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L'entreprise Carmin démarre un projet d'envergure : un accord avec la Chine pour exploiter des mines de cuivre au Congo. Des millions sont en jeu, tout est fait pour attirer les investisseurs, la firme met le paquet sur ce qui est le contrat juteux du siècle ! Un groupe d'employés sont envoyés là-bas, dont Olivier, un ingénieur.

Parallèlement, Raphaël, journaliste d'investigation qui a déjà travaillé sur un scandale mettant en cause Carmin il y a quinze ans au Congo, obtient de son journal d'aller au là-bas enquêter sur le nouveau projet.

Il se trouve que les documents donnant les preuves de l'implication de Carmin dans ce scandale passé intéresse beaucoup de monde, en premier lieu le gouvernement français qui était impliqué avec l'armée présente là-bas à ce moment-là.

Tout ce petit monde va se retrouver au Congo, essayant qui de récupérer les documents compromettants, qui de mettre en place l'exploitation des minerais, qui d'intimider Raphaël et qui de faire taire Olivier qui découvre des anomalies étranges dans les contrats franco-chinois !

Inutile de dire que ces combats sont sans merci puisqu'ils concernent des sommes d'argent colossales !


On est pris dès le début par ce polar politico-économico-financier très noir. L'intrigue est bien menée, les personnages attachants. Ce polar très efficace nous fait entrer dans les tractations concernant l'énergie et la bataille mondiale des grands pays pour exploiter les petits. On se doute que la chute va être encore plus explosive que prévu, et c'est très bien !

Une réussite donc pour Emmanuel Grand qui avait déjà écrit le mystérieux ‘Terminus Belz » et l'excellent et très noir « Les salauds devront payer » ! Cet auteur tient ses promesses !
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Un thriller sur fond de Françafrique, mais aussi d'influence chinoise sur ce continent. Entre recherches de minerais rares, profits géants espérés, lutte géopolitique, ambitions nationales et barbouzeries, "Kisanga" balaye bien des sujets d'actualité pour une histoire qui réunit plusieurs intrigues. Efficace et rudement bien mené, avec comme victime principale la RDC, aux sous-sols tant convoités.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Il en va de la République comme de la littérature ; elle a ses zones grises, cercles opaques hors des sentiers battus, terrains de jeu minés où l'argent, la finance, les politiques véreux sont les personnages de thrillers qui se passent de sérial killers pour faire naître l'adrénaline et couler l'hémoglobine.
Ici, les sentiers sont ceux de la République Démocratique du Congo, dans la région de Kisangani, où l'or bleu, le coltan et autres trésors affleurent la terre ocre de la savane.
Le roman s'ouvre sur une conférence de presse huppée où le champagne coule à flots pour célébrer un partenariat franco-chinois à Kisanga, eldorado de l'extraction du cuivre. Petits fours et canapés peinent à faire oublier les images d'enfants mineurs de fond ployant sous des charges inhumaines. Mais cette fois, promis, juré, l'entreprise sera moralement irréprochable, paiera son dû aux acteurs congolais et respectera une charte morale et durable.
Dans l'assistance, un journaliste est présent. Lui ne mange pas, n'ayant toujours pas digéré l'étouffement d'un article, quinze ans auparavant, qui mettait en cause cette même entreprise dans ce même pays.
Cette fois, Raphaël est bien décidé à ne rien lâcher.
Un dossier photographique atteste des exactions de l'État français qui pourrait bien mettre en péril les futures élections comme certains empires financiers.
C'est une liste "babeliote" qui m'a mise sur les pas de ce polar d'Emmanuel Grand, lauréat du prix Landerneau pour ce roman. J'y ai retrouvé le Congo cher à Césaire, ce pays d'une beauté et d'une richesse inouïe, détruit par un siècle de colonialisme et laminé par vingt ans de guerres civiles. Aujourd'hui, hommes, femmes et enfants pataugent dans la boue pour survivre sous l'oeil indifférent et insatiable d'industries multimillionnaires.
Efficace, documentée, précise, la plume d'Emmanuel Grand est sans concession quand elle plonge ses personnages dans le cloaque africain.
Une lecture captivante à deux niveaux. C'est plus qu'il n'en faut !
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Quel désordre est-ce là ! Oui, nous sommes dans un polar politico-judiciaire excellent - dit ainsi, c'est plus simple que de se lancer dans une étude comparative entre roman policier français et roman policier américain, ce ne serait pas rendre justice à Kisanga - et la situation qui y est décrite est tristement réaliste.
Nous sommes au Congo. Tout va bien. La société Carmin, fleuron minier français, a signé un contrat avec une société chinoise pour exploiter un gisement de cuivre magnifique. Si comme moi vous vous posez la question : "mais pourquoi ce ne sont pas les habitants de la RDC qui exploitent eux-mêmes ce gisement ?" vous aurez mis le doigt sur ce qui est tout de même pour moi un des problèmes. Puis, il faut faire vite, très vite : le projet Kisanga doit être inauguré dans trois mois. Faire vite, réfléchir moins. Aussi, l'entreprise envoie la fine fleur de ses jeunes loups, pardon, la fine fleur de ses meilleurs jeunes recrues, doués et plein d'ambition, des personnes qui veulent monter en grade dans l'entreprise, prouver leur valeur, leur capacité d'adaptation, leur aptitude face aux dangers. Oui, les dangers sont là, et l'un des membres les plus éminents de la société a trouvé la mort au cours d'une mission de ce genre, sans que personne ne comprenne réellement pourquoi cet homme si prudent était sorti ce jour-là sans son chauffeur-fixeur. A charge pour les quatre français arrivés au Congo de ne pas commettre la même erreur.


