ailleurs magnifiquement racontée dans le très drôle « Les services Compétents », un très bel hommage que je recommande vivement.
Ici, l'auteur délaisse son humour mais n'abandonne pas son ton ironique pour un essai qui vise à rompre le cou du mythe du dictateur fou qui n'obtient le soutien de son peuple que par la terreur et l'oppression. Il part du constat qu'une majorité de russes soutient Poutine, l'invasion de l'Ukraine et gobe tous les bobards de la propagande au mépris des évidences. Les opposants au régime ont certes la vie moins facile que la mort mais ils sont surtout peu nombreux dans un pays de 143 millions d'habitants.
L'auteur décrit de l'intérieur le lavage de cerveau généralisé de la population par une réécriture de l'histoire qui flatte depuis des années la fierté nationale et soigne le traumatisme post-soviétique, par des émissions de télévision à la solde d'un pouvoir qui ne s'embarrasse pas de messages subliminaux.
Raconté façon reportage gonzo et halluciné, Iegor Gran multiplie dans son texte le récit de faits divers qui semblent sortir de la quatrième dimension et des échanges avec des connaissances zombifiées dès que la question de l'Ukraine est évoquée.
Certains ne sont pas dupes des outrances mais justifient cette propagande pour nourrir le fantasme de la renaissance de la Grande Russie, nostalgie d'un Empire aussi émietté qu'un crumble.
Et puis, quelle fierté de se figurer en dernier rempart contre la décadence de l'Occident… un coca Zero à la main !





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