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3,78

sur 222 notes
Après Terminus Belz qui avait été une bonne découverte, je continue ma plongée dans l'univers d'Emmanuel Grand avec Les Salauds devront payer.

Avec un tel titre, le ton est donné. Pourtant il faut souligner que le lecteur devra s'accrocher légèrement au début puisque l'intrigue met un peu du temps à arriver, parce que l'auteur nous emmène dans différents lieux, différentes périodes (au risque de nous perdre un peu au passage) mais une fois cette introduction, je peux vous dire que le voyage en vaut la peine !

Emmanuel Grand choisit un cadre spatio-temporel extrêmement intéressant : d'une part notre époque pour impliquer concrètement le lecteur (même si le passé a un rôle prépondérant à jouer), d'autre part une petite ville du Nord de la France qui est en proie à la misère, au chômage et au désespoir. Tout pour amener la violence et la haine, et un beau jour : un meurtre.

Préparez-vous à être surpris, mené en bateau, les apparences sont souvent trompeuses et les salauds sont ceux qui affichent parfois le plus beau sourire. Erik Buchmeyer, commandant, va être lancé sur une enquête terrible et trépidante, surprenante et terrifiante.

En définitive, j'ai beaucoup aimé ce livre et son intrigue !
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Cela commence par un long chapitre nous situant successivement des actions ayant trait à la France coloniale et post-coloniale. Au début on n'imagine pas trop ce que cela peut signifier….
Puis nous voilà directement à Wollaing, petite ville du nord sinistrée par la crise industrielle qui est passée par là. Un territoire abandonné aux exclus du travail, aux petits malins qui profitent de ces derniers, des brutes épaisses chargées de récupérer les traites impayées au profit d'usuriers vorace.
Ajoutons un flic particulièrement perspicace, fonctionnant à l'intuition mais dont la vie privée fait grincer quelques dents, et aidée d'une jeune femme arrivant droit de sa Lorraine natale, mais plus portée sur les faits…une pragmatique.

Pauline, la fille d'un ancien de l'usine est retrouvée morte. D'autres morts suivront…L'affaire s'enlise un peu… Mais Buchmeyer n'a pas très envie de se voir retirer le dossier….

Ce roman est certes un thriller psychologique haletant, où la vérité ne nous est pas révélée trop vite. C'est là qu'il faudra remettre ce que nous avons appris au tout début du livre, ce qui nous semblait être du bavardage, du remplissage. Mais il est aussi une fresque sociale fort bien tricotée, où les personnages ne sont ni stéréotypés, ni simplistes. Ils nous apparaissent au contraire dans toute leur complexité prenant racine dans l'histoire qui nous est contée au début, et dans les flashbacks au fil du roman.

Ce roman est une histoire de vengeance, et de vieilles rancoeurs fort bien écrite, que l'on peine à lâcher. Il serait dommage de se priver ; vraiment !


Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Livre très bien ficelé et très belle intrigue.
Le suspense est garanti jusqu'à la fin. Cette édition audio est super et très agréable à écouter.
C'est aussi un très beau portrait du nord de la France et de sa population en difficulté après la fermeture des grandes usines.

On a du mal à s'y retrouver au départ mais ne lâcher rien, après l'intrigue est super et les personnages attachants.
Je recommande.
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Plus que l'intrigue, c'est le climat social qui m'a plu dans ce roman. Sûrement parce qu'à un moment donné j'ai eu du mal à m'y retrouver parmi tous les protagonistes.