Cinq en fait. Non, le cinquième n'est pas dépêché par carmin, bien au contraire. il vient couvrir la coupe d'Afrique des nations, l'événement qui passionne tout le monde, surtout quand la RDC arrive en finale. Raphaël Da Costa connait très bien la société carmin, il s'y est déjà frotté des années plus tôt, et ce qu'il a cherché à dénoncer, ce n'est pas seulement des magouilles financières - ce qui est déjà pas mal - mais une opération nommée "Antioche", une opération dont personne, en haut lieu, ne veut entendre parler. D'ailleurs, elle n'existe pas et n'a jamais existé, c'est bien plus simple ainsi. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'un mercenaire à la retraire ou presque est dépêché sur les lieux, pour que cette affaire ne ressorte vraiment jamais - on n'est jamais trop prudent. Surtout quand il y a un couac dans les rouages.
Ce "couac" porte un nom : Olivier Martel. Cet ingénieur français a une très belle situation, il est marié, père d'une petite fille. Seulement, il a un défaut, il aime aller au bout des choses, et quand il a un doute, il fait en sorte de ne plus l'avoir, ce qui, bien sûr, ne plait pas vraiment à ses supérieurs, d'autant plus qu'il rencontre Raphaël Da Costa. Attention ! Olivier n'est pas naïf, vous l'avez compris, et ne va pas croire le journaliste sur parole. Par contre, au vue des événements qui se déroulent, il va non pas changer d'avis, mais approfondir la question.
Kisanga est un polar prenant, réaliste, parce que ce qu'il nous raconte est totalement crédible, possible, envisageable, écoeurant aussi. Désespérant ? Non, pas tant qu'il existera des personnes qui ne mettront pas leur profit personnel en première position
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Carmin, société minière française, vient d'annoncer son association avec un groupe chinois pour lancer dans trois mois Kisanga, une d'exploitation minière dans le Katanga. Olivier Martel est chargé de diriger le projet sur place, mais l'affaire attire aussi l'attention de barbouzes et de la presse.
Traité comme un thriller, ce roman est quand même bien autre chose ! Emmanuel Grand nous explique (et ce n'est pas simple) les jeux d'influence en Afrique sous couvert de contrats faramineux qui en réalité, cachent bien d'autres enjeux politico-vereux.
La finance, toujours la finance et elle n'est pas l'amie de tous !!
Ici déambulent politicards plus ou moins nets, jeunes loups aux dents longues, mercenaires, journaliste d'investigation qui risque gros et quand même quelques personnages honnêtes, mais rares.
Un roman bien rythmé qui ne fait que confirmer les magouilles auxquelles se livrent certainement tous ces gens bien propres sur eux. Certes c'est un roman, mais qui fait réfléchir. On se doute bien que tout ce qu'on nous montre comme des contrats mirobolants ont leur envers du décor pas joli joli.
Mais peut on tout occulter ?
Et dans tout ça, le Congo avec ses hauts placés qui se rincent et la population qui trinque.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Paris, lors d'une soirée d'entreprise, Carmin dévoile son partenariat avec Shanxi pour l'exploitation de terrains pleins à craquer de minerais au Congo. Cet accord XXL permet à la Chine de remettre les pieds en Afrique et à Carmin de faire exploser son cours en Bourse.

Raphaël Da Costa journaliste d'investigation entre en jeu et flaire ici l'opportunité de se replonger dans une sombre affaire qui a failli lui coûter sa carrière.

Lauzière un ex militaire devenu mercenaire est contacté de toute urgence par l'Etat Major de l'Armée pour retrouver un dossier compromettant, qui pourrait mettre à nu un scandale d'Etat.

Ce livre composé en 3 parties, divisées en chapitres courts est haletant. Nous baignons dans les eaux grises du pouvoir où les règles ne sont pas les mêmes. Il n'y aura aucune limite pour retrouver des preuves qui pourraient nuire à la stabilité du pouvoir en place en France.

Quand l'Etat est criminel, quand les entreprises ne sont pas plus innocentes pour un sou, c'est dans cet enfer et cette chaleur Africaine en pleine effervescence de la Coupe d'Afrique des Nations qu'Emmanuel Grand a décidé d'imaginer cette fiction prenante.

Entre aventure et action, entre diplomatie, arcanes du pouvoir et stratégies d'entreprise ce bouquin vous fera voyager à coup sûr !
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Tous les ingrédients sont réunis pour faire de Kisanga un excellent polar africain. Un pays au sous-sol très riche, (la République Démocratique du Congo), une entreprise chinoise mise à la porte et qui cherche à revenir par la fenêtre, des financiers de la City cupides, une entreprise minière française attirée par un filon prometteur, des barbouzes, des mercenaires dénués de scrupules, un journaliste fouille-merde, des responsables politiques locaux attirés par des promesses de bakchichs pharamineux, et des milliers de Congolais qui travaillent à la mine dans la boue pour un salaire de misère. Une ou deux personnes honnêtes au milieu de tout ça, mais bien vite débordés par les évènements. Ajoutez une histoire de magouille vieille de vingt ans et jamais vraiment révélée qui remonte à la surface, et vous avez l'environnement idéal pour une histoire passionnante.

Une joint-venture entre une entreprise française et une chinoise, difficile de croire que ces deux-là se sont associées sans arrière-pensée. Qui tire vraiment les ficelles, qui arnaquera l'autre et rira le dernier ? Les coups bas se succèdent et l'intrigue s'épaissit avant la révélation finale, c'est du beau travail et ça donne un livre qu'on a envie de ne plus lâcher avant de connaitre la fin.
Le seul problème de ce livre c'est que des Congolais qui travaillent dur pour voir les ressources de leur pays partir en Europe ou en Chine pendant que les financiers de Londres mènent une vie de luxe et que seuls quelques politiciens locaux s'enrichissent, ça sonne tellement vrai ...
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Ce roman d'Emmanuel Grand est impressionnant à tous points de vues. Dès le début, j'ai été happé par l'intrigue et le réalisme des scènes. On est directement plongé dans les bureaux de la plus grande compagnie minière française dans un livre brillant de réalisme.

Si le nombre assez important de personnages m'a un peu déstabilisé au départ, une fois les personnages et leur rôle bien en tête, cela devient un véritable plaisir de déméler leurs liens, leurs intérêts et autres...

Le thème du roman est également traité de manière remarquable. Il s'agit déjà d'un thème bien peu abordé (à savoir l'extraction minière en Afrique). Bien que tous les éléments soient fictifs, le mécanisme et le principe de fonctionnement restent les mêmes. On ressent derrière un travail de recherche assez approfondi et on est vraiment immergé à travers les nombreux enjeux politiques et les nombreuses pressions et magouilles industrio-politiciennes. Bien que certains éléments soient véritablement caricaturaux, cela n'enlève rien au plaisir de la lecture.

L'atmosphère créée rend le livre très prenant. Je n'ai même pas vu passer les presque 500 pages du roman.
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Je connaissais déjà Emmanuel Grand par son roman "Terminus Belz" que j'avais trouvé bien sympathique. Je n'ai pas lu son autre ouvrage "les salauds devront payer". Je précise qu'il n'y a pas de lien entre ces romans.

Je vais le dire d'entrée de jeu, j'ai particulièrement apprécié cette lecture que j'ai trouvé encore plus abouti que "Terminus Belz". L'auteur mêle habilement les genres dans ce roman qui traite des sujets aussi variés que les guerres économiques, les relations diplomatiques entre les pays, l'industrie minière et l'extraction à l'étranger, le journalisme d'investigation et bien d'autres encore...