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Pour moi ça commençait mal. En Indochine puis en Algérie pendant les guerres d'indépendance j'avais l'impression de lire un Rambo. Ensuite on arrive dans une petite ville du Nord rongée par le chômage où de nombreux personnages s'entrecroisent. Après un début poussif la magie des mots nous entraîne dans un policier bien ficelé. La petite ville et son usine désaffectée sont aux centre du récit. Des assassinats s'enchainent, pourquoi? Un duo d'enquêteurs suit toutes les pistes qui le ramène toujours au grand complexe métallurgique. Les actes étant prescrits les langues se délient et l' on comprend que les crimes d'aujourd'hui sont liés à la violence des années 80 sur ce site métallurgique. En fin de compte j'ai passé un très bon moment.
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Deuxième roman pour cet auteur, après Terminus Belz.
Avant de faire cette critique, je suis allé voir la critique que j'avais posté après la lecture de son premier opus, cela donnait ça: « Le résultat reste toutefois très agréable à lire, et ce premier roman sera très certainement suivi par d'autres, qui seront certainement plus fignolés, ne laissant pas de côté certains détails qui auraient mérités d'être plus approfondis dans "terminus Belz »
Et j'avais raison, car je pense qu'avec ce roman, Emmanuel Grand a franchi un cap dans le polar. Certes, et je comprends certaines critiques d'autres lecteurs, il faut entrer dedans, car au début, entre l'Indochine et l'Algérie, il y a de quoi perdre un peu la boule, et puis, d'un seul coup d'un seul, on se tretrouve dans une ancienne cité industrielle du nord de la France, avec son taux d'inactivité et tous les aléas qu'entraine cette situation.
Trafic, drogue, chomage, vieilles rancunes, et bien sur, les flics avec leur quotidien pas toujours couleur rose bonbon.
Emmanuel Grand nous livre un bon roman, ou parfois il faut s'accrocher un peu pour ne pas perdre le fil, car entre l'actuel et le passé, c'est parfois un peu trouble, mais c'est aussi là où l'auteur veut nous mener.
Voilà, deuxième essai réussi, le troisième, à n'en pas douter, sera encore meilleur...
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Dans le nord de la France , à Wollaing, une jeune femme Pauline Leroy est retrouvée dans un terrain vague, dans un piteux état, si maltraitée que la mort la rejoint.
La peur s'installe sur la ville .les commérages vont bon train. Tout le monde se connaît et â sa petite idée du pourquoi, du comment .
La fermeture de l'usine où tu rentrais de père en fils a laissé sa place à une nouvelle boîte " le pôle emploi "et la crise aidant , là aussi tu y accèdes de père en fils .
À l'usine :" "la vie n'y était pas rose ,mais dans la région depuis un siècle, c'était elle qui faisait vivre les gens.Aujourd'hui,Wollaing a perdu son coeur. Ses autres organes fonctionnent encore,sous perfusion.Mais la ville n'est plus que l'ombre d'elle-même."
Dans cette région le manque d'argent amène de nouvelles perspectives chez les malfrats , ils pourvoient à leurs façons aux prêts bancaires, refusés par les banques toujours absentes en cas de besoin.du coups de nouvelles boîtes de voleurs s'installent, mais là si tu payes pas c'est pas ta baraque qui est en jeu , non non juste ta Vie .
Le polar démarre et tu crois que tout est déjà campé mais c'est sans compter sur l'ingéniosité machiavélique d'Emmanuel Grand.
Un vrai jeu de piste commence pour Saliha jeune beurette fraîchement arrivée et son commandant Buchmeyer et jusqu'au final l'enquête va nous révéler des secrets bien enfouis .
Ce livre n'est pas qu'un polar"social", il rend également un bel hommage aux métallurgistes. Ces hommes laissés sur le carreau après la fermeture des usines à travers la France.
" nous voulons vivre en travaillant.Et non travailler pour mourrir "
L'auteur te révèle la part d'ombre de chacun de ces personnages. Il t'embarque sur des chemins de traverses et te surprend jusqu'au final .Règlement de compte ou vengeance ?
OUI "les salauds devront payer" mais à quel prix ?
À vous de le découvrir.. Un très bon polar , une réussite totale .
Ambiance musicale qui m'a accompagnée en pensée pendant ma lecture avec le souvenir de mon père, ouvrier d'usine en son temps .
Lavilliers : - troisièmes couteaux
-les mains d'or
-Fensch vallée
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Avec un titre comme Les salauds devront payer et une couverture rouge et coup de poing comme celle-ci, on sait que l'on va avoir entre les mains une histoire punchy et noire. Et en effet, le lecteur n'est pas trompé sur la marchandise.

Les salauds devront payer nous emmène dans une petite ville du nord de la France, une ville où le chômage est un personnage à part entière. Certains tentent de s'en sortir autrement qu'en attendant de trouver un vrai boulot, certains ont des rêves d'ailleurs. D'autres en profitent pour mettre en place une économie parallèle sur le dos des pauvres gens. Trafic de drogue, mafieux locaux, personnes peu fréquentables, violence et misère. C'est un peu le quotidien des gens de Wollaing.