L'histoire ici : un projet de coopération France/Chine lancé en grande pompe pour l'exploitation d'une mine dans la province du Katanga en République démocratique du Congo. On suit l'intrigue à travers les yeux de personnages très variés et tous bien travaillés : un jeune ingénieur dépêché sur place pour préparer l'inauguration en un temps record, un journaliste qui enquête, le PDG de l'entreprise française, le ministre des affaires étrangères, des mercenaires...

Avec une écriture fluide et un rythme d'enfer, ce roman a de sérieux atouts et on ne s'ennuie à aucun moment. Jamais monotone, l'auteur joue en alternant des passages mettant en avant les jeux de pouvoirs et les relations diplomatiques et humaines avec des passages beaucoup plus nerveux et violents. le tout semble de plus très réaliste avec, par exemple, pour le cas de l'ingénieur, une mise en avant de l'impact d'un éloignement professionnel sur les relations familiales. Bref, vous l'avez compris, le champs des sujets évoqués est vaste et le tout est crédible et souvent bien documenté que cela soit sur certains milieux professionnel où bien sur l'histoire de la République démocratique du Congo par exemple.

Emmanuel Grand nous livre donc ici un roman abouti, agréable à lire, très divertissant et extrêmement prenant. Vous pouvez l'ouvrir sans hésitation, vous ne devriez pas être déçu.
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Un thriller politique totalement abouti.

La République Démocratique du Congo, un pays immense et riche en ressources naturelles. Les multinationales se livrent une guerre économique sans merci pour s'approprier et exploiter des gisements miniers à fort potentiel. C'est dans ce contexte que le géant français Carmin et le géant chinois Chanxi signent un contrat de Joint-Venture, leur permettant ainsi de mettre la main sur Kisanga, un vaste territoire situé au sud du pays, très prometteur. Un partenariat historique qui devrait générer beaucoup, beaucoup d'argent pour les deux puissances étrangères. Les marchés financiers s'emballent.

Alors, pas question qu'un grain de sable vienne enrayer la machine à cash, ni la mort suspecte d'un salarié de Carmin, ni la circulation dans la nature de photos très compromettantes pour beaucoup de monde. Une équipe d'experts est dépêchée sur place par Carmin pour que l'exploitation des mines démarre au plus vite. Et en parallèle, l'Etat français envoie des barbouzes pour faire le ménage et étouffer dans l'oeuf le scandale. La course contre la montre peut commencer.

Dans une oeuvre frémissante de beauté où les destins s'enchevêtrent, Emmanuel Grand mêle espionnage, finances, géopolitique, et aventure, et nous offre un roman totalement abouti, d'un réalisme bluffant. Kisanga repose sur une intrigue complexe, subtile, et des personnages forts dans un décor saisissant. L'auteur dresse un constat lucide et sans concession de la situation de l'Afrique, dont les ressources naturelles sont pillées par les grandes puissances mondiales. Des compagnies sans scrupule faisant preuve d'un égoîsme total à l'égard d'une population locale exploitée qui vit dans la misère la plus totale.

C'est aussi un hommage vibrant à ce continent rempli de contrastes. S'appuyant sur un solide fonds documentaire, Emmanuel Grand nous fait découvrir la République Démocratique du Congo comme si on y était: des paysages grandioses magnifiquement retranscrits par l'écriture lumineuse et limpide de l'auteur. La cuisine locale. La corruption politique omniprésente. le football élevé au rang de religion qui permet aux habitants d'oublier la pauvreté et les luttes ethniques sanglantes. Et la présence des occidentaux qui se battent pour s'approprier les richesses naturelles de cet immense pays. Une lutte sans merci où tous les coups sont permis. Même les plus bas. La folie des hommes n'a pas de limites !

Sur la forme, c'est un sans-faute. Emmanuel Grand a imaginé une intrigue haletante taillée au couteau, une histoire crédible, impitoyable, d'un réalisme glaçant. Un récit fluide, parfaitement huilé, il y a du rythme, des scènes d'action pendant lesquelles ça canarde dans tous les sens. Personne ne se fait de cadeau dans ce monde aux enjeux financiers et diplomatiques considérables. Ce que j'ai aimé, c'est que l'auteur ne tombe jamais dans la façilité, il y a du caractère, de la densité, de la profondeur dans ce récit très intelligent. Il y a eu beaucoup de travail de la part de l'auteur derrière ce roman, et ça se voit. Au final un thriller politique implacable mettant en scène des personnages forts, et surtout un portrait effrayant et réaliste de notre monde politico-financier, avec ses enjeux et ses conséquences sur les hommes. Kisanga est un chant funèbre sur un monde de démence et de sang.
Lien : http://www.conseilspolarsdep..
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