Emmanuel Granda écrit Terminus Belz récompensé du Prix Polar SNCF. Il est tout à fait possible que je me penche sur cet auteur parce que j'ai été séduite par le style.

Mais ça n'a pas été un coup de foudre. Il m'a fallu du temps pour succomber…

Le premier chapitre m'a déstabilisée et m'a presque donné envie de reposer le roman. J'imaginais me retrouver à Wollaing dans les années 2000 et je débarque en plein conflit armé, durant la guerre d'Algérie, avec force détails et force protagonistes et j'avoue que cette entrée en matière ne m'a franchement convaincue. Mais je me suis accrochée et j'ai bien fait. Passée cette incursion dans le passé, on se prend ce roman noir de plein fouet en pleine tête. Les personnages sont bien troussés – quoique peu décrits – et l'histoire est à l'avenant. A tel point que je me suis dit plusieurs fois que j'adorerais voir ce roman adapté en film ou en mini-série. Je pense qu'il y a de quoi faire.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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Voici un roman qui possède tous les ingrédients pour faire un très bon polar. Une intrigue bien ficelée, avec ce qu'il faut de fausses pistes, de rebondissements. Des personnages bien typés tant du côté de la police (un inspecteur qui travaille à l'instinct aidé par une équipière uniquement axée sur les faits matériels), que du côté des victimes et des suspects. Un ancrage très fort dans la région du Nord et la petite commune fictive de Wollaing, qui connut la prospérité grâce à l'industrie mais où le chômage règne maintenant en maître avec son lot de conséquences dramatiques: drogue, violence. Une énigme qui plonge ses racines dans le passé, avec plusieurs réminiscences à la France de l'après-guerre (Indochine, Algérie)
Et c'est réussi, d'autant plus que l'écriture est agréable et bien vivante . Seul le final assez confus m'a un peu déçu, mais cette lecture fut le plus souvent passionnante, même si l'ambiance n'est jamais souriante. Car les salauds sont partout: parmi les patrons, mais aussi chez les syndicalistes bornés, chez les politiques qui rêvent d'une révolution prolétarienne, chez les victimes des événements qui deviennent de vrais truands.
Tous devront payer un jour, mais je ne vous dirai bien sûr pas comment
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Wollaing est une petite ville du Nord de la France. le climat de la région est au diapason de l'avenir des habitants : tristement opaque et bouché. le chômage rétrécit la capacité à espérer, les friches industrielles dominent le paysage, l'argent est une denrée rare. Mais il existe des usuriers peu scrupuleux qui ne rechignent pas à prêter. Gare cependant aux velléitaires du retour sur prêt : l'emprunt non remboursé peut occasionner de graves dommages. Alors quand Pauline, jeune droguée, est retrouvée assassinée dans un terrain vague, tout accuse ces prêteurs interlopes. Mais le commandant Erik Buchmeyer, fort de nombreuses années d'expérience, sait bien qu'il ne faut pas s'arrêter à la surface. Dans les eaux troubles du passé industriel de la région, se cachent sûrement bien des salauds qui n'en sont pas à leur premier coup.

« Les salauds devront payer » est le deuxième roman d'Emmanuel Grand après « Terminus Belz » qui avait remporté les prix PolarLens et Tenebris 2015. Ce deuxième roman n'a rien à voir avec le premier. Autant « Terminus Belz » semblait atypique (un curieux huis clos sur une île bretonne, avec des allers-retours vers les pays de l'est), autant « Les salauds devront payer » reste de facture classique. le premier meurtre enclenche une enquête et conduit progressivement vers des méandres inattendus qui plongent dans le passé d'une ère industrielle glorieuse et révolue. Il s'agit là d'une enquête policière traditionnelle (un commandant de police qui n'en fait qu'à sa tête, flanqué d'une sympathique beurette plus encline au respect des procédures) qui côtoie une fresque sociale et désabusée. Guère de surprises donc au fil des presque 400 pages et une fin que l'on pressent bien avant terme.
Pour autant, le final inattendu, tout en machiavélisme, reste une bonne surprise et vient donner de l'épaisseur à l'intrigue, lui conférant des rouages insoupçonnés. le scénario reste donc bien maîtrisé jusqu'au bout et dévide une histoire de vengeance qui parcourt les époques… jusqu'à ce que la ténacité d'un commandant de police vienne y mettre un terme.
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